Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
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Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
Attention ! : Gros coup de coeur
La couleur des sentiments, Kathryn Stockett
Résumé : Kathryn Stockett nous livre l'histoire de trois femmes du Sud des Etats-Unis, Jackson : une jeune femme blanche "Skeeter" et deux femmes noires, deux bonnes au service d'autres femmes blanches.
La guerre de Sécession est terminée, nous sommes dans les années 60 et pourtant on va suivre les rapports entre ces femmes de races différentes, et donc de conditions sociales et de vie profondéments différentes.
Commentaires : Ce roman (puisque bien que ces histoires soient directement inspirées de faits réels, il s'agit bien d'une fiction) est relatée par les mots de 3 narratrices que sont ces femmes et donc avec 3 styles différents.
Les premiers chapitres ont pour but de poser le décor, de rencontrer les personnages : non seulement Skeeter, Minny et Aibileen (les narratrices), mais aussi leur entourage : Hilly, Elizabeth, Lou-Anne (les amies), Celia, ; Louvenia, la famille de Minny et celle d'Aibileen.
Cette narration à 3 voix est particulièrement bien choisie puisqu'elle permet au lecteur de sentir les émotions en profondeur et de comprendre au mieux l'enjeu de chaque situation pour chacune de ces femmes.
On comprend qu'au-delà des sentiments, l'Histoire est lourde de sens et ne permet pas à chacun d'agir à sa guise : cela est vrai bien sûr pour les bonnes, mais aussi pour les femmes blanches qui ont un rang à tenir et qui ne peuvent pas s'en défaire. Skeeter en fera la douloureuse expérience tout au long du roman.
Ce roman est une ode au courage, le courage de ces femmes qui se battent jour après jour pour la reconnaissance et le respect de leurs droits civiques.
J'ai ri (le caractère explosif de Minny n'y est pas étranger) ; j'ai pleure : de colère, de rage, de tristesse mais aussi de tendresse (la relation d'Aibileen avec Mae Mobley est particulièrement touchante en cela que l'on comprend très vite qu'elle aura un caractère éphémère). A aucun moment, ce roman ne m'a laissée indifférente.
Les personnages sont très bien décrits. L'auteur n'a pas succombé à la facilité de ces fameux préjugés mais a su explorer et nous livrer la profondeur des sentiments qui animent ces femmes, aussi différentes qu'elles puissent être, mais qui ont toutes de sincères raisons de penser et d'agir comme elles le font.
Alors, oui, ce roman est une fiction mais l'auteur a fouillé tellement au fond d'elle-même, de son histoire personnelle, et à travers elle, de l'histoire de toutes ces femmes de Jackson, qu'à aucun moment je n'ai imaginé que ça pouvait être faux.
C'est une lecture que je recommande vivement car c'est certes un énorme coup de coeur, il fera certes parti de mon top 3 2010 mais c'est surtout un livre qui m'a complètement bouleversée, que j'ai refermé avec beaucoup de peine et qui restera probablement dans ma mémoire un long moment.
Merci Valérie et merci Kathryn Stockett !!
Ma note : 5/5
La couleur des sentiments, Kathryn Stockett
Résumé : Kathryn Stockett nous livre l'histoire de trois femmes du Sud des Etats-Unis, Jackson : une jeune femme blanche "Skeeter" et deux femmes noires, deux bonnes au service d'autres femmes blanches.
La guerre de Sécession est terminée, nous sommes dans les années 60 et pourtant on va suivre les rapports entre ces femmes de races différentes, et donc de conditions sociales et de vie profondéments différentes.
Commentaires : Ce roman (puisque bien que ces histoires soient directement inspirées de faits réels, il s'agit bien d'une fiction) est relatée par les mots de 3 narratrices que sont ces femmes et donc avec 3 styles différents.
Les premiers chapitres ont pour but de poser le décor, de rencontrer les personnages : non seulement Skeeter, Minny et Aibileen (les narratrices), mais aussi leur entourage : Hilly, Elizabeth, Lou-Anne (les amies), Celia, ; Louvenia, la famille de Minny et celle d'Aibileen.
Cette narration à 3 voix est particulièrement bien choisie puisqu'elle permet au lecteur de sentir les émotions en profondeur et de comprendre au mieux l'enjeu de chaque situation pour chacune de ces femmes.
On comprend qu'au-delà des sentiments, l'Histoire est lourde de sens et ne permet pas à chacun d'agir à sa guise : cela est vrai bien sûr pour les bonnes, mais aussi pour les femmes blanches qui ont un rang à tenir et qui ne peuvent pas s'en défaire. Skeeter en fera la douloureuse expérience tout au long du roman.
Ce roman est une ode au courage, le courage de ces femmes qui se battent jour après jour pour la reconnaissance et le respect de leurs droits civiques.
J'ai ri (le caractère explosif de Minny n'y est pas étranger) ; j'ai pleure : de colère, de rage, de tristesse mais aussi de tendresse (la relation d'Aibileen avec Mae Mobley est particulièrement touchante en cela que l'on comprend très vite qu'elle aura un caractère éphémère). A aucun moment, ce roman ne m'a laissée indifférente.
Les personnages sont très bien décrits. L'auteur n'a pas succombé à la facilité de ces fameux préjugés mais a su explorer et nous livrer la profondeur des sentiments qui animent ces femmes, aussi différentes qu'elles puissent être, mais qui ont toutes de sincères raisons de penser et d'agir comme elles le font.
Alors, oui, ce roman est une fiction mais l'auteur a fouillé tellement au fond d'elle-même, de son histoire personnelle, et à travers elle, de l'histoire de toutes ces femmes de Jackson, qu'à aucun moment je n'ai imaginé que ça pouvait être faux.
C'est une lecture que je recommande vivement car c'est certes un énorme coup de coeur, il fera certes parti de mon top 3 2010 mais c'est surtout un livre qui m'a complètement bouleversée, que j'ai refermé avec beaucoup de peine et qui restera probablement dans ma mémoire un long moment.
Merci Valérie et merci Kathryn Stockett !!
