Guy GENEST (Québec/Canada)

Guy Genest



Guy Genest est né à Québec en 1951. Il a fait des études en lettres à
l’Université Laval et en théâtre au Conservatoire de Québec. Il a œuvré
au théâtre, amateur puis professionnel, pendant plus de dix ans, et à la
radio, à CKRL, pendant huit ans. Depuis 1974, il enseigne la
littérature au Cégep de Limoilou. Parallèlement, il a écrit de nombreux
textes dans tous les genres littéraires





Source de l'image et du texte: Éditions XYZ

Bordel-Station Guy Genest Collection Romanichels XYZ 182 pages

Résumé:
1955 À l'aube de l'été de ses 18 ans, un jeune homme débarque dans une
station de chemin de fer perdu au fond des bois. Son but: travailler
tout l'été pour une compagnie forestière, ce qui doit lui rapporter
assez d'argent pour payer ses études sans le moindre problème. Sauf que
l'été sera riche en découverte. Avec un vieux solitaire comme mentor,
une mère maquerelle, un videur de bar et deux jeunes et jolies putes
comme seul entourage, notre narrateur sans nom verra ses convictions
passées ébranlées, mais aussi les bases de sa nouvelle vie s'ouvrir
devant lui.

Critique:
Ceci est un roman d'initiation, un roman sur la transformation, le
passage à l'âge adulte. On suit le narrateur dans ses découvertes, dans
ses revirements, dans son évolution qui le ferra passer en un été de
garçon à homme. Le récit est bien écrit et est constant, autant dans
ses qualités que ses défauts. D'ailleurs, le principal défaut du livre
est sa courte durée... À force de vouloir faire court, on ne plonge pas
assez dans les émotions des personnages. On coupe court et on trouve
que le narrateur (dont on ne connaît même pas le nom!) cède bien
facilement au fond. Il accepte sans trop de difficultés de complets
changements de paradigmes dans sa vie et ça m'a un peu dérangée. Pour
le reste, la plume de Guy Genest est agréable, très simple, très sobre,
un peu à l'image d'Emeri Dugal, vieux solitaire qui initiera le jeune
narrateur à une vie sans complexe dans la société complexée des années
50. Le récit aurait gagné à être plus long, plus en nuances, mais il
est tout de même très bien ainsi. Pas à mettre dans la catégorie petit
bijou, mais à mettre dans la catégorie belle découverte.

Ma note:3.5/5

Je n'ai pas l'habitude de réagir aux critiques postées ici, mais comme j'ai vu que tu avais mis cette critique dans Le Libraire, ça a poussé ma curiosité. Le sujet m'intéresse, mais je reste sensible à tes réserves. Merci pour avoir posé cette critique, j'ai noté.

Tiens, tiens, tu lis Le libraire Calepin? Ça fait plaisir de le savoir, j'ai rarement des retours sur ce que j'écris dedans

@+ Prospéryne

Oh que oui ! Dès que j'ai l'occasion de mettre la main sur un exemplaire. C'est d'ailleurs à cet endroit où je puise beaucoup d'idées de lectures. Malgré que les critiques/résumés (ça penche toujours plus d'un côté ou de l'autre, tout dépend qui l'écrit) soient fort courts, ça pique la curiosité et comme ça, je cherche d'autres critiques plus exhaustive pour compléter mon impression. Ceci étant dit, continue ton beau travail !

Merci bien! On est limité dans le nombre de caractères pour les craques, c'est un vrai exercice de faire rentrer tout ce qu'on veut dire dans si peu de place! J'essaie pour ma part de mettre moitié résumé moitié critique, mais c'est pas toujours simple!

@+ Prospéryne