Octobre 2012 : Féroces de Robert GOOLRICK - Critiques
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Octobre 2012 : Féroces de Robert GOOLRICK - Critiques
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(J'ai lu le livre, reste encore la critique à faire pour ma part !)
(J'ai lu le livre, reste encore la critique à faire pour ma part !)
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9276
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Octobre 2012 : Féroces de Robert GOOLRICK - Critiques
Féroces
Edition Pocket 249 pages, 2012
Ce récit autobiographique raconte notamment l'enfance de l'auteur dans une petite ville de Virginie dans les années 50. Ses parents recevaient alors pour des cocktails et autres fêtes somptueuses. Ses parents étaient intelligents, beaux et drôles.
Mais ses parents étaient féroces et dès les premières pages le récit prend un tout autre ton, on enchaîne plusieurs chapitres où la mort et la maladie sont omniprésentes. Le ton du livre est plutôt déprimant mais terriblement intrigant aussi: on ne réussit pas à lâcher ce roman.
Ce récit est une véritable "claque" que l'on se prend, depuis le début on sent quelque chose de latent, un non-dit: un élément nous est caché et l'on comprend qu'il est la clé du livre. Armez-vous pour cette révélation-choc.
A un moment je me suis demandée si tout ceci n'était peut-être qu'affabulation de l'auteur concernant son enfance, le temps peut altérer les souvenirs. Alors écrit-il avec lucidité ou fournit-il un travail d'écrivain?
Il y a un tel contraste entre le paraître et l'être dans ce roman que ça nous donne la nausée. C'est dans ces familles parfaites que les secrets sont les plus lourds à porter.
En tout cas l'écriture de ce roman n'a pu être qu'expiatoire pour Goolrick, je me questionne sur la façon dont le livre a été perçu par ses proches.
Ma note:4/5
Edition Pocket 249 pages, 2012
Ce récit autobiographique raconte notamment l'enfance de l'auteur dans une petite ville de Virginie dans les années 50. Ses parents recevaient alors pour des cocktails et autres fêtes somptueuses. Ses parents étaient intelligents, beaux et drôles.
Mais ses parents étaient féroces et dès les premières pages le récit prend un tout autre ton, on enchaîne plusieurs chapitres où la mort et la maladie sont omniprésentes. Le ton du livre est plutôt déprimant mais terriblement intrigant aussi: on ne réussit pas à lâcher ce roman.
Ce récit est une véritable "claque" que l'on se prend, depuis le début on sent quelque chose de latent, un non-dit: un élément nous est caché et l'on comprend qu'il est la clé du livre. Armez-vous pour cette révélation-choc.
A un moment je me suis demandée si tout ceci n'était peut-être qu'affabulation de l'auteur concernant son enfance, le temps peut altérer les souvenirs. Alors écrit-il avec lucidité ou fournit-il un travail d'écrivain?
Il y a un tel contraste entre le paraître et l'être dans ce roman que ça nous donne la nausée. C'est dans ces familles parfaites que les secrets sont les plus lourds à porter.
En tout cas l'écriture de ce roman n'a pu être qu'expiatoire pour Goolrick, je me questionne sur la façon dont le livre a été perçu par ses proches.
Ma note:4/5
Lulu- Nombre de messages : 1229
Age : 42
Location : Cholet, Maine et Loire
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Octobre 2012 : Féroces de Robert GOOLRICK - Critiques
J'ai lu ce livre il y a déjà plusieurs semaines et je vais essayer de rassembler mes souvenirs pour en parler. Je sais qu'il m'a laissé un malaise durable. Je n'ai pas arrêté d'y penser pendant les deux, trois jours qui ont suivi sa lecture. Ce malaise était en plus mêlé à des interrogations.
Je n'ai pas particulièrement apprécié le style de l'auteur, la construction de son livre est très chaotique et il me semblait qu'il mettait beaucoup de complaisance morbide à raconter ses malheurs. Oui sa famille est dysfonctionnelle, l'harmonie ne régnait pas, il étaient féroces mais pas particulièrement avec leurs enfants. Le héros est le moins aimé de la famille certes mais on ne comprend pas pourquoi adulte il n'a pas pu se démettre de l'emprise de leur malveillance. Les parents Goolrick étaient des parents indignes comme il y en avait beaucoup dans ces années ou la pédopsychologie n'avait pas encore chagé la façon dont il faut élever ses enfants. Alors évidemment on subodore assez rapidement un secret, une chose plus horrible que la simple méchanceté de ces adultes si peu matures et responsables.