Ma note : 5/5
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Anne-Claire
anna44- Nombre de messages : 1736
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Location : Québec (Qc)
Date d'inscription : 01/10/2009
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
La couleur des sentiments
Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. (4e de couverture)
Ce roman est un pur bijou. Nous découvrons avec bonheur les personnages croqués magnifiquement par l'auteur, mais également avec effroi la situation et les conditions de vie des femmes noires aux services des familles blanches. Entre humour et tragédie, nous sommes totalement absorbés dès les premières lignes de ce roman.
Ma note: 5/5
Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. (4e de couverture)
Ce roman est un pur bijou. Nous découvrons avec bonheur les personnages croqués magnifiquement par l'auteur, mais également avec effroi la situation et les conditions de vie des femmes noires aux services des familles blanches. Entre humour et tragédie, nous sommes totalement absorbés dès les premières lignes de ce roman.
Ma note: 5/5
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
que dire de plus .
Ce livre m'a hantée pendant ces derniers jours, je n'arrivais pas à profiter des moments hors de chez moi, car je pensais à Minny, Aibee et Skeeter sans arrêt ! J"'avais hâte de me replonger dans ce livre.
Ces femmes si courageuses, tellement différentes, tellement attachantes .
Un roman comme je les aime. Fort et touchant .
je viens de lire "la solitude du Dr March" qui traite aussi de la question
J'ai très très envie de relire "ne tirez pas sur l'oiseau moqueur "
Merci Valérie pour ce prêt !
ma note : 5/5
Ce livre m'a hantée pendant ces derniers jours, je n'arrivais pas à profiter des moments hors de chez moi, car je pensais à Minny, Aibee et Skeeter sans arrêt ! J"'avais hâte de me replonger dans ce livre.
Ces femmes si courageuses, tellement différentes, tellement attachantes .
Un roman comme je les aime. Fort et touchant .
je viens de lire "la solitude du Dr March" qui traite aussi de la question
J'ai très très envie de relire "ne tirez pas sur l'oiseau moqueur "
Merci Valérie pour ce prêt !
ma note : 5/5
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résister c'est exister
odilette84- Nombre de messages : 2261
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Date d'inscription : 28/10/2008
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
Kathryn STOCKETT
La couleur des sentiments
traduit de l'anglais (américain) par Pierre Girard
Ed. Jacqueline Chambon (Actes Sud), 526 pages
Nous sommes à Jackson, petite ville du Mississippi, dans les années 60, un siècle après la guerre de Sécession. Mais l'apartheid et le racisme légalisé avec ses lois iniques sont toujours en vigueur. Toilettes, livres magasins ne doivent pas être partagés entre blancs et noirs.
Toutefois, la communauté blanche n'hésite pas à confier à des femmes noires ce qu'elle a, en principe, de plus précieux, ses enfants. Les bonnes noires les élèvent, les éduquent, les soignent, les cajolent pendant que leurs patronnes blanches continuent à dire que les noirs sont sales, transmettent des maladies...Les incohérences ne semblent pas sauter aux yeux de ces blancs qui dominent la société locale et imposent leurs codes sociaux.
Une de ces femmes blanches, Skeeter, après des études en faculté, reprend sa vie à l'image de celle de sa mère et de ses amies: bridge, tennis, ventes de charité en faveur des noirs d'Afrique... Ce qui la différencie, c'est sa curiosité. Elle s'interroge sur le pourquoi de telle ou telle situation.
D'autre part Skeeter a un rêve secret: devenir écrivain. Elle démarre sa carrière en tenant dans le journal local le courrier des lectrices qui demandent des solutions à des problèmes ménagers; n'ayant aucune compétence dans ce domaine, elle sollicite l'aide d'Aibilee, la bonne d'une de ses amies. Progressivement, elle pose un regard différent sur ces femmes noires qui s'occupent des enfants de ses amies ou tiennent leurs maisons.
Pour répondre à son besoin d'écriture, elle décide de reprendre le projet du fils d'Aibileen tué par un chauffard: écrire la vie de ces femmes noires au service des blancs. Petit à petit, plusieurs d'entre elles viendront lui parler de ce qui fait leur quotidien et des sentiments qui les habitent. Elles sont poussées par l'impérieuse nécessité de témoigner de ce qu'elles vivent à un môment que des hommes comme Martin Luther KING manifestent pour l'intégration des noirs dans la société américaine. Elles racontent les brimades, des expériences cruelles, des souffrances à peine audibles, mais aussi parfois, des manifestations généreuses et émouvantes, des situations cocasses et savoureuses.
[i]Le roman est rytmé par les trois narratrices, une blanche, Skeeter, et deux noires, Abileen et son amie Minny. A tour de rôle, elles posent leur regard sur ce qui se déroule autour d'elles. En faisant parler les trois femmes, Kathryn STOCKETTessaie de ne pas s'exprimer à la place des autres, notamment des bonnes noires. Peur, révolte, humour animent ce livre. Sachant que critiquer un blanc peut entraîner brimades, blessures, prison.
C'est un roman captivant que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire; il donne une assez bonne idée de ce qu'était la vie dans le pays des plantations de coton alors que l'esprit de Ku-klux-klan influençait toujours les comportements. Et cela se passait il y a juste cinquante ans. C'est le témoignage de quelqu'un qui prend conscience de relations affectives inégales et des conséquences perverses d'un système politique inégalitaire et inhumain.
Une seule réserve: j'aimerais lire l'opinion d'une lectrice à la peau noire issue d'un pays marqué par l'esclavage. L'asservissement, la tyrannie ont laissé des blessures telles que la place a parfois été prise par un racisme noir à l'égard des blancs. Malgré leurs ressentiments, je ne les trouve pas très agressives ces bonnes, alors qu'elles ont des vies si décourageantes, avec si peu d'espoir de voir leurs enfants sortir de leur condition de servitude, même quand ils font des études. Même si l'auteur fait preuve d'une grande honnêteté dans sa relation des faits, je ne suis pas certaine qu'elle ait preçu toute la rancoeur accumulée après la blessure toujours présente de la traite négrière.
