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Alaa EL ASWANY (Egypte)

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Message  gallo Sam 1 Nov 2008 - 18:46

De : clochette (Message d'origine) Envoyé : 27/02/2006 20:23

ALAA EL ASWANY, Ecrivain égyptien, Né au Caire le 26 mai 1957

Fils d'un avocat et écrivain égyptien, Alaa El Aswany exerce le métier de dentiste dans le centre du Caire. Parlant plusieurs langues dont le français, l'anglais et l'espagnol, il reste cependant un authentique Egyptien, profondément attaché à sa terre, la vallée du Nil. Ecrivain dans la veine du célèbre Prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz, c'est après un séjour aux Etats-Unis où il est parti étudier, qu'il publie un premier recueil de nouvelles immédiatement remarqué. Egalement journaliste, écrivant sur la littérature, la politique et les questions sociales pour des journaux égyptiens, il publie un second recueil en 1998. Son premier roman, 'L'Immeuble Yacoubian' sort en 2002. Vendu à plus de 100. 000 exemplaires dans le monde arabe, il est d'abord traduit en langue anglaise avant d'être enfin publié en français en 2006. Encouragé par le succès du livre, le producteur Adel ADIB en achète les droits et une adaptation cinéma sort au cours de l'été 2006.


De : clochette Envoyé : 27/02/2006 20:26
Alaa EL ASWANY - L’immeuble Yacoubian
Actes Sud, 327 pages

Toutes les classes sociales gravitent autour de l’immeuble Yacoubian, immeuble typique du Caire. Taha, le fils du concierge qui veut devenir policier mais qui est rejeté pour des problèmes de classe sociale et qui devient islamiste ; Boussaïna qui est obligé de prendre des distances avec sa morale pour subvenir aux besoins de sa famille ; Hatem pour qui la richesse n’aplanit pas les difficultés de sa vie d’homosexuel ; Zaki, nostalgique de son passé d’aristocrate ; Azzam, prêt à profiter de toutes les opportunités qu’offrent un pouvoir corrompu…

On s’y croit, on se voit parfaitement sur la terrasse où habitent les habitants pauvres de l’immeuble, on déjeune avec les hommes d’affaires dans les hotels de luxe qui bordent le Nil et on entr’aperçoit la vie (ou plutôt les vies) dans la société cairote.
Et surtout, on s’attache énormément à tous ces personnages, profondément humains, et qui cherchent chacun leur part de bonheur dans cette ville immense et en troublée qu’est Le Caire.
J’ai beaucoup aimé, je vous le conseille vivement !

Note : 4/5



De : Anais00112 Envoyé : 01/10/2007 13:51
Alaa EL ASWANY - L’immeuble Yacoubian

Moi qui ne lisais sur l'égypte que des romans se passant aux temps des pharaons , genre Chistian Jacq , je découvre une Egypte moderne désespérée ,
corruption , pauvreté , islamisme , homosexualité ( punie de mort ) l'affairisme , l'arrivisme, voilà les différents thémes abordés par ce livre .
comment Taha , étudiant doué , se tournera vers l'islamisme
comment Azzam faux dévot et vrai escroc se fait élire.
comment Zaki , fils d'un ancien pacha , vit dans la nostalgie de ce qui aurait pu etre sous l'ancien régime
je me suis attachée à Taha et à Zaki
j'ai beaucoup aimé 4/5

l'auteur sort un nouveau livre " Chicago " ce mois ci toujours chez Actes Sud



De : lalyre7032 Envoyé : 01/10/2007 17:54
L'Immeuble Yacoubian - Alaa El Aswany - Actes/Sud, Babel, 326 P.

Dans une Egypte moderne ou se mèlent la montée de l'islamisme,la corruption et la soif de liberté sexuelle,c'est le portrait d'une société complexe et colorée.C'est l'histoire de certains habitants de l'Immeuble Yacoubian,qui fut construit en 1930 en plein coeur du Caire,devenu maintenant un vestige de la splendeur passée.Avec des mots simples,l'auteur nous dessine un portrait sans fard de ces personnages qui se croisent et s'entrecroisent dans cette cité,un bon prétexte pour nous raconter une partie de l'histoire égyptienne et nous faire connaître la diversité d'un peuple mal-connu.Il y a de vieux Messieurs vicieux qui recherchent des sensations de chair fraîche grâce au corps de jeunes filles prêtes à tout pour sortir de la misère de tous les jours,un homosexuel qui a une double vie,des hommes d'affaires peu scrupuleux à l'ambition époustouflante et une jeune garçon qui de déceptions en déceptions pense trouver un refuge dans la guerre sainte.Ces habitants de l'Immeuble,qu'ils soient gentils ou méchants,riches ou pauvres luttent pour survivre,chacun avec ses propres armes,beaucoup de ces personnages sont touchants,surprenants et attachants.
Un livre que j'ai beaucoup aimé,c'est avec sobriété et poésie,l'auteur a su nous restituer l'ambiance de la société égyptienne entre le règne du roi Farouk et l'arrivée des Frères Musulmans au pouvoir.J'ai encore appris beaucoup sur ce pays en lisant ce livre,vraiment je le recommande.
5/5
Lalyre


De : lalyre7032 Envoyé : 02/10/2007 08:45
Sur Evene:INTERVIEW DE ALAA EL ASWANY

Auréolé du succès planétaire de son ‘Immeuble Yacoubian’, Alaa El Aswany publie ‘Chicago’, chronique de la vie d’émigrés égyptiens sur un campus américain. Après la surprise, la consécration ?

Digne héritier de Naguib Mahfouz, Alaa El Aswany croit en une littérature humaniste, aux libertés individuelles et à l’indépendance de ses personnages. Le romancier-dentiste ne donne pas de leçon, mais regarde le monde au microscope pour composer un ‘Chicago’ foisonnant, captivant, d’ores et déjà promis à un bel avenir. Conversation avec un homme à la sagesse communicative.

Il y a un an et demi paraissait en France ‘L’Immeuble Yacoubian’, avec le succès que l’on connaît. Quel regard portez-vous sur cette aventure ?

