Hubert HADDAD (Tunisie-France )
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Hubert HADDAD (Tunisie-France )
Palestine - Hubert Haddad
Livre de poche 2009, 155 P.
4ème de couverture
Quelque part en Cisjordanie, entre la Ligne verte et la « ceinture de sécurité », une patrouille israélienne est assaillie par un commando palestinien. Un soldat est tué, un autre enlevé par le commando bientôt en pleine déroute... Blessé, sous le choc, l’otage perd tout repère, oublie son nom. Seul survivant, sans papiers, en vêtements civils et keffieh, le jeune homme est soigné puis adopté par deux Palestiniennes. Il sera désormais Nessim, frère de Falastin, une étudiante anorexique, et fils d’Asmahane, la veuve d’un responsable politique abattu dans une embuscade. C’est ainsi que Nessim découvre et subit les souffrances d’une Cisjordanie occupée... Un roman bouleversant.
Hé oui ,exceptionnellement ,j'ai pris le résumé de la couverture pour parler de ce petit livre, qui raconte très bien ce que j'ai découvert au fil des pages .L'auteur décrit très bien l'atmosphère entre les tirs et la fatalité et aussi le portrait de ces gens dans un pays occupé ,subissant souffrance et peur ,une brève histoire d'amour ,un roman qui se termine mal me mettant mal à l'aise et pourtant je suis contente de l'avoir lu.......4/5
lalyre- Nombre de messages : 5800
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Re: Hubert HADDAD (Tunisie-France )
Ah voilà le fameux Renaudot poche ! C'est suite au prix que tu as souhaité le lire? En tout cas il m'a l'air bien prometteur !
Re: Hubert HADDAD (Tunisie-France )
Oui Aurore dès que je l'ai vu sur présentoir chez mon fils ,je l'ai acheté ,je ne regrette pas mon achatAurore a écrit:Ah voilà le fameux Renaudot poche ! C'est suite au prix que tu as souhaité le lire? En tout cas il m'a l'air bien prometteur !
lalyre- Nombre de messages : 5800
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Re: Hubert HADDAD (Tunisie-France )
Opium Poppy
Hubert Haddad
Zulma mai 2011
171 pages
Quatrième de couverture
Encore et encore, on lui demande comment il s’appelle. La première fois, des gens lui avaient psalmodié tous les prénoms commençant par la lettre A. Sans motif, ils s’étaient arrêtés sur Alam. Pour leur faire plaisir, il avait répété après eux les deux syllabes. C’était au tout début, à Paris. On venait de l’attraper sur un quai de gare, à la descente d’un train…Au fil de cette traque à l’enfant, se dessine l’histoire d’Alam. Celle d’un petit paysan afghan, pris entre la guerre et le trafic d’opium, entre son désir d’apprendre et les intimidations de toute sorte, entre son admiration pour un frère tête brûlée et l’amour éperdu qu’il porte à une trop belle voisine… Ce surprenant roman à la précipitation dramatique haletante éclaire la folle tragédie des enfants soldats. « Qui aura le courage d’adopter le petit taliban ? » semble nous demander avec une causticité tendre l’auteur d’Opium Poppy
Mon avis
Dans ce roman deux récits s’entremêlent, tout d’abord au présent, c’est le parcours parisien d’Alam lors de sa fuite du centre d’accueil, errant, squattant trouvant refuge dans un cimetière. Le deuxième récit au passé pour nous conter la terrible errance chaotique de l’adolescent partant de l’Afghanistan jusque dans la région parisienne. Une enfance massacrée, écrasée sous le poids des injustices, une enfance brimée sous la violence et la tyrannie, prise entre la guerre et le trafic d’opium, ses yeux d’enfant soldat ne reflètent rien d’autre que l’horreur et la peur de mourir sous les bombes et les crépitements des mitrailleuses. Cet enfant affublé d’un sobriquet honteux (L’évanoui) parce que lors de sa circoncision il a perdu connaissance. Peu à peu endurci par les événements qu’il a vécu et devenu insensible aux sentiments, l’amène à des choix terribles qu’il doit faire avec la mitraillette à la main car le destin s’acharne sur lui. Un roman court pour décrire ce qu’on pourrait appeler infanticide car dans ce peuple martyr comme bien d’autres pays, c’est une jeunesse sacrifiée, droguée pour les inciter à prendre les armes. Et comme beaucoup d’autres enfants-soldats, rien ni personne ne saura jamais ce qu’ils sont devenus. Ce qu’on peut retenir de ce récit violent, sombre et cependant réaliste c’est que l’histoire d’Alam se rapproche beaucoup du vécu de nombreux réfugiés. Ce sera encore un gros coup de cœur et je pense lire encore d’autres écrits de cet auteur…5/5