Note: 4/5
La couleur des sentiments
traduit de l'anglais (américain) par Pierre Girard
Ed. Jacqueline Chambon (Actes Sud), 526 pages
Nous sommes à Jackson, petite ville du Mississippi, dans les années 60, un siècle après la guerre de Sécession. Mais l'apartheid et le racisme légalisé avec ses lois iniques sont toujours en vigueur. Toilettes, livres magasins ne doivent pas être partagés entre blancs et noirs.
Toutefois, la communauté blanche n'hésite pas à confier à des femmes noires ce qu'elle a, en principe, de plus précieux, ses enfants. Les bonnes noires les élèvent, les éduquent, les soignent, les cajolent pendant que leurs patronnes blanches continuent à dire que les noirs sont sales, transmettent des maladies...Les incohérences ne semblent pas sauter aux yeux de ces blancs qui dominent la société locale et imposent leurs codes sociaux.
Une de ces femmes blanches, Skeeter, après des études en faculté, reprend sa vie à l'image de celle de sa mère et de ses amies: bridge, tennis, ventes de charité en faveur des noirs d'Afrique... Ce qui la différencie, c'est sa curiosité. Elle s'interroge sur le pourquoi de telle ou telle situation.
D'autre part Skeeter a un rêve secret: devenir écrivain. Elle démarre sa carrière en tenant dans le journal local le courrier des lectrices qui demandent des solutions à des problèmes ménagers; n'ayant aucune compétence dans ce domaine, elle sollicite l'aide d'Aibilee, la bonne d'une de ses amies. Progressivement, elle pose un regard différent sur ces femmes noires qui s'occupent des enfants de ses amies ou tiennent leurs maisons.
Pour répondre à son besoin d'écriture, elle décide de reprendre le projet du fils d'Aibileen tué par un chauffard: écrire la vie de ces femmes noires au service des blancs. Petit à petit, plusieurs d'entre elles viendront lui parler de ce qui fait leur quotidien et des sentiments qui les habitent. Elles sont poussées par l'impérieuse nécessité de témoigner de ce qu'elles vivent à un môment que des hommes comme Martin Luther KING manifestent pour l'intégration des noirs dans la société américaine. Elles racontent les brimades, des expériences cruelles, des souffrances à peine audibles, mais aussi parfois, des manifestations généreuses et émouvantes, des situations cocasses et savoureuses.
[i]Le roman est rytmé par les trois narratrices, une blanche, Skeeter, et deux noires, Abileen et son amie Minny. A tour de rôle, elles posent leur regard sur ce qui se déroule autour d'elles. En faisant parler les trois femmes, Kathryn STOCKETTessaie de ne pas s'exprimer à la place des autres, notamment des bonnes noires. Peur, révolte, humour animent ce livre. Sachant que critiquer un blanc peut entraîner brimades, blessures, prison.
C'est un roman captivant que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire; il donne une assez bonne idée de ce qu'était la vie dans le pays des plantations de coton alors que l'esprit de Ku-klux-klan influençait toujours les comportements. Et cela se passait il y a juste cinquante ans. C'est le témoignage de quelqu'un qui prend conscience de relations affectives inégales et des conséquences perverses d'un système politique inégalitaire et inhumain.
Une seule réserve: j'aimerais lire l'opinion d'une lectrice à la peau noire issue d'un pays marqué par l'esclavage. L'asservissement, la tyrannie ont laissé des blessures telles que la place a parfois été prise par un racisme noir à l'égard des blancs. Malgré leurs ressentiments, je ne les trouve pas très agressives ces bonnes, alors qu'elles ont des vies si décourageantes, avec si peu d'espoir de voir leurs enfants sortir de leur condition de servitude, même quand ils font des études. Même si l'auteur fait preuve d'une grande honnêteté dans sa relation des faits, je ne suis pas certaine qu'elle ait preçu toute la rancoeur accumulée après la blessure toujours présente de la traite négrière.
Note: 4/5
Awara- Nombre de messages : 7139
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Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
Moi aussi je veux le lire... mais là autant attendre qu'il sorte en poche, ou tient je pourrais peut-être l'acheter à Paris cet été, les livres ne sont pas chers chez-vous.
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Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
J'ai oublié de mentionner dans mon compte-rendu que j'ai été navrée -- (mais j' ai lu la couleur des sentiments en français, et c'est peut-être le fait de la traduction) qu'on ne sente pas la richesse et l'invention de la langue de ces femmes de culture métisse, ce que nous trouvons lorsque nous lisons la littérature créole; or je pense que cette saveur de la littérature antillaise et créole doit bien se retrouver chez des écrivains afro-américains. Mais comment la traduire? Des rats bilingues du Canada l'ont-ils lus en anglais? Il n'y a aucune raison pour que la langue américaine ne se soit pas enrichie comme la langue française de cet apport des peuples venus d'Afrique avec la parole imagée et poétique qui caractérise ces cultures.
Ces remarques n'enlèvent rien au plaisir que j'ai pris à lire ce livre.
Ces remarques n'enlèvent rien au plaisir que j'ai pris à lire ce livre.
Awara- Nombre de messages : 7139
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
La couleur des sentiments
Le résumé a déjà été très bien fait plusieurs fois ci-dessus.
Je viens m'ajouter à la liste des personnes qui ont beaucoup apprécié La couleur des sentiments. Je n'ai vraiment pas été déçue par ma lecture. Avant de commencer, craignais que l'histoire soit un peu mièvre, mais ce n'est pas du tout le cas, au contraire. La dure réalité est présentée et amène à réfléchir à ce que vivaient ces femmes et leurs familles à cette époque.
Je rejoins Awara pour ce qui est de la traduction. J'ai aussi eu l'impression qu'en traduisant les paroles des bonnes on perdait certaines nuances dans le texte (mais je n'ai pas vu le texte anglais) Toutefois ça ne gâche en rien le plaisir que j'ai eu à lire le livre!
Merci de m'avoir fait découvrir ce livre, il est à recommander!
Ma note: 5/5
Le résumé a déjà été très bien fait plusieurs fois ci-dessus.