Le livre a également été best-seller du monde arabe et a reçu un excellent accueil dans le monde, mais il est vrai que je suis particulièrement fier de ce succès français. Cela reste un plaisir très spécial, parce que je suis francophone, que j’ai reçu une éducation en français, et parce qu’il y a une telle tradition littéraire en France qu’il est particulièrement difficile de plaire à ses lecteurs.

Comment est né le projet d’implanter la société égyptienne dans une université de Chicago ?

C’est venu tout naturellement parce que j’ai moi-même étudié la médecine dentaire à Chicago, que j’y ai rencontré nombre d’émigrés égyptiens. Dès mon arrivée en Amérique, j’ai compris que j’avais dans les mains une expérience humaine très riche. J’ai su qu’il fallait que je m’ouvre à cette expérience parce qu’un jour je pourrais y implanter un roman. Et c’est exactement ce qui s’est passé. J’avais l’opportunité de rester là-bas mais j’ai finalement décidé de rentrer en Egypte, pour la littérature. Tant que j’écrirai des romans sur la société égyptienne, je devrai vivre en son sein.

Le personnage de Nagui Abd El Sawad est le seul à s’exprimer directement. Faut-il y voir l’incarnation de l’auteur ?

Je ne suis pas Nagui, mais il est vrai que nous avons beaucoup de choses en commun. Les idées qu’il exprime sur la démocratie sont les miennes. J’ai utilisé la première personne pour cet étudiant parce qu’il est bon d’inclure un second narrateur lorsqu’on écrit un roman avec de multiples personnages. Nagui est un poète, et en tant que tel, il est un peu troublé, il boit trop, il raconte pas mal de bêtises. Au fond ses idées, sur la question juive par exemple, sont plus importantes que ce qu’il dit, et c’est dans ses lettres, écrites à la première personne, qu’on les trouve.

On vous sent très en recul par rapport aux autres personnages. Est-ce par souci d’exprimer une réelle diversité, un souci d’objectivité ?

Tout à fait. Je ne veux pas donner mon avis dans le roman, parce que cela détruirait le travail. Lorsque j’ai une opinion politique ou sociale à exprimer, je le fais dans des articles. Avec la fiction, il faut maintenir son indépendance par rapport aux personnages. Ce sont eux qui s’expriment, moi je n’ai pas à m’imposer. En écrivant, je ne suis plus moi-même, je suis un acteur qui interprète un personnage.

Comme dans ‘L’Immeuble Yacoubian’, vous construisez une complexité sociale à partir de personnages assez simples...

Après avoir publié deux recueils de nouvelles, j’ai travaillé pendant dix ans pour apprendre à écrire un grand roman. J’ai découvert qu’il n’existe pas de formule, de grande leçon qu’il suffit d’apprendre. Il faut trouver son propre chemin, sa propre méthode. Ce sont les personnages qui comptent le plus pour moi. Lorsque je les crée, j’imagine tous les détails de leur vie, jusqu’au plus insignifiant, comme la marque des cigarettes qu’ils fument. Il s’agit de les sortir de l’imaginaire. Alors arrive le grand moment de la littérature, quand je découvre que je n’ai plus le contrôle sur mes personnages. Je n’invente plus, je décris ce que j’observe sur l’écran de mon imaginaire. C’est le signe que je tiens un roman vivant, et pas des personnages qui présentent des idées. Au final, vous trouverez des idées sur la société, sur la politique, sur la dictature, mais de la même façon que l’on trouve ces idées dans la vie quotidienne.

Diriez-vous que votre formation scientifique joue un rôle dans cette distanciation, dans la neutralité de l’énonciation ?

Ecrire a toujours été le rêve de ma vie. Mon père était également écrivain et l’écriture était dans l’air chez nous. Mais il fallait trouver un métier parce qu’on ne peut pas vivre de la littérature dans le monde arabe. Devenir dentiste m’a permis d’être un écrivain indépendant, de ne pas être payé par le gouvernement égyptien. Et puis c’est une fenêtre, cela me permet d’avoir un contact humain avec les gens. En médecine, il faut savoir identifier la maladie, et faire la différence avec les complications. Cela requiert des facultés d’analyse importantes pour la fiction. De plus, j’ai rédigé une thèse d’histologie, pour laquelle j’ai étudié le pouvoir de vision. Dans un microscope, selon le pouvoir de vision, on voit des choses différentes. Dans la vie, on observe le même phénomène. La vérité est toujours fonction de la distance.

Vos personnages sont-ils caractéristiques des Egyptiens ?

Je pense qu’on ne peut tirer de conclusion sur une société à partir d’un roman, parce que le romancier et le sociologue s’intéressent à la même chose, mais avec des moyens différents. Je ne présente pas des modèles d’Egyptiens mais des caractères. Seule la sociologie présente des modèles. Le romancier s’inspire de la réalité mais l’image qu’il renvoie est unique. Si je voulais écrire un roman qui soit un miroir social, il faudrait équilibrer les choses et cela tuerait la littérature. J’ai été attaqué par les fanatiques en Egypte pour avoir présenté un modèle de femme voilée qui tombe amoureuse, qui paie le prix de sa grande intelligence. On en a déduit que j’étais contre le voile. C’est très dangereux, car je suis simplement du côté de la liberté individuelle. J’ai découvert après avoir fini le roman que le problème de l’écrasement de la dignité par des systèmes injustes existe des deux côtés, qu’il s’agisse de la dictature ou du capitalisme qui écrase les faibles.

Cette fois encore, votre roman repose sur trois piliers : l’amour, la religion et la politique...

Il y a une définition du roman que j’aime beaucoup. Le roman est une vie sur le papier qui ressemble à la vie quotidienne, mais qui est plus significative, plus profonde et plus belle. Si vous produisez cette vie sur le papier, vous y trouverez toujours ces trois sujets, parce qu’ils nous influencent au quotidien. Dans la situation politique des années 1960 par exemple, cette conversation aurait été différente. Le sexe dans la littérature n’est plus seulement un plaisir et un tabou, c’est une manière de s’exprimer, de communiquer avec les autres. On fait l’amour pour différents motifs. Parfois parce qu’on est désespéré ou en colère, parfois pour découvrir l’autre. Il existe beaucoup de langues humaines cachées par le langage parlé...

