Pierre BENOIT (France)

Pierre Benoit (1886 - 1962) est un écrivain français, membre de l'Académie française, dont les romans d'aventures ont connu un succès considérable dans la première moitié du xxe siècle. Homme de droite, nationaliste et réactionnaire, Pierre Benoit reflète un aspect du monde intellectuel de l'entre-deux-guerres, qu'il a marqué par son œuvre romanesque. Les romans du grand voyageur qu'était Pierre Benoit ont souvent pour cadre des pays étrangers, voire exotiques pour les lecteurs de son époque : L'Atlantide (1919) - grand prix de l'Académie Française, l'Algérie ; le Lac salé (1921), les États-Unis ; la Chaussée des géants (1922), l'Irlande ; la Châtelaine du Liban (1924), la Syrie...

L'Atlantide

Note : 3.5/5

Résumé : Deux officiers français, le lieutenant de Saint-Avit et le capitaine Morhange, se retrouvent captifs d’un royaume inconnu au cœur du Sahara algérien, dirigé par la mystérieuse reine Antinéa, qui serait la descendante de Neptune.

Critique : Un roman d'aventures palpitant avec mystère et exotisme comme il est de traditions dans ces romans. Les personnages sont un peu plats. On ne peut pas s'attacher à eux. J'ai eu notamment beaucoup de mal à cerner le personnage d'Antinéa, ni ses motivations. Le livre se lit rapidement, les chapiters sont courts. L'histoire est intéressante. Mais ce n'est pas non plus le meilleur roman d'aventures que j'ai lu, je préfère largement dans le même genre les romans de Jules Verne avec des personnages profonds et des explications plus détaillées.

LA SAINTE VEHME
Pierre BENOIT
Le livre de Poche 222 Pages

Résumé (source Internet)

Prisonnier des Russes, en Ukraine, le baron Ulrich du Glénie revient chez lui, à Ilsenburg, au château gouverné pendant son absence par sa cousine Alda. Il est accompagné par une ravissante jeune femme, dona Flor Vasquez, qui l'a aidé à quitter le camp de Goroditch.
Tout à l’allégresse de sa liberté reconquise, insoucieux du prix qu'il aura à la payer, amoureux fou de Flor, Ulrich ne s'inquiète de rien, ne voit rien, même pas qu'Alda, qu'il a aimée, arbore ces fleurs blanches et noires dites anémones des sorcières qui sont l’emblème de la Sainte Vehme, la terrible société secrète qui élimine impitoyablement les Allemands qui collaborent avec les vainqueurs.


Mon avis : Pour ceux qui ne connaissent pas Pierre Benoit, et ils semblent nombreux à  se référer à sa rubrique du forum, ses romans ont bien souvent comme décor les grands voyages et les milieux bourgeois et militaire du début du XXe siècle. Son style s'insère entre celui des auteurs classiques du XIX siècles et l'écriture contemporaine. Il se dégage de ses romans une atmosphère particulière à la limite du réel et du merveilleux. La grâce d'un érotisme sous jacent font le chic de son écriture fine et particulièrement soignée. Signe des plus singuliers, dans chacune des aventures, il y a en premier plan une héroïne dont l'initiale est la lettre A. Ayant lu presque l'oeuvre complète de Pierre Benoit, je peux en témoigner. Certains diront que ses romans s'adressent aux lectrices plus qu'aux lecteurs...


Voici pour l'oeuvre générale de Pierre Benoit. Concernant ce roman en particulier, celui-ci ne déroge pas à ce qui a été dit précédemment. Il est loin, toutefois, d'être le plus captivant. On a du mal à se familiariser avec les personnages et l'intrigue. Ce roman  étant court, comme bien souvent ils le sont pour cet auteur, on y entre proche de l'issue finale. On se laisse toutefois bercer par le style romanesque, ce qui fait de ce livre un moment agréable et reposant de lecture.


Ma note: 3/5


Pour ceux qui voudraient découvrir cet auteur, je leur conseille "ERROMANGO". Il y a bien longtemps que le l'ai lu, mais j'en garde un excellent souvenir.

"Le désert de Gobi" Le Livre de Poche 1969    251 pages
 
                Présentation de l'éditeur:  
                Le Gobi, l'effrayant désert dévoreur d'hommes et de troupeaux, avec son enchevêtrement de ravins, d'escarpements, de précipices: épouvantable labyrinthe, tour à tour brûlant et glacé où bêtes et gens tournent inlassablement...
                Dans cet enfer balayé par des tornades impitoyables, deux aventuriers Sanders et Rodianko, recherchent Koubilaï, le tigre géant... Mais chacun d'eux poursuit en secret la conquête de la danseuse Alzire. Celle-ci appartiendra-t-elle à celui qui ramènera le fantastique animal?
                
