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Michael COLLINS (Irlande)

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Message  Mousseline Mer 12 Nov 2008 - 3:47

De : 2186Elfe Envoyé : 2006-02-19 05:52

Michael Collins.

Après des études en Irlande et aux Etats-Unis, Michael Collins décroche son doctorat à l'Université de l'Illinois à Chicago. Son oeuvre est chaleureusement accueillie par la critique internationale et a été traduite en plusieurs langues. Le Toronto Globe and Mail a qualifié son dernier recueil de nouvelles de "meilleur livre de l'année".

La filière émeraude.

En Irlande, Liam a fait des "bêtises", de très graves bêtises. Adieu l'université américaine et la bourse qu'il devait obtenir grâce à ses performances en course à pied. Il ira quand même aux Etats-Unis, mais clandestinement, expédié par son père qui le méprise. Dans un motel pourri, il rencontre Angel, toute jeune et déjà enceinte ; et Sandy, petit truand drogué. Ils vont partir tous les trois dans la vaste Amérique, celle des rêves infirmes, un voyage qui prend des allures de descente aux enfers. Mais pour ces trois enfants perdus, le salut emprunte les chemins les plus inattendus, grâce à leurs malheurs additionnés. Un roman de nuit et d'espoir servi par une écriture violente et lumineuse. (4è de couverture)

Michael Collins nous embarque dans une épopée aux Etats Unis d'un jeune Irlandais promis à une grande carrière dans la course, mais qui après avoir dérapé en Irlande s'exile en amérique. Là bas, il pense pouvoir trouver une voie pour devenir champion de course à pied, mais la vie n'est pas si simple pour les étrangers. Sa rencontre avec Sandy et Angel ne va rien arranger, puisque Sandy jeune drogué, les embarque dans un déchaînement de situation difficile. Il fait alors ses premiers aux Etats unis, à trvars les motels piteux, les petits boulots de rien du tout, les camps de réfugiés. Malgré tout il va découvrir ses premiers sentiments amoureux et prend conscience des chances qu'il avait en Irlande.

Très beau roman, qui au final est positif. Les personnages sont des plus attachants, ce sont des adolescents qui vont de bêtises en bêtises mais pas sans conscience.
L'écriture est parfois cru et incisive. Elle met l'accent sur la détresse de ce jeune homme perdu . Tous les éléments représentatifs de l'Irlande sont là à travers les souvenirs de Liam. Je conseille ce livre, ne pas s'arrêter aux premières pages, qui peuvent paraître rude (c'est ce qu'il m'a semblé.) la suite veut le coup!!!

Ma note: 4/5




De : Sahkti1 Envoyé : 2006-02-27 12:52

Michael COLLINS, Les profanateurs

Voici un ouvrage qui tire sans sommation sur l'American Dream. Pas de jolies pépées, de casinos remplis de fric ou de studios de cinéma rutilants, mais la misère tant sociale qu'humaine, le désoeuvrement, la désillusion et une famille, recomposée comme elle peut, traînant derrière elle son lot de fantômes et de boulets.
En emboîtant le pas de Frank Cassidy, on sait tout de suite qu'on va vers quelque chose de pas forcément glorieux. Légère surprise lorsqu'on le voit se poser avec les siens dans sa ville natale, y trouver du boulot et s'y conduire en garçon somme toute assez respectable. On se dit que sa femme va fiche le camp, que son presque môme va faire une connerie ou peut-être qu'il arrivera quelque chose au plus jeune... Mais non, pourquoi tout cela devrait-il arriver, c'est déjà bien assez sordide comme ça. Cassidy est à la recherche de son passé pendant que sa femme essaie d'oublier le sien, cette vie passée avec un meurtrier qui attend la chaise d'un moment à l'autre. Pas facile à vivre, encore moins à gérer, les deux destins s'entrecroisent et voilà notre couple qui pense pouvoir enfin toucher le bonheur du bout des doigts qui se retrouve empêtré dans des combats entre souvenirs et fantômes.

Avec derrière tout cela le portrait d'une Amérique qui na va pas bien, qui se gave de hamburgers et de feuilletons débiles, qui ne vit qu'au rythme de la télé et de la bouteille d'alcool. Pas glorieux non, mais pourtant très attachant. Ces gens sont là, près de nous, humainement fragiles, victimes d'un système, courant après ce que nous souhaitons plus: un semblant de paix et de bonheur.