Croyez-vous comme le personnage de Nagui que politique et religion sont dissociables en Egypte ? Est-ce que la corruption ou l’oppression politique sont des problèmes que l’on peut envisager sans considérer la question religieuse ?

Oui, je crois que c’est possible. L’Egypte a été influencée par le wahhabisme, une interprétation très fermée de l’islam originaire d’Arabie saoudite, qui mélange religion et politique. Ce n’était pas le cas jusqu’aux années 1970. Dès le début du XIXe siècle, l’état civil est apparu en Egypte. Le combat contre l’occupation anglaise qui a duré 90 ans était une lutte laïque. Il y a vingt ans, j’ai lu les textes des trois principales religions. Je me suis rendu compte qu’elles disent toutes la même chose. Ce qui pose problème, c’est l’interprétation qu’on en fait. L’église catholique a donné au monde des valeurs très humaines d’amour et de tolérance. Mais c’est cette même église qui a fait l’Inquisition. L’islam ne fait pas exception. Son interprétation en Egypte était très tolérante et civilisée. C’est pour cela que la société égyptienne est si cosmopolite. Mais il y existe aussi cette interprétation dangereuse qu’est le wahhabisme. C’est quand une religion pense détenir la vérité que commencent les problèmes.

L’un de vos personnages cite Churchill : “Tout peuple au monde a le gouvernement qu’il mérite.” Qu’en pensez-vous ?

Je ne crois pas que les Egyptiens méritent le gouvernement qu’ils ont. Personne ne mérite la dictature. Winston Churchill était un grand personnage, mais il avait une terrible mentalité colonialiste. Il ne croyait pas que les peuples du monde arabe méritaient la liberté, une idée que je ne partage évidemment pas.

On dit souvent de vous que vous êtes l’héritier de Naguib Mahfouz, une filiation qui vous séduit ?

C’est un grand honneur. Naguib Mahfouz était un ami de mon père. Je l’ai également connu, et j’ai appris beaucoup de choses de lui : la discipline au travail, l’importance de la littérature dans la vie quotidienne. C’est un des plus grands romanciers de l’histoire de la littérature mondiale. Je suis très fier de cette comparaison.

Au vu du succès de ‘L’Immeuble Yacoubian’, ressentez-vous une angoisse particulière pour la sortie de ‘Chicago’ ?

Après ‘L’Immeuble Yacoubian’, j’ai arrêté d’écrire pendant un an parce que j’avais ce succès dans la tête. Je craignais soit d’être paralysé par la peur de l’échec, soit, ce qui est pire, de reproduire la formule. Lorsque la paix est revenue, je me suis remis à écrire ce que je ressentais, et non ce que les gens attendaient.
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Message  gallo Sam 1 Nov 2008 - 18:53

De : odilette84 Envoyé : 11/11/2007 18:07
Chicago - Alaa El Aswany

Présentation de l'éditeur (Amazon)
Après son formidable récit autour d'un immeuble du Caire, L'Immeuble Yacoubian, Alaa El Aswany nous entraîne vers un nouvel univers romanesque en déplaçant son regard jusqu'à Chicago. C'est en effet dans cette ville mythique et sulfureuse qu'il a choisi de recréer une Little Egypt en exil, s'inspirant d'un département de l'université de Chicago qu'il a lui-même bien connu lors de ses années de formation américaines. Avec son art de camper de multiples personnages et de susciter des intrigues palpitantes, El Aswany compose un magnifique roman polyphonique. D'un chapitre à l'autre, il entrecroise des vies qui se cherchent et se perdent dans les méandres du monde contemporain, des existences meurtries d'avoir été transplantées dans un univers à la fois étrange et étranger, quel que soit le désir parfois de s'identifier à l'american way of life. L'Egypte est là, en plein cœur d'une Amérique traumatisée par les attentats terroristes du 11 Septembre. Alors que la visite officielle du président égyptien à Chicago est annoncée, le système policier de l'ambassade se met en branle, orchestré par le redoutable Safouat Chaker, qui contrôle et surveille tous les Egyptiens vivant en Amérique. Complot, manipulation, protestation de liberté et soumission au pouvoir, bravoure et lâcheté... - le livre prend, avec cette dimension politique, l'ampleur d'un ambitieux roman exprimant le monde dans la douceur de ses rêves comme dans la violence de ses contradictions. Alaa El Aswany confirme ainsi son talent et s'affirme comme un des grands écrivains arabes contemporains.

mon avis :
J’aurais volontiers appelé ce livre « Little Egypt ».
Une structure intéressante qui nous fait suivre la vie de plusieurs personnages ayant en commun leur nationalité égyptienne et l’université de Chicago.
Les destins se croisent, se rencontrent parfois, dans tous les cas, ça n’est pas rose pour les musulmans, l’Amérique d’après le 11 septembre…
On suit ces personnages et leur besoin de recréer leurs habitudes, leur religiosité omni présente, leur envie de réussir, et leur regret de cette Egypte, tantôt idéalisée tantôt détestée pour son régime.
Une entrée dans un monde jusqu’alors inconnu pour moi, je n’avais jamais lu cet auteur, mais je ne suis pas tentée par « l’immeuble Yacoubian »
Ma note
3/5



De : DKOIS Envoyé : 11/12/2007 17:28
L'IMMEUBLE YACOUBIAN - Alaa El Aswany

Comme les résumés ci-dessus le décrivent, l'immeuble Yacoubian se veut le symbole de la société Egyptienne. Aussi, sans caricature excessive et avec tact et pudeur, Alaa El Aswany nous emmène dans les méandres du Caire où semblent s'opposer la civilisation moderne de ce pays et ses traditions ancestrales orchestrées par la religion.
Ce roman est indispensable à ceux qui désirent mieux connaitre et comprendre l' Egypte moderne, en dehors des clichés touristiques. La passion qu'on trouve à lire ce livre se trouve essentiellement dans le réalisme de son contenu et l'attachement que procurent ses personnages, victimes dans leur ensemble de ce conte réel.
Ma note : 4/5...
Bonnes lectures à tous. Dkois



De : Clochette1509 Envoyé : 29/01/2008 20:08
Chicago - Alaa El Aswani , Actes Sud

L'histoire :
Dans L’Immeuble Yacoubian, qui décrivait la vie des habitants d’un bâtiment du Caire, l’Egyptien Alaa El Aswany avait déjà démontré son talent pour animer des polyphonies romanesques. Ici, c’est vers ses compatriotes éduqués émigrés à Chicago que l’auteur, dentiste cairote, braque le foret acéré de son regard...

