Maurice DENUZIERE (France)

De : ThomThom12932 (Message d'origine) Envoyé : 2006-02-06 08:21

...le pauvre, il n'a pas sa discussion, et il a fallu qu'il tombe sur moi pour l'ouvrir !

Arf !

Donc je ne connaissais pas Maurice Denuzière. J'ai eu ce livre parmi toute l'intégrale Sulitzer dans un récent héritage (quand je vous dis que je suis autodidacte). Evidemment, perdu au milieu des Sulitzer, je n'avais pas grand espoir de découvrir un chef d'oeuvre de la littérature. Néanmoins comme je suis un critique consciencieux (ou un masochiste ?) j'ai tout de même voulu lire cet auteur avant d'aller me débarrasser de son bouquin dans une foire à tout. Sait-on jamais.

Sur le net, on le présentait comme un grand maître du roman historique.

Un grand maître du roman historique qui n'avait pas sa discussion chez les rats alors que le thème a été traité récemment - je vous avoue que ça m'a semblé louche. J'ai donc été interrogé mon Grand Père, spécialiste du roman historique de qui (soit dit en passant) j'ai hérité mon désormais fameux esprit critique. Mon grand père m'a donc présenté Maurice Denuzière dans ces termes :

"Maurice Denuzière c'est un peu l'ancêtre de Robert Merle qui lui-même est l'ancêtre de Christian Jacq lequel est l'ancêtre de Max Gallo".

(wouah ! mon grand-père cité sur le net, lui qui n'a jamais touché un ordinateur de sa vie, quelle consécration ).

Donc Momo a eu son heure de gloire dans les années 70 avec toute une série de romans historiques dont le plus fameux demeure "Louisianne". Et, toujours selon Papito, il aurait été victime du même syndrome qui foudroya ses descendants, à savoir l'appat du gain : il aurait donc plublié un très bon "Louisianne" puis décliné la formule à l'infini.

Ceci exposé, passons au roman à proprement parler :

"Romandie" (Denoël, 1996)

Je ne vais pas vous dire que j'ai aimé car ce serait un mensonge honteux, je ne lui ai pas trouvé la moindre qualité. Pas la moindre. Depuis que je suis ici j'ai saqué beaucoup d'auteurs, mais toujours avec nuance, et je n'ai jamais mis 0/5.

Le fait est que Dunizière n'a aucun style et que l'histoire m'a laissé totalement froid. Pour vous dire, le bouquin est un pavé de presque 600 pages, et je l'ai lu en deux heures.

Non pas que je sois réfractaire aux grandes fresques historiques. Mais bon...ce livre est le troisième volet d'une trilogie, je m'en suis rendu compte arrivé aux alentours de la page 400 et ça ne m'a posé aucun problème pour comprendre l'histoire, c'est dire si elle était captivante. D'autant que dans la préface, l'auteur prétend écrire le "roman vrai de la Suisse"...aïe.
Je peux vous dire qu'au terme du bouquin j'ai été super content de pas être suisse, et je demande à tous les ratons suisses qui me lisent de ne surtout pas ouvrir ce livre sous peine de se sentir horriblement insultés par l'auteur.

Mais attention, c'est un vrai travail d'historien qu'il nous a fait là ! Pas tellement que je connaisse très bien l'histoire de la suisse, mais il y a des notes et des renvois en bas de chaque page pour bien montrer que le mec s'est documenté...
Une bonne idée qui tourne au vinaigre, parce que les renvois de bas de pages sont nettement plus intéressant que le texte à proprement parler !!!

Je ne connaissais donc pas du tout, c'est vrai, l'histoire de la Suisse.

Mais rassurez-vous, je n'en sais pas beaucoup plus sur le sujet depuis que j'ai lu le roman de Momo Denuzière.

1/5

(au fait : c'est un livre écrit en 1996, je le précise car c'est un détail capital, dans la mesure où l'écriture - je n'ose parler de style - de Denuzière est tellement désuète que j'étais persuadé de lire un bouquin des années 50)

HELVETIE ET LA SUITE RIVE-REINE

Maurice Denuzière

A mettre dans les séries car c’est la suite d’Helvetie (livre que j’ai lu il y a longtemps)

Par hasard, j’ai reçu celui-ci, une brique énorme.

Un livre historique de la Venise surtout du 19^ème siècle, fortement détaillé d’ailleurs (un peu trop à mon goût, car on s’y perd dans les familles et leur histoire)

Et au milieu de tout cela un jeune Vaudois, héros du premier livre

Un peu de la quatrième de couverture :

« Dans Helvetie, l’auteur est comme un enquêteur méticuleux qui peignait habilement le microcosme du pays de Vaud au commencement du siècle 19^ème (1815), indépendante, neutre, devient terre d’asile des patriotes européens

Genève et Lausanne sont d’importants carrefours intellectuels

La confédération entre dans l’ère moderne : premiers bateaux à vapeur, naissance de l’industrie alimentaire, amélioration du réseau routier, mécanisation de l’horlogerie, essor des banques, urbanisation, développement du tourisme

Ces années ne sont pas exemptes de conflits internes, politiques ou religieux

Sous le signe du progrès, hommes et femmes s’aiment, se fuient, se poursuivent avec passion, dans de nouveaux épisodes de la tendre guerre des sexes



Les lecteur de Rive-Reine retrouvent donc Blaise de Fontsalte, fidèle à la dame de Belle-Ombre ; Axel, partagé entre deux pères, dilettante aventureux, voyageur romantique, mais Vaudois fidèle à son lac et à ses vignes : Chantenoz, philosophe-poète ; Guillaume, prototype des Suisses qui firent fortune en Amérique ; Flora, l’Italienne

On découvre aussi de nouveaux acteurs de l’humaine romance : un banquier genevois et sa famille, une ardente Tsigane, pasionaria présente dans toutes les révoltes

La Suisse apparaît alors, en dépit des risques de désunion, comme le modèle d’une confédération continentale possible. »

Livre incroyable au point de vue de l’écriture et du savoir, de la recherche, des détails de la ville de Venise surtout, on s’y croirait, on y voit les palais dehors et dedans, rien qu’à lire.

Ma fois tellement énorme que c’est pis que les détails de Balzac qui durent des pages.

J’avoue que je m’en suis lassée et que je m’y perdais dans ces dizaines de personnages.

Cela vaut plus d’un 5 pour cet immense travail de recherche mais pour mon goût, j’ai lâché

En lisant une grande partie en diagonale

Alors pour moi 2.5/5

Louisiane



La Nouvelle-Orléans, 1830. A 18 ans, Virginie, orpheline élevée à Paris par sa tante, rentre en Louisiane. Elle vient prendre possession de l'héritage de son père qui ne laisse malheureusement que des dettes. Son parrain, Adrien de Damvilliers, riche colon d'origine française lui offre alors de rester à Bagatelle, belle et grande plantation de coton au bord du Mississippi, et de partager son quotidien ainsi que celui de l'intendant Dandrige et des nombreux esclaves qui travaillent sur le domaine.
 
Bon roman, 1° opus d'une grande fresque historique (1865-1945) en 6 volumes, qui décrit l’histoire d’une plantation de coton en Louisiane de 1830 à 1865, l'Apogée puis le déclin du Sud, débat sur l'abolition de l'esclavage, genèse de la guerre de sécession et son déroulement. Le récit est très riche en détails historiques ou techniques avec une grosse documentation sur les moindres faits de la période. Sans doute un peu trop d'ailleurs. J'ai appris entre autre que des Américains d'origine française avaient prévu d'attaquer l'ile de St-Hélène pour libérer Napoléon.


Note: 4/5