Hubert Haddad
Zulma mai 2011
171 pages
Quatrième de couverture
Encore et encore, on lui demande comment il s’appelle. La première fois, des gens lui avaient psalmodié tous les prénoms commençant par la lettre A. Sans motif, ils s’étaient arrêtés sur Alam. Pour leur faire plaisir, il avait répété après eux les deux syllabes. C’était au tout début, à Paris. On venait de l’attraper sur un quai de gare, à la descente d’un train…Au fil de cette traque à l’enfant, se dessine l’histoire d’Alam. Celle d’un petit paysan afghan, pris entre la guerre et le trafic d’opium, entre son désir d’apprendre et les intimidations de toute sorte, entre son admiration pour un frère tête brûlée et l’amour éperdu qu’il porte à une trop belle voisine… Ce surprenant roman à la précipitation dramatique haletante éclaire la folle tragédie des enfants soldats. « Qui aura le courage d’adopter le petit taliban ? » semble nous demander avec une causticité tendre l’auteur d’Opium Poppy
Mon avis
Dans ce roman deux récits s’entremêlent, tout d’abord au présent, c’est le parcours parisien d’Alam lors de sa fuite du centre d’accueil, errant, squattant trouvant refuge dans un cimetière. Le deuxième récit au passé pour nous conter la terrible errance chaotique de l’adolescent partant de l’Afghanistan jusque dans la région parisienne. Une enfance massacrée, écrasée sous le poids des injustices, une enfance brimée sous la violence et la tyrannie, prise entre la guerre et le trafic d’opium, ses yeux d’enfant soldat ne reflètent rien d’autre que l’horreur et la peur de mourir sous les bombes et les crépitements des mitrailleuses. Cet enfant affublé d’un sobriquet honteux (L’évanoui) parce que lors de sa circoncision il a perdu connaissance. Peu à peu endurci par les événements qu’il a vécu et devenu insensible aux sentiments, l’amène à des choix terribles qu’il doit faire avec la mitraillette à la main car le destin s’acharne sur lui. Un roman court pour décrire ce qu’on pourrait appeler infanticide car dans ce peuple martyr comme bien d’autres pays, c’est une jeunesse sacrifiée, droguée pour les inciter à prendre les armes. Et comme beaucoup d’autres enfants-soldats, rien ni personne ne saura jamais ce qu’ils sont devenus. Ce qu’on peut retenir de ce récit violent, sombre et cependant réaliste c’est que l’histoire d’Alam se rapproche beaucoup du vécu de nombreux réfugiés. Ce sera encore un gros coup de cœur et je pense lire encore d’autres écrits de cet auteur…5/5
lalyre- Nombre de messages : 5800
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Re: Hubert HADDAD (Tunisie-France )
LE PEINTRE D’EVENTAIL
Hubert HADDAD
Folio, 2014, 180 pages.
Ce court roman écrit en français par un auteur né à Tunis est un merveilleux roman japonais.
Un jeune peintre, Reien Matabei, qui a perdu ses parents dans le bombardement d’Hiroshima et de Nagasaki, est bouleversé d’avoir causé accidentellement la mort d’une jeune-fille. Il se retire dans une auberge isolée près d’un monastère bouddhiste. Il noue une liaison avec la tenancière de l’auberge, Dame Hison, une ancienne courtisane, et va aider un vieux peintre d’éventail, Osaki Tanako, qui entretient comme une œuvre d’art le magnifique jardin qui entoure l’auberge et habite dans une petite maison sur la propriété. Ce dernier l’initie à cet art ancien qu’est la peinture d’éventails. A la mort de ce dernier, il continue son œuvre. La vie s’écoule paisiblement et il forme un disciple, le jeune gâte-sauce de l’auberge, Xu Hi-Han .
Cette vie sereine va être brisée par deux cataclysmes : la passion de Matabei et de Hi-Han pour une jeune fille hébergée par Dame Hison, ainsi qu’un séisme qui va détruire cette région et vont bouleverser l’univers dans lequel il s’était reclus. Le calme zen laisse la place à la violence des sentiments et de la nature.