Mon avis :
Ah ce que j'aime cet auteur !!! Dommage qu'il n'ait écrit que 2 romans .
J'ai retrouvé dans "Chicago" ce que j'avais aimé dans l'Immeuble Yacoubian, à savoir la description de la société égyptienne au travers de personnages attachants avec des moeurs si différentes des nôtres et où l'auteur tentait de nous faire comprendre pourquoi ces gens pensaient différemment de nous.
Dans "Chicago", on suit les aventures de profs, d'étudiants égyptiens venus "s'installer" aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre. On les suit pas à pas dans leurs luttes pour leurs opinions mais également dans leur amour pour leur patrie lointaine ou au contraire dans leur désavouement (?) total.
En tout cas, je crois que ce qui m'a profondément touchée, c'est l'omniprésence de leur religion, qui est maîtresse de tous leurs actes.
Mais j'aime la plume d'El Aswani, j'aime sa façon de croquer ses personnages ! A chaque fois, j'ai l'impression de suivre une bande d'amis et j'aimerais que ses histoires ne se terminent pas.
En bref, un coup de coeur.
Ma note : 5/5



De : Philcabzi5 Envoyé : 20/02/2008 15:00
L'immeuble Yacoubian - Alaa El Aswani , Edition Acte Sud, 2007, 324 pages, Note: 4.75/5

Mon avis:
Tout d'abord je veux remercier Clochette de m'avoir offert ce superbe bouquin dans le cadre du swap de Saint-Valentin. Je savais que j'allais apprécier ce roman mais je ne m'attendais pas à l'aimer à ce point! Normalement, je ne suis pas très portée sur la littérature contemporaine, mais ici Alaa El Aswany m'a comblé. Il y dépeint une société complexe, chargée d'histoire et de rancoeur, voulant se sortir de l'état latent dans lequel il est pour entrer de plein pieds dans le XIXè siècle. Ces personnages, que l'on finit par connaître et apprécier malgré leurs travers, ne sont pas caricaturés mais peuvent être n'importe quel habitant du Caire. J'ai particulièrement apprécié sa façon de décrire leur vie sous différents angles (le mari et sa 2è femme, le vieil homme et sa maîtresse) qui sont très souvent bien différents. Un seul bémol pour moi c'est que j'ai eut l'impression en lisant la dernière ligne qu'il me manquait des pages à mon livre! J'ai trouvé la fin un peu abrupte mais il est vrai aussi que j'aurais aimé que ça continue.
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Message  Cocotte Dim 9 Nov 2008 - 0:43

De : zeta-b Envoyé : 2008-11-03 11:20

L'immeuble Yacoubian - Babel - 3,5/5

C'est un ouvrage difficile à commenter. Objectivement il est difficile de faire une critique négative de ce roman.

Contruit en 1930 l'immeuble Yacoubian en plein coeur du Caire est habité par des familles égyptiennes de différents milieux et dont les activités, les aspirations et les ambitions sont toutes différentes.

Nous les voyons tous évoluer et au premier abord, leurs personnalités m'ont rebutée. Mais presque à la moitié du roman, le roman de moeurs devient une analyse plus poussée de la société en butte à la poussée islamiste, corrompue, génératrice de frustrations et de colère.

Ces êtres faillibles, deviennent plus humains, on suit leur parcours et l'on commence à les plaindre plutôt que les juger.

Les femmes victimes, ou trompeuses séductrices, les hommes bourreaux, ou pantins impuissants, tous gangrénés par la richesse impure ou l'extrême pauvreté, par l'interprétation dévoyée de leur religion, par la soif de pouvoir, par l'avidité sexuelle arrivent enfin à nous émouvoir. Un peu tardivement pour que ma sympathie leur soit acquise. Il me reste donc une impression mitigée à la fin de cette lecture. Un livre intéressant, certes ; peut être juste pas fait pour moi qui recherche dans la lecture plus une expression de l'espoir.

Je ne sais pas si j'ai été très claire .... il vous reste à lire ce roman pour vous faire une opinion et à me faire partager vos impressions.

Merci Clochette, c'est bien les lectures qui désarçonnent et posent des interrogations, on peut ainsi engager un débat.
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Message  Invité Lun 2 Fév 2009 - 14:14

J'aurais voulu être égyptien Alaa El Aswany Actes Sud 2009
SP 201 P.

Ce livre est un recueil de dix récits ,le premier de ces récits "Celui qui s'est approché et qui a vu " fut interdit de publication par l'office du livre ,pour cause d'insulte à l'Egypte.dans ce premier texte ,l'auteur nous parle de M.Mustapha Kamel né en 1874,qui fut un militant nationaliste égyptien de l'éducation française.L'auteur se pose la question ....Par quoi se distinguent les égyptiens ?...Quels sont leurs mérites ? Car dit-il...je défie qui que ce soit de me citer une seule vertu égyptienne et ainsi de suite....pas étonnant que ce texte fut refusé
Les autres récits ne ressemblent nullement au premier car l'auteur aime son pays mais il aime dénoncer les défauts de chacun en y ajoutant de l'humour,il ne s'épargne pas dans ses récits loin de là ,on se rend très bien compte que certains sont autobiographiques.
Sous le nom de Issan ,on devine que c'est de lui qu'il nous parle avec une certaine ironie.Dans d'autres récits il nous fait connaître Madame Zita Mendès,une maîtresse de son père,ce père il nous en parle beaucoup ...un autre texte parle de sa chère soeur Makarem avec beaucoup de formules pieuses....Les souffrances de Hadj Ahmed pendant le ramadan,cet homme souffre ,son père vient de mourir ,Ahmed n'a pas eu le temps de manger avant l'heure interdite de nourriture et ainsi de suite pour les autres récits que je tais...

