Re: Jim HARRISON (Etats-Unis)

Pistoufle Mer 4 Jan 2017 - 12:22

Dalva

Jim HARRISON (Etats-Unis) - Page 3 16076791._UY200_

Mon avis : je rejoins le club des déçus (Dodie, Patience Wink

) je n'ai pas du tout accroché. En fait je n'ai absolument rien ressenti pour les personnages, j'étais complètement détachée. Le personnage de Mickaël m'a particulièrement irritée, me rendant totalement hermétique à ce qui pouvait lui arriver. Idem pour Dalva, je n'ai pas réussi à m'y attacher. Ce qui fait qu'au final j'ai lu le livre sans m'y intéresser, je n'étais pas "dedans".
Une seule partie a attiré mon attention à savoir la partie sur les journaux du grand-père de Dalva, où j'ai eu l'impression d'en apprendre un peu plus sur la situation des indiens au XIXème siècle (et encore, c'est assez succinct). Bref, une lecture que j'oublierai vite. Dommage, j'attendais beaucoup de la découverte de cet auteur...

Ma note : 2/5

cookie610 Dim 11 Mar 2018 - 18:51

Légendes d’automne

Note : 3.5/5

Résumé : ce livre est en fait un recueil de trois nouvelles :

- Une vengeance : un homme est laissé quasi mourant au fond d’une ravine dans le désert mexicain. Miraculeusement secouru, il est soigné et nous raconte son histoire pendant sa convalescence. Il prépare aussi sa vengeance.

- L'homme qui abandonnait son nom : Nordstrom décide de changer de vie à 43 ans. Il se remet notamment à la danse, qu’il n’avait pas pratiqué depuis ses études et qui lui avait permis de rencontrer sa femme.

- Légendes d'automne : Trois frères du Montana rejoignent les troupes Canadiennes pour s’engager dans l’armée pendant la première guerre mondiale. Le plus jeune, Samuel, ne reviendra pas. Tristan n’arrivera jamais à se remettre de cette perte et s’en va voyager dans le monde pour essayer d’apaiser sa colère.

Critique : Bilan mitigé pour ce livre, le premier de Jim Harrison que j’ai l’occasion de lire. J’aime bien les nouvelles en général mais ici, il manquait un petit quelque chose pour me happer complètement. C’est souvent assez inégal dans un recueil de nouvelles. Ici, ça n’a pas manqué. Autant j’ai beaucoup aimé la 1^ère et la 3^ème mais beaucoup moins la seconde. La crise de la quarantaine du héros m’a complètement laissé de marbre. Les nouvelles sont relativement longues, une centaine de pages chacune environ pour mon édition poche. C’est ironiquement à la fois trop long et pas assez. Pas assez long parce que les récits manquent cruellement de détails. On pourrait avoir droit à de superbes descriptions des grands espaces, creuser un peu plus la psychologie ou les émotions des personnages, mais non. Le style est très dépouillé. On n’a du mal à se représenter l’atmosphère de l’histoire. Trop long parce que l’auteur nous raconte des brides d’histoires par-ci par-là en sautant un peu du coq à l’âne, trop facilement et ça nous perd un peu, ce qui fait qu’on n’est pas vraiment pris par l’histoire. Il y a très peu de dialogues ou de chapitres ce qui densifie la lecture. Bref, si je n’ai pas détesté ce livre, je n’ai pas été autant transporté que ce à quoi je m’attendais.

géromino Sam 2 Mai 2020 - 18:25

"De Marquette à Veracruz" 10/18 2006 488 pages

Jim HARRISON (Etats-Unis) - Page 3 9k=

En matière d'introduction, la première page et demie commence ainsi:
Père gémissant. J'ai déduit de la position du soleil matinal et des débris en mouvement à la surface de l'eau que nous dérivions lentement vers le sud, emportés par un courant inconnu. Père s'est tassé sur le siège arrière de la barque en bois et je me suis penché en avant pour le retenir par la chemise et l'empêcher de tomber par dessus bord. Il avait les deux mains coupées à hauteur du poignet et on lui avait bandé les moignons très serré avec du ruban adhésif industriel.
Pas besoin de vous dire que vous n'avez qu'une hâte: savoir le pourquoi d'une telle situation!