Hi-Han doit tout à Reien MatabeI et, après avoir vu sa photo dans un journal à la suite du séisme qui a détruit la région où il vivait, il part à sa recherche. Matabei proche de la mort, fait alors de son jeune disciple le dépositaire de sa vie et de son œuvre.
Hubert Haddad plonge le lecteur dans le monde calme du Japon, hors du temps. Il décrit le cadre enchanteur de ce lieu avec une écriture délicate et poétique, enrichie de haïkus. L’analyse des différents personnages est toute en finesse. La description de la vie qui doit continuer après le drame est bouleversante et s’accompagne d’une rupture dans l’écriture.
Ce roman est une œuvre sur l’initiation et la transmission qui permet au savoir ancestral de perdurer.
Note 5/5
Hubert HADDAD
Folio, 2014, 180 pages.
Ce court roman écrit en français par un auteur né à Tunis est un merveilleux roman japonais.
Un jeune peintre, Reien Matabei, qui a perdu ses parents dans le bombardement d’Hiroshima et de Nagasaki, est bouleversé d’avoir causé accidentellement la mort d’une jeune-fille. Il se retire dans une auberge isolée près d’un monastère bouddhiste. Il noue une liaison avec la tenancière de l’auberge, Dame Hison, une ancienne courtisane, et va aider un vieux peintre d’éventail, Osaki Tanako, qui entretient comme une œuvre d’art le magnifique jardin qui entoure l’auberge et habite dans une petite maison sur la propriété. Ce dernier l’initie à cet art ancien qu’est la peinture d’éventails. A la mort de ce dernier, il continue son œuvre. La vie s’écoule paisiblement et il forme un disciple, le jeune gâte-sauce de l’auberge, Xu Hi-Han .
Cette vie sereine va être brisée par deux cataclysmes : la passion de Matabei et de Hi-Han pour une jeune fille hébergée par Dame Hison, ainsi qu’un séisme qui va détruire cette région et vont bouleverser l’univers dans lequel il s’était reclus. Le calme zen laisse la place à la violence des sentiments et de la nature.
Hi-Han doit tout à Reien MatabeI et, après avoir vu sa photo dans un journal à la suite du séisme qui a détruit la région où il vivait, il part à sa recherche. Matabei proche de la mort, fait alors de son jeune disciple le dépositaire de sa vie et de son œuvre.
Hubert Haddad plonge le lecteur dans le monde calme du Japon, hors du temps. Il décrit le cadre enchanteur de ce lieu avec une écriture délicate et poétique, enrichie de haïkus. L’analyse des différents personnages est toute en finesse. La description de la vie qui doit continuer après le drame est bouleversante et s’accompagne d’une rupture dans l’écriture.
Ce roman est une œuvre sur l’initiation et la transmission qui permet au savoir ancestral de perdurer.
Note 5/5
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Awara- Nombre de messages : 7146
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Re: Hubert HADDAD (Tunisie-France )
Le peintre d' éventail d' Hubert Haddad
Zulma
Livre de Poche / 192 pages
Quatrième de couverture :
C'est au fin fond de la contrée d'Atôra, au nord-est de l'île de Honshu, que Matabei se retire pour échapper à la fureur du monde. Dans cet endroit perdu entre montagnes et Pacifique se cache la paisible pension de Dame Hison dont Matabei apprend à connaître les habitués, tous personnages singuliers et fantasques. Attenant à l'auberge se déploie un jardin hors du temps. Insensiblement, Matabei s'attache au vieux jardinier et découvre en lui un extraordinaire peintre d'éventail. Il devient le disciple dévoué de maître Osaki. Fabuleux labyrinthe aux perspectives trompeuses, le jardin de maître Osaki est aussi le cadre de déchirements et de passions, bien loin de la voie du Zen, en attendant d'autres bouleversements.
Une très belle lecture pleine de douceur de poésie et d' érudition, le lieux est enchanteur, l' atmosphère calme et paisible, les personnages se cherchent chacun à leur façon.
La beauté de ce texte ce cache dans sa forme, les moindres détails sont travaillés et ciselés à la manière des arts de la contemplation.
Ce sont les brefs moments volés à la nature, à la réalité qui tentent de reprendre vie dans une œuvre que ce soit dans les haïkus du maître que dans la calligraphie, sur les éventails ou encore dans le jardin de la petit pension à flanc de montagne, qu'en se retrouvant réunis dans l' histoire et le texte d' Hubert Haddad.