Une belle écriture ,de l'humour,de l'ironie,de la tendresse, parfois de la cruauté mais chaque texte est intéressant c'est bien pour cela que les ai lu tous,moi qui n'aime pas les nouvelles .La préface est très belle permet de se faire une idée de l'auteur que j'aime beaucoup.Ce livre sera un gros coup de coeur 5/5

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Message  lalyre Lun 9 Mar 2009 - 10:11

Chicago Alaa El Aswani Babel 2009
458 P.
Cette fois l'auteur nous emmène à Chicago ou l'on découvre la destinée faite de contradictions ,de désirs ,de rêves et de désillusions de quelques personnages.Cheïma,une jeune femme propulsée d'une petite bourgade d'Egypte à Chicago,c'est une jeune étudiante en médecine douée qui aimerait continuer ses études à l'Université de Chicago,seule et désemparée dans un monde égocentrique,elle va faire la connaissance de Tarek Hosseid,étudiant rêvant de faire la chirurgie.Les docteurs Mohamed et Raafat Sabet qui pense que renoncer à ses origines est un non-sens.Il y a aussi Ahmed Danana,un étudiant nullement doué,aux services de brigades secrètes égyptiennes.Karram Doss,un célèbre chirurgien et Nagui Abb Al-Samad qui sont des défenseurs convaincus des droits de l'homme.Il y a aussi Sarah,adolescente,fille du docteur Raafat Sabet qui part avec un paumé dans le monde de la drogue,qui finira mal.....
Un roman qui au fil des pages se déroule un peu comme une comèdie dramatique sur fond d'univers chaotique et bariolé.Immoralité et religion s'entrecroisent faisant la place à des gens venant d'autres pays qui doivent s'habituer à une autre culture sans pour cela remettre en cause leur culture originelle.Au début du roman l'auteur nous conte l'origine et l'histoire de Chicago,c'est vers 1673 que'un explorateur Louis Joliet accompagné d'un jésuite,Jacques Marquette découvrir ce qui est maintenant Chicago,des colons affluèrent et livrèrent d'atroces guerres d'exterminations au cours desquelles périrent cinq à quinze millions d'indiens et pourtant les envahisseurs qui ont tué,pillé et violé,qui se sont emparés des terres étaient des chrétiens convaincus.Vraiment j'ai aimé ce livre......4,5/5
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Message  petitemartine Mar 27 Oct 2009 - 9:38

L'immeuble yacoubian

J'ai beaucoup aimé cette lecture même si je m'attendais en fait à une
lecture plus lumineuse, plus joyeuse, le sujet reste grave et la vie
des habitants de l'immeuble est difficile.
L'histoire en elle-même de l'édifice au fil des années est intéressante.
On va donc croiser Taha : le bon élève, fils de concierge, dont le rêve
de devenir policier va s'effondrer à cause de la bêtise humaine...
Il y a aussi Hatem : journaliste et homosexuel au Caire, on comprendra
sa détresse et son malheur dans cette ville où être homosexuel est un
crime.
On croise aussi Boussaïna, jeune fille obligée de plaire à son employeur car elle a besoin d'argent pour faire vivre sa famille.
Et puis le viel Azzam : homme d'affaire douteux et corrompu...etc...

Bref, à travers ses personnages Alaa el Aswani nous dresse un portrait
de l'Egypte loin des pyramides et des croisières sur le Nil sans pour
autant porter de jugement. On comprend mieux les difficultés de ce
pays, la corruption, la misère, la condition féminine, la montée de
l'intégrisme, le pourquoi des bombes...
Malgré la noirceur des situations évoquées, les personnages sont attachants et lumineux et la lecture reste fluide.

J'avoue avoir eu au début un peu de mal à m'y retrouver avec tous ces personnages aux noms compliqués pour une européenne et aux histoires distinctes mais peu à
peu on s'intègre, on se plait à découvrir les histoires et surtout les problèmes de chacun.

Une belle lecture, belle découverte !
Merci Phil Alaa EL ASWANY (Egypte) 401775

Ma note : 4,5/5
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Message  Philcabzi Mar 27 Oct 2009 - 10:45

Bienvenue Petitemartine! wink

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Lecture du moment: Le collier de la reine de Alexandre Dumas
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Message  Lacazavent Lun 10 Mai 2010 - 15:51

L'immeuble Yacoubian de Alaa El Aswany
Babel / 327 pages



Alaa EL ASWANY (Egypte) Alaa%20el%20Aswany%20-%20L%27immeuble%20Yacoubian


Je ne reprendrai pas le résumé

Je succombe à mon tour au charme des romans d' Alaa El Aswany. Je ne suis pas la seule et cela a déjà été dit et écrit mon avis ne sera guère différent des autres. Moi aussi, j'ai beaucoup apprécié le portrait d'une Egypte moderne qui se dépeint petit à petit à travers ses personnages. Ce roman est une sorte de photo instantanée de la société egyptienne, si diverse complexe et mouvante. Ses personnages sont à la fois unique et universel.
Par contre tout au long de ma lecture je n'ai pu me départir de l'idée que ce livre était en fait une addition d'histoire et de personnages réunis simplement par le lieux donnant son nom au roman.
Une très bonne lecture et une très belle découverte mais qui a mon sens n' égale pas (encore) les romans de Naguib Mahfouz auquel il fut à sa sortie comparé.