Je viens m'ajouter à la liste des personnes qui ont beaucoup apprécié La couleur des sentiments. Je n'ai vraiment pas été déçue par ma lecture. Avant de commencer, craignais que l'histoire soit un peu mièvre, mais ce n'est pas du tout le cas, au contraire. La dure réalité est présentée et amène à réfléchir à ce que vivaient ces femmes et leurs familles à cette époque.
Je rejoins Awara pour ce qui est de la traduction. J'ai aussi eu l'impression qu'en traduisant les paroles des bonnes on perdait certaines nuances dans le texte (mais je n'ai pas vu le texte anglais) Toutefois ça ne gâche en rien le plaisir que j'ai eu à lire le livre!
Merci de m'avoir fait découvrir ce livre, il est à recommander!
Ma note: 5/5
jul3- Nombre de messages : 31
Date d'inscription : 27/01/2010
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
LA COULEUR DES SENTIMENTS
Mon avis :
Je n'ai pas ajouté le résumé, car il a été fait plusieurs fois.
Qu'est-ce que je pourrai ajouter de plus au précédentes critiques, sinon que j'ai adoré, j'ai été très touché par les personnages, ces femmes sont courageuses et adorables, elles n'avaient pas la reconnaissance qu'elles auraient du avoir.
C'est un sujet qui me passionne et j'avais très envi de le lire, je le recommande vivement, je ne sais pas quoi ajouté.
Ma note :
5/5
Mon avis :
Je n'ai pas ajouté le résumé, car il a été fait plusieurs fois.
Qu'est-ce que je pourrai ajouter de plus au précédentes critiques, sinon que j'ai adoré, j'ai été très touché par les personnages, ces femmes sont courageuses et adorables, elles n'avaient pas la reconnaissance qu'elles auraient du avoir.
C'est un sujet qui me passionne et j'avais très envi de le lire, je le recommande vivement, je ne sais pas quoi ajouté.
Ma note :
5/5
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
La couleur des sentiments
Note : 5/5
Critique : Je ne voie pas vraiment ce que je pourrais
ajouter aux nombreux commentaires des autres rats. Pour moi aussi, cette
lecture a été un gros coup de cœur. J’ai adoré cette histoire à trois voix où
les trois personnages ont chacun leur histoire et leur caractère bien
différents. J’ai été totalement happée
par cette histoire. L’auteur décrit bien les conditions difficiles et les
relations plus que tendues entre les Blancs et les Noirs aux USA dans les
années 60’s et tous les préjugés (des deux cotés). L’auteur arrive à jongler et
à faire passer beaucoup d’émotions : le rire, l’indignation, la peur, la
colère, la tristesse. Bref, je recommande vivement ce livre à ceux qui ne l’aurait
pas encore lu.
Merci à Valérie de m’avoir permis de découvrir ce trésor.
Note : 5/5
Critique : Je ne voie pas vraiment ce que je pourrais
ajouter aux nombreux commentaires des autres rats. Pour moi aussi, cette
lecture a été un gros coup de cœur. J’ai adoré cette histoire à trois voix où
les trois personnages ont chacun leur histoire et leur caractère bien
différents. J’ai été totalement happée
par cette histoire. L’auteur décrit bien les conditions difficiles et les
relations plus que tendues entre les Blancs et les Noirs aux USA dans les
années 60’s et tous les préjugés (des deux cotés). L’auteur arrive à jongler et
à faire passer beaucoup d’émotions : le rire, l’indignation, la peur, la
colère, la tristesse. Bref, je recommande vivement ce livre à ceux qui ne l’aurait
pas encore lu.
Merci à Valérie de m’avoir permis de découvrir ce trésor.
cookie610- Nombre de messages : 5559
Age : 33
Location : Lyon
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
La couleur des sentiments - lu en anglais (The Help)
Je ne détonerai pas des autres rats - gros coup de coeur pour moi aussi!!!
J'ai lu le livre en anglais, je n'ai donc pas eu les désavantages de la traduction. J'ai pris un petit peu de temps avant de m'adapter, comme toujours pour moi au début d'un livre en anglais, puisque je ne suis pas complètement bilingue... mais je suis bien contente d'avoir continué car la langue parlée est écrite d'une façon particulière de manière à réfléter l'accent des différents personnages.
Quel pur bonheur... je vais me rappeler de ce livre longtemps - il s'agit du dernier livre lu pendant mon congé de maternité et j'ai adoré prendre des pauses dans mon jardin ensoleillé... j'ai même lu la nuit, ne pouvant dormir tellement je voulais continuer à lire! J'ai été complètement conquise, touchée par cette situation insoutenable d'être la proie de mépris. Comme on comprend Aibileen de ne pouvoir supporter voir les enfants avec qui elle a une relation privilégiée adopter les attitudes de leurs parents vis-à vis d'elle... d'entendre les commentaires méprisants dit en face de ces enfants... Comme quoi l'esclavagisme n'est peut-être plus légal mais continue à exister, même aujourd'hui, sous d'autres formes...
Merci aux rats pour cette belle découverte!
5/5
Je ne détonerai pas des autres rats - gros coup de coeur pour moi aussi!!!
J'ai lu le livre en anglais, je n'ai donc pas eu les désavantages de la traduction. J'ai pris un petit peu de temps avant de m'adapter, comme toujours pour moi au début d'un livre en anglais, puisque je ne suis pas complètement bilingue... mais je suis bien contente d'avoir continué car la langue parlée est écrite d'une façon particulière de manière à réfléter l'accent des différents personnages.
Quel pur bonheur... je vais me rappeler de ce livre longtemps - il s'agit du dernier livre lu pendant mon congé de maternité et j'ai adoré prendre des pauses dans mon jardin ensoleillé... j'ai même lu la nuit, ne pouvant dormir tellement je voulais continuer à lire! J'ai été complètement conquise, touchée par cette situation insoutenable d'être la proie de mépris. Comme on comprend Aibileen de ne pouvoir supporter voir les enfants avec qui elle a une relation privilégiée adopter les attitudes de leurs parents vis-à vis d'elle... d'entendre les commentaires méprisants dit en face de ces enfants... Comme quoi l'esclavagisme n'est peut-être plus légal mais continue à exister, même aujourd'hui, sous d'autres formes...