J'ai pensé à celui qui est révélé à la toute fin du livre, puis j'ai écarté cette hypothèse car elle me semblait peu probable étant donné la personnalité des protagonistes.
Je n'ai donc pas particulièrement apprécié cette "biographie", elle me semble relever d'un gros problème psychiatrique d'une partie de la famille Goolrick.
Je n'ai pas particulièrement apprécié le style de l'auteur, la construction de son livre est très chaotique et il me semblait qu'il mettait beaucoup de complaisance morbide à raconter ses malheurs. Oui sa famille est dysfonctionnelle, l'harmonie ne régnait pas, il étaient féroces mais pas particulièrement avec leurs enfants. Le héros est le moins aimé de la famille certes mais on ne comprend pas pourquoi adulte il n'a pas pu se démettre de l'emprise de leur malveillance. Les parents Goolrick étaient des parents indignes comme il y en avait beaucoup dans ces années ou la pédopsychologie n'avait pas encore chagé la façon dont il faut élever ses enfants. Alors évidemment on subodore assez rapidement un secret, une chose plus horrible que la simple méchanceté de ces adultes si peu matures et responsables.
J'ai pensé à celui qui est révélé à la toute fin du livre, puis j'ai écarté cette hypothèse car elle me semblait peu probable étant donné la personnalité des protagonistes.
- Spoiler:
- Je n'aime pas mettre en doute la parole d'un enfant, surtout quand il raconte les choses horribles qu'on lui a fait, mais comme Lulu, je me suis demandée à la fin si ce secret n'était pas quelque chose qu'il croyait avoir vécu. Il n'avait que 4 ans ! Un parent incestueux généralement ne se contente pas de faire subir ses ignominies à un seul enfant. Le père ne parait pas être attiré par les jeunes garçons dans tout ce que raconte le fils sur son géniteur. L'alcoolémie d'une soirée ne suffit pas à expliquer un tel comportement criminel.
Je n'ai donc pas particulièrement apprécié cette "biographie", elle me semble relever d'un gros problème psychiatrique d'une partie de la famille Goolrick.
zeta- Admin
- Nombre de messages : 4465
Location : Gironde - France
Date d'inscription : 25/12/2008
Re: Octobre 2012 : Féroces de Robert GOOLRICK - Critiques
Mon avis
Oui ils étaient des princes ou plutôt c’est ce que les parents laissaient croire. Mais Robert Gooldrick nous dévoile l’envers du décor, il nous parle de son enfance, de ses parents un peu toqués, de sa mère très jolie aimant exhiber bijoux et pacotilles lors de leurs bamboches avec des gens comme eux, de son père qui lui a confisqué son enfance sous les yeux de sa mère, une enfance atroce, ses parents le punissant pour le crime qu’ils commirent sur lui. Je ne peux qu’être bouleversée par la sincérité brutale, la confession brutale du narrateur, sans doute nécessaire pour lui. Cependant au fil des pages, il me paraît de plus en plus proche, racontant d’une façon de plus en plus intime avec une écriture simple, toujours plus belle et sobre qui devient très vite amère et toujours plus noire. Je ne m’étonne aucunement que cet homme qui a survécu à des overdoses et maintes mutilations soit devenu un homme torturé et je souhaite vivement que ce roman éblouissant lui apporte enfin la paix 4,5/5
lalyre- Nombre de messages : 5803
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Octobre 2012 : Féroces de Robert GOOLRICK - Critiques
Féroces
Note : 4/5
Critique : J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le livre. Déjà le style est assez particulier, avec une construction bizarre, chaotique. On comprend rapidement qu'il s'est passé quelque chose dans cette famille. C'est assez intriguant et c'est ce qui m'a poussé à aller plus loin. Et là, à un moment, on se prend une claque violente, une révélation choquante. C'est un livre qui m'a laissé un profond sentiment de malaise, longtemps même après avoir refermé le livre. Je dois avouer que contrairement à Zéta et Lulu, je ne me suis pas vraiment demandée si tout ceci était vrai. J'ai tendance à croire naïvement que tout est vrai. Vu l'impact que ça a eu sur l'auteur, des années plus tard, je pense donc que c'est vrai. Et puis personnellement, ça me gène beaucoup de remettre en cause ce genre de choses. Ceci dit, j'aurais bien aimé savoir comment son frère et sa soeur ont réagi au livre, vu qu'il a eu la "politesse" d'attendre la mort de ses deux parents avant d'écrire le livre. Et puis si le livre a eu un effet libérateur sur l'auteur, ce que je ne peux que lui souhaiter le plus sincèrement. Bref, un livre qui m'a laissé une impression de malaise persistante, mais que je ne regrette pas d'avoir lu.
