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Gil COURTEMANCHE (Canada/Québec)

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gallo
Mousseline
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Message  Mousseline Sam 15 Nov 2008 - 11:36

De: Mousseline

Gil Courtemanche - Un dimanche à la piscine à Kigali
(Boréal compact, 2002)

Ouf.... c'est dur, dur à lire, déchirant, dérangeant; ça fait mal mais je crois que c'est nécessaire que tout le monde lise ce bouquin afin de savoir qui sont les vrais responsables... Gil Courtemanche est un journaliste québécois. Il était au Rwanda avant, pendant et après le génocide.

"Un dimanche à la piscine à Kigali" est un roman mais aussi un reportage, une chronique. Dans ce livre, Courtemanche démontre quelque peu les mécanismes qui ont conduit au génocide. Il dénonce les responsables: les curés belges, les Français qui ont supporté les Hutus, les Canadiens qui comme d'habitude sont restés neutres, l'ONU, les Casques Bleus et notre cher général Roméo Dallaire, tout ce beau monde ont laissé, sans dire un mot, un peuple anéantir un autre peuple, 500 000 victimes. Il précise au début de son livre que toutes les scènes de violence et de cruauté se sont réellement déroulées.

Dans une entrevue à la radio, l'auteur disait que l'histoire d'amour entre Gentille et Valcourt est une invention de sa part. Mais Gentille a existé. D'ailleurs c'est ce qui m'a le moins plu dans le roman, cette histoire d'amour un peu trop à l'eau de rose, naïve qui a pris trop de place je trouve. Mais par contre je pense qu'avec un roman Courtemanche rejoindra beaucoup plus de lecteurs qu'avec un essai.

p.s. Sans l'histoire d'amour je lui donnais une note parfaite. Et merci à Gil Courtemanche pour nous avoir dévoilé le vrai côté des choses.

Note : 4.5/5
(Mousseline)


De: Lagrande

Un dimanche à la piscine à Kigali - Gil Courtemanche

Quel beau livre! L'histoire racontée par l'auteur est une histoire vraie, les personnages ont existé et existent encore, c'est comme le récit d'un journaliste!

L'action se déroule au Rwanda, pendant le génocide. On y apprend plein de trucs sur le conflit entre les Hutus et les Tutsies, la différence entre les deux peuples (à peu près uniquement une différence physique), les ravages du sida dans ce pays où tout le monde couche avec tout le monde sans se protéger.

Bernard Valcourt, journaliste de Radio-Canada, se voit l'opportunité d'aller ouvrir une station de télé à Kigali. Il décide de relever le défi. Lorsque le livre commence, ça fait deux ans que Valcourt est au Rwanda et on sait qu'il ne reviendra plus jamais au Canada. Il découvre - et les lecteurs aussi - des gens attachants, des monstres de cruauté, des putains, des femmes extraordinaires, des révolutionnaires... bref, plein plein de gens qui nous aideront à comprendre le conflit.

On y lit la guerre aussi, les atrocités qu'ont subies les Tutsies, la cruauté des Hutus et leur sentiment de supériorité... c'est le nazisme au Rwanda!

Ça se lit à petites doses parce qu'il y a plein de détails et d'informations et que parfois je me suis sentie incapable de continuer à lire - mon cerveau était rempli mais aussi en quelque part, mon âme - ben de la misère à comprendre comment des gens peuvent s'haïr avec autant d'intensité.

Je vous le suggère fortement, je crois que tout le monde devrait lire ce livre qui démontre, je pense, que tant que le monde sera monde, il y aura malheureusement des guerres et des conflits mais qu'il y aura toujours des gens pour essayer de comprendre ces conflits et qui voudront travailler pour les éviter!

Vraiment, j'ai été très très touchée!

Note : 5/5
(Lagrande)


De: SarahEmily

Un dimanche à la piscine à Kigali - Gil Courtemanche

Ici, je me demande très fortement jusqu'où G. Courtemanche raconte son histoire. Quand même fascinant de tenter de le deviner. Il a imaginé la fin de Gentille... où est-elle? Mais pourquoi il n'a pas quitté le pays aussi? Tête de cochon! Vient un moment où on se rend compte qu'on ne peut plus faire confiance en la nature humaine et ce moment était venu!