Merci aux rats pour cette belle découverte!
5/5
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Lectures en cours:
The strange case of Dr Jekyll and Mr Hyde and other tales of terror de Robert Louis Stevenson
catherine- Nombre de messages : 611
Age : 46
Location : Montréal
Date d'inscription : 07/02/2011
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
LA COULEUR DES SENTIMENTS
Ma note 5/5
Un plaisir de lecture de la première à la dernière page.
J'ai aimé la construction du récit avec le changement de narration tous les 3,4 chapitres, cela dynamise un peu plus l'histoire.
J'ai adoré les bonnes, Aibileen et Minny, j'ai été très touchée par le personnage de Skeeter qui n'est pas à sa place dans cette société d'apparence et d'hypocrisie. Et j'ai surtout adoré détester Hilly, quelle abominable femme!!!
On apprend des choses sur les conditions des noirs dans le sud des Etats Unis en 1960, c'est parfois vraiment effrayant. Mais les autres histoires qui tournent autour du fait principal adoucit ce sujet grave.
Pourquoi Constantine est partie?
Qu'est ce que c'est que cette chose horrible qu'a fait Minny?
Qui est vraiment Célia Foote?
...
J'ai adoré le chapitre sur la vente, j'ai beaucoup rit!
Un livre qui nous fait rire, tirer une larme, qui nous énerve... un excellent roman!
Merci Valérie
Ma note 5/5
Un plaisir de lecture de la première à la dernière page.
J'ai aimé la construction du récit avec le changement de narration tous les 3,4 chapitres, cela dynamise un peu plus l'histoire.
J'ai adoré les bonnes, Aibileen et Minny, j'ai été très touchée par le personnage de Skeeter qui n'est pas à sa place dans cette société d'apparence et d'hypocrisie. Et j'ai surtout adoré détester Hilly, quelle abominable femme!!!
On apprend des choses sur les conditions des noirs dans le sud des Etats Unis en 1960, c'est parfois vraiment effrayant. Mais les autres histoires qui tournent autour du fait principal adoucit ce sujet grave.
Pourquoi Constantine est partie?
Qu'est ce que c'est que cette chose horrible qu'a fait Minny?
Qui est vraiment Célia Foote?
...
J'ai adoré le chapitre sur la vente, j'ai beaucoup rit!
Un livre qui nous fait rire, tirer une larme, qui nous énerve... un excellent roman!
Merci Valérie
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Challenge US : 29/51
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
La couleur des sentiments
Je viens de tourner la dernière page, quelle surprise de voir comment ca fini, je me disais « non ! ca ne s'arrête pas comme ca !? ». C'est un livre qui m'a fait passer par plusieurs émotions, j'ai ri, je me suis inquiétée, j'ai été choquée et triste du comportement de certains personnages et j'ai eu les larmes aux yeux pour ces femmes courageuses... J'ai beaucoup aimé que l'auteure est choisie d'alterner le personnage narrateur, ca permettait de mieux connaitre chaque personnage. Ces femmes me manqueront, Minny celle qui parle fort mais qui est si vulnérable lorsqu'il s'agit de son couple, Aibileen la douce qui sait aimer, Skeeter celle qui ose être différente malgré les conséquences.... Je crois que l'auteure a réussi à traiter de ce sujet avec intelligence et que le tout était bien dosé. Tout simplement un gros coup de coeur !
5/5
Je viens de tourner la dernière page, quelle surprise de voir comment ca fini, je me disais « non ! ca ne s'arrête pas comme ca !? ». C'est un livre qui m'a fait passer par plusieurs émotions, j'ai ri, je me suis inquiétée, j'ai été choquée et triste du comportement de certains personnages et j'ai eu les larmes aux yeux pour ces femmes courageuses... J'ai beaucoup aimé que l'auteure est choisie d'alterner le personnage narrateur, ca permettait de mieux connaitre chaque personnage. Ces femmes me manqueront, Minny celle qui parle fort mais qui est si vulnérable lorsqu'il s'agit de son couple, Aibileen la douce qui sait aimer, Skeeter celle qui ose être différente malgré les conséquences.... Je crois que l'auteure a réussi à traiter de ce sujet avec intelligence et que le tout était bien dosé. Tout simplement un gros coup de coeur !
5/5
Invité- Invité
La couleur des sentiments de Kathryn Stockett
Bonjour,
Je viens de lire plusieurs critiques de ce roman et je partage vos points de vue en grande partie.
Le sujet (relations entre Noirs et Blancs) est traité de manière originale, puisque une jeune fille blanche qui écrit dans un journal local donne la parole à des bonnes noires et leur fait raconter ce qu'elles vivent au quotidien. Parallèlement, nous voyons à l'oeuvre l'hypocrisie chez les Blancs dans la société blanche !
J'ai stoppé la lecture pendant 2 semaines, pour une raison pratique : le volume épais n'avait pas trouvé place dans ma valise.
Je l'ai retrouvé avec bonheur après mes vacances, sans avoir perdu le fil de ma lecture.
Un petit bemol : parfois quelques longueurs et répétitions !
Je viens de lire plusieurs critiques de ce roman et je partage vos points de vue en grande partie.
Le sujet (relations entre Noirs et Blancs) est traité de manière originale, puisque une jeune fille blanche qui écrit dans un journal local donne la parole à des bonnes noires et leur fait raconter ce qu'elles vivent au quotidien. Parallèlement, nous voyons à l'oeuvre l'hypocrisie chez les Blancs dans la société blanche !
J'ai stoppé la lecture pendant 2 semaines, pour une raison pratique : le volume épais n'avait pas trouvé place dans ma valise.
Je l'ai retrouvé avec bonheur après mes vacances, sans avoir perdu le fil de ma lecture.
Un petit bemol : parfois quelques longueurs et répétitions !
Invité- Invité
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
La couleur des sentiments - Kathryn Stockett
(Editions Jacqueline Chambon, 2010, 525 p.)
