SOLARIS (Canada/Québec)

Fondée en 1974, à Longueuil (Québec), par Norbert Spehner, Solaris est la plus ancienne revue de littérature fantastique et de science-fiction en français dans le monde.

Solaris s'intéresse à toutes les manifestations de la science-fiction, du fantastique et des genres associés, comme l'horreur et l'insolite. On y publie de la création (fiction, illustration), de l'information, de la critique, des entrevues avec les créateurs, etc. S'y ajoute également un axe de formation car la revue publie, à côté d'auteurs chevronnés, de jeunes créateurs en vue d'aider au développement de leur pratique. Surtout diffusée au Québec, Solaris est aussi connue au Canada anglais, aux États-Unis et en Europe, où elle est considérée, dans son domaine, comme une des revues les plus importantes de la Francophonie.

Solaris organise un concours annuel, le Prix Solaris destiné à encourager la relève dans les domaines de la création littéraire. (Le Prix Solaris n'est ouvert qu'aux créateurs canadiens)

Solaris veut rendre compte de la richesse de ses deux genres de prédilection et confronter toutes les tendances, toutes les approches. Alors que la popularité grandissante de la SF porte essentiellement sur ses formes audio-visuelles, Solaris continue de favoriser un travail de création et de réflexion littéraire et graphique.

Au fil des ans, Solaris a été dirigée par Elisabeth Vonarburg, Luc Pomerleau et Hugues Morin. Elle est maintenant dirigée par Joël Champetier.

Tiré du site de Solaris

Solaris # 169
Auteurs de nouvelles publiés : Marc-André Charron, Matthew Hughes, Michel Lamontagne, Lucas Moreno, Hugues Morin, Isabelle Piette, Élisabeth Vonarburg.
Auteurs d'articles publiés : Mario Tessier, Thibaud Sallé.
Hiver 2009, volume 34, numéro 3, 160 pages.

Résumé : Difficile de faire le résumé d'une revue. Je pourrais toutefois dire que les textes étaient à forte saveur de science-fiction ou de fantasy urbain. Il y a également eu deux articles sur les ruines d'aujourd'hui et la conception souvent éronnée du moyen-âge (donc nécessairement une partie de la fantasy).

Mon avis : Je trouve ça revigorant de toucher à des genres ou des styles que je connaissais très peu. J'ai d'ailleurs été un peu perdu dans certains textes où la place d'une technologie à forte saveur de science-fiction m'est peu habituelle. C'est sans doute pourquoi le texte de Matthew Hughes m'a laissé perplexe, voire un peu agacé. Une nouvelle qui fait partie de son univers, L'Archonat, une sorte de mélange entre de la science-fiction, de la fantasy urbaine et du roman policier, trois styles qui me laissent froid. J'ai particulièrement aimé de Marc-André Charron, Un poisson qui tue un homme n'est pas toujours une tragédie, que j'ai trouvé à la fois étrange et doux. Aussi de bons mots pour le texte très court, mais original, de Michel Lamontagne. Même chose pour Lucas Moreno, pour qui j'ajouterais la qualité de la vision intérieure du personnage principal. Quant à Élisabeth Vonarburg, elle est celle pour qui j'en ai redemandé tant son texte m'intéressait.

Les deux articles étaient également intéressants, celui sur les ruines beaucoup plus profonds et sybillin, tandis que celui sur la fantasy, trop court à mon goût.

À chaque numéro, il y a également de multiples critiques de livres qui touchent la science-fiction, le fantastique et la fantasy. Il y en a tellement que Solaris en ajoute sous format PDF sur son site Internet.

Très content de mon premier contact avec cette revue de textes littéraires. J'aurais toutefois aimé que les textes touchent davantage la fantasy.

Note : 4/5

Solaris # 174
Auteurs de nouvelles publiés : Dave Côté, Romain Lucazeau, Richard D. Nolane, Pascale Raud et Philippe St-Gelais.
Auteurs d'articles publiés : Jérôme-Olivier Allard, Mario Tessier
Printemps 2010, volume 35, numéro 4, 160 pages.

Résumé : De façon générale, on penche encore une fois davantage dans la science-fiction qu'autre chose. Les deux articles concernent, pour le premier, de Robert E. Howard et son personnage fétiche (Conan) alors que le second fait un survol sur la naissance de la science-fiction française et son évolution.

