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Njabulo NDEBELE (Afrique du Sud)

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Njabulo NDEBELE (Afrique du Sud) Empty Njabulo NDEBELE (Afrique du Sud)

Message  Invité Jeu 20 Nov 2008 - 1:55

De : JoAnn_Kamar (Message d'origine) Envoyé : 2006-01-04 19:29

Fools

► Njabulo NDEBELE est un écrivain et intellectuel sudafricain, diplômé d'anglais et philosophie des universités du Botswana, du Lesotho et du Swaziland, enseignant aux universités de Cambridge et Denver, il est aujourd'hui vice-chancelier de l'Université de Cape Town. Je suis arrivée au lycée en Afrique du Sud alors qu'ils avaient déjà étudié Brink, Coetzee, Gordimer et quelques autres. En seconde, lecture obligatoire Fools.

►L'histoire se passe dans un township de Johannesburg, comme tant d'autres - Soweto, Alexandra, Mamelodi... -. Les personnages: un instituteur vieillissant Zamani, qui à présent vit au jour-le-jour dans le ghetto après avoir été militant, une jeune fille violée et enceinte des oeuvres de l'instituteur, un jeune étudiant enthousiaste - le frère de la victime -, et dans la lutte entre le résigné et le nouvel-arrivé, ...

► Ce livre est un écho de la ville dans un ghetto sudafricain, sans fioritures. On sent presque l'alcool, la poussière, la terre à travers les lignes, les conditions misérables des townships.. Je me souviens d'avoir la grimace tout le long du livre (ou presque) parce que l'instituteur lui-seul réussissait à sortir des pages et m'effrayer par son réalisme, par le visage bien réel que j'avais mis sur le personnage.

Le film
Un film a été réalisé par Ramadan Suleman, qu'on a eu la chance de rencontrer au lycée et de lui poser des questions. Une des questions dont je me souviens: "Pourquoi dans le film, la fille fait une fausse couche alors que dans le livre, l'enfant naît?" Et à Suleman de répondre "Je voulais punir l'instituteur. Il ne méritait pas cet enfant." Ça a le mérite d'être clair...

Moment d'histoire
Quand on vit en Afrique du Sud, principalement à Johannesburg, on ne peut pas ne pas aller au coeur de l'histoire de ce pays. Avec mon père ou avec le lycée qui tenait à coeur les journées historiques sur les pas de Nelson Mandela et de Mahatma Gandhi en Afrique du Sud, je suis allée plus d'une fois à Soweto, township aux deux millions d'habitants, avec le plus grand hôpital d'Afrique, le Baragwanath, célèbre par les révoltes des étudiants noirs qui se refusaient à avoir des cours en afrikaans. Le 16 juin 1976, une photo a fait le tour du monde: celle de Hector Peterson, 13 ans, tué comme tant d'autres enfants par la police. Aujourd'hui, le 16 juin est la journée de l'enfant dans toute l'Afrique.
Comme beaucoup d'endroits, les townships ont aussi leurs quartiers aisés (c'est relatif). Mais quand on visite des maison qui font la taille de mon salon (20 m², mais pas sûr) divisées en trois pour trois familles entières, c'est à se demander jusqu'où la politique de l'Apartheid pouvait aller. Malheureusement, Soweto n'a pas (beaucoup) changé depuis l'abolition de l'Apartheid. On commence à casser les murs, agrandir les maisons. Les shebeens (des bars) clandestins sont aujourd'hui dans la carte touristique (il faut aller au Wandie's Place, on y mange bien!). Mais ce sera toujours Soweto.

Et c'est dans cet univers-là, que Njabulo Ndebele fait évoluer son histoire. Du réalisme à la sauce sudaf.

► La note: 3.5/5

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