Joseph BIALOT (France)

Joseph Bialot

Joseph Bialot est né à Varsovie le 10 août 1923.
Sa famille s'installe à Belleville. En 1944, il est arrêté à Grenoble et déporté à Auschwitch.
En mai 1945, il rejoint l'entreprise de ses parents qu'il a retrouvés après la guerre.
Son premier roman, "Le salon du Prêt-à-Saigner" parâit en 1979.

Quatrième de couverture

De la fin du XIXeme siècle à l'aube des années cinquante, les trois générations d'une famille d'imprimeurs de Belleville vivent, aiment, luttent et meurent dans le fracas de l'Histoire. A leurs côtés, des artistes de Montparnasse, des célébrités et des petites gens, des soldats et des artisans, des patriotes et des exilés. Du Paris de la Commune aux routes de la débacle de 1940, des plaines russes aux champs de batailles de la guerre d'Espagne, de la lumière tunisienne au brouillard polonais, Joseph Bialot, avec tendresse et érudition, nous fait aimer ses personnages, les bons, les odieux et les autres.


Mon avis

En 1871 Benoît Mongeon, communard, échappe à la mort et trouve refuge chez Séverine.
C'est le début de cette fabuleuse saga. On suit Benoît, ses enfants Etienne, Augustin et Hortense de 1913 à 1948.
En cette année 1913 nous faisons aussi la connaissance de David Lerner, peintre, juif, et de Marie, la femme de sa vie.On va croiser Modigliani, Picasso...
Toutes ces vies se croisent dans ce Belleville populaire et plein de vie.
En 1914 la guerre éclate et des vies seront brisées mais l'amour et la vie, plus forts que tout, va reprendre ses droits. Nos personnages nous font découvrir un Paris plein de folie, avec les artistes de Montparnasse.

Ce livre fait 684 pages et il m'en aura fallu 14 pour rentrer dedans et être complètement captivée. Un peu troublée au départ parce que le chapitre indiquait 1913 et que je me retrouvais au mileu des communards. Et dès que j'ai compris que je me trouvais dans le cauchemar de Benoît tout s'est arrangé.
J'ai très rapidement pris un plaisir immense à lire les aventures des personnages inventés par Joseph Bialot. Ils sont bien campés, pleins de vie, très attachants. Il ne sont d'ailleurs peut-être pas si inventés que ça, beaucoup ont un peu de Bialot en eux, comme Pascal.
On les suit pendant 30 ans alors on s'attache à eux, on les voit évoluer dans ce Paris en mutation, ce Paris fou à Montparnasse où les artistes sont flamboyants, les passions dévastatrices.
On suit également les bouleversements du monde avec la révolution russe, la montée du communisme et du fascisme.
Outre la famille Mongeon je me suis beaucoup attachée à Marie, éperdument amoureuse de David, qui est prête à se laisser mourir quand elle croit son homme perdu à jamais.

La plume de Joseph Bialot est vivante, imagée. C'est une vrai bonheur. Ce livre porte bien son nom, c'est un hymne à la vie. Malgré la dureté de l'époque avec les guerres qui se succèdent. Et quand l'auteur nous raconte les camps de concentration c'est impossible de ne pas avoir le coeur serré. Bialot, lui-même ancien déporté, nous fait parfaitement ressentir les choses.

C'est un roman à lire. Pour se rappeler d'une époque qui n'est finalement pas si lointaine et où l'amitié, la parole donnée et l'estime de soi avaient une réelle importance.

Une saga comme je les aime.

Ma note

4.5/5

Ta critique me donne envie de découvrir cet auteur: noté

Tant mieux Dodie
Si vous aimez les grandes sagas et un peu l'histoire ce livre est pour vous, n'hésitez pas. Je peux même le prêter si vous voulez.

Je le note il m'a l'air très tentant ! Je te l'aurai bien emprunté mais j'ai 3 LV, la lecture commune de Racines, enfin un planning de lecture surbooké mais je le note dans ma LAL en rouge !