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Steinunn SIGURDARDOTTIR (Islande)

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Message  Aurore Mar 25 Jan 2011 - 17:21

Steinunn Sigurdardottir est née à Reykjavik en 1950.

Steinunn SIGURDARDOTTIR (Islande) Eho_si10

Elle a fait des études de philosophie et de psychologie jusqu'à la licence à l'Université de Dublin. Après avoir été journaliste, elle fait de l'écriture son activité principale à partir de 1980 : poèmes, livres pour enfants et nouvelles. Elle a collaboré à plusieurs radios et télévisions et séjourné dans une dizaine de pays à travers le monde.

Source : Bibliomonde

Bibliographie :

Le voleur de vie, Flammarion, 1995 (adapté en film avec Nancy Huston au scénario, Emmanuelle Béart, Sandrine Bonnaire et André Dussollier comme acteurs)
La place du cœur, Denoël, 2000
Le cheval soleil, Héloïse d'Hormesson, 2008

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Message  Aurore Mar 25 Jan 2011 - 17:54

Le cheval soleil - Steinunn Sigurdardottir
(Éditions Héloïse d'Ormesson, 2008, 184 p.)

Steinunn SIGURDARDOTTIR (Islande) 97823510

Je viens de finir ce livre qui m'aura tenu en haleine peu de temps. J'ai eu le "malheur" d'engloutir le début, de le poser quelques jours et de le reprendre en étant complétement perdue, mal m'en a pris. En reprenant le cours de l'action, on est tout de suite absorbé par cette plume tout à fait authentique, tout à fait poétique et quant à moi, elle m'a tout de suite interpellée. J'ai même été jusqu'à presque louper mon arrêt de train tellement je suivais avec palpitation la narration. Et d'ailleurs, quelle est-elle?

Nous sommes à Sjafnargata, bourgade islandaise pareille à toutes autres. Lilla c'est la narratrice mais son nom est très peu évoqué. C'est son surnom, Li, qui est chuchoté dans le creux des oreilles, car c'est le petit nom que lui a donné son amoureux. Nous la suivons de l'enfance jusqu'à sa vie adulte, elle qui est un peu perdue dans son quotidien peu banal. Car ses parents sont médecins et n'ont d'intérêt que pour les petits corps malades. Raghnildur, la mère, est impitoyable dans ses diagnostics, elle a le don de reconnaître la maladie à sa base. Haraldur, le père, est plus coulant mais non moins tout autant absent à son devoir paternel. C'est ainsi que grandissent Li et son petit frère Mummi, comme des mauvaises herbes. Étaient-ils désirés? Leurs parents, qu'ils appellent entre eux "Les Époux", les évitent et semblent toujours extrêmement étonnés lorsqu'ils les croisent dans une pièce.

Heureusement la maison est grande, les rencontres sont donc rares et chacun respecte donc l'espace de l'autre comme un colocataire imposé. Les parents entre eux adoptent la théorie de l'autruche en s'enfermant dans des rôles de conjoints ordinaires : "où sont passés mes lunettes?" sont le lot quotidien de ces deux-là qui se sont retrouvés liés presque malgré eux (c'est du moins la sensation qu'on en a). D'ailleurs, l'hypothèse se confirme puisque Raghnildur garde en secret le poème d'un de ses amants de jeunesse et Haraldur lui, conserve une photo d'une ancienne petite amie décédée. Mais qu'est-ce que c'est que cette famille me direz-vous? C'est exactement la question que je me suis posée car on a tout à fait l'impression d'être tombé dans un milieu de fous où tous les gens se côtoient presque forcés (sauf les enfants qui grandissent ligués contre les adultes).
Voilà pour le schéma familial de Li ! Sauf que Li n'est pas seulement une enfant non choyée par des parents, elle est aussi une femme qui a connu l'amour. C'est d'ailleurs cet homme, qui l'a fait vibrer par le passé, qui est le fil conducteur du livre. En effet, ils se sont connus adolescents, se sont aimés très sérieusement (l'amour peut-il être sérieux?) et se sont séparés, comme par la force des choses. Sauf que l'homme est de retour en Islande après un long périple en Italie et que c'est toute une histoire qui ressurgit. Les retrouvailles sans doute sont fortes car il y a tant à raconter...

