Gilbert ADAIR (Royaume-Uni)

And then there were no one – Gilbert Adair

Résumé
Meiringen, Suisse. Gilbert Adair est invité par le festival Sherlock Holmes à donner une conférence sur le célèbre détective de Doyle. Il y retrouve quelques confrères ainsi qu’Evadne Mount, l’auteure de romans policiers qu’il a pris comme modèle pour ses deux précédents romans (cf. biographie ci-dessous). Arrive l’invité-surprise du festival, le romancier Gustav Slavorigin qu’Adair a rencontré durant ses études et qui sera retrouvé mort le lendemain. Chacun des orateurs est suspect et Evadne Mount propose à Adair de mener l’enquête.

Commentaire
Vous avez suivi mon résumé ? Mount et Slavorigin sont bien sûr des personnages fictifs mais Adair se met en scène dans son propre roman et mêle habilement fiction et réalité, texte et intertextualité. S’il est vrai que le prologue, qui est une présentation biographique en bonne et due forme de Slavorigin m’a quelque peu laissé dubitative, une fois le décor planté, j’ai complètement accrochée, amusée par le mélange de vrai et de faux, les quelques clichés sur les Suisses et l’ambiance « whodunit » en hommage à Agatha Christie.
Toutefois, je précise qu’il ne faut pas s’attendre à une longue enquête et pleins de rebondissements. L’intérêt du roman est plus dans le mélange vrai-faux, pastiche, etc.

Bref, ça se déguste avec bonheur si vous lisez l’anglais.

Auteur
Gilbert Adair (né en 1944 à Edimbourg) est romancier, journaliste et critique de cinéma. Adair a écrit des suites à “Alice au pays des merveilles” et à “Peter Pan”. Son roman The dreamers (2003) a été adapté au cinéma par Bertolucci. Il a également traduit Pérec et Queneau du français et publié plusieurs essais. Son héroïne Evadne Mount mène l’enquête dans les deux précédents « pastiches » que sont The act of Roger Murgatroyd (2006) et A mysterious affair of style (2007).

4.5/5

(éd. Faber & Faber, 2009)