Jean BARBE (Canada/Québec)

De : suzanneécrivain (Message d'origine) Envoyé : 2007-04-13 15:18

COMMENT DEVENIR UN MONSTRE
ÉDITIONS : LEMÉAC
332 PAGES

RÉSUMÉ
Un homme, surnommé le Monstre, est incarcéré en attendant la tenue de son procès. Un avocat Québécois, travaillant pour Avocat sans frontière, accepte de le représenter. Il se rend donc dans le pays du Monstre où la guerre fait des ravages. Le monstre refuse de parler... Il attend...
Afin de mieux cerner son client, l'avocat entreprend de rencontrer tous ceux qui ont déjà connu le Monstre. Il se pose des questions... Comment un garçon tout a fait normal peut un jour devenir un monstre ? Quel impact la guerre peut-elle avoir sur les gens ?

MON AVIS
L'auteur a utilisé deux narrateurs pour écrir son livre... À tour de rôle, on «entend» la voix de l'avocat et celle du Monstre. Le fait d'accéder aux pensées du meurtrier permet de le rendre plus «humain».
Ce roman est un mélange de récit d'aventures, un roman policier et une quête philosophique sur la condition humaine. Malgré quelques longueurs, l'auteur sait capter l'attention... On veut tout connaître de ce Monstre.
Ce roman pourrait se passer dans n'importe quel pays en guerre... Il n'y a aucune référence politique, mais plutôt des raisons «humaines» qui portent les gens à utiliser la violence au nom de la paix...
C'est la première fois que je lis un livre sur la guerre. Certains moments sont difficiles, mais ils montrent toute l'horreur des guerres.

MA NOTE
4/5

Suzanne

Quelques informations sur l'auteur :
Jean Barbe est né en 1962 à Montréal. Il est l'auteur du roman Les soupers de fête (1991), d'un recueil d'articles Chronique de l'air du temps (1993) et d'un essai biographique Autour de Dédé Fortin (2001). D'abord journaliste culturel, il se consacre maintenant à l'écriture.





De : Nikki67 Envoyé : 2007-12-31 20:46

COMMENT DEVENIR UN MONSTRE - Actes Sud

Des amis m'ont donné ce livre à Noël et je dois avouer qu'une fois commencé, je n'ai pas pu m'arrêter. J'ai été prise autant par les tourments et le parcours de l'avocat que ceux du Monstre. J'ai bien aimé l'absence de points de repères géographiques car cela rend l'histoire plus universelle, plus accessible. Il y a dans ce livre de belles réflexions philosophique qu'on veut presque souligner dans le livre pour pouvoir les retrouver et les relire, y réfléchir plus à fond. J'ai aimé le questionnement implicite tout le long du roman (mais pas si implicite à la fin!) concernat le rôle des organismes internationaux dans les conflits domestiques. Mais plus que tout c'est l'univers ni blanc ni noir dans lequel nous sommes plongés. Les méchants sont peut-être bons après tout, et les bons sont aussi méchants. Une oeuvre très complexe, qui, selon moi, mérite bien les reconnaissances accordées.