Je me suis couchée dans le lit cadeau-de-communion, sur la couette aux anges usés, et j'ai pleuré comme si c'était moi qui avais inventé les larmes, avec toutes sortes de variantes dans les sanglots, - moi qui n'ai même pas dit ouf quand j'ai accouché de mes filles, je trouvais invraisemblable que tu aies importé d'Italie cette bétonnière orange. (p. 16)

J'ai l'impression d'avoir raconté beaucoup mais j'ai malgré tout omis des éléments importants qui ponctuent la vie de cette petite Li. Elle marche dans les traces de sa mère, se lie d'amitié pour l'"herbivrogne" du village, succombe à un homme, part et revient. C'est en somme une histoire loufoque où se mêlent les poèmes et une narration subtilement menée. Il y a les flash-backs, les apartés pour l'amoureux, les réflexions sur l'amour et la vie, enfin il y a cette famille autant un poids qu'un indestructible attachement.
Un livre fort et que j'ai aimé ! Beaucoup !


4,5/5

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Message  Aurore Mer 9 Fév 2011 - 15:08

La place du cœur - Steinunn Sigurdardottir
(Denoël & d'ailleurs, 2000, 477 p.)

Steinunn SIGURDARDOTTIR (Islande) Place10

Amis lecteurs, je ne peux que le dire et le répéter : j'aime la littérature islandaise. Après ma découverte du Cheval soleil, je me suis trouvée dans l'obligation de lire La place du cœur, volumineux ouvrage d'une même auteur, Steinunn Sigurdardottir. Et je dois avouer que j'ai flirté avec la félicité tout au long de l'histoire ! En place donc !

Harpa Eir est une jeune femme qui vient de passer la trentaine. Ce qui la préoccupe c'est sa fille de 15 ans, Edda Solveig, qui file du mauvais coton. Toutes deux vivent à Reykjavik où affluent racaille et mauvaises fréquentations. Edda est agressive, violente, sort beaucoup et boit aussi, par la même occasion. Le livre commence donc sur un début de voyage, celui entrepris par Harpa, sa meilleure amie Heidur et l'infortunée gamine paumée, vers l'Est de l'Islande. Là-bas, elles entendent échapper au tumulte de la vie de la capitale, aux nombreux déboires, à la perdition inéluctable. C'est comme un instinct de survie que d'emmener la jeune fille vers ces terres lointaines, où elle a grandi autrefois et qu'elle rejette désormais.
Harpa est une femme courageuse, mère célibataire qui a eu cette fille à 15 ans, imposant cette grossesse à sa propre mère. On sent que les schémas peuvent se répéter et que 15 ans est un âge fatidique dans la vie de ces islandaises non épargnées par l'alcool, le sexe... qui s'imposent bien avant l'âge.
Voilà donc nos trois compagnes, à bord d'une fourgonnette, qui filent à toute allure vers cet Est si prometteur. Là-bas tout semble possible : qu'Edda retrouve le droit chemin, qu'Harpa se repose après des mois de lutte acharnée à aller de l'avant. C'est le temps d'un hiver qui restera sans doute gravé pour ces femmes qui ont un parcours encore énorme à effectuer.
Le voyage débute en automne. Les paysages défilent et l'Islande parait merveilleuse, agrémentée d'arcs-en-ciel, de lacs en tous genres, d'animaux enchanteurs (mammifères et autres volatiles). La quête d'une vie meilleure passe sans conteste par la beauté de cet environnement calme et paisible. Dans les cœurs c'est le tourment : Edda est grossière, révoltée d'être contrainte à partir, Harpa est quant à elle pleine d'incertitudes et de doutes sur l'efficacité d'un tel périple. Quant à Heidur, l'amie de la première heure, chauffeur émérite et flutiste hors paire, elle subira la route mais aussi les foudres de ses compagnes qui ne la ménagent pas.
Entre une tempête de sable qui menace d'interrompre le voyage, un pique-nique où les vaches sont les maitresses des prés, des escales hautes en couleurs, on est loin du road trip ordinaire.
C'est à Andey que le voyage s'achève : Edda est confiée à sa tante. Quant à Harpa, elle séjournera non loin chez sa tante à elle.