                 Je n'ai pas accroché... Cette histoire ne m'a pas embarqué une minute.Trop prévisible du début à la fin: un héros, Michel Rodianko; un "gros bras", Sanders, qui capture des tigres (et qui doit forcément mourir, c'est annoncé!); entre les deux Alzire, la compagne de Michel mais qui, à un moment, en aurait pincé pour Sanders; un tigre, énorme, à capturer dans le désert de Gobi. Un roman d'aventure doublé d'une intrigue amoureuse.       
                Mais tout y est prévisible: peu de surprises et pas de réel suspense dans le déroulement; la poursuite du tigre ne m'a pas emballé non plus. Il y a une profusion de détails qui me paraissent surtout meubler un scénario creux, et un auteur qui s'acharne à broder son histoire comme pour allonger à tout prix le nombre de pages. L'ensemble manque cruellement de consistance pour une aventure exotique. Restent de belles images du désert, mais c'est trop peu.
                Mon premier livre de Pierre Benoît; j'en suis déçu, m'attendant à une lecture, récréative certes, mais tout de même d'un meilleur niveau.


Note: 2/5

Géromino : Bel avis qui m'a rappelé au bon souvenir de cette lointaine lecture. Cet auteur m'a procuré bien des satisfactions (et quelques déceptions bien sur). Dans un autre genre, j'avais bien aimé "Erromango". Facile à trouver en bouquinerie, Pierre Benoit ayant eu, semble-t-il, ces heures de gloire d'édition.

LES AGRIATES
Pierre BENOIT
Le Livre de Poche 222 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Entre L'Ile-Rousse et le cap Corse s'étend le formidable chaos rocheux long d'une quarantaine de kilomètres appelé le Désert des Agriates. Est-ce parce que la sauvagerie de ce cadre s'accorde avec ce qu'il y a de farouche dans le sang corse que Giudice Pagellini fait bâtir la Fottivento.
Son petit-fils Aldo lui préférera toujours la Cima pour ses rendez-vous de chasse - jusqu'à ce que sept ans se soient écoulés après son mariage avec Aquilina Pietra di Verde. Bel homme qui se laisse vivre en abandonnant volontiers à sa mère la direction de tout, Aldo a surpris son monde par sa décision d'épouser à quarante-cinq ans Aquilina qui en a vingt-deux. Décision que s'explique en la voyant Pascal Conti, son compagnon de jeunesse et chef berger des Pagellini.
Aldo est donc heureux pendant sept ans jusqu'à cette battue aux sangliers au cours de laquelle Stello, le fils de Pascal; ne trouve pas Quilico Borgo à son poste de chasse, où Aldo découvre une lettre révélatrice. La violence ancestrale reprend le dessus chez l'homme offensé. Aquilina refuse de parler ? II saura tirer vengeance quand même de celui de ses trois hôtes qui l'a trahi - et la tuera ensuite. Il l'emmène à Fottivento et commence sa quête de la vérité. Une quête d'autant plus fascinante qu'elle mène à un dénouement inattendu.
 
Mon avis
 
Voici un roman qui pourrait servir de support à une saga télévisée que nos chères chaines de TV proposent à leurs spectateurs lors de la période estivale. Tout y est : Un domaine, des familles et leurs secrets, de l’amour, de la vengeance. Des nobles, des serviteurs. Si à cela on précise le fait que l’histoire se passe en Corse, s’ajoute alors à cela l’honneur, la fidélité, la loi du silence.
 
Pierre Benoit n’a pas son pareil pour créer des ambiances et d’y déposer son lecteur. Ce roman n’échappe pas à ce plaisir. Le style dans la tradition romanesque de son œuvre prend le dessus sur une intrigue dont on devine rapidement les traits (l’issue étant toutefois surprenante). Agréable et rapide lecture de transition que le temps a à peine élimée.
 
Ma note 3 / 5

Geromino Au moins il est sorti de ta PAL !

Geromino cela me dit quelque chose il me semble que je dois l'avoir en tout cas j'ai Koenigsmark

Géromino : Je pense avoir lu quasiment l'intégralité de l'œuvre de Pierre Benoit, découvert parce que N° 1 des livres de poches. Ses romans étaient faciles à trouver d'occasion à une époque où je cherchais la découverte d'auteurs sans trop de repère. Je reconnais m'être laissé bercer par l'écriture et le romantisme de ses romans. Petite anecdote : Tous ses romans font apparaitre une héroïne portant un prénom commençant pas la lettre A.  Les décors de ses romans étaient également très variés et ils devaient permettre très certainement à ses lecteurs de voyager à travers ses récits.
Celui dont je retiens le meilleur souvenir est "Erromango", roman qui se déroule sur une île du pacifique. Facile à trouver en bouquinerie ou sur les divers vide-greniers de nos régions.
Je ne reviens pas sur ses convictions politiques assez ambigües pendant l'occupation Allemande de 1940.

Moi aussi j'ai seulement lu Koenigsmark.
ça ferait un bel auteur oublié à relire!