Lisons ensemble: Avril 2010: Chroniques du pays des mères d'

Je ne comprends pas le comportement de Tula, elle me semble tellement indifférente à ce qui arrive à Lisbeï! Ou encore elle ne l'est pas et essaie de faire en sorte de ne pas la blesser, je ne sais pas. J'arrive en tout cas à environ la moitié du livre et on comprend bien des choses avec tout ce qui arrive, sur le Pays des Mères, sur les lignées, sur l'histoire de Béthély. Je suis vraiment contente de lire ce bouquin, c'est du Vonarburg à son meilleur.

Le départ de Lisbeï de Béthély a fait du bien après tout. À Wardenberg, elle a réussi à se faire des amies, à voir le monde autrement. Je suis tellement triste par contre qu'elle ne se soit pas rendu compte que Dougall était amoureux d'elle. Celui-ci s'est suicidé à cause de ça, mais je ne peux pas en blâmer entièrement Lisbeï: rien ne l'a préparé dans sa vie à comprendre que l'amour entre un homme et une femme puisse exister.

Qui était au juste le narrateur de la dernière partie, celle où l'on comprend que Kélys aura finalement eu une longue, très longue vie, au delà de la sienne propre. Réincarnation? Je ne sais pas trop. Il me manque des données pour comprendre, mais après avoir lu Reine de mémoire, je sais que ça fait partie de la méthode Vonarburg de ne pas donner toutes les réponses, de laisser des questions en suspend. Et je crois bien que dans certains cas, elle ne le sait pas elle-même... Je me pose maintenant la question à savoir quels sont les liens entre ce livre et Le silence de la cité dont RR a indiqué qu'il en est une suite en quelque sorte? Beaucoup de mystère là, beaucoup de bonnes lectures en perspectives, même si c'est frustrant de ne pas tout comprendre à la fin et d'en être réduit à spéculer!

Ah ok, le récit de la fin est celui du fils de Kélys! Tout s'éclaire! Vraiment, en lisant les différents spolier, je démêle les fils de cette intrigue tordue! Mais, au fait, pour ma part, je dirais que c'est l'origine de Garde et celle des populations vivant dans les Mauterres qui m'intriguent, car ces gens existent, on finit par le savoir parfaitement bien! Et je confirme, de ne pas savoir la fin de tous les fils est frustant, très frustrant! Mais bon, il y a pire dans la vie de lecteur!

Effectivement le fils de Kélys... qui s'avère être le véritable père biologique de Lisbeï ! Le rebondissement final aurait encore eu plus de piment si ce personnage avait été présent dans le roman !!! Cela a toutefois le mérite d'éclairer d'un jour nouveau les relations Kélys-Lisbeï qui se tissent tout au long du livre.

Je conserve deux grands regrets sur ce roman : d'une part, la révolution "masculiniste" n'est pas développée alors que ce qui est en germe pourrait conduire à de grands changements dans les mentalités au pays des mères (la découverte de l'amour entre hommes et femmes, enfin !) ; d'autre part, les mauterres...

Un second volume aurait été indispensable pour développer ces deux aspects... Les considérations théologico-politiques dont l'auteur tartine des pages sont finalement pas décisives... Ce qui compte c'est le fond, l'ambiance, le devenir du pays des mères.

J'ai relu la dernière partie hier soir pour démêler ce qui pouvait l'être et non, ce n'est pas le fils de Kélys qui est le père de Lisbeï, c'est Kélys elle-même! Serait-ce un homme? J'en sais trop rien, mais il me semble qu'à aucun moment, on ne voit ce personnage nu. Dans la dernière partie, il (ou elle!) parle du fait qu'elle a été présente à la naissance de Yémen, et pourtant, il n'y avait que Kélys à ce moment-là, de même, il ou elle parle du fait qu'il a éduqué les jumeaux Guiséa et Toller. Or, tous les autres personnages confirment que c'est bien Kélys qui était là à ce moment. Kélys qui arrive toujours à point nommé partout, Kélys dont on ne sait jamais vraiment les opinions profondes, Kélys qui refuse une histoire d'amour avec Antoné... Peut-être de peur de se trahir? Ce personnage parle aussi à la fin de la mort de Kélys, mais justement, on ne retrouve pas son corps, peut-être une façon pour il ou elle de continuer sa vie dans le pays des Mères sans soulever trop de questions? J'en suis encore à des questionnements, mais en même temps, d'après ses commentaires, je crois que cette personne est l'enfant ou le petit-enfant de Garde elle-même, venu voir les changements au pays des mères pour convaincre les siens de sortir de leur isolement. Une espèce de passeur entre les cultures avec un plan bien précis en tête par contre, pour avoir volontairement répandu ses gênes dans 7 familles spécifiques comme il le dit lui-même. Bref, oui, on devrait faire pression sur É. Vonarburg: un deuxième tome SVP!

Moi ce que j'en ai compris c'est que Kélys EST Guarde, est l'homme qui a couché avec la mère de Lisbeï, donc est son père. Il/Elle est aussi le père des jumeaux. Bref, c'est un "dieu" qui tente de brasser la génétique de la population en y intégrant de nouveaux gènes. C'est pourquoi l'enfant de Lisbeï et si spéciale à ses yeux, parce qu'il vient de deux de ces enfants.

Prospé, Lisbeï voit Kélys nue lorsqu'elles sont ensembles à la cabane avant qu'elle accouche et juste avant (ou après, je ne me souviens plus) de voir la tigresse.

Oui, elle voit Kélys nu(e) à la cabane, mais ne mentionne que le dos et juste avant, elle parlait de la possibilité de faire disparaître certains souvenirs... Je ne sais plus trop! C'est mêlant en tout cas, je vais sans doute relire la fin encore une fois. Mais c'est vraie que si cette personne est comme je le pense à la fois Kélys et Chéïti (le narrateur de la dernière partie) et qu'il parle de Kélys comme d'une autre personne, c'est bien possible qu'il fasse de même avec Garde, Garde qui serait lui-même. Bref, ya de quoi perdre son latin avec ce bouquin...

J'ai fini le livre il y a quelques temps déjà et relisant je me suis dis oulala mon dieu, que c'est compliqué ! Dur dur de se remettre en place tous les personnages. Bref, je n'ai pas retrouver tout ce qui a été dit ici... Enfin si... un détail "J'ai altéré la tapisserie : je n'en étais plus à un fil près après une centaine d'année d'altérations systématiques"

A la relecture j'ai l'impression que le narrateur est originaire des Mauterres et qu'il fait ici un rapport sur son observation du Pays de Mères, une sorte de plaidoyer pour de les inciter à sortir des Mauterres (?)

J'ai aussi noté en contradiction avec ce que Lisbeî avait précédemment écrit : "Les soeurs en Elli du continent Ouest ..." ce qui tend a prouver que le Continent est habité.

Je ne crois pas que les auteurs aient intérêt à produire des textes aussi compliqués... complexe oui, c'est intéressant, mais compliqué...