Tour d'horizon rapide. Le roman s'étale sur 480 pages, scandé en trois mouvements: années 60, 70 et 80. David Burkett, un adolescent vit dans une famille aisée à Marquette (Michigan). Un père alcoolique et pervers sexuel, une mère dépressive qui tient debout grâce au cocktail médicaments + alcool, une soeur, Cynthia, rebelle mais absolument lucide sur les travers familiaux. On y ajoute Fred, l'oncle, qui va de crises de foi en crises alcooliques; et quelques amies féminines qui ont beaucoup compté pour David: Riva, Vernice et Vera. Vera, dont il est amoureux. Et que son père a violée...
David Burkett est le quatrième du nom. Ses aïeux ont bâti leur fortune dans l'exploitation forestière et minière en s'appropriant illégalement (et jusqu'au meurtre d'autochtones s'il le fallait) des milliers d'arpents de pin, dont les coupes "à blanc" ont défiguré à jamais les contrées du Michigan. Un héritage lourd à porter pour le jeune homme, qui suscite en lui le projet d'une enquête afin d'écrire un livre sur cette histoire. Dans un premier temps il pense trouver refuge et réconfort dans la spiritualité. Pas convaincu, il s'isole dans un chalet non loin des berges du Lac Supérieur. Immergé au fin fond des forêts, il s'adonne à ses passe-temps favoris: la pêche, la réflexion sur sa famille et sur lui-même, la contemplation de la nature. Il trouve le réconfort dans d'occasionnelles fréquentations de demoiselles, dont certaines ne manqueront pas de le bousculer un peu et de lui prodiguer de bons conseils.
Une histoire prometteuse, des grands espaces de nature où se plonger, l'évocation d'un désastre écologique (les forêts millénaires rasées au XIXe siècle au Michigan)... et cette fameuse première page, tellement intrigante. J'ajoute l'écriture attractive d'Harrison -jusqu'à un certain point.
Sauf que, au bout de 300 pages, on ne voit pas le bout d'un éventuel dénouement. On suit les pérégrinations et les états d'âme de David. Des retours en arrière, des ressassements, des répétitions fréquentes font qu'on a l'impression de ne pas avancer ou à tout petits pas. Le comble, c'est ce très attendu et tragique dénouement qui est toujours présent dans un petit coin du cerveau depuis la première page. Et bien, le suspens est expédié dans la toute fin du roman, bâclé en deux coups de cuillère à pot, en à peine trois pages. Une fin incompréhensiblement abrupte pour un lecteur qui s'est consciencieusement tapé 480 pages, dont certainement une bonne centaine aurait pu être retranchée.
Déçu? Oui quand même un peu. Surtout que je m'y sentais bien dans cette aventure...

Note: 3/5

kattylou Dim 3 Mai 2020 - 8:00

J'ai lu ton avis et le thème grands espaces écologie était vraiment prometteur dommage pour la fin surtout après 488 pages .

Le petit montagnard Jeu 22 Sep 2022 - 17:11

Légendes d'automne

Jim HARRISON (Etats-Unis) - Page 3 Harris10

Recueil de 3 longues nouvelles, dont la dernière donne son titre au bouquin (et a été portée au cinéma avec Brad Pitt).

Une vengeance : un américain, laissé pour mort au bord de la route au Mexique, médite sa vengeance
L'homme qui abandonne son nom : un homme qui réussit dans les affaires mais dont la vie privé ne lui apporte pas entière satisfaction
Légendes d'automne: trois frères vivant dans un ranch du Montana s'engagent dans l'armée canadienne en 1914 et partent combattre en Europe

C'est loin d'être un coup de cœur pour moi. Même la 3° histoire, j'ai trouvé son écriture un peu sèche, comme inachevée. Retravaillée et avec 100 pages de plus ça aurait fait un bon roman.

Note: 2,5/5

Dkois Jeu 22 Sep 2022 - 18:13

Petitmontagnard a écrit :

Même la 3° histoire, j'ai trouvé son écriture un peu sèche, comme inachevée. Retravaillée et avec 100 pages de plus ça aurait fait un bon roman.

Mais n'est-ce pas le propre des nouvelles de pouvoir être de bons romans ? Encore récemment celles que j'ai lu de Luis Sepulveda ... Sad

Cyrielle Lun 8 Mai 2023 - 7:13

Dalva

Ce roman était dans ma Pal depuis plusieurs années. Fortement recommandé par ma mère, je l'ai enfin sortie de ma Pal et ce fut un grand moment de lecture.

Dalva est un grand roman, écrit par un grand monsieur de la littérature américaine.
Dalva est un grand roman qui parle d'amour maternel, fraternel, charnel, de l'amour de la nature, de l'attachement au passé.
Dalva est un grand roman qui évoque la souffrance des natifs américains, plus précisément celle des Sioux qui ont été quasiment décimés durant la Conquête de l'Ouest.
Dalva est un grand roman, poétique, tantôt dur, tantôt touchant, parfois drôle, une pensée particulière pour le personnage de Michael.
Dalva est une grande dame, courage et libre qui cache au fond d'elle l'affliction d'avoir perdu son grand amour et son fils.

Dkois Lun 8 Mai 2023 - 8:44

...Et pourtant Dalva est un grand roman qui ne fait pas l'unanimité

Cyrielle : Je me suis permis de prolonger ton message avec ton style calligraphique et "colorique" pour partager mon adoration de ce roman qui, comme tu as pu constater, n'a pas agit de la même façon, sur les uns et les autres.

Cyrielle Lun 8 Mai 2023 - 15:35

Et tu as très bien fait

Mandarine Mar 9 Mai 2023 - 9:14

J'avais beaucoup aimé Dalva, et je pense que j'aimerais le relire d'ici quelques années.

Je conseille également la suite, "La route du retour". Wink

Contenu sponsorisé