Michael Collins y va franco, il ne s'encombre pas de jolies formules, il nous raconte ces destins tels qu'il se présentent et à nous de composer avec tout cela. L'écriture est forte et puissante, elle emporte de suite le lecteur jusqu'à la fin. Cette fin qui me dérange et dont je ne peux rien vous dire sous peine de dévoiler l'intrigue. Mais je me suis sentie frustrée, comme spectatrice d'un stratagème trop facile, avec un fantôme qui n'en est pas un et une pirouette qui n'explique pas tout. Sentiment de fin bâclée, de 15 dernières pages moins réussies que le tout le reste. Mais cela n'enlève rien au plaisir de la lecture et à la qualité de ce livre.

Ma note: 5/5




De : Sahkti1 Envoyé : 2006-02-27 12:54

Michael COLLINS, Les gardiens de la vérité
Editions Christian Bourgois, ISBN 226701582X

Un journal au bord du gouffre, une ville paumée des Etats-Unis, un meurtre, un journaliste désabusé, des flics perdus, une société qui fiche le camp...

J'ai trouvé ce récit plus lourd et plus pensant que "Les Profanateurs". L'Amérique décrite y est aussi sombre, ses habitants toujours aussi paumés et le système se révèle défaillant à tous points de vue. Mais il y a ici l'impression que l'espoir n'est guère permis ou qu'il s'agit alors d'un leurre. Illusion pour ces gamins qui s'illustrent dans l'équipe locale de foot, poudre aux yeux de Teri Lawton que ce catalogue de vente par correspondance devant lequel elle salive comme une petite fille devant un marchand de glaces, utopie de la résidence pour vieux en Floride que Sam admire chaque soir au point d'en mourir de dépit.

Une Amérique grave et désillusionnée, dont Michael Collins accentue le caractère dramatique en s'étendant longuement sur la chaleur, la sécheresse, les usines qui ferment, les fast-food qui deviennent les uniques repères et la télé qui rend fou. C'est triste et désabusé, ça ferait presque peur. D'ailleurs, ça fait peur car on sait que tout cela existe, est bien réel et que des Ronny Lawton, il y en a bien plus qu'on ne croit. Des types qui ont perdu leur âme tout en donnant l'essentiel de leur vie au service d'un pays. Un pays amorphe qui vit dans la gloire de l'éphémère et de l'illusion.

Michael Collins ne fait pas de compromis, il raconte les détresses et les malheurs sans nuances. Son héros n'est pas attachant, Bill serait même franchement agaçant par moments et le fait de savoir qu'il a connu l'asile à cause du suide de son père ne suffit pas à l'excuser. Cet homme est enfermé dans un système qui n'épargne rien ni personne. Beaux morceaux que ceux dans lesquels l'auteur revient sur le diplome universitaire et tout ce qu'il devrait apporter... illusions et amertume une fois de plus!

C'est un roman noir et dur, qui laisse peu de répit et d'espoir, même si la fin est ouverte. Légèrement ouverte. J'y vois une fuite vers d'autres illusions, d'autres chagrins et un héritage pourri qu'on remettra un jour dans les mains d'un bébé fast-food qui n'a rien demandé et regarde le monde avec de grands yeux curieux.

Ma note: 3,5/5




De : Sahkti1 Envoyé : 2006-03-14 08:59

Michael COLLINS, Les âmes perdues

Michael Collins est irlandais. De Limerick. L’auteur a émigré à Seattle et s’est plongé dans la description de l’Amérique moribonde et misérable. Misère humaine s’entend.
"Les âmes perdues", c’est l’histoire d’une petite fille âgée de trois ans, Sarah Kendall, qui se déguise en ange le soir d’Halloween sans savoir que ses ailes seront celles qui vont définitivement la conduire au ciel. Ses pas ont croisé celui d’un meurtrier, on retrouve son corps sous un tas de feuilles, l’enquête commence. C’est Lawrence, le flic débonnaire du coin sur lequel tombe cette affaire qui nous la raconte. Un type mal dans sa peau et dans sa tête, carrément tourmenté par moments, qui fera de la résolution du dossier une affaire personnelle. A première vue, la fillette aurait été écrasée par un chauffard qui l’a cachée avant de prendre la fuite. Mais ce n’est peut-être pas ainsi que les choses se sont passées. Lawrence enquête, suspecte, aimerait arrêter des gens mais subit des pressions. De simple crime, l’affaire prend une tournure diablement plus complexe, il y a du scandale là-dessous, des protégés et des protecteurs, cela ne sent pas très bon.
Le roman de Michael Collins est bien ficelé, l’intrigue tient en haleine, mais surtout, c’est le portrait dressé d’une certaine Amérique qui est intéressant. Cette Amérique prête à étouffer un meurtre de fillette pour sauver une star locale de base-ball, qui boit de la bière en regardant les matchs à la télé, qui se drogue de télé réalité, qui vit dans les illusions perdues d’un pays qui se croit directement sorti de la cuisse de Jupiter et doit faire la loi à sa façon, qui est prêt à vendre son âme pour accéder à l’american dream. Dur et noir, désabusé, c’est un roman qui secoue.