Enfin. Ce qui m'a le plus marqué dans ce livre, ce n'est pas la férocité des Hutus. Je pense, comme Valcourt - le héros de l'histoire - que dans tout homme un assassin sommeille (réflexe du sauvage qui doit tuer ou être tué j'imagine) et qu'il peut se réveiller si on actionne les bonnes manettes.

Non, là où j'ai eu des hauts-le-coeur et où je ne parvient pas à comprendre, c'est:

. Dans l'hypocrisie des diplomates à la con. Désolée, mais cautionner des crimes, fermer les yeux sur la venue d'un génocide évident pour ne pas brimer les liens avec un pays "ami" (disons que des amis comme ça, je m'en passerais bien).

. Dans la folie du viol des hommes. Je ne parviens même pas à concevoir comment des êtres humains (hommes) peuvent traiter un autre être humain (femme) de la sorte. J'arrive à concevoir - sans le cautionner bien sûr - le trip de pouvoir que constitue le viol. Le viol collectif, j'ai déjà plus de misère avec... et quand c'est rendu où la femme devient tellement un objet désincarné qu'un groupe d'hommes s'amusent à la pénétrer partout avec plein de choses, là je ne comprends pas où est l'humanité. Non, mais un être humain qui agit de la sorte n'est plus un être humain. Il ne respecte pas sa victime, c'est évident, mais il ne se respecte même plus lui-même. La portion "intelligence" de son cerveau meurt. Même les animaux ne se traitent pas de la sorte. C'est in-con-ce-vable.

. Dans l'hypocrisie de l'ONU. Tellement peur de faire leur job, tellement peur d'agir sur le terrain au lieu de remplir des petits papiers qu'ils ne prendront même pas la peine de secourir les leurs. Alors imaginez des petits Africains de rien du tout...

G. Courtemanche conclu son livre en disant que les responsables du génocide sont actuellement en France et en Belgique et vivent impunément. Pour moi, les vrais responsables ne sont pas les dirigeants Hutus: ce sont les blancs, les gens "civilisés", les occidentaux en mission au Rwanda qui ont assisté et parfois participé à ce moment de déshumanisation.

À relire quand on commence à trouver les occidentaux civilisés.

Note : 5/5
(Sarah-Emily)


De: Lafilasse

Un dimanche à la piscine à Kigali - Gil Courtemanche

En 1994, j'écoutais en direct les nouvelles de Radio-Canada concernant le génocide rwandais. Je suivais ça tous les jours, j'en étais obsédée. Je ne comprenais pas comment les Nations-Unies avaient pu laisser faire une chose comme ça. "Nous n'avons rien appris, aucune leçon de l'holocauste", me disais-je alors!

Un an plus tard, au printemps 1995, un ami de la famille qui a vécu au Rwanda pendant plusieurs années et qui était là-bas pendant le génocide est venu chez moi et m'a parlé de l'aspect humain de l'inhumanité. Il parlait des atrocités avec détachement et mettait surtout l'accent sur les anecdotes humaines et cocasses. Il me parlait de l'euphorie qui régnait là-bas lorsque le dictateur en place a été assassiné (déclencheur du génocide). Le pays était en crise, plus rien ne fonctionnait. Les Rwandais exaltés en profitaient pour faire des tonnes d'interurbains à l'étranger - il n'y avait plus de facturation. On entrait dans de petits marchés et on se servait sans payer. Bref, on se sentait libre de faire n'importe quoi! Les gens, me disait-il, ne semblaient pas (ou ne voulaient pas) voir ce qui se passait vraiment et agissaient comme les Québécois ont fait pendant le premier jour du verglas ou lorsque le Canadien avait gagné la dernière Coupe Stanley! Le livre de Courtemanche m'a rappelé le témoignage de cet ami.

