Olivier BOURDEAUT (France)

En attendant Bojangles
éd. Finitude, 158 pages.


Résumé:
Histoire d'un couple peu banal, disons même complètement excentrique et exubérant, raconté à la fois par le fils unique qui en est issu et par le mari à travers son journal/projet de roman, dont le fils donne à lire des extraits. Le couple se rencontre lors d'un cocktail: la femme a visiblement déjà quitté la rationalité monde et lui est un original, mythomane amateur de mondanité. Leur vie est aisée, et passe dans un tourbillon joyeux de fêtes et de plaisirs. Leur enfant ne va à l'école que de façon sporadique au gré des soirées et vacances de ses parents dans leur château en Espagne. Finalement, il n'y ira plus du tout, ses parents se chargeant de son éducation avec la bonne volonté joyeusement démente qui les caractérise. Un jour, pourtant, un inspecteur des impôts vient mettre le holà à leur train de vie et ce brusque rappel à la réalité va petit à petit finir de plonger la mère dans la folie. Or, lorsqu'on a construit sa vie contre la normalité d'une vie rangée et bien réglée, il est bien difficile de se résoudre à y tomber sans réagir...

Avis:
Une histoire sympathique dans la veine des Wilt de T. Sharpe, des romans d'Arto Paasilinna (Le lièvre de Vatanen, Prisonniers du Paradis...), du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de J. Jonasson, d'Une putain de catastrophe de D. Carkeet etc. Bref, de cette veine de romans loufoques pourvoyeuse de "lecture détente" à l'humour plus ou moins marqué. La narration par le fils et le père ajoute à ce roman, dont on se demande dès le début par quel drame il va finir, un côté touchant.

Note: 3/5

En attendant Bojangles de Olivier Bourdeaut



Note : 4/5

En attendant Bojangles


Mr Bojangles, c'est le titre de Nina Simone sur lequel dansent tous les jours papa et maman. C'est le monde de ce petit garçon qui nous raconte son quotidien fou. Chez lui, on change de prénom tous les jours, on n'ouvre pas le courrier et encore moins les factures, on danse, on boit, on reçoit les amis et Cerise sur le gâteau on promène en laisse un oiseau nommé Mademoiselle Superfétatoire. Une vie légère qui s'oppose à la rigueur du monde extérieur et plus précisément à l'école.
Mais sous cette excentricité se cache une vérité douloureuse. Sous ce témoignage aux apparences légères, se dissimule une réflexion bien plus réaliste de la vie. C'est toute la force de ce roman: Derrière l'apparente légèreté et joie de vivre, se noue la difficile acceptation de la vie, de la folie et des souffrances qui en découlent. Un très très beau roman, qui vous touche en plein cœur.

5/5

En attendant Bojangles



Quatrième de couverture : Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

Mon avis : Ce roman est une petite perle, un petit bijou, tout en finesse et en poésie. A travers les yeux de l'enfant, puis de son père, on découvre l'enfance hors du commun de ce jeune garçon, spectateur du couple de ses parents, et objet de leur amour. Cette famille est hors norme, et on dévore le roman en se demandant quel destin suffisamment hors du commun pour être à la hauteur de l’exubérance de ce couple les attend . Nous ne sommes pas déçus. L'auteur nous mène par le bout du nez et nous fait passer un très agréable moment de lecture. Je n'oublierais pas cette famille de si tôt. Je recommande fortement ce roman.

Ma note : 4,5/5

"En attendant Bojangles" 

Je ne referai pas de résumé et mon avis sera rapide car il rejoint les avis précédents

Un joli et court roman , c'est pétillant, fou, émouvant,drôle, réjouissant, une bouffée d'air frais !
Imaginez un grand appartement avec une famille où la mère change de prénom chaque jour, où elle vouvoie son mari Georges, où elle chantonne et danse toute la journée en buvant des cocktails et en promenant en laisse -Mademoiselle Superfétatoire- un grand oiseau !  Où le père fait sa Gym tonique devant son miroir en buvant du gin tonic , où leur fils va rarement à l'école... pourquoi faire ? Où sur un coup de tête toute la famille part faire la fête dans leur château en Espagne ! Où on danse chaque jour sur Mr Bojangles de Nina Simone...
Bien sûr, l'extravagance de la mère est difficile à gérer... et malgré l'amour qui lie cette famille on devine les souffrances et les difficultés qui vont arriver...

Je n'en dirai pas plus. Une amie m'a prêté ce livre un peu par hasard et je ne le regrette pas. ce fut une très agréable lecture avec des personnages attachants. Un premier roman ! J'ai hâte de découvrir les prochains romans de Mr Bourdeaut !

Ma note : 4/5

Bourdeaut Olivier
En attendant Bojangles
Folio novembre 2018


Mon avis
C’est un premier roman porté par la voix de Nina Simone, Louise et Georges, un couple fantasque danse devant leur petit garçon, tout en buvant des cocktails. Une grue de Numidie nommée Mademoiselle Superfétatoire fait partie de la famille, le couple ignore le temps qui passe, chaque instant est une fête, Louise et Georges oublient même d’ouvrir le courrier et les dettes s’accumulent, aucune importance pour eux car ils ignorent les lendemains. J’aime quand le fils prend la parole
on imagine qu’il chante ou qu’il lit de la belle littérature à haute voix, le père de temps à autre écrit son journal et la mère change de prénom tous les jours, tandis que Mademoiselle ondule du cou et glisse sur le parquet. Que voici une belle fable pétillante, empreinte de fraîcheur et de poésie, on danse et l’on entend la belle voix de Nina Simone, on rêve et file sur la piste avec ce couple qui n’est qu’amour et voila c’est fini de rêver, mais il reste un gros coup de coeur 5/5

Florida



Résumé : « Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s'est vengée. »
Enfant, Elizabeth est une mini-miss exploitée par sa mère. Au fil des concours, la fillette ressent de plus en plus de rancœur envers ses parents. Comprenant qu'il lui faut maîtriser son corps si elle veut être maître de son destin, la jeune femme entame sa transformation physique tout en préparant sa vengeance.

Mon avis : j'étais contente de retrouver la plume d'Olivier Bourdeaut dont le 1er roman "En attendant Bojangles" m'avait beaucoup plu.
Et effectivement, le roman démarre sur les chapeaux de roue avec la rencontre d'Elisabeth, jeune américaine de 7 ans et celle de sa mère qui s'est fixé comme objectif de transformer sa fille en mini-miss à succès. On découvre cet univers rocambolesque, quitsh, malsain. C'est caustique et finement observé. 
Mais, allez savoir pourquoi, la magie n'a pas opéré... Je n'ai absolument pas "adhéré" à ce personnage qui avait pourtant tout pour être attachant. Problème dans le style d'écriture ? Incapacité de l'auteur à susciter de l'empathie pour son personnage principal ?
Je me questionne encore...

J'avoue avoir beaucoup repensé à "Petite sœur, mon amour" de Joyce Carol Oates pendant ma lecture, qui dissèque de façon intense les relations parents-enfants dans ce qu'elles ont de plus malsains. Alors peut être que celle de Florida a souffert de la comparaison ?

Une déception donc.


Ma note : 2,75/5

Bojangles avait été un coup de cœur aussi pour moi … j’avais vu ce livre à sa sortie mais vu ton avis … je passe mon tour !
D’ailleurs j’ai vu qu’il y avait un film qui sortait adapté de Bojangles … mais difficile à mon avis de retrouver l’esprit du livre je pense .