Ma note: 4/5




De : odilette84 Envoyé : 2006-05-04 16:03

Sahkti, tu as l'air de vraiment bien aimer Collins....

"Les profanateurs"

Je rejoins assez ton point de vue, mais ce livre ne m'inspire pas assez pour en faire une belle critique.
Par contre Sahkti, je trouve que tu en parlez très bien.
J'ai assez bien aimé, le style est intéressant, la vision de l'Amérique très grise et réaliste, mais l'histoire m'a paru un peu embrouillée parfois.
Peut-être pas le bon moment pour moi...
ceci dit, ma note est de 3/5 (ce qui n'est pas mal du tout)

Je chercherai d'autres livres de cet auteur pour confirmer ou infirmer ce premier point de vue.




De : Eireann561 Envoyé : 2007-04-02 15:45

Les âmes perdues
Michael COLLINS

Note : 4,5

Le rêve américain ?

Écrivain irlandais vivant aux Etats-Unis, le moins que l'on puisse en dire, c'est que ses oeuvres en dénoncent les tares, plus qu'il n'encense son pays d'adoption.

Je me demande pourquoi ce livre est depuis si longtemps dans ma bibliothèque, alors que j'ai bien aimé le reste de ses romans, en particulier "Les Profanateurs".

Un village américain, qui comme beaucoup d'autres, est sur le déclin, c'est la nuit d'Halloween. Presque tout le monde est dehors et souvent pris de boisson pour les adultes.

Lawrence est appelé au téléphone, une petite fille de trois ans a disparu, on retrouvera son cadavre au matin, elle a été victime d'un chauffard.

Après une très rapide enquête, il semblerait que le coupable soit Kyle Johnston, vedette de l'équipe de football américain du village, qui joue un match important bientôt et il n'est pas question de se priver de ce joueur, même s'il a tué une enfant. Les autorités ferment les yeux, l'équipe continue sa route. Mais des faits nouveaux apparaissent, deux voitures et non une seule étaient présentes sur les lieux du crime, pourquoi Kyle rencontre-t-il la mère de l'enfant morte ?. Qui peut en vouloir autant à Lawrence pour tuer son chien et mettre le feu à sa cabane alors qu'il dormait à l'intérieur. Qui a intérêt à tuer sauvagement Cheryl, l'ancienne petite amie de Kyle? Le temps semble être à l'apaisement, la finale est toute proche, mais non, les règlements de compte ne sont pas terminés, d'autres personnes mourront. Pourquoi et pour qui?

Lawrence est divorcé et le vit mal, en période de complète déprime, il a menacé son ex-femme avec un revolver, non chargé, le maire lui a évité la prison, maintenant il se sent otage du pouvoir politique en place, surtout qu'il pourrait devenir le nouveau commissaire. Lois, sa collègue de travail, avec qui il a des relations épisodiques, voudrait bien vivre avec lui, mais il lui faudrait avant toute chose chasser ses propres démons.

Pour Kyle, la vie n'est pas facile, entre une mère bigote, et un père qui reporte sur lui ses frustrations sportives et qui n'hésite pas à cogner. Sa petite amie, Cheryl, a avorté sans lui demander son avis, ce qui moralement au vu de son éducation religieuse lui pose un cas de conscience. Le maire et le commissaire représentent le pouvoir et les combines et autres bassesses du monde politique, quant il est trop proche de celui des affaires.