J'ai adoré cette histoire fiction-historique. J'aime voir les choses de l'intérieur et sentir les émotions, la vie qui existe même en temps de massacre. J'ai souvent dû arrêter ma lecture et j'avoue avoir vu et revu plusieurs scènes d'horreur pendant mes journées à la maison avec mes filles. Le soir, je collais mes bébés et je ne cessais de me demander comment on pouvait en arriver à s'entretuer à si grande échelle, entre voisins et parents. Après la lecture de certains passages, je déposais mon livre pour une bonne journée et je méditais un peu sur les dernières lignes: je pense ici à la "pipe de la mort" ou à Cyprien qui faisait l'amour à sa femme agonisante, les seins charcutés.

J'ai aussi beaucoup réfléchi à l'aspect misogyne du génocide. Encore plus après avoir lu la dernière page! Au fond de moi, il y a une fille révoltée, engagée et militante. Ce livre l'a réveillée! Si j'ai une petite chose de bien à faire sur cette terre, je vais la réaliser!!! Cela donne une bonne idée de mon émotion globale, non? :0)

Note : 5/5
(Lafilasse)


De: Pico

Un dimanche à la piscine à Kigali - Gil Courtemanche

Je peux dire que ce lire aura sans doûte changer ma vie mais que je n'ai pas aimé le lire. Il a crevé ma bulle de naïveté juste un peu plus. C'est pas beau la guerre, c'est sale. C'est presque pas croyable. Pourtant, il y a cette soif de sang qui pousse à lire jusqu'à la fin...

Vu le temps que ça me prend pour lire un livre, ça fait trois semaines que je suis dans la guerre et les horreurs. Je suis pas le genre à suivre la politique internationale à la télé parce que je déteste ces flash de morts et le sensationalisme des nouvelles. Ce livre est venu "déranger" mon décor d'images et ternir un peu plus le monde qui nous entoure.

J'ai été choquée de voir les ravages du sida dans ce pays. Le je m'en foutisme général au sujet de la maladie, l'insouciance des rapports sexuels, les enfants naissant avec le sida. Les viols... Y a-t-il une Rwandaise qui a été violée moins que dix fois dans sa vie???

Note : 3.5/5
(Pico)


De: Andrée-Ann

Un dimanche à la piscine à Kigali - Gil Courtemanche

Journaliste venu du Canada, homme ne voulant plus connaître l'amour et impuissant spectateur du massacre qui se prépare au Rwanda, voilà Valcourt au tout début du roman.

Tout en buvant sa Primus au bord de la piscine de l'hôtel à Kigali, il observe Gentille. Gentille est une simple employée Hutu vivant dans un corps de Tutsi. Sa condition explique le conflit d'une nation entière; un peuple unissant deux races différentes qui vivent sur une même terre mais qui ne peuvent s'entendre.

Pendant que des miliciens Hutus violent des femmes et tuent à coups de machettes des hommes de race Tutsi, Valcourt, qui respecte énormément Gentille, s'isole dans un autre monde avec cette dernière. Il lui apprend l'amour et les mots et elle lui apprend à revivre une quatrième fois. Spectateurs impuissants mais accueillant toute la volonté du monde en eux, Valcourt et Gentille assistent au massacre de leurs amis et puis de leurs proches. Même les cartes d'identité, le mariage et l'adoption ne seront capables de calmer la haine et la violence des Hutus envers les Tutsis.

Fidèle portrait du génocide survenu au Rwanda, "Un dimanche à la piscine de Kigali" n'est pas uniquement un roman historique, c'est un roman humain.

J'ai apprécié ce roman pour les références à Eluard, pour la naïveté de Gentille et pour l'amour de Valcourt. Par contre, mon coeur de jeune fille et ma tête de Québécoise n'ont pas supporté les viols immondes, les meurtres cruels, la froideur des assassins ni la description exacte de tous ces agissements inhumains.

Note : 3/5
(Andrée-Ann, 16 ans)


De: Michèle Dutrannois
Un livre bien épicé, juste comme il le faut. Enfin, de l'information qui ne ressemble pas à un texte mutilé! merci Gil!
Note : 4.5/5
Mousseline
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Message  gallo Dim 14 Déc 2008 - 10:50

De: Arthémon Rurangwa

Gil Courtemanche - Un dimanche à la piscine à Kigali

Je suis interpellé par les commentaires que je viens de lire sur Gil Courtemanche, à la fois violents, sincères, instructifs, les uns que les autres. Ceux de Frisette, les derniers en liste, sont carrément allés me chercher, je les trouve absolument édifiants. Pour ce qui me concerne, je peux dire que je suis deux fois rescapé: de ce génocide d'une part, et de ce roman d'autre part!