4/5
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Message  Cyrielle Lun 21 Fév 2011 - 10:05

L'IMMEUBLE YACOUBIAN


Présentation de l'éditeur
(amazon.fr)
Construit en plein cœur du Caire dans les années 1930, vestige d'une splendeur révolue, l'immeuble Yacoubian constitue un creuset socioculturel très représentatif de l'Egypte du XXIe siècle naissant. Dans son escalier se croisent ou s'ignorent Taha, le fils du concierge, qui rêve de devenir policier ; Hatem, le journaliste homosexuel ; le vieil aristocrate Zaki, perdu dans ses souvenirs ; Azzam, l'affairiste louche aussi bigot que lubrique ; la belle et pauvre Boussaïna, qui voudrait travailler sans avoir à subir la convoitise d'un patron... Témoin d'une époque, Alaa El Aswany pose, sans juger, un regard tendre sur des personnages qui se débattent tous, riches et pauvres, bons et méchants, dans le même piège, celui d'une société dominée par la corruption politique, la montée de l'islamisme, les inégalités sociales, l'absence de liberté sexuelle, la nostalgie du passé. Mais ce roman n'aurait pas conquis un tel nombre de lecteurs dans le monde entier s'il se contentait d'évoquer l'Egypte au tournant du millénaire : en digne héritier d'un Dostoïevski comme d'un Zola ou d'un Mahfouz, c'est bien de l'homme que nous parle Alaa El Aswany, de ses vices et de ses faiblesses, de ses rêves et de ses échecs, et le miroir qu'il tend, pour indulgent qu'il soit, n'en est que plus effrayant.

Mon avis: 4,5/5

J'ai adoré cette immersion dans le quotidien de diverses personnages totalement différents et qui n'ont finalement qu'en commun de vivre ou de travailler dans le même immeuble, l'immeuble Yacoubian.
Je pense avoir bien fait de lire ce livre après la révolution qui a eu lieu ce mois ci, j'ai lu ce livre avec certainement un autre regard que j'aurai eu autrement.
Ce roman nous apprend à quel point l'Egypte est ou était corrompu, si on n'avait pas d'argent pour payé les plus hauts gradés on ne s'en sortait pas. J'ai aimé les passages avec les extrémistes, c'est très intéressant de connaître le point de vue de gens avec de telles idées.
La construction du roman sans chapitre est plus dynamique et nous aide à tourner les pages les unes après les autres.
Le seul petit bémol qui m'empêche de mettre 5/5 c'est les allusions au sexe un peu trop fréquente, à croire que les égyptiens ne pensent qu'à ça!
Un livre très intéressant pour connaître la vrai Egypte!


Je cite un passage que j'ai trouvé particulièrement cocasse (si je puis dire) par rapport au contexte actuel:
"l'Egyptien a baissé la tête pour manger son morceau de pain. Tout cela est écrit dans l'histoire. Le peuple égyptien est le plus facile à gouverner de tous les peuples de la terre. Dès que tu prends le pouvoir, ils se soumettent à toi, ils plient devant toi, et tu peux faire d'eux ce qui te passe par la tête."

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Message  Chantal Lun 21 Fév 2011 - 18:11

Bon, celui-là, il va falloir que je le lise : je l'ai dans ma Pal depuis un bien long moment, je l'avais commencé puis mis de côté car malade et....je ne l'ai jamais repris.

Mais c'est vrai que là, avec les évènements actuels, ce serait l'occasion.

Merci d'en avoir si bien parlé! Very Happy
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Message  dodie Lun 21 Fév 2011 - 18:31

Il faut absolument que je le lise!!!!!
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Message  Ladybug Sam 12 Jan 2013 - 15:38

Alaa EL ASWANY (Egypte) L-imme10
L'immeuble Yacoubian
(Editions Acte Sud, collection Babel - 325 pages)

Un beau roman chorale qui nous donne l'occasion de côtoyer des personnes d'origines sociales différentes qui vivent ou travaillent dans un immeuble du Caire. Hatem journaliste homosexuel et Abdou son amant, Taha le fils du concierge, sa petite amie Boussaïna, Zaki le viel aristocrate, Abaskharoun, son serviteur et son frère Malak, Azzam, «l'affairiste louche » etc ...Leur but commun est de progresser socialement et pour certains tous les moyens sont bons pour se bâtir une position enviable. J'ai adoré suivre ces tranches de vie grouillantes et débridées avec leurs amours, les mesquineries, les petits arrangements avec la morale ou la religion, et j'ai particulièrement été sensible aux destins de ceux dont la volonté est malmenée par cette société corrompue.

Ma note : 4.5/5

Merci à Cyrielle

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Message  Lyreek Dim 17 Mar 2013 - 14:31

Alaa EL ASWANY (Egypte) Limmeu10

(Quatrième de couverture) Construit en plein cœur du Caire dans les années 1930, vestige d'une splendeur révolue, l'immeuble Yacoubian constitue un creuset socioculturel très représentatif de l'Egypte du XXIe siècle naissant. Dans son escalier se croisent ou s'ignorent Taha, le fils du concierge, qui rêve de devenir policier ; Hatem, le journaliste homosexuel ; le vieil aristocrate Zaki, perdu dans ses souvenirs ; Azzam, l'affairiste louche aussi bigot que lubrique ; la belle et pauvre Boussaïna, qui voudrait travailler sans avoir à subir la convoitise d'un patron... Témoin d'une époque, Alaa El Aswany pose, sans juger, un regard tendre sur des personnages qui se débattent tous, riches et pauvres, bons et méchants, dans le même piège, celui d'une société dominée par la corruption politique, la montée de l'islamisme, les inégalités sociales, l'absence de liberté sexuelle, la nostalgie du passé. Mais ce roman n'aurait pas conquis un tel nombre de lecteurs dans le monde entier s'il se contentait d'évoquer l'Egypte au tournant du millénaire : en digne héritier d'un Dostoïevski comme d'un Zola ou d'un Mahfouz, c'est bien de l'homme que nous parle Alaa El Aswany, de ses vices et de ses faiblesses, de ses rêves et de ses échecs, et le miroir qu'il tend, pour indulgent qu'il soit, n'en est que plus effrayant.

