Marcel PRÉVOST (France)

1862-1941

Auteur de nombreuses oeuvres, actifs socialement, fondateur de revues.

Marie-des-Angoisses

Le narrateur forme un trio inséparable lors de ses études, il passe même des étés chez ses amis : un vieux château sombre dans le Lot-et-Garonne pour Jean, une demeure fastueuse plus près de Pyrénées pour Ramon, dont la famille a fui le régime d’Espagne (fin XIXe). Chez lui, il croise Maria Angustia (Marie-des-Angoisses), dont il tombe sous le charme. Mais il préfère s’en tenir loin, part à Paris pour étudier et perd contact avec ses amis. C’est finalement Jean qui va marier Maria, mais ce mariage ne sera pas heureux. Des années plus tard, il redescend dans sa région, et doit reprendre contact avec eux et replonger dans ce passé qu’il avait oublié.

Mon édition de 1935 avait une couverte maison faite par une institution d’enseignement et indiquait seulement « Prévost ». Comme le style était très vieillot, j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait de l’Abbé Prévost…jusqu’à ce qu’un personnage prenne le train au lieu d’une calèche. L’écriture est précieuse est vieillotte, mais j’y ai trouvé un charme qui se mariait bien au récit. La structure du récit, ainsi que le contenu, m’ont un peu rappelé Dominique de Fromentin que j’ai lu l’année dernière : le récit initiatique, le jeune homme qui aime mais n’ose suivre ses instincts. Et un univers de vieux châteaux rénovés mais toujours mystérieux, de villages isolés… Livre charmant.

3,5/5

RR