Ayant perdu toute ma famille là-bas dans des conditions que seul Gil Courtemanche sait décrire à sa façon, avec une telle aisance et des mots à la fois justes et cruels, tellement cruels qu'au début du livre, j'ai ressenti une envie forte de jeter ce livre au feu.

J'avais l'impression qu'il me brûlait les doigts, tellement j'en voulais à ce Monsieur que je ne connais même pas. Je le haïssais même, si je peux dire ainsi. Peu à peu, je l'ai lu et j'ai réussi à le finir, mais surtout à plus ou moins comprendre son approche. Une seule question tourbillone encore dans ma tête: Qu'est-ce qui a poussé Gil à emprunter la voie romanesque pour décrire de si douloureux évènements?

Pourquoi a-t-il tenu à souiller un si bon livre avec autant de sexe? À ça, je n'ai pas encore très bien compris. C'est probablement l'esprit nord-américain que je n'ai pas encore tout à fait intégré qui voile ma façon de voir les choses. Est-ce que le succès que connaît actuellement ce livre (traduit déjà en 14 langues) est plus dû à l'affabulation du sexe dont il est abondamment question, ou à la cinglante vérité qu'il a su et osé, lui seul, cracher dans la figure de ceux qui prétendent être "civilisés" plus que les autres, plus que les Noirs Africains en particulier?

J'admire et j'admirerai toujours sa position ferme par rapport à l'International qui a si lâchement capitulé face au génocide des Tutsi.

Je lui demanderais, maintenant qu'il est propulsé aux sommets, de devenir "Ambassadeur" des rescapés de ce chaos, rôle que le destin lui a déjà partiellement assigné... Il peut faire mieux, s'il parvenait à créer une sorte de fondation en la mémoire de ce qu'il a vu, vécu et utilisé, pour exorciser les démons! Il en sera deux fois béni, et ça ne lui coûterait rien, sa réputation suffirait largement pour venir en aide aux milliers d'orphelins qui sont chez-nous. 1$ par livre vendu serait suffisant...

Merci Gil, Merci beaucoup, et Félicitation pour le succès deux fois mérités, ce dont j'ai réussi à me convaincre quand j'ai compris le choix de ton style! C'était pas mal asticieux, et ça fonctionne...! Désolé pour le temps que j'ai passé à maudire ce que je ne comprenais pas!

Si vous avez une minute, vous jeterez un coup d'oeil rapide sur mon website (ci-après). Il est en français et en kinyarwanda, (et souvent dans les deux mélangés..., tu dois le savoir, c'est comme ça qu'on parlait chez-nous, au bord de cette piscine, à Kigali).

J'ai construit ce site pour échapper à la déprime (en parlant au monde), car je me sentais vachement glisser, chaque jour davantage, vers les ténèbres, après 1994. Ce site m'a sauvé la vie, et beaucoup d'autres Rwandais de par le monde (semble-t-il), y trouvent leur compte, j'en reçois des tonnes de messages...!

Merci à tous ceux et celles qui ont réagi, ils m'ont aidé à mieux comprendre ce grand livre!

Note : 4/5
(Arthémon Rurangwa, 46 ans, Hamilton/Canada)


De : Friisette (Message d'origine) Envoyé : 20/07/2003 00:51

Je suis très surprise de voir qu'il n'y avait pas encore de discussion sur Gil Courtemanche. Je vous fait donc ma critique mais vous invite aussi à lire les autres sur le site officiel des rats.