Note : 4/5
Critique : J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le livre. Déjà le style est assez particulier, avec une construction bizarre, chaotique. On comprend rapidement qu'il s'est passé quelque chose dans cette famille. C'est assez intriguant et c'est ce qui m'a poussé à aller plus loin. Et là, à un moment, on se prend une claque violente, une révélation choquante. C'est un livre qui m'a laissé un profond sentiment de malaise, longtemps même après avoir refermé le livre. Je dois avouer que contrairement à Zéta et Lulu, je ne me suis pas vraiment demandée si tout ceci était vrai. J'ai tendance à croire naïvement que tout est vrai. Vu l'impact que ça a eu sur l'auteur, des années plus tard, je pense donc que c'est vrai. Et puis personnellement, ça me gène beaucoup de remettre en cause ce genre de choses. Ceci dit, j'aurais bien aimé savoir comment son frère et sa soeur ont réagi au livre, vu qu'il a eu la "politesse" d'attendre la mort de ses deux parents avant d'écrire le livre. Et puis si le livre a eu un effet libérateur sur l'auteur, ce que je ne peux que lui souhaiter le plus sincèrement. Bref, un livre qui m'a laissé une impression de malaise persistante, mais que je ne regrette pas d'avoir lu.
cookie610- Nombre de messages : 5559
Age : 33
Location : Lyon
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Octobre 2012 : Féroces de Robert GOOLRICK - Critiques
Je m'attendais à autre chose, quelque chose de plus classique. Pour moi il allait raconter son enfance, adolescence ... et on verrait nous même la déchéance de ses parents au fur et à mesure des pages. Mais non, à chaque chapitre, l'auteur nous parle d'un évènement dramatique qui a eu lieu dans sa vie (enterrement, ...). On sent qu'il s'est passé quelque chose, et j'avoue je me demandai quand est ce qu il allait nous le dire, mais la révélation est plutôt violente, parce que comme dans le reste du livre, nous (le lecteur) n'existons pas en fait, j'ai eu l'impression de lire un journal intime. Du coup, il raconte comment les choses se sont passées, point final, pas de fioritures. C'est comme si on lisait ce journal intime en cachette sans y avoir été autorisé, d'où ce malaise lors de la lecture ?
Je me demande la réaction de sa famille , frère et soeurs à la sortie du livre.
Mais comme Cookie, je ne mets pas la parole de l'auteur en doute. Même s'il
n'avait que 4 ans, certaines choses marquent à vie, et je suis sure que
nous avons tous des souvenirs très précis de notre petite enfance, qui
en étonnerait plus d'un dans notre entourage !
4/5
Je me demande la réaction de sa famille , frère et soeurs à la sortie du livre.
Mais comme Cookie, je ne mets pas la parole de l'auteur en doute. Même s'il
n'avait que 4 ans, certaines choses marquent à vie, et je suis sure que
nous avons tous des souvenirs très précis de notre petite enfance, qui
en étonnerait plus d'un dans notre entourage !
