Bernard QUIRINY(Belgique)

Né en 1978 en Belgique,Bernard QUIRINY est l'auteur de l'Angoisse de la première phrase(2005) et de Contes carnivores(2008),deux receuils de nouvelles fantastiques couronnés par de nombreux prix,notamment celui de la vocation,le prix Victor-Rossel et le prix du Style.Les assoiffées est son premier roman.

LES ASSOIFFEES au SEUIL 397 pages
Présentation de l'éditeur
En 1970,la Belgique est le théatre d'une révolution d'inspiration prétenduement féministe,excluant les hommes de toute vie sociale et instituant une dictatue d'un nouveau genre.En France cependant,des militants des causes extrêmes considèrent ce petit enfer totalitaire comme un modèle d'égalité.Quelques-uns,parmi les plus convaicus-d'où se détache la figure drolatique de Pierre-Jean Gould,intellectuel germanopratin-,seront conviés à un premier voyage officiel dans l'Empiredes femmes,dirigé d'une main de fer par les "Bergères",Ingrid et sa fille Judith.Sur place,ils seront"promenés"dans des décor en cartons-pâtes dréssés par les propagandistes du pouvoir.Une farce politico-touristique où le tableau ubuesque d'un régime délirant s'accompagne d'une description cocasse de mondains en liberté surveillée,persuadés de participer à un voyage historique.
On suit,en parrallèle,sous la forme d'un journal,l'histoire d'Astrid,une sujette anonyme,qui découvre la réalité paranoïaque du pouvoir,les privilèges des apparatchitzas et leurs caprices insensés...
Dans ce récit burlesque,qui mèle le sarcsme à la gravité,Bernard Quirinynous livre une réflexion mordante sur les excès du fanatisme et du pouvoir absolu.

Avec cette uchronie,l'auteur nous offre un roman agréable à lire mais dont je regrette le trait trop outrancié pour ma part.La délégation française en visite en Belgique peut faire penser aux intellectuels français en visite en Chine 3/5

Contes carnivores
Bernard Quiriny
Points/Seuil septembre 2010
220 pages

Présentation de l'éditeur
Un botaniste amoureux de sa plante carnivore ; Un curé argentin qui a la faculté de se dédoubler dans différents corps : Onze écrivains morts que vous n'avez jamais lus : Une femme-orange qui se laisse littéralement boire par ses amants ; Une société d'esthètes fascinés par les marées noires : Des Indiens d'Amazonie qu'aucun linguiste ne comprend ; Et l'extraordinaire Pierre Gould qui resurgit sans cesse en héros transformiste... Quatorze nouvelles fantastiques à l'Imagination débridée et au style ciselé. dans la grande tradition des labyrinthes borgésiens et du Passe-Muraille de Marcel Aymé. Le lecteur attentif croisera aussi l'ombre de Thomas de Quincey et d'Enrique Vila-Matas, qui s'invite en personne dans la préface.

Mon commentaire
Une lecture que j'ai eu peine à terminer, car mis à part quelques-uns des contes les autres m'ont laissée indifférente ou m'ont lassée. Je retiendrai " Sanguine " ce conte m'a fait sourire parce que ça sort de l'ordinaire, a t-on jamais vu cela, une femme pelée comme une orange ?......L'épiscopat d'Argentine n'est pas mal tourné non plus , j'ai aimé le suspense de deux corps habités par le même homme.....Qui habets aures que j'ai trouvé assez spécial aussi et j'ai aimé la fin qui m'a parue logique....Marée noire m'a beaucoup choquée par le sujet, ce qui ne m'a pas fait rire du tout.....Mélanges amoureux, pourquoi pas , il faut bien parler de l'amour partagé mais j'aurais aimé une autre fin.....Souvenirs d'un tueur à gages, ben voyons!!! il fallait bien un peu de violence....Le carnet , j'ai vraiment aimé ce conte car tel est pris qui croyait prendre..... Extraordinaire Pierre Gould n'était pas mal non plus mais sans plus......La plupart des autres contes dont je ne parlerai pas se terminent en eau de boudin.....des fins de contes sans fin. Un livre drôlatique avec du fantastique et beaucoup d'humour noir avec ses 14 histoires dont certaines sont à dormir debout. Mais ceci n'est que l'avis d'une lectrice pas du tout fan de ce genre de lecture.......3/5

Bernard Quiriny
Les assoiffées

Depuis 1970, le Benelux est devenu un empire féministe coupé du monde. Vingt ans plus tard, un groupe de Français ont l’occasion d’y faire une visite. Ils sont étonnés des progrès de l’empire, mais ce n’est que poudre aux yeux.
L’idée de départ est amusante, mais la société totalitaire est trop collée sur les régimes communistes et d’autres histoires de ce type pour maintenir l’intérêt. L’auteur dépeint aussi de trop nombreuses invraisemblances qui transforment le récit en une farce. De plus, critiquer un féministe misogyne ne m’apparaît plus d’actualité, et de relever des craintes des années 80.
2,5/5
le réaliste-romantique