Un dimanche à la piscine de Kigali

5/5

Un dimanche à la piscine de Kigali raconte les origines et la montée de violence qui a mené au génocide du Rwanda. Il raconte aussi le quotidien des rwandais, des coopérants et des diplomates qui ont assisté à cette effroyable tuerie. Mais surtout le roman lève un peu le voile sur les coupables de ces atrocités, et ce n’est pas uniquement ceux qui les ont commises…

Gil Courtemanche réussit ici la prouesse de ne pas seulement nous émouvoir et nous scandaliser. Par le biais de son histoire, il nous fait comprendre les événements qui ont mené aux massacres. Il nous fait vivre le quotidien des étrangers : coopérants, diplomates, forces de l’ONU, qui ont assisté aux événements du Rwanda, sans toutefois se mouiller. Il relate les faits sans tomber dans la description clinique pas plus que dans la propagande. Bref, il nous instruit sans qu’on le soupçonne et nous fait voir les dessous de cette histoire. Et ma fois il réussit avec brio.

Ce roman fut pour moi une douloureuse découverte, un peu comme Allah n’est pas obligé d’Amahdou Kourouma. Je suis stupéfiée et scandalisée de voir que bien des diplomates ne sont que des pantins. Que les grandes puissances tirent les ficelles qui mènent à ces tragédies. Mais surtout de voir jusqu’où la folie humaine est capable d’aller. Tuer à cause de simples différences physiques ou ethniques… n’est-ce pas là la plus absurde des raisons. Et de découvrir qu’un assassin sommeille en chacun de nous… ou presque. Ayant été élevés dans la haine, un tel conflit était inévitable. Mais n’avons-nous rien appris… Il n’y a pas si longtemps, d’autres grandes tueries ont eu lieu en Irak et en Afghanistan. Sans parler de la Bosnie… Où aura lieu la prochaine? C’est surtout ce que je retiens de ce roman et ce n’est pas sans me terrifier...


De : Ghis1976 Envoyé : 16/04/2004 03:24

Un dimanche à la piscine à Kigali - Gil Courtemanche
Boréal compact, 284 pages

Mon avis :

C'est un excellent livre qui nous fait découvrir les événements qui ont menés au génocide de 1994 au Rwanda. C'est dur, c'est horrible et inimaginable. Pourtant, c'est vrai.

Je suis sans mot et je me sens "cheap". J'ai honte qu'on ait permis un tel massacre. À l'époque, je ne savais rien et pour moi le Rwanda ça voulait rien dire. Jamais je n'aurais pensé qu'après la deuxième guerre mondiale, on permettrait encore l'élimination d'un peuple. J'osais croire que la communauté internationale se serait mobilisé pour empêcher ce génocide mais non. J'imaginais les nombreux soldats impuissants qui voyaient tous ces êtres humains apeurés qui ne se sentaient plus en sécurité nulle part. Pourquoi, pourquoi et pourquoi? la réponse est simple y'a pas d'argent à faire avec le Rwanda. Alors que nous nous préoccupions de consommer un paquet de bebelles inutiles qui sont probablement aux ordures aujourd'hui, des milliers de rwandais mouraient simplement parce qu'ils appartenaient à la mauvaise ethnie et d'autres tentaient de combler des besoins esssentiels: manger, boire et être en sécurité.

Cette lecture fût combiné au visionnement d'un documentaire : Chronique d'un génocide annoncé volume 3. Après avoir lu l'horreur, je l'ai vu. Ce fût terrible d'apprendre et désormais ce sera terrible de se rappeler.
Ma note: 5/5
GHiS


De : Cocotte8017 Envoyé : 12/11/2005 04:24

Gil COURTEMANCHE - Une belle mort
(Boréal, 2005, 208 pages)

Toute la famille est réunie pour le réveillon de Noël. Le père est atteint de parkinson, tous les plaisirs lui sont interdits. Le narrateur est André, l'aîné de la famille, qui a toujours éprouvé de la haine pour son père qui autrefois terrorisait ses enfants en abusant de son autorité.
Voilà une lecture qui m'a beaucoup plu! L'histoire gravite totalement autour de la maladie du père, tous les personnages n'existent qu'en fonction de celui-ci. L'auteur a voulu montrer l'attitude des gens face à la maladie d'un proche qui dépérit peu à peu dont la vie n'est qu'attente de la fin. Vaut-il la peine de se priver de tous les plaisirs lorsque la mort est imminente? Le dénouement d'Une belle mort nous laisse perplexe face à cette question. Il ne faut pas s'attendre ici à une histoire palpitante, c'est plutôt une histoire intimiste racontée avec beaucoup d'émotions avec une bien jolie plume.

