FYNN (Royaume-Unis)

lalyre Ven 18 Déc 2015 - 13:13

FYNN
Anna et mister God
Editions Point Février 2015
250 pages

Quatrième de couverture
Incroyable comme une histoire vraie

Fynn rode dans le quartier des docks de l'East End londonien et découvre, assise sur une marche, une petite fille crasseuse, meurtrie et terrifiée. Il l'emmène chez lui et la confie à sa mère, vigoureuse Irlandaise qui accueille tous les « chiens perdus ». Anna a pour intérêt principal dans l'existence sa familiarité avec Dieu, « Mister God ». Elle comprend le sens de la vie et la signification de l'amour. À six ans, elle est théologienne, mathématicienne, philosophe, poète et jardinière. À sept ans, elle meurt dans un accident.
Ce livre ressemble à un conte, il est frais et plein de philosophie.

Mon avis
Enfin je vais essayer de faire pour le mieux car ce ne sera pas facile, il s’agit d’une histoire étrange contée par un témoin bizarre, dans la préface, je lis que Vernon Sproxton certifie que cette histoire est réelle, personnellement j’imagine cette histoire comme un conte mystique. Dans ce petit livre, beaucoup de dialogues sur les découvertes que fait Anna, mettant Fynn à contribution et souvent dans un certain embarras, car il faut bien avouer que l’intelligence de cette petite fille de cinq ans est époustouflante. Et toujours Mister God est repris dans ses questions naïves, car la fillette est à la fois philosophe et poète, elle se sent l’amie et la préférée de Mister God. J’aime beaucoup lorsqu’elle fait la différence entre un ange et une personne. Pour elle, la vie est une réalité bien trop passionnante, ce que je n’ai pas compris, c’est qu’elle considère la Bible comme une matière primaire, que le message de la Bible est trop simple, que n’importe quel demeuré pouvait le saisir en moins d’une demi-heure. Mais dénigre aussi cette façon des adultes d’aller à l’église, car ça la mettait très mal à l’aise. Car l’idée d’un culte collectif heurtait le sens des conversations intimes qu’elle avait avec Dieu, il faut dire qu’Il est la référence d’Anna, sans lui rien n’aurait existé. Pour elle, tout était limpide, on allait à l’église pour recevoir le message, on en sortait pour agir. Si on continuait à aller à l’église, c’est qu’on n’avait rien reçu, ou rien compris, on y allait simplement pour se faire voir. Toutes les idées qui se bousculaient dans la tête d’Anna, son émerveillement sur le moindre des toutes petites choses. Je pense que si elle avait vécu, elle serait devenue une mathématicienne de haut niveau, mais voilà Mister God ne l’a pas voulu, c’est à ce moment que Fynn aurait voulu haïr Dieu, le bannir de son univers mais il ne le pouvait pas. Il le trouvait plus réel, étrangement plus réel qu’avant. La haine ne venait pas, mais le mépris oui, Dieu était un crétin, un pauvre type qui avait laissé faire la pire absurdité. Et voilà je dois avouer que je me suis un peu perdue avec mes réflexions dans le labyrinthe de leurs dialogues qui emplissent ce petit livre désuet et charmant que j’ai apprécié…4,5/5