Philippe Jean POIRIER (Canada/Québec)

De : melodie74 (Message d'origine) Envoyé : 14/04/2006 16:05

Philippe Jean POIRIER (2003) La tête de Philippi. Éditions Stanké. 307 pages.

Quatrième de couverture
Voici les chutes et les gloires de Philippi, l'aventure urbaine d'un punk, ivrogne, irrécupérable. Un périple à la fois ivre, sobre et lucide au coeur même de l'île aux mille quartiers - Montréal et chacune de ses ruelles.

Ce livre avait tout pour me plaire : un auteur qui est originaire de mon coin de pays, une histoire qui se déroule dans les rues et ruelles de Montréal, un protagoniste punk au coeur sensible. Mission accomplie, j'ai adoré!

L'histoire commence alors que Philippi, jeune punk dans la vingtaine, est désabusé. Il a un emploi de concièrge qui le blase et se pose mille et une questions sur lui, sur la vie, sur sa responsabilité sociale, etc. Arrive une jolie fille qui lui fera tourner la tête, mais qui n'apaisera pas son âme. Après plusieurs soirées à se saouler à mort, Philippi en a assez et décide de devenir un peu plus "proactif" et en le faisant, il se dévoile un peu plus.

J'ai beaucoup aimé! En fait, l'histoire m'a rappelé Le dernier des iroquois de Joseph O'Connor où un jeune punk intelligent passe ses journées à glander, tout en désirant, dans le fond, beaucoup plus. Il y a bien quelques passages "de remplissage" (en particulier quand Philippi rêve, scènes à mon avis inutiles), mais l'écriture est réelle et touchante et l'histoire prenante. Puis quand on aime Montréal, on ne peut résister aux différentes virées dans les rues et ruelles de la vie quand Philippi fête ou bien quand il commence son nouveau travail de technicien pour "Bill Canada".

Ma note : 4/5

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Philippe Jean Poirier est un écrivain dans la vingtaine, originaire de Rimouski. Habitant la métropole depuis des siècles, il est diplômé de Polytechnique. Il espère, dans l'avenir immédiat et lointain, poursuivre une carrière d'ami sincère.

L'auteur vient de publier un autre roman (la suite de celui-ci), L'amour est un cargo sans pilote : Après La tête de Philippi, voici la suite de ses expériences amoureuses et existentielles. Philippi veut tout à la fois : amour d’une vie, poésie choquante, amitié solide. Une véritable escapade en montagnes russes… Entre Magali et Juliette, va-t-il se casser la gueule ou s’en sortir victorieux?



De : melodie74 Envoyé : 20/04/2006 01:34

Philippe Jean POIRIER (2003) L'amour est un cargo sans pilote. Éditions Stanké. 226 pages

Je n'ai pas pu résister à l'envie de continuer à embarquer dans l'univers de Philippi Renaud, ce jeune rebelle au coeur tendre.

Dans cette suite qui se situe quelques mois seulement après le premier livre, Philippi est au chômage et décide qu'il suivra ses rêves : écrire! Il veut devenir le Eminem de la poésie. Il veut rencontrer une punkette activiste. Il veut être en amour. Il veut être un ami. Il veut la vie!

C'est impossible de ne pas être touchée par ce jeune homme qui essaie tant bien que mal, en passant par différentes tergiversations, de réussir sa vie et de laisser une marque quelque part. On ne peut pas ne pas aimer un personnage qui est assez plouc pour se saouler à mort un soir dans un bar et monter dans la voiture d'une amie tout aussi soule que lui mais qui essaie tout de même désespérement de boucler sa ceinture. C'est ça Philippi. Il veut vivre à fond, mais il veut vivre.

À mon avis, un vent de fraîcheur dans la marmite de la littérature québécoise écrite par de jeunes adultes.

C'est drôle Cocotte, car j'ai pensé à toi en lisant le premier et le deuxième. Je suis certaine que tu aimerais

4.5/5

"Il a un oeil bleu et l'autre blanc. C'est un gars con et brillant, immonde et attachant, vulgaire et délicat, immature et philosophe, entier et paradoxal. Il s'appelle Philippi Renaud, héros et antihéros." Sylvain Trudel, Le Soleil.



De : Cocotte8017 Envoyé : 14/05/2006 01:02

La tête de Philippi
(Stanké, 2003, 307 pages)

Philippi Renaud est un jeune punk dans la vingtaine. Il ne sait trop quoi faire de sa vie et s'ennuie dans son emploi de préposé à l'entretien d'un hôpital. Sophie viendra mettre un baume sur ses malheurs, mais pour une courte durée. Son refuge : l'alcool. Suite à une virée, