Shusaku ENDO (Japon)

De : claude Envoyé : 2003-08-29 11:03
Shusaku ENDO

Je n'ai pu m'empêcher de déposer un petit message de mon cru. Surtout en pensant au premier livre que j'ai lu de lui: La mer et le poison. Cette histoire qui se déroule durant la seconde guerre mondiale. Ce dont je me rappelle, excusez mais cela fait plus de 10 ans que j'ai lu le livre, c'est cette oposition des craintes et des affres du medecin japonais, chargé des expériences sur les prisonniers américains et un de ceux-ci. En y repensant je vois que dans le second roman (Volcano) Endo oppose aussi un occidental (un prêtre) et un japonai (un vulcanologue à la retraite). Deux civilisations qui se choquent mais, il me semble, qu'il n'y a rien de plus universel que l'homme. Et c'est ce que décrit cet écrivain...
Bonne Lecture
Claude

Shusaku ENDO "La mer et le poison" Edts Buchet Chastel 10 E
Shusaku ENDO "Volcano" Edts 10/18
Shusaku ENDO "Douleurs Exquises" Edts Livre de poche classique 5 E
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De : Shan_Ze Envoyé : 11/07/2005 19:40
La fille que j'ai abandonnée - Shûsaku Endô

Yoshioka, jeune étudiant paumé a 2 objectifs : l'argent et les filles. Sans réels sentiments et seulement le besoin d'assouvir son désir, il décide de séduire une jeune fille simple, Mitsu. Après avoir eu ce qu'il voulait obtenir, il abandonne Mitsu qui s'est totalement épris de lui et l'oublie pour se consacrer à la réussite de sa vie.
Un roman bouleversant sur une courte rencontre, entre ces deux jeunes gens raconté de chacun des côtés, qui laissa tout de même une trace indélébile dans leur vie. D'autres sujets sont abordés dans l'histoire, je vous laisse les découvrir...

Silence de Shûsako Endô
Folio / 296 pages




Japon, 1614. Le shogun formule un édit d'expulsion de tous les missionnaires catholiques. En dépit des persécutions, ces derniers
poursuivent leur apostolat. Jusqu'à ce qu'une rumeur enfle à Rome : Christophe Ferreira, missionnaire tenu en haute estime, aurait renié sa foi. Trois jeunes prêtres partent au Japon pour enquêter et poursuivre l’œuvre évangélisatrice...



Un roman vraiment très intéressant dont l'un des sujets principaux est la persécutions des premiers chrétiens japonais ainsi que des missionnaires occidentaux au Japon. Basé sur des faits réels et écrit à partir des traces retrouvé dans les archives de correspondance des prêtres jésuites, ce roman nous éclaire sur une part relativement méconnue de l'histoire japonaise.
C'est un roman complexe dont la construction est plutôt originale, c'est une succession de récit d'abord de forme épistolaire, puis la narration passe à la troisième personne pour se terminer en recueil de simili documents administratifs.
Certes c'est un roman sur des persécutions mais pas seulement, les thèmes se chevauchent et au fil des pages et des événements des questions plus profondes apparaissent notamment lorsque l'on suit les pensées du Padre Rodrigues. Ce sont les grands questions philosophiques et théologiques qui vont apparaître celle la foi, du doute, de l'acceptation de l'autre et de sa différence, du courage et de la faiblesse.
Un seul petit regret cependant pour le récit qui parfois traîne en longueur et perd de sa force au risque de lasser son lecteur.

4/5

La fille que j'ai abandonnée
(Folio - 248 pages)

Yoshioka, un jeune étudiant désinvolte a une aventure d'une nuit avec Mitsu une jeune fille naïve. Plusieurs années après, il entend parler d'elle et veut savoir ce qu'elle est devenue.

C'est un roman à la tonalité sombre sur le destin de deux jeunes gens que tout oppose, condition, niveau intellectuel, caractère. Mitsu est particulièrement touchante et parfois pathétique. Elle est d'une naïveté et d'une gentillesse déconcertantes, victime idéale de moquerie et de méchanceté. Rudement éprouvée par la vie, le choix qu'elle fait à un certain moment ne m'étonne pas car elle a de la ressource et du cœur.

Ma note : 4/5

La fille que j’ai abandonnée

Après la guerre, dans le Japon en reconstruction, le narrateur est un étudiant sans le sou qui partage une chambre miteuse avec un ami. Ils se languissent d’avoir de l’argent et des femmes. Suites aux conseils d’un employeur à la morale élastique, il cherche à séduire une fille en répondant à une lettre d’un journal. Il parviendra à manipuler cette paysanne innocente pour obtenir ce qu’il cherche et l’abandonne ensuite, mais ce geste le suivra toute sa vie. Les vies de l’étudiant et de la jeune fille évolueront, mais leurs routes vont se recroiser.

J’ai d’abord été intéressé par le milieu miteux où vivaient les étudiants. La narration était d’abord irritante, car le narrateur prenait des gants blancs, s’excusait beaucoup, mais l’évolution de l’histoire sur plusieurs années permet de comprendre pourquoi. La narration va aussi basculer à un moment du point de vue de Mitsu. Le livre offre aussi des perspectives sur le Japon en reconstruction : les quartiers démolis, les quartiers neufs, les possibilités de promotions rapides, l’intérêt des étudiants pour le communisme et les révolutions. Le livre touche aussi les léproseries, comme Les délices de Tokyo, mais des décennies plus tôt. C’est donc un intéressant livre sur une histoire d’amour, mais aussi une d’abnégation et un huis clos entre quelques personnages.

4/5

RR