Erle COX (Australie)

Sur l'auteur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Erle_Cox

La sphère d'or
Terre de Brume, 2008
359 pages

Présentation de l'éditeur :

"En Australie au début du siècle dernier, un jeune homme, Alan Dundas, creuse une banale citerne dans son jardin lorsque sa pioche heurte une matière très dure... Il met ainsi à jour le sommet d'une sphère faite d'un or plus résistant que tous les matériaux connus. Au prix de nombreuses ruses, qui transforment sa descente en une sorte de orage initiatique. Alan pari lent au cœur de la sphère. Là. il découvre de véritables trésors culturels et scientifiques témoins d'une très ancienne civilisation auxquels Alan consacrera désormais tout son temps, négligeant, non seulement les travaux de sa ferme, mais également sa jeune fiancée. Car le véritable joyau du trésor souterrain, c'est une jeune femme d'une beauté incomparable qui vit là, en état de stase, depuis vingt-sept millions d'années. Avec l'aide de son ami le docteur Barry, Alan la ramène à la vie. Hiéranie - tel est son nom - leur livrera alors les clefs fantastiques de son monde et de son histoire, mais aussi et surtout le terrifiant contenu de la mission pour laquelle elle a été placée dans cette sphère..."

------

J'adore ce genre de livre qui relate la fin et la renaissance d'une civilisation et ce sujet a manifestement bien inspiré cette "sphère d'or" dans laquelle Erle Cox a bâti un récit utile plus tard à René Barjavel (ce dernier baisse d'ailleurs dans mon estime avec son remake de "la nuit des temps", pourtant pas mal). Erle Cox part du principe qu'une civilisation brillante a existé par le passé et que des représentants ont été sauvegardés pour les temps futurs afin de la faire renaître. Oui, mais cette fameuse civilisation a bâti sa puissance sur un eugénisme à outrance et la suppression des plus faibles. On voit bien où nous entraîne l'auteur en traitant de la suppression des races inférieures ou de la sélection génétique. Ecrit avant guerre, cette thématique taraudait les milieux scientifiques et l'auteur en a profité pour lui planter des banderilles dans le corps. Sous des dehors séduisants d'amélioration des qualités physiques et d'élimination des maladies par une sélection naturelle, et avec un aspect des plus charmeurs avec la belle Hyéranie, la civilisation disparue entre en plein conflit avec les choix humanistes de certains dirigeants de la Terre après le premier conflit mondial. Les débats soulevés par Erle Cox sont bien choisis dans ce roman qui se lit d'une traite. Il ne serait que pure anticipation s'il n'y avait pas également une histoire d'amour puissante, non seulement entre Dundas, le protagoniste principal, et Hyéranie, mais également avec une jeune femme qui aime par ailleurs Dundas. Le déroulé de l'histoire et sa fin tragique montre que les histoires d'amour peuvent préserver le monde de tentations scientifiques. Si l'enfer est pavé de bonnes intentions, la civilisation idéale proposée par Hyéranie dans sa sphère d'or ressemble aux pires sections du Paris-Roubaix !

Un roman à dévorer mais dont la présentation formelle présente quelques défauts dans la présente édition sous forme de fautes d'orthographes assez agaçantes vers la fin du livre. Les éditions Terre de brume gagneraient en amélioration sur ce point.

Veilleur