La corruption et les arrangements avec la loi dans une ville du Middle-West américain ou les magouilles et les autorités locales font bon ménage. Une très bonne intrigue mêlant roman policier et constat social. Une écriture toujours précise et agréable pour une vision d'une Amérique bigote et sous-développée culturellement et en ruine économiquement. Et qui n'a plus, signe des temps, comme espoir et comme rêve que son équipe de football. Un constat amer d'un genre de vie qui se meure, tué pour le profit d'une minorité.

Extraits :

- Ils avaient hérité de leur ferme comme on hérite du gène du cancer.

- Ce n'était pas le sportif standard. On lui avait imposé sa notoriété et ça ne lui était pas monter à la tête.

- J'avais lu quelque part : deux personnes ne peuvent garder un secret que si l'une d'elles est morte.

- L'adolescence des filles est un sport sanglant, autant que le foot et le basket.

- L'Amérique industrieuse accroupie, impressionnante triste et en ruine. Tant de choses que nous utilisions chaque jour avaient été crées là, autrefois.

- C'était quelque chose d'inhérent à sa personne- à l'animal politique.

- "C'est une partie de poker. Nous avons un avantage"

- La ville refusait tout, se sentant en état de siège à cause des médias et de la police.

- Comme je vous l'ai dit les morts ne font pas de bons témoins.

Éditions :Christian Bourgeois / Points

Titre original: Losts souls.
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Message  Mousseline Mer 12 Nov 2008 - 3:47

De : zeta-b Envoyé : 2008-08-29 07:01

Les Gardiens de la Vérité - Points.

C’est le début d’un étouffant été dans une petite ville du centre des Etats-Unis, une petite ville qui a connu la récession, après la fermeture de ses usines où les hommes fabriquaient tous les objets de consommation usuels. Une petite ville qui survit tant bien que mal, où vit et travaille Bill, un jeune journaliste. Le « Quotidien de la vérité, dont Sam est le directeur, Ed le photographe, deux hommes vieillissants, et Bill le reporter est le seul journal du coin et l’on y traite plus de ventes de charité organisées par les associations féminines que de crimes sensationnels.

Aussi Bill s’intéresse-t-il immédiatement, de très près, à la disparition de père de Ronny Lawton, petite brute locale. D’autant que la police chargée des recherches trouve rapidement chez Ronny Lawton, qui vivait avec son père, un morceau de doigt sectionné. Bill sent là un sujet juteux et commence, sur le jeune homme soupçonné de meurtre, une enquête, qui lui promet une relative célébrité. Enquête au cours de laquelle, ses rencontres, ses investigations, les souvenirs du passé, et sa quête amoureuse vont bouleverser sa vie et le conduire à remettre en cause les fondations de son mode d’existence.

Dans le début de ce roman, on a l’impression de commencer un livre noir datant des années cinquante, écrit par James Hadley Chase, les phrases sont courtes et percutantes, l’action rapide, les faits ont une apparence nette, simple, presque primaire et le personnage principal ce jeune reporter ambitieux qui ronge son frein en attente du gros coup, la renforce.

Mais très vite le sentiment de pénétrer dans une intrigue plus sombre, plus complexe et tourmentée nous gagne. L’écriture devient, elle-aussi, moins elliptique. Les vraies personnalités des protagonistes sont révélées. Et plus, au fil des jours, l’on s’enfoncera dans la chaleur de l’été et plus la violence des sentiments, égale à celle des températures, établira le constat amer et désabusé de la société américaine actuelle.

C’est impressionnant de maîtrise, ce n’est évidemment pas chargé d’espoir et d’optimisme. Il y a, peut-être, dans ce constat des lieux communs qui auraient pu être évités, mais si je n’avais pas douté du de l’effet bénéfique sur mon moral que pouvait me faire une immersion totale dans ce roman, je l’aurais dévoré. L'on en sort endolori et l'image d'un bébé enfermé dans un parc, abandonné dans une caravane des heures durant, poursuit longtemps.

4,5/5
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Message  Dkois Sam 16 Fév 2019 - 12:01

LES AMES PERDUES
Michael COLLINS
Points 333 Pages
 
Résumé
 
Un soir d’Halloween, le corps d’une petite fille de trois ans est retrouvé étendu sur un tas de feuilles mortes. Visiblement, on lui a roulé dessus. Stupeur et malédiction s’abattent sur cette petite ville du Middle West qui grâce à son équipe de football local va avoir son heure de célébrité. Et çà, le maire de la ville y tient comme la prunelle de ses yeux. C’est alors que l’enquête commence et elle est confiée à Lawrence, un policier à la dérive. Il va enquêter tant bien que mal et il n’est pas au bout de ses surprises et nous avec lui…
 
Mon avis :
 
   Quand, à la cinquantième page du livre, qui en compte 330, on connait la victime, la raison de sa mort et que le suspect N°1 avoue son homicide, on est en droit de se demander de quoi sera faite la suite de ce roman.
 