4/5
_________________
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DM29- Nombre de messages : 675
Age : 36
Location : Breizh
Date d'inscription : 21/06/2009
Re: Octobre 2012 : Féroces de Robert GOOLRICK - Critiques
Féroces de Robert Goolrick
J'ai été un peu déroutée par ce roman, il raconte des épisodes de sa vie : la mort de ses parents, les problèmes de santé de son frère, les réceptions de ses parents etc. Mais derrière tout ça, on sent qu'il y a quelque chose. Il y a un malaise dans son écriture, j'ai été gênée par son écriture qui parle d'une chose tout en parlant d'autres choses, impossible de se fixer et on reste obsédée par le fait qu'il va raconter quelque chose de très important.
J'ai été surprise par sa révélation, écœurée. Je comprends que sa notion de l'amour ait été bouleversée par la suite, qu'il ait pu se sentir abandonné. Il en veut à son père de lui avoir fait ça mais aussi de ne pas être proche de lui comme un père. Un roman très intime qui m'a été difficile de prendre comme son histoire, difficile de me mettre à sa place. Bref, pas totalement conquise par ce roman mais il m'a touché d'une façon particulière.
Note : 3.5/5
J'ai été surprise par sa révélation, écœurée. Je comprends que sa notion de l'amour ait été bouleversée par la suite, qu'il ait pu se sentir abandonné. Il en veut à son père de lui avoir fait ça mais aussi de ne pas être proche de lui comme un père. Un roman très intime qui m'a été difficile de prendre comme son histoire, difficile de me mettre à sa place. Bref, pas totalement conquise par ce roman mais il m'a touché d'une façon particulière.
Note : 3.5/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9276
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Octobre 2012 : Féroces de Robert GOOLRICK - Critiques
Mon avis sur Féroces de Robert Goolrick
Que dire à l'issue de ce livre. Bien entendu on se rejoint tous en disant comment cette histoire de cette enfance est tragique, le détail des souffrances nous met mal à l'aise et le comportement de cette famille nous écœure. Comme dit sur la4° de couverture, il s'agit du genre de livre nécessaire pour dénoncer et essayer de faire changer les choses comme le dit parfaitement l'auteur dans les derniers pages de son roman. Oui, on est forcément mal à l'aise devant la fin du récit mais quid du restant et surtout de la première partie!!!! Pourquoi nous assommer de références ultra religieuses pendant un long moment, pourquoi ces longs passages qui pour moi n'ont peu de sens.
L'efficacité souhaitée du récit est à cause de cela en partie perdue car si je n'avais pas eu d'échos positifs je ne suis pas sur que je serai allé au bout. De fait, le livre aurait été sans doute beaucoup plus percutant avec la moitié de pages en ne retenant que les parties essentielles. Ainsi je suis pour ma part bien que très sensible à l'histoire assez décu de la forme qui nuit très clairement au fond. Dans le "même genre", j'avais trouvé le livre de Tim Guénard beaucoup mieux construit et efficace. Ce n'est pas tant une critique mais plus une déception tant le fond est vrai et nécessaire....
Ma note: 3/5
Que dire à l'issue de ce livre. Bien entendu on se rejoint tous en disant comment cette histoire de cette enfance est tragique, le détail des souffrances nous met mal à l'aise et le comportement de cette famille nous écœure. Comme dit sur la4° de couverture, il s'agit du genre de livre nécessaire pour dénoncer et essayer de faire changer les choses comme le dit parfaitement l'auteur dans les derniers pages de son roman. Oui, on est forcément mal à l'aise devant la fin du récit mais quid du restant et surtout de la première partie!!!! Pourquoi nous assommer de références ultra religieuses pendant un long moment, pourquoi ces longs passages qui pour moi n'ont peu de sens.
L'efficacité souhaitée du récit est à cause de cela en partie perdue car si je n'avais pas eu d'échos positifs je ne suis pas sur que je serai allé au bout. De fait, le livre aurait été sans doute beaucoup plus percutant avec la moitié de pages en ne retenant que les parties essentielles. Ainsi je suis pour ma part bien que très sensible à l'histoire assez décu de la forme qui nuit très clairement au fond. Dans le "même genre", j'avais trouvé le livre de Tim Guénard beaucoup mieux construit et efficace. Ce n'est pas tant une critique mais plus une déception tant le fond est vrai et nécessaire....
