Radhika JHA (Inde)

De : 2550Chimère Envoyé : 16/12/2005 18:53
Rhadika JHA - LE CUISINER LA BELLE ET LES DORMEURS
ed Philippe Picquier
Trad Simone Manceau

Résumé : un chef d'un restaurant italien spécialisé en cuisine française persuadée que sa femme et sa fille complotent afin de mettre un autre chef à sa place. Mandakini est belle, très belle, tellement belle que les réactions autours de sa beauté sont pour le moins excessives et quand elle rencontre une camarade de classe sans grand charme physique et un photographe de mode tout peut arriver. Dans un village où s'est arrêté un fonctionnaire de l'état, tout semble aller de travers depuis que personne dans le village chrétiens ou hindous n'a dormi depuis des jours.

Mon avis : Trois nouvelles de belle taille, où l'on découvre les tourments d'un cuisinier amoureux de son art, une réflexion sur la beauté, et ce qui arrive quand pour des querelles religieuses, tout un village va finir par s'entretuer plus exaspérer par le manque de sommeil que par réelle conviction religieuse d'ailleurs. Des trois nouvelles Les dormeurs est la plus sombre, dramatique et terrifiante et celle que je préfère bien que j'ai aimé le style de l'auteur très simple et agréable à lire.

Ma note : 3,5/5



De : Chantal5500 Envoyé : 23/03/2008 23:59
Radhika Jha - L'ODEUR
Picquier poche - 448 pages.

Quand son père est tué dans une émeute au Kenya, Lila et sa famille quittent le pays : sa mère et ses deux frères partent vivre en Angleterre et Lila est confiée, croit-elle provisoirement à son oncle qui vit à Paris. Ne parlant pas français et confinée dans un appartement, elle apprend tout de même à cuisiner et découvre alors ses talents olfactifs, puis elle va aider son oncle à la gestion d'une boutique obscure jusqu'au jour où, après un scandale mémorable, elle va s'enfuir....

Les cent premières pages laissaient présager un très bon livre mais le récit a très vite "dégénéré" pour devenir tout simplement un roman à l'eau de rose qui m'a de plus en plus ennuyée. J'ai eu bien du mal à finir. Très déçue. (en fait même déception qu'avec "La maîtresse des épices")

2/5

L'éléphant et la Maruti
Picquier, 2004

Résumé de l'éditeur : Trois fictions sur le Delhi d'aujourd'hui. Trois histoires où s'entremêlent les destinées de Kishan l'électricien, Shibu le lépreux, la plantureuse et scandaleuse Barra, reine de toutes les fêtes, Kishore le gardien de parking et sa femme Sushila qui, en triant les ordures pour vivre, conserve précieusement chaque jour un papier d'une couleur inconnue, et bien d'autres encore. Et la force d'attraction qui les lie tous ensemble, c'est Delhi, la capitale étranglée par la circulation, étouffée de pollution, mais aussi la ville de tous les possibles, celle qui offre à chacun sa chance, une terre d'espoir pour ceux, innombrables, qui viennent s'y réfugier. Radhika Jha raconte cette ville en pleine fermentation, où se condensent toutes les contradictions de l'Inde : aussi vivante et explosive que peut l'être la rencontre entre une petite Maruti 800, la voiture préférée des conducteurs de Delhi, et un éléphant.

C'est la nouvelle "l'Espoir" qui m'a le plus intéressée car on apprend beaucoup de choses sur les us et coutumes de la population, et les difficultés d'adaptation entre la campagne et la ville. Malgré cela, ces nouvelles ne m'ont pas vraiment emballée, j'ai même eu du mal à finir. Dommage, mais sans avoir d'explication à cela, je n'ai pas accroché.

Ma note : 2,5/5

L'éléphant et la maruti


Trois fictions sur le Delhi d'aujourd' hui. Trois histoires où s'entrelacent les les destinées de Kishan l'électricien, Shibu le lépreux, la plantureuse et scandaleuse Barra, reine de toutes les fêtes, Kishore le gardien de parking et sa femme Sushila qui, en triant les ordures pour vivre, conserve précieusement chaque jour un papier d'une couleur inconnue, et bien d'autres encore. Et la force d'attraction qui les lie tous ensemble, c'est Delhi, la capitale étranglée par la circulation, mais aussi la ville de tout les possibles, celle qui offre à chacun sa chance, une terre d'espoir pour ceux, innombrables, qui viennent s'y réfugier. Radhika Jha raconte cette ville en pleine fermentation, où se condensent toutes les contradictions de l'Inde : aussi vivante et explosive que peut l'être la rencontre entre une petite Maruti 800, la voiture préférée de cnducteurs de Delhi, et un éléphant. (4e de couverture)



Dans ces nouvelles, nous rencontrons des hommes et des femmes de Delhi qui se battent afin d'obtenir la vie qu'ils désirent. L'auteur fait ressortir l'espoir qui émane des ces personnages aux prises avec la vie. L'écriture de Radhika Jha m'a beaucoup plu et je me suis plongée facilement au coeur de ces 3 nouvelles.