Je vous le recommande certainement!

Ma note : 4,25/5


De : melodie74 Envoyé : 2006-04-14 10:21

Gil COURTEMANCHE (2000) Un dimanche à la piscine à Kigali. Boréal. 284 pages.

Bernard Valcourt est un cinéaste québécois un peu désabusé qui est au Rwanda pour filmer, écrire. Quoi? Lui-même ne sait pas trop. Il commence par vouloir faire un documentaire sur le sida, fléau qui ravage le pays, puis sans trop le prévoir, se retrouve au milieu du génocide de 1994.

Un excellent livre qui parle d'amour sur fond de génocide...Assez délicat comme mission, mais c'est très bien réussi.

J'ai beaucoup beaucoup aimé, mais j'ai trouvé que la mollesse du personnage de Valcourt, pendant les 2/3 du livre, prenait trop de place. C'est dur à expliquer, car l'histoire ne pouvait pas en être autrement : s'il n'avait pas été si mou, si rempli de ses beaux principes, il aurait filé avec Gentille beaucoup plus tôt; mais j'ai quand même eu l'impression que l'essentiel du livre se déroulait dans les 50 dernières pages.

Le livre m'a ouvert les yeux sur ce génocide dont nous avons beaucoup entendu parler, mais que nous ne connaissons quand même pas. J'ai vraiment hâte de lire le livre du général canadien Roméo Dallaire, J'ai serré la main du Diable, qui me donnera un peu plus de substance historique (700 pages quand même).

Un incontournable.

4.5/5


De : doriane99 Envoyé : 2006-05-07 08:44

Un dimanche à la piscine de Kigali

Bernard Valcourt, journaliste québécois, s'installe au Rwanda pour y créer une chaîne de télévision (qui ne verra jamais le jour). Il vit au jour le jour l'extermination des Tutsies par les Hutus.

J'ai eu du mal à rentrer dans le livre, l'écriture trop journalistique ne m'accrochait pas du tout... Mais l'Histoire est tellement prenante que je me suis accrochée et je ne l'ai pas regretté...

Mis à part cette histoire d'amour superflue avec Gentille, le livre m'a vraiment beaucoup intéressée... Il est choquant, dérangeant mais il me semble qu'il FAUT le lire pour mieux comprendre les raisons de cette extermination. Notre ego de Français, Canadien, Belge en prend un sale coup, nos gouvernements ont été lâches, complices parfois.

Une lecture qui ne laisse pas indifférent.

4/5


De : sophie7723 Envoyé : 2007-09-10 15:44

Un dimanche à la piscine à Kigali

Je me suis forcée au début à lire ce roman car il ne m'accrochait pas du tout. Et finalement, je trouve que c'est un excellent livre, une histoire pas facile à raconter, qui décrit bien les horreurs vécues par la population. Je suis ressortie de cette lecture avec le ventre noué et plein de tristesse pour ces atrocités.
Ma note : 5/5

Sophie772
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Message  Ysla Sam 12 Fév 2011 - 10:18

UN DIMANCHE A LA PISCINE A KIGALI

Déjà beaucoup d'avis sur ce roman, alors je serai brève.

J'avais pas mal d'attentes car ça faisait quelque temps déjà que j'avais prévu de lire ce roman. Je l'ai trouvé intéressant dans son propos, très bien écrit (le style journalistique ne m'a pas du tout dérangée, au contraire) et utile pour tenter de comprendre autant que faire se peut la tragédie rwandaise. Cependant, j'ai été vraiment dérangée par le fait qu'il y ait autant de viols dans ce roman. Je trouve qu'on referme le livre avec l'impression que tous les hommes sont des violeurs et que toutes les femmes ont été violées. Même Valcourt, au début, m'a paru antipathique parce que tout ce qui semble l'intéresser chez Gentille, ce sont ses fesses et ses seins... Tous les hommes semblent guidés par le sexe et les femmes victimes de cela. Je trouve cette vision trop extrême, trop réductrice. Je ne peux pas accepter que cela corresponde à la réalité. (Mais je ne suis pas naïve pour autant : je sais bien sûr que beaucoup de viols ont eu lieu durant cette guerre).