Bien rare sont les ouvrages qui me laissent cette impression, c'est beau complexe et beau.
Un auteur que je relirai avec plaisir.
Zulma
Livre de Poche / 192 pages
Quatrième de couverture :
C'est au fin fond de la contrée d'Atôra, au nord-est de l'île de Honshu, que Matabei se retire pour échapper à la fureur du monde. Dans cet endroit perdu entre montagnes et Pacifique se cache la paisible pension de Dame Hison dont Matabei apprend à connaître les habitués, tous personnages singuliers et fantasques. Attenant à l'auberge se déploie un jardin hors du temps. Insensiblement, Matabei s'attache au vieux jardinier et découvre en lui un extraordinaire peintre d'éventail. Il devient le disciple dévoué de maître Osaki. Fabuleux labyrinthe aux perspectives trompeuses, le jardin de maître Osaki est aussi le cadre de déchirements et de passions, bien loin de la voie du Zen, en attendant d'autres bouleversements.
Une très belle lecture pleine de douceur de poésie et d' érudition, le lieux est enchanteur, l' atmosphère calme et paisible, les personnages se cherchent chacun à leur façon.
La beauté de ce texte ce cache dans sa forme, les moindres détails sont travaillés et ciselés à la manière des arts de la contemplation.
Ce sont les brefs moments volés à la nature, à la réalité qui tentent de reprendre vie dans une œuvre que ce soit dans les haïkus du maître que dans la calligraphie, sur les éventails ou encore dans le jardin de la petit pension à flanc de montagne, qu'en se retrouvant réunis dans l' histoire et le texte d' Hubert Haddad.
Bien rare sont les ouvrages qui me laissent cette impression, c'est beau complexe et beau.
Un auteur que je relirai avec plaisir.
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Re: Hubert HADDAD (Tunisie-France )
Heureuse de partager avec toi un pour ce beau roman. Moi aussi, je lirai avec plaisir d'autres écrits de cet auteur!
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Awara- Nombre de messages : 7146
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Palestine de Hubert Haddad
Palestine
Résumé ( édition Zulma ) Quelque part en Cisjordanie, entre la Ligne verte et la " ceinture de sécurité " une patrouille israélienne est assaillie par un commando palestinien. Un soldat tombe sous le feu, un autre est enlevé par le commando bientôt en pleine déroute... Blessé, sous le choc, l'otage perd tout repère, en oublie son nom. C'est, pour lui, la traversée du miroir. Seul survivant, sans papiers, en vêtements civils et keffieh, le jeune homme est recueilli, soigné puis adopté par deux Palestiniennes. Il sera désormais Nessim, frère de Falastin, étudiante anorexique, et fils d'Asmahane, veuve aveugle d'un responsable politique abattu dans une embuscade. C'est ainsi que Nessim découvre et subit les souffrances et tensions d'une Cisjordanie occupée... Dans ce bouleversant roman, Hubert Haddad transfigure avec Falastin - moderne Antigone - toute l'horreur du conflit en une tragédie emblématique d'une grande beauté.
Mon avis : Comme l'écrit Lalyre un peu plus haut, le résumé décrit très bien le livre.
Un thème on ne peut plus complexe à traiter que le conflit israélo-palestinien. Hubert Haddad de part sa culture , ses origines , sa famille réussit à nous éclairer et à nous bouleverser dans cette tragédie classique. Il a une écriture magnifique, très poétique, pleine de lyrisme.
Nous suivons l'errance et le désespoir de deux personnages entre les check points, les frontières, les barbelés, les villages en ruine, le désœuvrement des uns et des autres... Quelle tristesse, quel gâchis que ce conflit...
Le Monde parle de fable d'espérance , c'est tout à fait ça.
C'est en voyant l'avis de lalyre que j'ai vu qu'il s'agissait du prix Renaudot. Ma foi, cela se comprend.
Donc une belle et intense lecture qui remue les tripes...