(Editions Jacqueline Chambon, 2010, 525 p.)
Nous sommes à Jackson, dans le Mississippi, en 1962 quand commence le livre. Le contexte de l'époque? Noirs et Blancs vivent de manière séparée : les premiers servent les seconds. Les Blancs ont donc chacun à leur service une bonne car c'est ce qui fait usage à l'époque. Et les domestiques noires n'ont que ce moyen pour gagner leur vie. Aibileen est l'une d'entre elles ; au service de la famille Leefolt, elle se prend d'affection pour la fille de la fille, Mae Mobley, que les parents délaissent au profil de leurs petites occupations personnelles. La meilleure amie d'Aibi, c'est Minny, une forte tête qui s'est déjà faite virée pour une incartade dans la famille Holbrook, dont la meneuse, Hilly, est profondément attachée aux lois raciales. Pour les bonnes les plus influentes qui auront voix au chapitre dans La couleur des sentiments, c'est à peu près tout. Passons du côté des Blancs : Elizabeth Leefolt (qui emploie Aibileen) est en grande sympathie avec Hilly Holbrook, porte-parole de la Ligue, organisation où sont regroupées toutes les Blanches de la bonne société. Au sein de la Ligue, il y a aussi Skeeter Phelan qui est un peu à contre-courant des bien-pensants de l'époque puisqu'elle garde un oeil très critique sur tous les projets de loi. Cela tombe à pic, Hilly a une idée lumineuse : faire une loi pour instituer les toilettes séparés pour les Noirs. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et Skeeter, loin d'approuver le projet, se met en devoir d'interroger les bonnes de ses amies. Car Skeeter a toujours eu de la sympathie pour les domestiques et en particulier celle qui l'a élevée, étant petite, et qui a mystérieusement disparu depuis. Qu'est-il advenu de cette chère Constantine?
Nous suivons donc d'une part le secret projet que fomente Skeeter (écrite un livre avec la complicité des bonnes qu'elle côtoie tous les jours) et qui pourrait bien l'exclure de toute vie sociale, s'il se découvrait. D'autre part, nous prenons part aux vies très rangées de ces bonnes qui évoluent comme un membre de la famille, sans autre privilège que d'être payées à la fin du mois. A travers le quotidien de ces Blacks attachantes, on découvre la vie des Blanches oscillant entre paresse et mondanités.
Ce serait facile de dire que j'ai tout aimé dans ce livre (c'est la plus stricte vérité) et pourtant il va falloir que j'argumente un peu tout ça. J'ai trouvé formidable l'alternance des points de vue : un chapitre on suit Aibileen redoublant d'amour auprès de Mae Mobley (l'enfant Leefolt), puis Minny qui se doit de travailler dans le secret et vit oppressée chez elle. Enfin, certains chapitres font la part belle à Skeeter qui peu à peu devient plus forte, plus rebelle aussi, mais dont le caractère nous émeut ; voilà une femme qui ne renonce pas. C'est à peu près ce que j'ai aimé : graviter autour de trois êtres au coeur énorme, être choquée par l'attitude d'Hilly (l'agaçante et superficielle demoiselle), suivre l'évolution d'un projet pharaonique (celui de relater les expériences de bonnes qui ont bien du mérite).
Pour un premier roman de Kathryn Stockett, je ne peux qu'être bluffée, charmée, enthousiaste et... je manque d'adjectifs. C'est fou comme un roman aussi intéressant peut vous embarquer de bout en bout ! Et le plus fort dans tout ça c'est que les images de ce que je lisais, je me les figurais sans même me forcer. Le film qui va sortir fin octobre (en France) coule de source tant le récit se prête bien à une adaptation. C'est une totale réussite et je ne doute pas que le film soit à la hauteur de l'événement ! Je l'attends de pied ferme !
Nous suivons donc d'une part le secret projet que fomente Skeeter (écrite un livre avec la complicité des bonnes qu'elle côtoie tous les jours) et qui pourrait bien l'exclure de toute vie sociale, s'il se découvrait. D'autre part, nous prenons part aux vies très rangées de ces bonnes qui évoluent comme un membre de la famille, sans autre privilège que d'être payées à la fin du mois. A travers le quotidien de ces Blacks attachantes, on découvre la vie des Blanches oscillant entre paresse et mondanités.
Ce serait facile de dire que j'ai tout aimé dans ce livre (c'est la plus stricte vérité) et pourtant il va falloir que j'argumente un peu tout ça. J'ai trouvé formidable l'alternance des points de vue : un chapitre on suit Aibileen redoublant d'amour auprès de Mae Mobley (l'enfant Leefolt), puis Minny qui se doit de travailler dans le secret et vit oppressée chez elle. Enfin, certains chapitres font la part belle à Skeeter qui peu à peu devient plus forte, plus rebelle aussi, mais dont le caractère nous émeut ; voilà une femme qui ne renonce pas. C'est à peu près ce que j'ai aimé : graviter autour de trois êtres au coeur énorme, être choquée par l'attitude d'Hilly (l'agaçante et superficielle demoiselle), suivre l'évolution d'un projet pharaonique (celui de relater les expériences de bonnes qui ont bien du mérite).
Pour un premier roman de Kathryn Stockett, je ne peux qu'être bluffée, charmée, enthousiaste et... je manque d'adjectifs. C'est fou comme un roman aussi intéressant peut vous embarquer de bout en bout ! Et le plus fort dans tout ça c'est que les images de ce que je lisais, je me les figurais sans même me forcer. Le film qui va sortir fin octobre (en France) coule de source tant le récit se prête bien à une adaptation. C'est une totale réussite et je ne doute pas que le film soit à la hauteur de l'événement ! Je l'attends de pied ferme !
Inutile de dire que je ponctue ça d'un gros !
5/5
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
La couleur des sentiments - Kathryn Stockett
Editions de la loupe - 420 pages
En 1962, à Jackson, Mississipi, nous sommes au temps de la ségrégation et des ses lois raciales.