Ma note: 3/5
matw25- Nombre de messages : 865
Age : 32
Location : Besançon (25)
Date d'inscription : 10/01/2011
Re: Octobre 2012 : Féroces de Robert GOOLRICK - Critiques
Attention ça spoile et je ne le cache pas.
Malgré ma volonté, j'en ai fait une lecture fractionnée car j'ai eu du mal à y rentrer. Je ne mets pas en cause le style, celui-ci est fluide et abordable.
Je pense que c'est plutôt l'histoire ou l'absence d'histoire structurée. Au début j'ai cru que le narrateur allait nous raconter l'histoire familiale. Celle d'une famille du Sud des Etats Unis qui essaye d'avoir une certaine classe en lisant The New Yorker, en organisant des coktails mais qui en y regardant de plus près possède de nombreuses failles. Alors ça commence avec une série de décès, le narrateur va nous raconter quelques éléments de la vie des personnes décédées puis va relater comment se sont déroulés les enterrements. Mais ça dévie rapidement sur les problèmes d'automutilation du narrateur, ce qui donne des passages très sanguinolents. On a de long en large la méthode, l'acharnement à cacher ses mutilations à son entourage et
le plus glauque le plaisir de s'ouvrir les veines pour voir couler son sang.
" Le sang était d'une couleur riche, plus rouge que je ne m'y attendais. La couleur était belle. Cramoisie. Comme le rouge a lèvres sombre et laque d'une belle femme. Dans la lumière, il miroitait. J’étais amoureux de mon sang. La peau de mon bras gauche était blanche, pure et laiteuse, de la neige qu'aucun pied n'avait foulée. La coupure s’élargit et je vis la chair sous ma propre peau."
Au cours du récit on sent qu'il y a une tension entre le narrateur et ses parents, mais la cause ne semble pas apparaître clairement. Jusqu'au moment où on arrive au chapitre qui commence par "Comment-ont ils fait pour
continuer, sachant ce qu'ils savaient et chacun sachant que l'autre savait". Le comment-ont ils fait est répété de nombreuses fois et cette répétition sous entend quelque chose de grave, de lourd. Comment-ont ils fait pour continuer a mener une vie normale?
Lorsqu'au début d'un chapitre j'ai lu " La nuit du 6 septembre 1952, je me suis réveillé dans la pénombre éclairée par le clair de lune, dans une chaleur étouffante, et je me suis rendu compte que mon père était en train de me baiser. C’était un mois et deux jours après mon quatrième anniversaire", j'ai compris qu'on atteignait le plus horrible du roman. Un tel acte permet de comprendre l'ensemble du récit précédant ce chapitre. Mais le pire est l'attitude de l'entourage, qui ne veut pas connaître de cet acte, qui ne veut pas reconnaître le narrateur comme une victime et lui fait payer toute sa vie durant cet acte comme s'il en était le responsable.
Chose que j'ai découverte après lecture : le récit est tout a fait réel, le livre est un moyen pour Goolrick d'exorciser cette douleur.
Ma note : 4/5
Malgré ma volonté, j'en ai fait une lecture fractionnée car j'ai eu du mal à y rentrer. Je ne mets pas en cause le style, celui-ci est fluide et abordable.
Je pense que c'est plutôt l'histoire ou l'absence d'histoire structurée. Au début j'ai cru que le narrateur allait nous raconter l'histoire familiale. Celle d'une famille du Sud des Etats Unis qui essaye d'avoir une certaine classe en lisant The New Yorker, en organisant des coktails mais qui en y regardant de plus près possède de nombreuses failles. Alors ça commence avec une série de décès, le narrateur va nous raconter quelques éléments de la vie des personnes décédées puis va relater comment se sont déroulés les enterrements. Mais ça dévie rapidement sur les problèmes d'automutilation du narrateur, ce qui donne des passages très sanguinolents. On a de long en large la méthode, l'acharnement à cacher ses mutilations à son entourage et
le plus glauque le plaisir de s'ouvrir les veines pour voir couler son sang.
" Le sang était d'une couleur riche, plus rouge que je ne m'y attendais. La couleur était belle. Cramoisie. Comme le rouge a lèvres sombre et laque d'une belle femme. Dans la lumière, il miroitait. J’étais amoureux de mon sang. La peau de mon bras gauche était blanche, pure et laiteuse, de la neige qu'aucun pied n'avait foulée. La coupure s’élargit et je vis la chair sous ma propre peau."
