Jean LEMIEUX (Canada/Québec)

De : -_Val (Message d'origine) Envoyé : 2004-11-24 12:45

On finit toujours par payer
Éditions La Courte Échelle
250 p.

Résumé: Ce roman policier se déroule aux Iles-de-la-Madeleine, avec pour décor la mer, le vent et les caps rocheux des Îles. André Surprenant est sergent aux Îles où, disons le, les actes criminels ne sont pas chose courante. Un meurtre est commis, on retrouve la fille du maire Roméo Bouchard assassinée. La population des Îles est consternée et convaincue que ce n'est pas un des leurs le coupable. On suit donc Surprenant et ses collègues dans cette enquête qui sera pleine de rebondissements et de noeuds.

Mon commentaire: j'ai adoré ce roman, j'aime les romans policiers, c'est un fait, mais son originalité tient au fait qu'il se passe aux Îles et est écrit par quelqu'un qui n'en est pas originaire mais qui y a habité et ça paraît. On y retrouve l'accent des Madelinots et leurs expressions si charmantes. Les personnages sont attachants et plus l'enquête avance, plus on se rend compte de la compexité et de l'étendue des liens des plusieurs personnages entre eux. Je n'avais pas vue venir la fin, qui s'est avérée intéressante et surprenante. J'ai beaucoup aimé la description des realtions entre les Madelinots et ceux "du continent" comme ils nomment tous les gens qui ne sont pas originaires des Îles, comme si les Îles constituaient petit pays en soi (ce qui n'est pas complètement faux!).

Bio: Jean Lemieux est médecin et vit à Québec. Il a pratiqué aux Îles-de-la-Madeleine, lieu où se situe l'action de son roman policier. Par une nuit pluvieuse d'octobre, la fille d'un pêcheur de crabes disparaît derrière un bar de Cap-aux-Meules. On retrouve son corps nu dans un endroit désert. Dans cet univers clos et venteux, le sergent André Surprenant cherche à percer les secrets des insulaires. Une intrigue policière passionnante, méticuleusement tissée, souvent pleine d'humour.

Infos: Jean Lemieux lauréat pour l'année 2004 du prix littéraire "Association France-Québec/Philippe-Rossillon" pour son roman On finit toujours par payer publié au Québec par les Éditions de la courte échelle. La remise officielle de ce prix au lauréat aura lieu en mars 2005 au Salon du Livre de Paris, dans le cadre d'une tournée dans plusieurs associations régionales du réseau France-Québec. L'auteur, au cours de cette tournée, se rendra dans des établissements scolaires et universitaires, dans des bibliothèques et des librairies. Reçu sur place par des adhérents de France-Québec, Jean Lemieux participera à des débats, signera son livre et rencontrera ses lecteurs et des personnalités des différentes régions visitées. On finit toujours par payer était en concurrence avec Adieu, Betty Crocker de François Gravel (Québec Amérique) et La héronnière de Lise Tremblay (Leméac).

Note : 4.5/5

De: Polo

Jean Lemieux - La lune rouge
(Éd. La Courte Échelle, coll. 16/96, 2000, 218 p.)

La Lune rouge est un polar campé dans l'archipel des Îles-de-la-Madeleine. Denrée rare, un roman qui évoque ce coin perdu habité par des pêcheurs dont certains sont d'origine irlandaise. L'auteur, naguère un médecin des îles, s'est inspiré de la vie des Madelinots pour écrire son polar.

En 24 heures, deux femmes sont retrouvées mortes au pied des falaises de l'une des îles. Suicides ou assassinats? Rien ne privilégie l'une des hypothèses. Pourtant, la population vit presque dans la promiscuité le long de la côte atlantique. Les enquêteurs devront manifester de la perspicacité pour éventrer les secrets que le temps à anesthésier. Ils y parviendront grâce à des colliers, qui sont jadis venus sceller certaines amours. En attendant que l'on tranche le dilemme, le héros, le médecin qui fait la navette entre les îles pour soigner les malades, est le suspect idéal pour que se commette une erreur judiciaire.

Ce polar ne comblera pas les mordus du genre. Par contre, ceux qui aiment la géographie et l'ethnographie auront l'occasion d'enrichir leurs connaissances. L'auteur s'attache surtout à la particularité de ces insulaires d'origines diverses. Leurs us et coutumes sont mis de l'avant autant que leur culture. Le roman baigne dans une ambiance artistique que les rigueurs d'une mer boréale semblent favoriser. On n'a qu'à penser à Gilles Vigneault. L'ensemble dépasse largement la couleur locale. En fait, c'est une histoire vieille comme le monde, qui nous décrit la vie et la mort de ceux qui se sont aimés. Et que l'art comme la religion servent à faire «oublier que l'on meurt, comme des rats.»

L'auteur décrit l'âme des gens ordinaires. Et souvent la criminalité vient mettre un terme à leur vie rongée par la passion. Le roman aurait certes été meilleur si on avait pu accoler à l'écriture une épithète plus enthousiamante que convenable. N'empêche que l'insularité lui confère un charme indéniable.

Note : 4/5
Polo
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Jean Lemieux est né à Iberville, le 21 janvier 1954. Romancier et nouvelliste, Jean Lemieux fait des études secondaires et collégiales à Saint-Jean-sur-Richelieu. À seize ans, il écrit un premier roman qui sera refusé par les maisons d'édition.

Il continue à écrire, collabore au Canada-français et chante dans les cafés. Il complète ensuite des études en médecine à Montréal. De 1980 à 1982, il pratique son métier aux Îles-de-la-Madeleine. En 1983, il voyage en Californie, en Australie, en Asie et en Europe. L'année suivante, il retourne aux Îles et renoue avec l'écriture. Il y vivra jusqu'en 1994. Il est maintenant médecin à Québec.

Jean Lemieux a reçu le Prix 12/17 Brive-Montréal en 1995 et le Prix M. Christie pour son roman jeunesse Le Trésor de Brion en 1996. Il est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois.
Jean Lemieux est lauréat pour l'année 2004 du prix littéraire "Association France-Québec/Philippe-Rossillon" pour son roman On finit toujours par payer.