Que j'ai aimé ce livre ! Non seulement parce qu'on se doute, ou du moins qu'on espère, que tout rentrera dans l'ordre. On plaint la mère d'avoir laissé sa fille s'enfoncer dans une telle délinquance. On plaint aussi l'adolescente, qui semble faire les 400 coups justement pour attirer l'attention. Enfin on plaint Heidur, qui s'est engagée à accompagner cette famille désunie, car elle est seule et qu'elle n'a rien à régler dans sa petite vie faite de paillettes. C'est si tranquille d'être postée dans une vie de femme sans soucis.
J'ai aimé cette narration dense, parfois pleine de non-dits, de frustrations qui conduisent au mutisme. Car ces femmes on envie de s'en sortir, elles sont prêtes à se relever, à compter sur les autres pour faire table rase du passé. Il y a des passages très beaux et qui laissent transparaître toute la douleur de l'état présent :

- Elle est où cette maison? demande Edda poliment.
Une fois encore, elle a tourné la page. En fait, il serait préférable qu'elle soit constamment insolente. Ce sont ses volte-face de politesse qui, en fin de compte, posent problème.
Parce qu'elles font naître un espoir stupide. Celui que les choses vont s'arranger. Un espoir aussitôt étouffé. Et cela ne se fait jamais sans douleur. (p. 207)

Comme si elle était morte, comme si elle avait disparu à douze ans, lorsqu'elle était une enfant normale, une petite fille énergique qui rangeait sa chambre et faisait ses devoirs, pouvait discuter sans aucune gêne avec n'importe qui et regardait dans les yeux ses interlocuteurs, qui répondait sans ambiguïté si on lui demandait son âge et quelles étaient ses activités.
La fatalité. Avoir un enfant qui s'autodétruit.
[...] Un enfant qui s'est métamorphosé en monstre ne laisse pas de beaux souvenirs. S'il meurt, son souvenir est repoussant et quelqu'un peut être incriminé pour le tour qu'ont pris les événements. Probablement la mère qui n'a pas su l'élever. La mère qui lui a injecté du sang souillé du péché.
(pp. 342-343)

Enfin il y a quelques passages, très drôles, qui sont pour moi de la veine islandaise pur jus :

Je donnerais beaucoup pour pouvoir uriner debout, sans pour autant être un homme. [...]
Uriner en plein air n'a pas été son occupation favorite, mais il règne ici des conditions particulières, et même les gens les plus assurés pourraient se sentir attirés s'ils en faisaient l'expérience : avec l'air marin. Que cela peut être bon, charmant et merveilleux. L'air islandais qui vous fouette les fesses. "A travers les fesses" serait sans doute une expression plus poétique. [...]
Lorsque je me redresse, au terme de cette miction aussi drue qu'abondante digne d'un chameau, j'aperçois mes compagnes investies dans des occupations semblables. Edda s'accroupit derrière un roc et Heidur, derrière un agneau immobile. La scène est picturale. Toutes deux me tournent le dos et urinent en regardant l'intérieur des terres. Pour la forme, je trouve qu'il aurait été plus logique de le faire en direction de la mer. (p. 360)

Car derrière tout l'effroi de la situation, on sent ces femmes positives, jamais à court d'idées. Et c'est charmant de les voir s'interroger sur tout ce décor mais aussi sur cette vie qui parfois leur échappe. Il y a cette Harpa, mère avant sa génération, qui parle à sa propre mère pourtant décédée voilà dix ans. Cette apparition la bouleverse, l'horripile et l'agace car la filiation est difficile à établir. Qui est cette mère, absente de son vivant, qui morte se fait un malin plaisir à donner son point de vue sur tout ce qui se passe?
Pourquoi Harpa est-elle brune et naine alors que tous les Islandais sont roux et élancés? Voilà le genre de questions qui sont des fils conducteurs tout au long du récit. Laissez-moi vous dire qu'ils ont de l'importance !
Une histoire à multiples facettes où beaucoup de mystères doivent être dévoilés pour enfin trouver le chemin de la paix.

4,5/5

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Message  Lacazavent Mer 23 Mar 2011 - 16:51

Le cheval soleil de Steinunn Sigurdardottir
10:18 / 187 pages


Steinunn SIGURDARDOTTIR (Islande) 343958-0




Cf. Le résumé d'Aurore


C'est vraiment un très très beau roman. L'écriture est très poétique avec de très nombreuse hyperbole faisant ressortir les sentiments. Les relations entre les personnages surtout celle parent enfant sont parfois surprenante voir désarçonnante. J'ai trouvé qu' il y avait dans ce roman beaucoup de tristesse, l'histoire est assez sombre, désabusée. Nous et Li sommes heureusement préserver par l'innocence donné par l'enfance puis par l'humour salvateur de l'adulte. Li ne se plaint pas, elle observe et constate :
"Les gens comme elle ne devraient sans doute pas avoir d'enfants, surtout quand ils sont marqués pour la vie par un chagrin d'amour universel (...)