Ma note: 4/5

Lila, bientôt 18 ans, est née et a grandi au Kenya jusqu’au jour où son père est tué à la suite d’émeutes dans le pays. La mère de Lila décide de vendre la maison et de s’installer avec ses jumeaux en Angleterre chez son frère, tandis que Lila ira en France chez son oncle. Lila n’apprécie pas d’être séparée, mais c’est censé être temporaire. La première rencontre avec sa nouvelle famille est fracassante. Sa tante ne veut pas qu’elle sorte, pas même sur le balcon et refuse qu’elle ouvre la fenêtre, à cause de voleurs qui sont prêts à tout. Heureusement, Lila se fait une amie en la personne de Lotti, une fille indienne amie de la famille, qui se charge de lui apprendre le français. Lila commence bientôt à découvrir la ville grâce à elle, et sort en travaillant à la boutique de son oncle, qui en profite pour faire ses petites affaires avec les clientes. Mais un jour, les choses tournent mal avec sa tante, et elle se retrouve ainsi à la rue. Commence alors une recherche d’elle-même dans cette ville qu’elle ne connaît que très mal, et sans ses papiers.

Comment dire ? J’ai surtout aimé le début du livre qui nous attache à Lila. Elle se retrouve séparée de sa famille, dans un pays étranger, et doit faire avec sa tante bête, mesquine et radine. Elle ne peut trouver aucun soutien du côté de sa mère. N’a absolument rien, pas même ses papiers lorsqu’elle part de chez son oncle. Elle fait l’apprentissage de la langue et de l’amour avec Bruno Baleine. Et surtout, surtout, elle a un don particulier pour les odeurs qui fait qu’elle peut cuisiner vraiment très bien.
Puis le livre dévie plus sur sa quête d'amour auprès d"hommes auxquels elle s'attache bien trop facilement. On a l’impression qu’elle ne peut vivre qu’avec un homme pour la soutenir et c’est vraiment agaçant. Le livre est cependant bien à découvrir même si un peu long parfois, surtout vers la fin.

Note : 4/5

" L'éléphant et la Maruti - Fictions de Delhi " éd. Picquier Poche 195 pages

Trois nouvelles dans la ville de Delhi, dans le début des années 2000.

"L'éléphant et la Maruti" Kishore, gardien de parking, voit sa vie jusque là sereine, tourner au cauchemar, à cause d'une usagère qui n'a pas payé sa place.

"L'espoir" Kishan est électricien, amoureux de Sheila célibataire et indépendante. Leurs avis divergent sur Delhi. Sheila ne pense qu'à quitter cette ville. Kishan, au hasard de ses rencontres, différents personnages vont lui faire sublimer Delhi malgré sa misère, sa pauvreté et son injustice. Parviendra-t-il à communiquer son enthousiasme à Sheila?

"Le mariage" Exubérante et provocatrice, Barra va se marier. A la noce est présent le gratin de la riche société de Delhi. Mais la mariée se fait attendre...

Delhi, ville polluée ô combien, embouteillée comme c'est pas possible, où l'on peut croiser un éléphant au beau milieu d'un carrefour. Delhi,ville un peu magique où tous les destins sont possibles, où l'existence peut basculer d'un moment à l'autre. Une ville où la richesse extravagante peut côtoyer de tout près la misère la plus totale. Ville refuge pour bon nombre de paysans quittant les campagnes désertiques et affamantes, qui vont s'essayer à un avenir meilleur.
C'est le portrait coloré d'une ville en effervescence,avec sa richesse, sa pauvreté, ses atouts, sa corruption.
J'ai trouvé ce livre sympathiquement enrichissant, mais je suis resté un peu sur ma faim. Comme Azurélia, c'est L'espoir qui m'a le plus plu, peut-être parce qu'on découvre toute une palette de personnages d'horizons divers. C'est aussi le plus humain.
Dans l'ensemble, un petit livre honnête, divertissant et instructif sur le Delhi contemporain.

NOTE 3,85/5