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Helen GARNER (Australie)

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Helen GARNER (Australie) Empty Helen GARNER (Australie)

Message  Aurore Sam 15 Mai 2010 - 16:42

Helen Garner est une écrivain australienne née en 1942.

Helen GARNER (Australie) Helen_10

Elle écrit des nouvelles, romans, pièces de théâtre et est journaliste. Elle est née à Geelong et est l'aînée de six enfants. Elle obtient un master d'Arts à l'Université de Melbourne avec spécialité en anglais et français.
Entre 66 et 72 elle enseigne dans différents lycées. Parallèlement elle voyage beaucoup et rencontre Bill Garner qui deviendra son mari. Leur unique enfant, Alice Garner est actrice, musicienne et écrivain. Le couple divorce peu après.
En 1972, elle est renvoyée pour avoir donné des cours d'éducation sexuelle à des élèves de 13 ans. Le cas a créé la polémique à Melbourne et lui a apporté une certaine renommée.
Elle s'est mariée deux autres fois : avec Jean-Jacques Portail (1980-1985) et avec l'écrivain australien Murray Bail : elle n'est plus mariée actuellement.
La chambre d'amie est son premier roman et raconte une histoire vécue. Beaucoup de ses autres romans, non encore traduits, expriment un désir sexuel ou prennent pour thème la famille.

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Helen GARNER (Australie) Empty La chambre d'amie - Helen Garner

Message  Aurore Sam 15 Mai 2010 - 17:15

La chambre d'amie - Helen Garner
(Philippe Rey, 2009, 138 p.)


Helen GARNER (Australie) 9782848761381

Nicola est une séduisante sexagénaire originaire de Sydney. Elle débarque à Melbourne chez son amie Helen qui est disposée à l'accueillir pendant trois semaines. Un banal séjour touristique me direz-vous? Il n'en est rien car Nicola est en phase terminale d'un cancer. Elle vient donc en "pèlerinage" afin de faire une cure de la dernière chance dans une clinique qui lui promet guérison. C'est donc une malade très motivée qui se rend quotidiennement à ses séances curatives afin d'évacuer les toxines et de "faire la peau à ce satané cancer". Mais on sent qu'Helen est bien plus réaliste sur la situation : que la clinique parait louche, que les praticiens semblent être des charlatans qui profitent du désespoir de malades condamnés pour engranger un bon pactole et donner de grands espoirs de renouveau.
L'histoire prend un ton très grave au fil du récit lorsque Nicola devient de plus en plus obstinée et qu'elle garde des œillères malgré les pratiques de plus en plus douteuses dont elle fait l'objet : injections de vitamine C, bains de café...
Helen plus lucide se fatigue comme la malade à remuer ciel et terre pour mettre à jour les faiseurs de rêve, pour gérer les tracas quotidiens (linge à changer, trajets à effectuer : une occupation de garde-malade à plein temps). Et on a le cœur gros lorsqu'on voit ce que les deux dames endurent : on se rend compte que chacune à sa manière tente de lutter et de mener à bien son destin. C'est difficile de voir qu'au cours des trois semaines toute l'énergie sera mise à rude épreuve et c'est donc éreintant que de voir le parcours de ces deux amies quelque part voué à l'échec. Pourtant Nicola est touchante de courage, fière et altière, toujours arborant un sourire pour cacher douleur et souffrance. Quant à Helen, pudique et pleine d'attentions, elle tente de rendre les jours plus faciles, elle tente de garder la barre haute, de masquer tout le désarroi derrière un entrain inflexible.

J'en ai eu la boule à l'estomac de lire ce livre. Bien que n'ayant jamais côtoyé le cancer de très près, j'ai été touchée par ces deux destins de femmes qui se jouent en trois semaines. Car le compte à rebours a commencé, car on sent que le cancer tous les jours prend du terrain. Et plus on se familiarise à l'environnement hospitalier aux pratiques louches plus on se dit que la forte Nicola fonce dans le mur et qu'il faut au plus vite la détourner de ces rapaces qui la dépouillent (sous et énergie en prennent un coup).
Au gré des semaines, on passe par différents sentiments : le découragement, la révolte, la tristesse, l'empathie... car on se rend compte que la maladie n'épargne personne. Si Nicola est la proie d'un système bien établi, Helen est elle aussi prise dans la tourmente, obnubilée à l'idée de sauver son amie.
Terrible témoignage qui ne peut laisser insensible. Je le referme ébranlée et me dis qu'il était nécessaire dans la production éditoriale pour montrer les ravages de la maladie non seulement sur le corps mais faussant également toute relation humaine.

J'ai commencé par changer le lit de place pour l'orienter nord-sud. N'est-ce pas ainsi qu'on aligne la dormeuse avec l'énergie positive de la planète? C'est ce que Nicola aurait dit. J'ai aussi mis des draps neufs, rose pâle, car elle avait un sens inné des couleurs et parce que le rose flatte même les teints jaunâtres. (p.9)

Quelle claque !

4,75/5

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Message  Invité Lun 14 Juin 2010 - 17:05

LA CHAMBRE D'AMIE - HELEN GARNER


Quatrième de couverture

Nicola, belle, distinguée, la soixantaine, atteinte d'un cancer en phase terminale, débarque à Melbourne chez son amie Helen, qui va l'héberger pendant les trois semaines que doit durer le traitement miracle censée la guérir.Très vite, Helen, une femme éminemment raisonnable et pratique, va voir sa patience s'effilocher puis fondre complètement devant l'attitude d'une Nicola résolue à faire confiance, malgré des souffrances abominables, aux pires inventions des charlatans.
A la fois cruelle dans son intransigeance et ravagée par le remords, Helen ne sait plus à quel saint se vouer tandis que Nicola, impavide, continue de vouloir croire au miracle sans accepter un instant la possibilité d'une issue fatale.