Voici un article qui explique très bien le livre et son auteur :
Voix de palestine - le Monde
Ma note 4/5
Résumé ( édition Zulma ) Quelque part en Cisjordanie, entre la Ligne verte et la " ceinture de sécurité " une patrouille israélienne est assaillie par un commando palestinien. Un soldat tombe sous le feu, un autre est enlevé par le commando bientôt en pleine déroute... Blessé, sous le choc, l'otage perd tout repère, en oublie son nom. C'est, pour lui, la traversée du miroir. Seul survivant, sans papiers, en vêtements civils et keffieh, le jeune homme est recueilli, soigné puis adopté par deux Palestiniennes. Il sera désormais Nessim, frère de Falastin, étudiante anorexique, et fils d'Asmahane, veuve aveugle d'un responsable politique abattu dans une embuscade. C'est ainsi que Nessim découvre et subit les souffrances et tensions d'une Cisjordanie occupée... Dans ce bouleversant roman, Hubert Haddad transfigure avec Falastin - moderne Antigone - toute l'horreur du conflit en une tragédie emblématique d'une grande beauté.
Mon avis : Comme l'écrit Lalyre un peu plus haut, le résumé décrit très bien le livre.
Un thème on ne peut plus complexe à traiter que le conflit israélo-palestinien. Hubert Haddad de part sa culture , ses origines , sa famille réussit à nous éclairer et à nous bouleverser dans cette tragédie classique. Il a une écriture magnifique, très poétique, pleine de lyrisme.
Nous suivons l'errance et le désespoir de deux personnages entre les check points, les frontières, les barbelés, les villages en ruine, le désœuvrement des uns et des autres... Quelle tristesse, quel gâchis que ce conflit...
Le Monde parle de fable d'espérance , c'est tout à fait ça.
C'est en voyant l'avis de lalyre que j'ai vu qu'il s'agissait du prix Renaudot. Ma foi, cela se comprend.
Donc une belle et intense lecture qui remue les tripes...
Voici un article qui explique très bien le livre et son auteur :
Voix de palestine - le Monde
Ma note 4/5
petitemartine- Admin
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Re: Hubert HADDAD (Tunisie-France )
Un livre que je lirais volontiers!
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Awara- Nombre de messages : 7146
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Re: Hubert HADDAD (Tunisie-France )
PetiteMartine, je n'avais pas encore lu ton commentaire (fichtrement convaincant!) sur ce livre pioché. Ma curiosité est telle que je pense en envisager la lecture bientôt.
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géromino- Nombre de messages : 5628
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Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Hubert HADDAD (Tunisie-France )
"Palestine" Zulma 2007 156 pages
Le conflit Israëlo-Palestinien vu à travers un prisme original: Cham, un soldat israëlien qui aurait dû partir en permission (il est en habit civil), est pris dans une embuscade. Il se retrouve prisonnier en territoire palestinien, à deux doigts d'être exécuté. Il échoue dans une famille palestinienne et devient malgré lui, Nessim, ce frère, ce fils, ... qui n'est pas revenu.
J'ai rarement lu un livre sur le conflit israëlo-palestinien. C'est un tort, mais comme c'est un sujet récurrent de l'actualité, il ne me vient pas à l'idée de me plonger dans une lecture pour en savoir plus. Sauf que, à prendre connaissance de vos avis ici et là, il y a parfois comme des flashs qui ne laissent pas indifférent. "Palestine" en fait partie. Je vais faire court: pour imaginer la vie quotidienne des familles palestiniennes, ce que subit tous les jours comme humiliations, brimades, privations, tourments en tous genres, la population palestinienne, il faut lire ce livre. Il n'est pas question de juger une certaine politique israëlienne; je m'arrête au constat: un peuple souffre, et ses conditions d'existence sont difficilement tolérables. Il est bon d'en être conscient.
C'est un livre profondément bouleversant. La fin est à peine surprenante: comment voudriez-vous que ça se termine autrement?
Terrible. Et triste.
Merci PetiteMartine de me l'avoir prêté.
Note: 4,5/5
Le conflit Israëlo-Palestinien vu à travers un prisme original: Cham, un soldat israëlien qui aurait dû partir en permission (il est en habit civil), est pris dans une embuscade. Il se retrouve prisonnier en territoire palestinien, à deux doigts d'être exécuté. Il échoue dans une famille palestinienne et devient malgré lui, Nessim, ce frère, ce fils, ... qui n'est pas revenu.