Mon avis : Le texte de Pascale Raud a été mon préféré ; une histoire de sorcière aux environs de notre époque. Je n'ai pas eu l'occasion de lire ce genre de texte avant, sachant que les sorcières sont plus souvent coincées à une époque un peu plus ancienne. Le texte de Philippe St-Gelais m'a laissé froid : une sorte de méditation d'un homme qui passe au travers du temps en plongeant sans cesse dans le désespoir. Personnellement, je n'aime pas les passages dans le temps. Alors le pauvre partait avec un gros moins en partant, tout comme celui de Richard D. Nolane, qui lui m'a achevé à coup de micro-culture française inaccessible pour moi en plus d'écrire un texte qui, au bout du compte, fini un peu en queue de poisson. Donc, une bonne déception de plus pour moi. Au moins, j'ai pu reprendre de l'intérêt par cet étrange texte de Dave Côté, intitulé Monsieur Gâteau (dans le sens patisserie du terme), un homme cloîtré chez lui dû à sa phobie d'être mangé. Vraiment bizarre.

En ce qui concerne les articles, j'ai bien aimé celui sur Robert E. Howard. Quelques paragraphes sur sa vie m'auront fait découvrir l'homme. Quant à son oeuvre, Allard a fait un bref synopsis de plusieurs nouvelles (dont plusieurs m'apparaissaient un peu inutiles) en donnant parfois son opinion au sujet de leur qualité, mais sans plus. Celui sur la naissance de la science-fiction française m'a laissé plutôt froid, n'étant pas un genre que je lis, habituellement.

Note : 2/5

Solaris # 175

Auteurs de nouvelles publiés : Michèle Laframboise, Geneviève F. Goulet, Paul Martin Gal, Marie-Christine Boyer, Prune Mateo et Jean Carlo Lavoie.
Auteurs d'articles publiés : Mario Tessier et Ted Chiang.
Été 2010, volume 36, numéro 1, 160 pages.

Note : 3,5/5

J'ai été abonné plusieurs années à Solaris. Les textes n'étaient pas tous bons, mais il y en avait d'excellents. De plus, certains sujets ou éléments ne se retrouveraient peut-être jamais dans des textes publiés dans des livres, comme des aventures se déroulant à Gatineau (près de chez moi), la banlieue québécoise près d'Ottawa.

Le sommaire des publications SF et fantastique de la fin m'a souvent mené vers de belles découvertes.

Solaris # 178
Auteurs de nouvelles publiées : Vincent Aubry, Geneviève Blouin, Adriana Lorusso, Grégoire Mallard, Yves Ménard et Mario Tessier.
Auteurs d'articles publiés : Jocelyn Bérubé et Mario Tessier.
Printemps 2011, volume 36, numéro 4, 160 pages.

Mon avis : Cette édition m'aura réservé quelques belle surprises que j'ai bien appréciées. La première étant celle d'Yves Ménard. Une histoire qui se passe à l'intérieur d'une gigantesque citadelle, à la technologie avancée mais qui semble avoir été en partie oubliée. Les gens vivent selon des moeurs qui ressemblent à l'univers mythologique des vikings. Vraiment, Ménard m'a happé par son talent de conteur et par la façon dont se termine le tout, qui donne un second regard sur l'ensemble de la nouvelle. Je n'en dis pas plus ! Grégoire Mallard m'a surpris également par la thématique de sa nouvellereffe dysthopique : la parole est régulée par la greffe d'un appareil à calculer les mots utilisés dans le but de les facturer par la suite. Un chercheur essaie, par le biais de ses recherches, d'inventer une langue qui pourrait tomber dans le domaine public et ainsi, être utilisée gratuitement. Une réflexion intéressante sur la valeur réelle des mots, de leur force. Le texte de Mario Tessier m'a plutôt amusé. C'est l'histoire d'un ancien super-vilain des années soixante qui se languie de son époque ponctuée de héros et de méchants qui luttaient avec une certaine classe, voire même un certain code d'éthique érigé entre confrères. La nouvelle tranche avec les autres, mais elle demeure plutôt comique. J'ai aussi aimé la nouvelle d'Adriana Lorusso qui se passe dans un lointain futur où la chasse est quasi-vénérée par les riches, tout particulièrement celle qui concerne les vrais êtres vivants. La chute m'a agréablement surpris. Une mention spéciale à Geneviève Blouin qui a livré un texte qui joue beaucoup sur l'atmosphère, à la prose très agréable.

Quant aux articles, Jocelyn Bérubé offre un essai sur la présence des médias dans la science-fiction de l'écrivain québécois Jean-Pierre April. Un texte tiré de sa maîtrise universitaire. Quant à Mario Tessier, son article prend pour racine notre lien avec la robotique et le futur de ces avancées technologiques.

Note : 4/5