Mon avis

Ce livre commence d'une façon bien ordinaire: une sexuagénaire prépare une chambre pour accueillir une amie qui vient passer trois semaines chez elle. Mais cette amie est en phase terminale d'un cancer et elle vient pour tenter le traitement de la dernière chance. Traitement qui se résume à une grosse arnaque mais Nicola est prête à tout pour guérir et elle y croit.
Tout en essayant de vivre normalement en organisant quelques sorties, Helen va prendre en charge complètement son amie entre chaque séance, bien qu'elle soit complètement contre ce traitement et qu'elle ne le cache pas à Nicola.

C'est une histoire vraie que nous raconte Helen Garner. Et elle nous la raconte d'une façon magnifique et sans pathos.Il y a de l'ironie quand elle nous parle de ces traitements aussi farfelus les uns que les autres.
C'est un livre qui remue parce qu'il pose les vraies questions. Comment surmonter, accepter la déchéance physique d'une personne malade, condamnée à mourir?
C'est bouleversant de vérité, je m'en souviendrai très très longtemps.

Ma note

4/5

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Message  Aurore Lun 30 Jan 2012 - 21:10

Je suis un peu comme ça moi, dès que j'ai aimé un livre d'un auteur, je garde le nom de celui-ci en tête pour ensuite égrener son œuvre. Dans le cas présent, Helen Garner n'a publié que deux romans traduits en français, je suis donc arrivée au bout de mes possibilités (la lire en anglais, ça me parait décidément bien compliqué).

Monkey Grip - Helen Garner
(Des femmes, 1987, 361 p.)


Helen GARNER (Australie) R1500510

Tout d'abord, que veut dire "monkey grip"? La quatrième de couverture nous indique que cela désigne "l'accoutumance, l'impossibilité de rompre" et c'est bel et bien de cela qu'il s'agit puisque la narratrice, Nora, s'est entichée de Javo, un acteur junkie. Pour situer l'histoire, nous sommes à Melbourne en plein dans les années 70 qui apparaissent comme une période où règne le peace attitude. Car les deux personnages vivent plus en moins ensemble mais aussi avec d'autres gens dans une maison très ouverte où cohabitent enfants, étudiants, musiciens et même drogués. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la notion de maison se conçoit avec les amis dans une intimité troublante où chacun va et vient à sa guise. J'ai d'abord été très surprise de voir tous ces prénoms défilant comme s'ils étaient familiers sans qu'une stabilité ne s'instaure. Nora a une fille, Gracie, mais elle a aussi des amis à qui elle consacre le plus clair de son temps en dehors de son travail de professeur.
Javo quant à lui est un acteur accro à la drogue dont les sautes d'humeur, les tergiversations et autres magouilles peuvent en éloigner plus d'un. Ce n'est pas le cas de Nora qui s'accroche à cet homme au regard bleu azur. Son espoir est de faire durer cette histoire qui pourtant n'était pas partie pour durer. Comment se fait-il que ces deux-là se cherchent? Se peut-il qu'ils trouvent, dans la réunion de leurs deux solitudes, une réponse à leur existence dénuée d'amour? Là où Nora se cramponne à l'image de Javo, lui est quant à lui fusionnel à la drague et c'est une partie de "suis-moi, je te fuirai, fuis-moi, je te suivrai" qui commence. Au fil de la narration, se développent des sentiments très forts mais aussi des rancœurs, des jalousies, des déclarations d'amour mais aussi des preuves qu'il existe.

J'ai retrouvé avec plaisir la plume très addictive d'Helen Garner. Là où les deux protagonistes sont campés dans leurs addictions respectives, moi j'ai été captivée par ce huis-clos où les personnages défilent mais où seuls deux nous tiennent en haleine. Certes ils ne gravissent pas l'Himalaya, certes leur vie pourrait être la vôtre ou la mienne mais c'est dans cette simplicité de la trame (qui n'a pas connu d'idées fixes?) qu'on se retrouve avec un page-turner, en empathie avec l'un puis avec l'autre. Melbourne nous parait proche, ce toit où tout le monde défile, squatte puis continue son petit bonhomme de chemin, nous laisse entrevoir un panorama d'une jeunesse qui se cherche. Quel plus bel idéal que celui de vivre heureux et en harmonie avec ses semblables? Eux en font l'expérience et développent des liens forts, des amitiés durables, des relations qui de prime abord auraient semblé improbables. Cela devrait en inspirer quelques uns !
Peut-être un passage du livre pour conclure :

La léthargie peu à peu s'est abattue sur moi à la façon dont Javo décrivait l'effet de la came : du plomb fondu déversé dans les veine. (p. 190)

Voilà un livre où euphorie et spleen se disputent la vedette. Et c'est on ne peut plus réussi !

En tout cas, petit aparté, ce livre a été adapté au cinéma en 1982. Je serais ravie d'en voir l'adaptation !

4/5

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Message  Mandarine Mar 31 Jan 2012 - 17:50

Eh bien Aurore, ta critique fait mouche (comme d'habiture, j'ai envie de dire...). Je note ce livre! Merci Wink
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