Un bon roman pour qui voudrait mieux connaitre l'Egypte contemporaine. L'auteur nous dépeint une société en crise sans grand espoir au bout du tunnel. La pauvreté, l'intolérance, la corruption, et le manque de perspectives d'avenir poussent la jeunesse à l'exil ou amènent certains à se réfugier dans la religion.
Je dois avouer que je ne m'attendais pas à un livre aussi sombre. Même si le ton n'est pas dramatique et qu'on sent que l'auteur n'a pas voulu faire une peinture trop noire du quotidien des habitants de l'immeuble Yacoubian, je ressors de ma lecture avec un sentiment de tristesse. De plus, je n'ai pas tellement aimé la juxtaposition des histoires des différents personnages qui n'ont rien en commun à part d'habiter le même immeuble. J'ai trouvé gênant de sauter perpétuellement d'une histoire à l'autre.
Bref, avis mitigé sur ce livre, que j'ai trouvé intéressant pour ce qu'il donne à voir de l'Egypte actuelle mais qui, d'un point de vue romanesque, m'a déçue.

3/5

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Message  lalyre Mer 5 Mar 2014 - 17:21

Automobile Club d’Egypte        
Alaa El Awswany      
Actes Sud février 2014    
ISBN 978 2 330 02744 5         
 541 pages 
  Alaa EL ASWANY (Egypte) 97823310  
Quatrième de couverture
En cette fin des années 1940, sous les pales des ventilateurs de l’Automobile Club du Caire, l’Égypte des pachas et des monarques flirte avec aristocrates et diplomates de tout poil, pour peu qu’ils soient européens. Régulièrement, Sa Majesté le roi honore de son éminente présence la table de poker. Extravagance, magnificence et décadence qui s’arrêtent aux portes des salons lambrissés. Dans les communs, une armada de serveurs et d’employés venus de Haute-Égypte et de Nubie s’escriment à satisfaire les exigences de l’inflexible El-Kwo, le chambellan du roi. L’esclave du monarque est aussi le chef suprême des employés de tous les palais royaux, qui régente dans ses moindres détails leur misérable existence et se délecte à professer l’art de la soumission.

Parmi ses sujets: Abdelaziz Hamam, descendant d’une puissante famille ruinée, venu au Caire dans l’espoir d’assurer l’éducation de sa progéniture. À suivre les chemins contrastés qu’empruntent ses enfants, on découvre les derniers soubresauts de l’Égypte pré-nassérienne : morgue des classes dominantes, dénuement extrême des laissés-pour-compte, éveil du sentiment nationaliste. De toute part l’édifice se lézarde, et dans le microcosme de l’Automobile Club, où le visage noir charbon d’un domestique ajoute une touche d’élégance au décorum, frémissent les temps futurs et l’explosion révolutionnaire qui va embraser le pays.

Quelques personnages
Le roi Farouk, joueur, indolent, obèse et obsédé sexuel.
El-Kwo, chambellan du roi, un homme méprisant, cruel et despote, régnant sur des serviteurs venus de Haute-Egypte qu’il aime frapper.
La famille Hamam, dont le père est mort de coups reçus, Oum Saïd, la mère, les quatre enfants, Salia, collégienne studieuse, Mahmoud, garçon naïf qui couche avec les vieilles femmes riches contre de l’argent, Saïd vivant dans la cupidité et Kamel finissant son droit mais s’est engagé dans un groupe luttant pour détrôner Farouk et chasser les Anglais de l’Egypte
Mr Wright, directeur malfaisant de l’Automobile Club père de Mitsy, qu’il n’hésite pas à envoyer dans la couche du roi.
Hamid  qui frappe et torture sous les ordres d’El-Kwo, le barman et tous les serviteurs de cette grande entreprise qu’est  l’Automobile Club.
Dans les toutes premières pages, le lecteur fait la connaissance de Carl Benz, ingénieur allemand  qui fut le pionnier de l’automobile et de ses premiers essais. En suite on n’en parle plus mais j’imagine que cela a trait à l’Automobile Club.
Mon avis
Beaucoup de monde dans ce beau roman historique ou l’Automobile Club en est le centre. En lisant j’ai très vite réalisé que discuter ce que dit le maître était un crime, le domestique brimé n’ayant droit à aucune opinion et doit seulement répondre « A vos ordres, Monsieur ». Car dans ce lieu de totale débauche, le service exige un état d’esprit de total abandon de soi-même et de soumission aveugle. La mort d’un homme et un vieux portier recevant des coups engendrent des colères et un début de révolte, cependant quel sera le prix de cette révolte ? Un très bon livre ou les nombreux rebondissements relance l’intérêt, un roman plein de drames, de suspense, de luttes, de violences politiques, de tragédies, de racisme, de sexe mais aussi d’amour et de tendresse. Un roman dépaysant ou les ressentis des uns et des autres ont pris place entre les chapitres. J’ai beaucoup apprécié cette histoire intéressante qui m’a fait connaitre l’Egypte de cette époque. 4,5/5

 
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Message  petitepom Mar 11 Mar 2014 - 6:39

L'immeuble Yacoubian
J’ai bien aimé le livre, plus que le film.
Au départ, plusieurs personnages sont présentés, c’est un peu confus surtout que leurs noms à résonance arabe me sont peu familiers, mais peu à peu, on connaît chacun et on s’intègre dans cet immeuble comme un nouveau locataire. On fait connaissance les gens, leurs penchants et petits secrets, et surtout le façon dont le pays fonctionne face à chaque situation : l’étudiant, l’homosexuel, le vieux lubrique, le commerçant…
Je me suis beaucoup plu dans ce quartier à suivre les soucis de chacun, les personnages deviennent ,au fil de page, familiers et attachants ; c’est un bon roman pour visiter l’Egypte contemporaine dans un quartier populaire loin des pyramides.
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Message  Cyrielle Mer 11 Fév 2015 - 9:24

Alaa EL ASWANY (Egypte) 9k=

Roman chorale se déroulant dans la ville de Chicago et plus précisément en grande partie dans l'Université de la ville.
Nous y suivons quelques membres de la communauté égyptienne de la ville ainsi que des professeurs de l'Université.
L'action se déroule quelques temps avant la visite du président égyptien.