Une très belle lecture

4,5/5

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Message  Aurore Mer 23 Mar 2011 - 17:45

Oh enfin une lectrice de Steinunn Sigurdardottir ! Tu as tout à fait raison, il y a de la mélancolie dans ce roman !

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Message  noemiejardine Ven 25 Mar 2011 - 20:59

le cheval soleil

très joli roman...
n'en ferai pas un résumé, le long post d'Aurore vous dit l'essentiel.

la langue est belle et poétique
et l'on croche au récit de cette petit Li qui reste fixée sur son enfance faute d'en avoir vraiment eu....
quelle famille bizarre que la sienne quand même!

la fin est surprenante...pas très gaie, certes, on aurait peut-être préféré qu'elle soit moins....réaliste.
quelles seront mes dernières pensées?

Aurore
, merci pour ton post, Sigurdardottir est une belle découverte!

4/5
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Message  Chantal Mer 20 Avr 2011 - 16:35

LE CHEVAL SOLEIL : Steinunn Sigurdardottir
Editions 10/18 - 187 pages.


Je rejoins les avis précédents, un très beau roman plein de tristesse, de mélancolie. L'impression d'une vie ratée. Mais quelle écriture poétique, quelle jolie façon de raconter, en mêlant les évènements sans ordre chronologique et sans que ça gêne la compréhension, en distillant peu à peu la vie et les souvenirs de l'héroïne. Je l'ai lu très vite et j'ai beaucoup aimé.

4,5/5
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Message  lalyre Lun 25 Avr 2011 - 16:40


Résumé et avis
Nous sommes dans une petite bourgade Islandaise, l’époque n’a pas d’importance car cette histoire est réaliste , elle peut se répéter jusqu’à la fin des temps. Le personnage principale est la narratrice, elle s’appelle Lilla, Li pour son amoureux qui le lui a chuchoté lors de leur première promenade. Hélas!!! son amoureux est parti , elle va devoir faire sa vie sans lui, la pauvre n’a vraiment pas de chance car ses parents sont assez bizarres, Mummi est le petit frère de Lilla, les deux enfants sont livrés à eux-même, les parents médecins, ignorent totalement les enfants “ Les époux “ le couple nommé comme cela par leurs enfants part au travail sans jamais un baiser ou un mot gentil pour Lilla et Mummi. Le père serait un peu plus présent s’il n’y avait la mère mais il n’empêche que le devoir paternel n’est pas sa priorité. Lila va donc grandir ainsi que son petit frère, lorsqu’ils croisent leurs parents dans la maison, ceux-ci sont toujours étonnés de les voir, à se demander si ils les ont désirés.....Ces deux personnages donnent l’impression de jouer à l’autruche en s’enfermant dans leur petite vie d’époux ordinaires. Voila Lilla devenue une jeune femme, elle est mariée, à deux enfants mais elle divorce, quand à Mummi il vit sa vie d’homosexuel, le père est mourant, pas de peine pour Lilla mais un bref instant de bonheur lorsque son père dans un dernier souffle lui dit......... Son amoureux est rentré au pays, Lilla part pour le rejoindre mais il est écrit que la destinée veille......Un roman que j’ai eu peine à lire, je ne sais dire pourquoi, peut-être est-ce une certaine tristesse que j’ai ressentie pour les enfants ? 4/5
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Message  noemiejardine Ven 20 Déc 2013 - 21:08

cent portes battant aux quatre vents


Steinunn SIGURDARDOTTIR (Islande) 51HFTT96y5L._

  • Broché: 124 pages
  • Editeur : Editions Héloïse d'Ormesson (10 mars 2011)
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2350871657
  • ISBN-13: 978-2350871653

quatrième de couverture
Je déjeunais dans un restaurant de la place Toudouze lorsque je découvris ce qui manquait. Un amant. Un amant pour de vrai, avec mots doux, imposition des mains et tout le saint-frusquin. Comment n'y avoir pas pensé plus tôt ?

