Olivia RUIZ (France)

Née à Carcassonne en 1980, ses parents sont des Espagnols qui ont fuit le franquisme. 
Elle a d'abord été connue par Star Academy et ensuite par une carrière de chanteuse compositrice, mais elle diversifie ses performance et joue dans des films, conçoit des vitrines et écrit.

Écoute la pluie tomber

Carmen en a marre de partager avec ses sœurs la charge du bar-tabac-hôtel de leur famille à Marseillette. Fille d’Espagnols ayant fuit le franquisme, elle saisi la chance de retourner vers ses origines en suivant le beau et sexy toréador Antonio qui lui offre un toit, un travail et de la fougue au lit. Mais leur haut niveau de vie n’est pas innocent et elle va payer pour lui, se retrouver dans une prison espagnole. Survivra-t-elle à son incarcération? Osera-t-elle l’annoncer et voir sa famille?

Un récit avec un certain intérêt, les chapitres se concentrent surtout sur un épisode clé de chacune des périodes de la vie de Carmen (ou d’une autre femme se entourage : mère, grand-mère, nièce…). Les personnages féminins sont forts et mènent la danse. Mais les personnages masculins sont effacés, au point d’être plutôt seulement un type (presque stéréotype), par exemple le toréador qui lui tape sur les nerfs mais qui d’un seul regard la fait fondre, ce qui les amène le soir même à sa plus belle nuit d’ébats de sa vie. Et Carmen vit des situations difficiles, mais il y a un revirement et un raccommodement hyper positif vers la fin. Bof.

3/5

RR

Tu semblais plus enthousiaste au début de ta lecture . J'aimerais lire un de ses romans pour me faire une idée

J'ai de mon côté toujours un lot de préjugés (et oui on ne me refera pas  ) sur ses personnages qui ont poussé la chansonnette (ou joué la comédie) et qui deviennent écrivain. Les couteaux Suisse du domaine artistique m'effraient un peu. Cet avis conforte ces préjugés mais j'ai toutefois des contre-exemples...

Kattylou, en effet, ton observation est juste. Après avoir écrit mon commentaire, j'ai réalisé que le résumé ne touche qu'environ la première moitié du livre, qu'ensuite mon intérêt a probablement décliné. Je m'en rappelle moins et j'aurais de la difficulté à bien le résumer.

La commode aux tiroirs de couleurs

Cette commode est celle laissée en héritage à la narratrice par son "Abuela", sa grand-mère, Rita. Chaque tiroir renferme un objet en rapport avec un épisode de la vie de Rita: exilée d'Espagne en France à la fin des années 30, en pleine période de purge franquiste.
Objet après objet, Rita raconte sa vie, son exil, son arrivée et sa jeunesse en France, ses révoltes, ses amours, la naissance de sa fille puis de sa petite-fille, la narratrice.
Olivia Ruiz nous dresse le tableau de personnages féminins forts et très attachants. Un style simple, tour à tour virevoltant comme ses chansons ou plus mélancolique.
Un roman intéressant: nous plongeons dans les souvenirs de cette famille marquée comme tant d'autres par Franco.
J'émets tout de même un petit bémol pour le dernier chapitre qui n'apporte pas grand chose et semble décalé par rapport au reste du récit.
Ma note 3,5/5