Au cours du récit on sent qu'il y a une tension entre le narrateur et ses parents, mais la cause ne semble pas apparaître clairement. Jusqu'au moment où on arrive au chapitre qui commence par "Comment-ont ils fait pour
continuer, sachant ce qu'ils savaient et chacun sachant que l'autre savait". Le comment-ont ils fait est répété de nombreuses fois et cette répétition sous entend quelque chose de grave, de lourd. Comment-ont ils fait pour continuer a mener une vie normale?
Lorsqu'au début d'un chapitre j'ai lu " La nuit du 6 septembre 1952, je me suis réveillé dans la pénombre éclairée par le clair de lune, dans une chaleur étouffante, et je me suis rendu compte que mon père était en train de me baiser. C’était un mois et deux jours après mon quatrième anniversaire", j'ai compris qu'on atteignait le plus horrible du roman. Un tel acte permet de comprendre l'ensemble du récit précédant ce chapitre. Mais le pire est l'attitude de l'entourage, qui ne veut pas connaître de cet acte, qui ne veut pas reconnaître le narrateur comme une victime et lui fait payer toute sa vie durant cet acte comme s'il en était le responsable.
Chose que j'ai découverte après lecture : le récit est tout a fait réel, le livre est un moyen pour Goolrick d'exorciser cette douleur.
Ma note : 4/5
Re: Octobre 2012 : Féroces de Robert GOOLRICK - Critiques
J'ai un sentiment un peu bizarre suite à la lecture de ce livre, qui fait que je ne sais pas du tout quelle note lui attribuer.
Une partie de moi a envie de dire: la première partie était longue et ennuyante, la seconde répugante. Point.
Et pourtant...
L'écriture de Robert Goolrick (en VO) m'a charmée, m'a poussée à continuer, à toujours désirer aller plus loin et découvrir la suite de sa vie.
Et quelle vie...
J'ai aimé la construction du roman. Il raconte énormément de petits événements anodins ou non, qui tous convergent vers LE point capital de sa vie, qui, consciemment ou inconsiemment, a tout fait basculer. Jamais il n'a pu entretenir des relations normales avec les autres, ni avec lui-même.
J'ai un peu du mal à comprendre son attitude vis-à-vis de ses parents, qu'il a respecté et aimé jusqu'à la fin, malgré ce qu'il s'était passé et aussi malgré leur ingratitude et leur méchanceté. L'Homme est vraiment un être complexe...
J'ai par ailleurs beaucoup aimé le dernier chapitre, où il parle des relations humaines en général et où il essaie de comprendre. Je l'ai trouvé très intéressant, bien écrit et assez touchant.
Je mettrai une note de 4/5.
Est-ce que vous avez l'intention de lire son nouveau livre, "arrive un vagabond"?
Une partie de moi a envie de dire: la première partie était longue et ennuyante, la seconde répugante. Point.
Et pourtant...
L'écriture de Robert Goolrick (en VO) m'a charmée, m'a poussée à continuer, à toujours désirer aller plus loin et découvrir la suite de sa vie.
Et quelle vie...
J'ai aimé la construction du roman. Il raconte énormément de petits événements anodins ou non, qui tous convergent vers LE point capital de sa vie, qui, consciemment ou inconsiemment, a tout fait basculer. Jamais il n'a pu entretenir des relations normales avec les autres, ni avec lui-même.
J'ai un peu du mal à comprendre son attitude vis-à-vis de ses parents, qu'il a respecté et aimé jusqu'à la fin, malgré ce qu'il s'était passé et aussi malgré leur ingratitude et leur méchanceté. L'Homme est vraiment un être complexe...
J'ai par ailleurs beaucoup aimé le dernier chapitre, où il parle des relations humaines en général et où il essaie de comprendre. Je l'ai trouvé très intéressant, bien écrit et assez touchant.
Je mettrai une note de 4/5.
Est-ce que vous avez l'intention de lire son nouveau livre, "arrive un vagabond"?
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
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