Pourquoi avoir ressassé pendant vingt-cinq ans un amour impossible ? Et pourquoi, tout ce temps durant, s'être imposé une désespérante vie sans chair, désolée et blanche ? De retour à Paris, Brynhildur se remémore ses années de jeunesse, les eaux froides où l'irrésistible Islandaise a perdu son professeur de grec, et son érotisme avec. Sur le ton d'une confession indécente, un esprit libre et narquois fait le bilan d'une vie dont l'amour est la clé. L'amour et son manque.
Rieuse, insolente, Steinunn Sigurdardóttir explore en magicienne les troubles de la passion et les outrages du temps.

Poétesse et traductrice réputée, Steinunn Sigurdardóttir est née à Reykjavik. Elle est l'auteur du Cheval Soleil et du Voleur de vie, adapté par Yves Angelo, sur un scénario de Nancy Huston, avec Sandrine Bonnaire et Emmanuelle Béart. Elle partage sa vie entre l'Islande et l'Allemagne.

un vrai délice que cette histoire
la traduction est superbe
on aime de suite cette Brynhildur et se balader en sa compagnie, la suivre dans ses pérégrinations parisiennes, un vrai bonheur!
c'est amusant, et l'on revisite en souriant ses premiers émois amoureux comme son mariage.

approuve Aurore, la littérature islandaise, cela fourmille de trésors!

5/5
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Steinunn SIGURDARDOTTIR (Islande) Empty Yo-yo - Steinunn Sigurdardóttir

Message  Aurore Sam 13 Déc 2014 - 20:23

Yo-yo - Steinunn Sigurdardóttir ; trad. de Catherine Eyjólfsson
(H. d'Ormesson, 2013, 170 p.)

Steinunn SIGURDARDOTTIR (Islande) Eho-steinunn3c-252x370

Martin Montag est radiothérapeute à Berlin. Il traque les tumeurs et vit avec Pétra, femme qu'il adore. Ensemble leur quotidien est sans nuage jusqu'à ce que Martin détecte chez un patient la présence d'une forme rebondie dans le ventre. L'objet incongru fait resurgir des souvenirs de lui lorsqu'il était enfant et qu'en sortant de l'école, il a suivi un inconnu jouant avec un yo-yo rouge. Cet épisode très traumatique vient ouvrir la fêlure profonde qui le fait stagner sur le fil entre la vie et la mort.

[...] je la consolais en disant que nous nous retrouverions tous les trois au ciel, là où tous les morts étaient de braves gens car les vilains bonshommes avec des yo-yo et les cannibales étaient en enfer avec Hitler et les pirates, Dieu soit loué. (p. 67)

En regard du médecin, il y a Martin Martinetti, ex-SDF qui, après avoir longtemps vécu en France, arpente la capitale allemande. Le paumé renvoie à celui qui a la vie rangée sa propre solitude, ses vieux démons et lui fait s'interroger sur l'enfance (car eux deux ne souhaitent pas avoir d'enfant). L'objet déclencheur, le yo-yo n'est pas anodin car il multiplie les va-et-vient, est toujours dans le mouvement tout comme les flashbacks du narrateur entre présent et passé. Et puis on ne peut ignorer cette répétition des prénoms : Martin/Martin/Martinetti, comme un miroir à l'infini. Ce personnage est à la fois un confident mais aussi une source d'espoir : là où le vagabond se reconstruit, le cancérologue lui voit ses convictions se déliter. Mais comme la situation est en perpétuel mouvance, les personnages interagissent, se réconfortent et s'insufflent les désirs d'un autre avenir.

C'est drôle car si je n'avais pas expressément cherché le dernier livre de Sigurdardóttir, je ne me serais sans doute jamais arrêté sur ce livre-là. Dans les précédents livres de l'auteur, j'avais aimé le cadre campé dans une Islande hors du temps. Ici, seules la France et l'Allemagne sont évoquées (mais Sigurdardóttir,a vécu sept ans en France avant de s'installer en Allemagne, ce qui peut expliquer cela) et le sujet en filigrane n'est pas la maladie mais bien la pédophilie. Elle est toujours glissée derrière des images, tue à tous par le héros honteux qui préfère courir le soir, faire la guerre aux tumeurs (tumeur, tu meurs... tel que dit dans le livre) que de faire face à sa douleur.

C'est un bien beau récit qui mériterait vraiment d'être tiré du lot. L'auteur place ses pions avec pudeur et tous ses personnages sont incroyables de sensibilité et de dévouement.
4,25/5

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