En dehors de cet aspect, je trouve le roman très bon, très explicite aussi sur les rôles des forces occidentales, notamment la France, la Belgique et le Canada dans cette tragédie. Le roman n'est pas manichéen et mentionne aussi les Hutus qui ont caché des Tutsis (ce qui rappelle le film "Hôtel Rwanda"). C'est un roman à lire, éclairant sur le Rwanda et qui donne aussi quelques très belles descriptions du pays (ce qui donne vraiment envie d'y aller !).

Ma note : 3,5/5
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Message  Shan_Ze Lun 21 Fév 2011 - 12:20

Un dimanche à la piscine à Kigali de Gil Courtemanche
(Denoel, 300 pages)

C'est un livre assez dur à lire. C'est comme une lumière vive dans les yeux. Bien sûr, j'avais déjà entendu parlé du génocide du Rwanda mais avec le livre de Courtemanche, j'en ai appris plus. La prostitution, l'argent, le pouvoir... mais surtout la haine entre les deux ethnies, Hutus et Tutsis. Les deux sont différentes du point de vue morphologique et c'est sur cette base-là que le massacre sera déterminé. J'ai toujours du mal à comprendre comment on peut haïr l'autre différent, comment on peut massacrer si facilement. La façon dont le sexe fait du partie du livre est un peu dérangeante par moments. Certains passages sont inimaginables, d'autres sont détestables. Cependant, je ne regrette pas de l'avoir lu (merci Ysla), ça m'a permis d'en apprendre plus ce génocide, même si ça fait mal au cœur de lire ces horreurs.

Note : 4/5
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Message  FilouDlidou Lun 29 Aoû 2011 - 22:42

Je viens d'apprendre que Gil Courtemanche nous a quitté il y a dix jours, à l'âge de 68 ans et un jour.

J'ai été davantage un critique qu'un réel appréciateur de ses romans, mais par une certaine inclination subconsciente, dont j'imagine que vous avez déjà été l'objet pour une ou l'autre chose de votre vie, je me mettais rapidement à jour lorsqu'il publiait un nouveau roman, y trouvant toujours, si ce n'est un pur délice, du moins un plaisir non feint.

Ce fut une triste nouvelle pour moi. J'imagine que ce l'aura été aussi pour plusieurs rats.

R.I.P. Gil
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Message  Réaliste-romantique Ven 23 Oct 2015 - 1:41

Un dimanche à la piscine à Kigali

En 1994, Bernard Valcourt, un Québécois désabusé, tente sans succès de mettre sur pieds une télévision subventionnée par le Canada au Rwanda. Il accepte son statut de Sisyphe et profite de la piscine de l’hôtel, avec sa bière trop chaude et sa serveuse trop belle. Valcourt est amoureux de Gentille ainsi que de son pays. Malgré que les appels à la violence monetent en intensité, que les incidents mortels se multiplient, Valcourt ne veut pas abandonner le pays qu’il a trouvé. Il se retrouve donc au cœur des évènements du début du génocide rwandais de 1994.
 
Ce roman est basé sur des faits historiques et inspiré par des personnages réel. Il permet donc d’appréhender l’horreur de ce moment de l’Histoire en s’attachant à des personnages. Courtemanche réussi à donner un visage à la multitude de victimes en se concentrant sur un petit nombre de personnages. Ceci évite aussi de sombrer dans une énumération sans fin des horreurs qui révulserait et empêcherait de conitnuer la lecture. Il y a des scènes très durs, horribles, mais elles sont probablement plus légères que ce qu’il s’est vraiment passé. Je comparerais ce livre à Anima de Mouawad qui traitait d’un autre conflit dans lequel on a torturé avec efforts pour le plaisir de la chose. Le livre de Courtemanche permet aussi de comprendre la situation qui prévalait au moment du déclenchement du massacre, mais aussi son origine historique. Un excellent livre sur le sujet.
 

4,5/5

RR
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