Parce que la jeune Skeeter a eu une relation privilégiée avec sa nourrice noire, Constantine, elle va s’intéresser au sort des domestiques noires employées par les familles aisées de Jackson et recueillir leurs témoignages sur leurs conditions de travail.
C'est pas juste, vous avez déjà tout dit dans vos critiques! Et bien tant pis, je répète.
J'ai adoré suivre l'histoire d'Aibileen, Minny et toutes les autres. Les bonnes sont très attachantes, elles aiment tant les enfants dont elles s'occupent. Elles sont si courageuses aussi, c'est révoltant de voir la manière dont on les traite et la précarité de leur situation. Pourtant, elles ne baissent pas les bras et malgré la peur, leur désir de changer les choses et d'offrir un meilleur avenir à leurs enfants les poussera à agir.
Le roman est tantôt triste, tantôt drôle, mais toujours au bout il y a l'espoir.
J'ai particulièrement apprécié le mot de la fin de l'auteur qui lie le roman à sa propre histoire.
Bref, en quelques mots, c'est une histoire touche au coeur et que je n'oublierai pas de si tôt.
5/5
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Lyreek- Nombre de messages : 3099
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Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
bonsoir
j'ai eu la joie de lire ce livre et l'ai trouvé génial.il m'a été conseillé par une amie qui travaille en librairie et j'avoue ne pas avoir été decue.
je viens d'apprendre qu'il a été tourné au cinema donc en attente de la version cinematographique.
lisez le c'est magique et on ne peut le lacher
a bientot
j'ai eu la joie de lire ce livre et l'ai trouvé génial.il m'a été conseillé par une amie qui travaille en librairie et j'avoue ne pas avoir été decue.
je viens d'apprendre qu'il a été tourné au cinema donc en attente de la version cinematographique.
lisez le c'est magique et on ne peut le lacher
a bientot
isaluca- Nombre de messages : 75
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Date d'inscription : 02/03/2010
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
La couleur des sentiments
Hi, Merci les razerates, sans vous n'aurai jamais connu Kathryn Stockett!
j'ai vraiment aimé, l'ai lu par petites touches, juste pour faire durer le plaisir.
on reste scotché à ces histoires,
fus sidérée d'apprendre que cette ambiance délétère a duré dans les Etats du Sud jusque vers les années 70....
un vrai coup de coeur pour moi aussi
Hi, Merci les razerates, sans vous n'aurai jamais connu Kathryn Stockett!
j'ai vraiment aimé, l'ai lu par petites touches, juste pour faire durer le plaisir.
on reste scotché à ces histoires,
fus sidérée d'apprendre que cette ambiance délétère a duré dans les Etats du Sud jusque vers les années 70....
un vrai coup de coeur pour moi aussi
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
La couleur des sentiments
Comme tous les rats ou presque, pour moi aussi un gros ! 5/5 sans hésiter!
C'est livre est superbe, plein d'émotions et drôle aussi parfois. Les personnages sont extrêmement attachants et j'avais continuellement envie de faire quelque chose pour ces femmes... J'adore les histoires qui font des derniers les premiers, où ceux qui sont plus bas que terre montrent à tous qu'ils peuvent être bien plus!
Même si je ne crois pas complètement aux bons sentiments dont sont capables les blancs en fin d'ouvrage, je crois que Kathryn Stockett a su me faire partager ses émotions et peut-être aussi ses regrets d'avoir vécus dans une époque aussi navrante où les noirs étaient vraiment traités si mal. Cette immersion dans une époque que je connais peu et que je vois toujours comme de la science-fiction tellement elle est loin de ma vision actuelle des terriens, m'a beaucoup touché et bien surprise. J'était très émue à la fin et j'ai adoré les sentiments que m'ont procuré ce livre. Je vous dis moi aussi: Lisez-le!
Comme tous les rats ou presque, pour moi aussi un gros ! 5/5 sans hésiter!
C'est livre est superbe, plein d'émotions et drôle aussi parfois. Les personnages sont extrêmement attachants et j'avais continuellement envie de faire quelque chose pour ces femmes... J'adore les histoires qui font des derniers les premiers, où ceux qui sont plus bas que terre montrent à tous qu'ils peuvent être bien plus!
Même si je ne crois pas complètement aux bons sentiments dont sont capables les blancs en fin d'ouvrage, je crois que Kathryn Stockett a su me faire partager ses émotions et peut-être aussi ses regrets d'avoir vécus dans une époque aussi navrante où les noirs étaient vraiment traités si mal. Cette immersion dans une époque que je connais peu et que je vois toujours comme de la science-fiction tellement elle est loin de ma vision actuelle des terriens, m'a beaucoup touché et bien surprise. J'était très émue à la fin et j'ai adoré les sentiments que m'ont procuré ce livre. Je vous dis moi aussi: Lisez-le!
Nathalire- Nombre de messages : 1057
Age : 43
Location : Pully (Suisse)
Date d'inscription : 22/04/2009
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
Je dois être la seule maintenant à ne pas l'avoir lu.
A ce point autant attendre qu'il sort en format poche.
A ce point autant attendre qu'il sort en format poche.
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Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
"Happiness is only real when shared." (Christopher McCandless)
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
Moi aussi, je ne l'ai pas lu mais moi il est dans ma Pal... je me le suis fait offrir à Noël et je ne vais pas tarder à le lire.
Chantal- Nombre de messages : 3226
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
Pareil, je ne l'ai pas lu non plus
On le lira ensemble
On le lira ensemble
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
LA COULEUR DES SENTIMENTS DE Kathryn STOCKETT
Editions Jacqueline CHAMBON 526 pages
Résumé :
Jackson, Mississippi en 1962.
Une jeune fille blanche Skeeter, revient dans sa ville natale après ses études à l'université. Son rêve, devenir journaliste ou écrivain. Elle arrive à se faire embaucher dans une petite agence locale et décide d'écrire sur les conditions de vie des bonnes noires dans les plantations ou les familles du coin.
Après plusieurs tentatives et refus, deux bonnes acceptent de collaborer à son livre Abileen et Minny. Elles racontent leur vie.