J'ai rarement lu un livre sur le conflit israëlo-palestinien. C'est un tort, mais comme c'est un sujet récurrent de l'actualité, il ne me vient pas à l'idée de me plonger dans une lecture pour en savoir plus. Sauf que, à prendre connaissance de vos avis ici et là, il y a parfois comme des flashs qui ne laissent pas indifférent. "Palestine" en fait partie. Je vais faire court: pour imaginer la vie quotidienne des familles palestiniennes, ce que subit tous les jours comme humiliations, brimades, privations, tourments en tous genres, la population palestinienne, il faut lire ce livre. Il n'est pas question de juger une certaine politique israëlienne; je m'arrête au constat: un peuple souffre, et ses conditions d'existence sont difficilement tolérables. Il est bon d'en être conscient.
C'est un livre profondément bouleversant. La fin est à peine surprenante: comment voudriez-vous que ça se termine autrement?
Terrible. Et triste.
Merci PetiteMartine de me l'avoir prêté.
Note: 4,5/5
géromino- Nombre de messages : 5628
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Date d'inscription : 07/11/2008
Re: Hubert HADDAD (Tunisie-France )
Palestine
Quatrième de couverture : Quelque part en Cisjordanie, entre la Ligne verte et la " ceinture de sécurité " une patrouille israélienne est assaillie par un commando palestinien. Un soldat tombe sous le feu, un autre est enlevé par le commando bientôt en pleine déroute... Blessé, sous le choc, l'otage perd tout repère, en oublie son nom. C'est, pour lui, la traversée du miroir. Seul survivant, sans papiers, en vêtements civils et keffieh, le jeune homme est recueilli, soigné puis adopté par deux Palestiniennes. Il sera désormais Nessim, frère de Falastin, étudiante anorexique, et fils d'Asmahane, veuve aveugle d'un responsable politique abattu dans une embuscade. C'est ainsi que Nessim découvre et subit les souffrances et tensions d'une Cisjordanie occupée...
Mon avis : je rejoins les avis précédents qui évoquent la puissance d'évocation de la situation en Palestine à travers ce court récit, tout en pudeur et pourtant extrêmement fort.
Par contre, et cela est tout à fait personnel, je n'ai pas été sensible au lyrisme de l'écriture de l'auteur. Celui-ci m'a demandé beaucoup d'efforts de concentration pour ne pas perdre le fil de l'histoire, à tel point que je devais parfois relire plusieurs fois les mêmes passages pour être certaine de bien saisir tout le contexte et les évènements.
Sur le même thème, mais dans un style beaucoup plus romancé (et plus accessible pour moi) j'ai préféré Les matins de Jénine de Susan Abulhawa.
Merci à Petitemartine pour le lien sur l'article du Monde qui m'a permis de consolider ce que j'avais cru comprendre du récit et d'en savoir un peu plus sur l'auteur.
Ma note : 3,75/5
Quatrième de couverture : Quelque part en Cisjordanie, entre la Ligne verte et la " ceinture de sécurité " une patrouille israélienne est assaillie par un commando palestinien. Un soldat tombe sous le feu, un autre est enlevé par le commando bientôt en pleine déroute... Blessé, sous le choc, l'otage perd tout repère, en oublie son nom. C'est, pour lui, la traversée du miroir. Seul survivant, sans papiers, en vêtements civils et keffieh, le jeune homme est recueilli, soigné puis adopté par deux Palestiniennes. Il sera désormais Nessim, frère de Falastin, étudiante anorexique, et fils d'Asmahane, veuve aveugle d'un responsable politique abattu dans une embuscade. C'est ainsi que Nessim découvre et subit les souffrances et tensions d'une Cisjordanie occupée...
Mon avis : je rejoins les avis précédents qui évoquent la puissance d'évocation de la situation en Palestine à travers ce court récit, tout en pudeur et pourtant extrêmement fort.
Par contre, et cela est tout à fait personnel, je n'ai pas été sensible au lyrisme de l'écriture de l'auteur. Celui-ci m'a demandé beaucoup d'efforts de concentration pour ne pas perdre le fil de l'histoire, à tel point que je devais parfois relire plusieurs fois les mêmes passages pour être certaine de bien saisir tout le contexte et les évènements.
Sur le même thème, mais dans un style beaucoup plus romancé (et plus accessible pour moi) j'ai préféré Les matins de Jénine de Susan Abulhawa.
Merci à Petitemartine pour le lien sur l'article du Monde qui m'a permis de consolider ce que j'avais cru comprendre du récit et d'en savoir un peu plus sur l'auteur.
Ma note : 3,75/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1477
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