Second roman de Alaa El Aswany, assez semblable à L'immeuble Yacoubian que j'avais adoré, avec la multitude de personnages et le lieu restreint.
J'ai adoré suivre la vie de ses personnages, ils m'ont tous autant intéressé, beaucoup de sujet sont abordés comme la religion, la révolte naissante en Egypte, l'oppression du gouvernement égyptien, l'immigration ou encore le racisme encore très présent aux Etats Unis.
Je n'avais pas envie que ça se termine, j'aurai voulu un second volume, mais Aswany a bien conclu son roman.
J'aime vraiment cet auteur après deux livres lus et je vous le conseille vivement ! 


5/5  coeur
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Message  Mandarine Mer 11 Fév 2015 - 14:46

Merci Cyrielle! Tu me donnes bien envie de découvrir cet auteur! Smile
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Message  Cyrielle Mer 11 Fév 2015 - 14:48

N'hésite pas Mandarine, si tu veux je peux t'envoyer Chicago avec plaisir  Very Happy

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Message  Dkois Mer 11 Fév 2015 - 16:37

Bonjour,

   J'avais bien aimé " L'immeuble Yacoubian" et puis je n'ai jamais plus suivi cet auteur. Je me promet de m'y remettre à la lecture de vos avis !!!

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Message  Mandarine Jeu 12 Fév 2015 - 10:06

Merci pour la proposition Cyrielle! Very Happy
J'ai beaucoup de lectures "sur le feu" en ce moment, mais je te tiendrai au courant. Peut-être plus tard. Wink
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Message  Pistoufle Dim 22 Fév 2015 - 14:24

J'avais adoré aussi Chicago (peut-être même plus que l'Immeuble Yacoubian)
Surtout, n'hésitez pas à le lire.
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Message  lalyre Ven 7 Sep 2018 - 12:34

El Aswany Alaa

J’ai couru vers le Nil

Actes Sud septembre 2018
ISBN 978 2 330 10904 2

428 pages

Alaa EL ASWANY (Egypte) 97823325



Quatrième de couverture
Le Caire, 2011. Alors que la mobilisation populaire est à son comble sur la place Tahrir, Asma et Mazen, qui se sont connus dans une réunion politique, vivent leurs premiers instants en amoureux au sein d’une foule immense. Il y a là Khaled et Dania, étudiants en médecine, occupés à soigner les blessés de la manifestation. Lui est le fi ls d’un simple chauffeur, elle est la fille du général Alouani, chef de la Sécurité d’État, qui a des yeux partout, notamment sur eux. Il y a là Achraf, grand bourgeois copte, acteur cantonné aux seconds rôles, dont l’amertume n’est dissipée que par ses moments de passion avec Akram, sa domestique. Achraf dont les fenêtres donnent sur la place Tahrir et qui, à la suite d’une rencontre inattendue avec Asma, a été gagné par la ferveur révolutionnaire. Un peu plus loin, il y a Issam, ancien communiste désabusé, victime de l’ambition de sa femme, Nourhane, présentatrice télé, prête à tout pour gravir les échelons et s’ériger en icône musulmane, qu’il s’agisse de mode ou de mœurs sexuelles.
Chacun incarne une facette de cette révolution qui marque un point de rupture, dans leur destinée et dans celle de leur pays. Espoir, désir, hypocrisie, répression, El Aswany assemble ici les pièces de l’histoire égyptienne récente, frappée au coin de la dictature, et convoque le souffle d’une révolution qui est aussi la sienne. À ce jour, ce roman est interdit de publication en Égypte.
Mon avis

Dans ce roman nous vivons la Révolution égyptienne de 2011 incluant une série d’événements ( grève, manifestations, affrontements avec les forces de l’ordre etc.. Cette grève fait suite aux abus et tortures des forces de la police égyptienne mais aussi le manque de logements, le chômage, me manque de liberté d’expression et surtout la très forte augmentation des prix marchandises de première nécessité, il faut ajouter que cette révolution a fait beaucoup de victimes dont le jeune Khaled Saïd battu à mort par par un policier qui l’a abattu d’une balle a la tête, il est d’ailleurs considéré comme un héros, comme il se doit cette révolution a abouti à la démission du Président Hosni Moubarak.
Beaucoup d’autres personnes liés les uns aux autres bien qu’avec des noms d’emprunt interviennent dans l’histoire que ce soient de la domestique musulmane au bourgeois copte, du chauffeur au haut gradé, j’ai ressenti ce livre comme un roman historique car si les noms sont fictifs, les faits sont réels. Il faut dire que El Aswani avec beaucoup de talent décrit très bien ses personnages chacun avec sa fidélité au régime ou celui qui ne reconnaît plus la légitimité de l’autorité publique à laquelle il devrait se soumettre, d’autres avec leur dévouement héroïques ou certains avec leur lâcheté. J’ai aimé les messages écrits en italique que se transmettent Asma et Mazen, et oui il y bien sûr de l’amour dans ce très beau roman qui nous fait mieux connaître l’Histoire de cette révolution et que j’ai beaucoup apprécié. 4,5/5
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Message  Dkois Ven 7 Sep 2018 - 13:22

J'ai lu, il y a bien longtemps (le temps passe vite) "L' immeuble Yaccouban" de cet auteur. J'en garde un bon souvenir. Suite à ta bonne appréciation, je ne manquerai donc pas de le retrouver avec ce roman .

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Message  petitemartine Ven 7 Sep 2018 - 16:51

Lalyre, l'auteur est déjà référencé à E pour El Aswany. J'ai vérifié car j'étais étonnée qu'il ne soit pas encore sur le forum wink
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Message  lalyre Ven 7 Sep 2018 - 20:16

petitemartine a écrit:Lalyre, l'auteur est déjà référencé à E pour El Aswany. J'ai vérifié car j'étais étonnée qu'il ne soit pas encore sur le forum wink

Ben zut alors, je l'ai pas trouvé, mais comment faire pour changer? Colere Merci Petitemartine pour ton attention flower
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