Tim WILLOCKS (Royaume-Uni)

Green River (aussi paru sous le titre L'odeur de la haine)

Note : 3/5

Résumé : Green River est une prison de très haute sécurité où la plupart des prisonniers ne reverront jamais l'extérieur, condamnés à finir leur vie dans cet enfer. La violence y est omniprésente : agressions sexuelles, réglements de compte, tortures, haines raciales. Sans oublier les dérives liées à l'alcool ou aux drogues, mais aussi les nombreuses maladies, notamment le sida. Il y a donc fort à faire à l'infirmerie de la prison dans laquelle travaillent deux prisonniers : Coley et Klein, aidés régulièrement par Devlin, une jeune psychiatre que Klein ne laisse pas indifférente.. Ce dernier a été condamné après avoir été accusé de viol par son ex petite-amie et il peut prétendre à une libération conditionnelle. Malheureusement pour lui, à quelques heures de sa libération, une terrible émeute éclate laissant la prison à feu et à sang.

Critique : ceux qui ont vu la série Prison Break (notamment la saison 1) pourront voir avec ce livre plusieurs similitudes (NB : le livre a été écrit en 1995, bien avant la série donc). En tout cas, si vous avez aimé la série, ce livre devrait vous plaire, on retrouve la même ambiance, une prison glauque, des personnages affreux et vulgaires. On se retrouve littéralement plongé dans la prison et on n'en sort pas pendant 400 pages. On est dans un huis clos oppressant. Les différents personnages font pour la plupart franchement peur. Le clou reste le directeur de la prison, Hobbes, qui m'a vraiment fichu la trouille. Claude par contre est très intéressant. Dans tous les cas, Willocks étant psychiatre, on le sent bien dans chacun des personnages. Personnellement, le roman m'a mise mal à l'aise et pas dans le bon sens du terme, j'avais vraiment une impression de malaise quand je lisais ce livre et même une fois refermé. Trop violent, trop vulgaire, trop glauque, trop de personnages. J'ai eu aussi du mal à croire en la relation amoureuse de Klein et Delvin (et pourtant, je suis une incorrigible fleur bleue). Bref, un livre sombre et difficile, qui m'a retourné la tête. Les personnes sensibles s'abstiendront, les fans de polar très sombres apprécieront.

La Religion de Tim Willocks
Pocket / 950 pages


«La Religion», c'est le nom que se donne l'ordre des Hospitaliers, mais c'est aussi la bannière sous laquelle se rallie parfois la folie des hommes. En 1565, claustrés sur leur petit archipel au sud de la Sicile, les chevaliers de Malte s'apprêtent à recevoir les furieux assauts de l'armée ottomane. A un contre cinq, les chrétiens tiennent le siège au prix de combats effroyables. Un déchaînement de violence dans lequel se trouve entraîné Mattias Tannhauser, un ancien janissaire qui a connu les deux camps. Pour les beaux yeux de la comtesse Caria La Penautier, le trafiquant d'armes et d'opium embarque pour l'enfer...


Un pavé plutôt agréable à lire sans prise de tête avec une écriture facile et sans véritable particularité. L' intrigue est bien ficelé, on est pris par les aventures des personnages malgré cela les 950 pages ne sont pas toutes utiles. La lecture s'étire en longueur et on finit par s'ennuyer de plus en plus. C'est un livre qui aurait vraiment gagner en intensité si on avait osé en couper les deux tiers.

La Religion 
(The Religion)

Lors du siège de Malte en 1565 par l’armée ottoman, Matthias Tannhauser accompagne une comtesse pour l’aider à retrouver son fils qui lui a été enlevé lors de sa naissance il y a douze ans. Matthias, un grand aventurier, a un passé tumultueux : enfant, il a été adopté par un général ottoman et a servi sous les janissaires. Ce passé lui permettra de se faufiler d’un côté et de l’autre du front, mais lui et ses compagnons ne pourront échapper à l’horreur d’un siège médiévale. Trente mille hommes ont pris d’assaut la forteresse des chevaliers Hospitaliers. Ces derniers n’étaient que quelques milliers, mais ils ont réussi à tenir pendant des mois.
 
C’est un roman d’aventure grandiose avec des personnages plus grands que nature, des méchants hautement cruels (l’inquisiteur) et des situations hautement dramatiques (l’enfant perdu, retrouvé et reperdu). L’action est enlevante et l’intrigue bien menée. Vous ne devez toutefois pas avoir peur de la violence, du gore et de sexe explicite pour apprécier le livre. Le livre est bien dosé entre l’intrigue principal et les informations historiques et militaires sur ce siège et le monde de l’époque. Ma critique est sur l’épaisseur de cette brique : 619 pages en anglais. Ça se ressent lors de la lecture, car même si le livre me tenait en haleine, à un moment j’avais hâte d’en finir et de passer à autre chose. Une mise en abyme par rapport aux assiégés qui souhaitaient presque une dernière attaque turc pour enfin mettre fin à cette incertitude horrible du siège qui s’éternise?
   
4/5

Réaliste-romantique