Critique :
J'ai beaucoup aimé les personnages de Skeeter, Abileen et Minny. Entendre parler des problèmes de ségrégation à travers la bouche des bonnes noires qui travaillent dans les familles blanches et élèvent leurs enfants est émouvant.
Une telle ambiguïté est presque incroyable. On leur confie les enfants mais elles n'ont pas le droit de toucher à la même nourriture ou de partager les mêmes toilettes. Elles sont traitées comme des moins que rien et pourtant elles adorent les enfants blancs qui, elles le savent, deviendront comme leurs mères et pères plus tard.
Un récit qui devrait être dur et pourtant, certaines situations sont si cocasses que je me suis surprise à rire de bon coeur.
Un excellent livre qui mérite bien un gros
Ma note : 5/5
Editions Jacqueline CHAMBON 526 pages
Résumé :
Jackson, Mississippi en 1962.
Une jeune fille blanche Skeeter, revient dans sa ville natale après ses études à l'université. Son rêve, devenir journaliste ou écrivain. Elle arrive à se faire embaucher dans une petite agence locale et décide d'écrire sur les conditions de vie des bonnes noires dans les plantations ou les familles du coin.
Après plusieurs tentatives et refus, deux bonnes acceptent de collaborer à son livre Abileen et Minny. Elles racontent leur vie.
Critique :
J'ai beaucoup aimé les personnages de Skeeter, Abileen et Minny. Entendre parler des problèmes de ségrégation à travers la bouche des bonnes noires qui travaillent dans les familles blanches et élèvent leurs enfants est émouvant.
Une telle ambiguïté est presque incroyable. On leur confie les enfants mais elles n'ont pas le droit de toucher à la même nourriture ou de partager les mêmes toilettes. Elles sont traitées comme des moins que rien et pourtant elles adorent les enfants blancs qui, elles le savent, deviendront comme leurs mères et pères plus tard.
Un récit qui devrait être dur et pourtant, certaines situations sont si cocasses que je me suis surprise à rire de bon coeur.
Un excellent livre qui mérite bien un gros
Ma note : 5/5
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Lecture en cours : En un monde parfait - Laura Kasischke
Challenge USA : 18/50
Fabienne- Nombre de messages : 1957
Age : 58
Location : Sud ouest de la France
Date d'inscription : 03/02/2010
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
La couleur des sentiments-Kathryn Stockett
J’ai eu un gros coup de cœur pour ce livre, le regard de l’Amérique dans les années 60 vu par les bonnes de couleur, est une réussite.
Il y a, au départ que Aibileen, Minny qui osent rencontrer Miss Skeeter, mais la peur des sanctions donnés par les blancs les terrorisent ; elles ont été élevées par des parents soumis, on ne doit en aucun cas, lever les yeux, ni paraître insolente.
Les femmes qui les emploient sont élevées par ces bonnes mais une fois adulte, elles deviennent la patronne, elles oublient leur enfance pour devenir des ménagères parfaites, bien introduits dans un cercle d’amis, sans faire la moindre erreur.
Mais une femme de ce cercle va se démarquer et oser faire parler ces bonnes, peu à peu une complicité se créer, car Miss Skeeter n’a pas oublié celle qui l’a élevé et aimé.
En écrivant son livre, on découvre la vie des ces femmes au services des blanches, elles doivent accepter les humiliations sans réagir, mais elles écoutent aussi au porte et se retrouvent après leur travail pour parler entre elles de leurs patronnes ; le lecteur se régale.
Ce livre est une richesse, dans chaque maison où on rentre les relations et le mode de vie sont différents, il y a des secrets et un mal être mais on doit sauver les apparences ; les bonnes, savent, elle entendent tout et nous le découvrons avec elles.
Je vais guetter la sortie d’un prochain livre de cet auteur car ce roman m’a fait passer un bon moment, une de ces lectures que l’on oublie pas et un livre qui restera à jamais dans ma mémoire et ma bibliothèque.
J’ai eu un gros coup de cœur pour ce livre, le regard de l’Amérique dans les années 60 vu par les bonnes de couleur, est une réussite.
Il y a, au départ que Aibileen, Minny qui osent rencontrer Miss Skeeter, mais la peur des sanctions donnés par les blancs les terrorisent ; elles ont été élevées par des parents soumis, on ne doit en aucun cas, lever les yeux, ni paraître insolente.
Les femmes qui les emploient sont élevées par ces bonnes mais une fois adulte, elles deviennent la patronne, elles oublient leur enfance pour devenir des ménagères parfaites, bien introduits dans un cercle d’amis, sans faire la moindre erreur.
Mais une femme de ce cercle va se démarquer et oser faire parler ces bonnes, peu à peu une complicité se créer, car Miss Skeeter n’a pas oublié celle qui l’a élevé et aimé.
En écrivant son livre, on découvre la vie des ces femmes au services des blanches, elles doivent accepter les humiliations sans réagir, mais elles écoutent aussi au porte et se retrouvent après leur travail pour parler entre elles de leurs patronnes ; le lecteur se régale.
Ce livre est une richesse, dans chaque maison où on rentre les relations et le mode de vie sont différents, il y a des secrets et un mal être mais on doit sauver les apparences ; les bonnes, savent, elle entendent tout et nous le découvrons avec elles.
Je vais guetter la sortie d’un prochain livre de cet auteur car ce roman m’a fait passer un bon moment, une de ces lectures que l’on oublie pas et un livre qui restera à jamais dans ma mémoire et ma bibliothèque.
Re: Kathryn STOCKETT (Etats-Unis)
Je voulais plutôt lire le livre mais je suis tombée sur le film à la télé alors pourquoi pas.
Je croyais que c'était une histoire d'esclavage et comme j'en ai tellement lue je ne me pressais pas pour lire le livre. Ce n'est pas du tout ça. C'est l'histoire de ces femmes qui étaient domestiques dans les maisons de Blancs au Mississipi (Jackson) dans les années '60.
Avec mon chéri, on a énormément aimé. Quand on ne s'ennuie pas une seule seconde pendant un film de plus de 2 heures c'est bon.
Certain que je vais lire le livre, je vous en reparle.
_________________
Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
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