Et bien, je vous rassure futur lecteur, arrivé à cette 50ème page, il est bien trop tôt pour tirer la conclusion finale !!!
 
L’intérêt de la suite, tient tout autant dans les rebondissements de l’enquête que dans les personnages et en particulier Lawrence, le policier chargé de l’enquête. Homme détruit par son divorce, faible, dépressif, redevable, maladroit, sensible. Mais n’est-ce justement cette forme de pauvreté humaine qui lui amènera à faire la vérité sur cette affaire ? Me concernant, je pense que oui.
 
Difficile de classer ce roman sur l’étagère des romans policiers, tant l’intrigue est un prétexte à décrire un cortège d’hommes et de femmes humainement ruinés. Des âmes perdues, en quelque sorte…
 
Avec l’avantage de se lire très facilement, ce roman est de plus rythmé de dialogues riches en réflexion. Extraits qui donnent le ton de l’ambiance :
 
« Tout cela m’inquiétais. J’avais lu quelque part : deux personnes ne peuvent garder un secret que si l’une d’elles est morte »
 
« Notre plus grand don pour survivre c’est notre aveuglement »
 
«  Pour moi, un drogué c’est un malade qui essaie d’aller mieux, c’est tout. »
 
«  On ne vit qu’une seule fois. Je ne crois pas qu’on s’en rend vraiment compte avant qu’il ne soit trop tard »


Ma note  3.5 / 5

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Message  Dkois Sam 15 Fév 2020 - 10:53

LES GARDIENS DE LA VERITE
Michael COLLINS
Points 413 Pages
 
Résumé (source fnac)
 
Un jeune homme, Bill, est revenu vivre dans une petite ville du Midwest américain où son grand-père a fait fortune autrefois. Mais la récession a ruiné cette ville qui fut prospère. Bill travaille comme journaliste dans le petit quotidien local.

Ici, il ne se passe jamais rien. Jusqu'au jour où Ronny Lawton, un ivrogne brutal que tout le monde craint et dont le frère est mort au Vietnam, signale à la police la disparition de son père. Aussitôt on le soupçonne de l'avoir assassiné et d'avoir découpé son corps pour le faire disparaître.

Bill va alors entamer une longue quête pour tenter de découvrir la vérité. Quel complot se trame derrière les mensonges et les non-dits ? En fin de compte est-il tellement important de découvrir la vérité, si toutefois elle existe ?

Cette ville de friches industrielles et d'usines abandonnées devient le symbole de toute une nation qui a perdu ses repères et où le seul rêve disponible semble être une retraite dans un village pour troisième âge en Floride.
 
Mon avis :
 
  Voici un roman du plus Américain des écrivains Irlandais : Michael Collins.


Est-ce sa vision extérieure qui lui permet un œil si adroitement critique et réaliste de la société Américaine ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, ce roman est une référence dans ce domaine.


Inutile de vous dire que j’ai trouvé tout mon plaisir à lire cet ouvrage. Avec un bémol toutefois. Même si ce bémol concerne la fin de l’histoire, je commence par là. En effet, l’apparition soudain d’un passage sous-terrain pour échapper à la police et facilité (à mon avis) le dénouement de l’intrigue lui retire un peu de crédibilité… Je ne dévoile rien en vous écrivant cela et ne retire rien au suspens. Aux lecteurs d’apprécier.


Pour le reste, c’est un roman de réflexion sur l’existence dans un monde que l’on n’a pas choisi et qui par ailleurs, lui-même va à sa perte.


L’ensemble des personnages sont des « perdants » (ou des loosers si vous préférez) qui vivent dans un monde lui-même en perdition. Il y fait chaud, il y fait pauvre, il y fait défaite, … et comme dans une chute chacun essaie de s’accrocher à ce qu’il peut.


Une ambiance, de l’émotion et une intrigue. Ces trois éléments sont généralement ceux nécessaires à la composition d’un bon roman. Et quand, en plus, il y a un talent d’écriture comme celui de Michael Collins. Alors là…
 
Ma note 4 / 5

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