Daniel CHARNEUX (Belgique)

Comme un roman-fleuve
Daniel Charneux
Editions Luce Wilkin 20 août 2012
155 pages

Quatrième de couverture
François tournait en rond, traversait le pont d’Amercœur, s’égarait dans l’impasse de l’Avenir, et son esprit dérivait à travers les rues où le soir tombait, à travers les années où l’accompagnaient des ombres, regagnait enfin, entre chien et loup, par le quai désert où le vent s’était levé, la grande maison en pierre de taille où Sonia n’avait pas encore allumé. »

Mon avis
Voici un très beau roman facile à lire, François Lombard en est le narrateur. Errant au fil de la Meuse ou de l’Ourthe, de beaux fleuves qui passent à Liège, marchant dans les rues, flânant aux détours des ruelles, montant les quatre cents marches du Mont de Buren, se retrouvant devant La citadelle, hôpital actuel qui précédemment était un terrain militaire qui se situe au point le plus haut de la ville, François marche, oui il est marié mais Sonia sa femme ne lui répond jamais lorsqu’il lui parle, quel est donc le secret de couple ? Il marche avec ses pensées, faisant ressurgir des faits qui se sont passés à Liège, me les faisant revivre avec lui, il parle aussi de l’époque actuel, d’endroits telles que la place Saint Lambert ou a eu lieu un drame il y a quelques mois et bien d’autres encore. En lisant ce roman, j’ai ressenti de la nostalgie mais aussi du plaisir et de l’émotion. Un style superbe et poétique, des descriptions à couper le souffle. Gageons que ce roman va connaître un grand succès car pas besoin de connaître Liège pour l’apprécier. 5/5

Charneux Daniel

Si près de l’aurore
Editions Luce Wilkin 31 mai 2018
346 pages



Quatrième de couverture
Parfois, un astronome découvre dans le ciel une petite planète. Il la nomme, la décrit, publie à son sujet. Elle n'avait jamais été remarquée, car elle se tenait dans l'ombre d'un astre qui l'éclipsait, mais elle était bien là, pareille, avec toute son histoire amorcée depuis la nuit des temps, ses ères géologiques, ses volcans, ses glaciations, son étrange et banal paysage de petite planète. Quelques mois après la disparition du jupitérien Henry VIII, la petite planète Jane Grey entrait dans la lumière. Car elle n'était rien moins que troisième dans l'ordre de succession. À moins de quatorze ans, humaniste accomplie, Jane Grey amorce une correspondance en latin avec le réformateur suisse Heinrich Bullinger et lit Platon dans le texte grec. Et tout ça dans un cadre historique passionnant : la Renaissance, l'humanisme, l'Angleterre des Tudors... Dans ce roman, Daniel Charneux conte l'histoire de cette jeune fille si brillante qui sera reine d'Angleterre durant neuf jours, devenant malgré elle l'enjeu d'une vaste et cruelle partie d'échecs.
Mon avis
Moitié du 19ème siècle. L’histoire de Jane Grey est de celles qui requiert certaines errance, car sa vie s’imbrique étroitement à la chronologie de celle de son pays, aux remous qui l’agitaient en ce temps-là particulièrement sur le terrain religieux. La généalogie de Jane est une histoire complexe qu’il faut démêler pour mieux saisir les enjeux à laquelle bon-gré, mal-gré elle sera mêlée. Proclamée reine, Jane régnera neuf jours de règne, deux camps sont en présence : la France et le Saint Empire, l’un soutenant Lady Jane, l’autre Lady Mary, car en ce temps là, Dieu était partout. Quelques très beaux poèmes apparaissent au cours de la lecture, permettant de reposer l’esprit lors de cette histoire ou j’ai dû m’accrocher pour le lire jusqu’à la fin, accompagnant Jane jusqu’à la fin de sa jeune vie. Je ne peux citer tous les personnages car ils sont nombreux, d’ailleurs un index des protagonistes se trouve à la fin du livre, ce qui permet de s’y retrouver parmi les alliances évoquées dans cette histoire. Il faut aussi dire que l’histoire qui commença si longtemps avant Jane, se prolongera bien longtemps après elle. Vraiment apprécié ce livre, ce sera 4,5/5 pour les recherches effectuées par Daniel Charneux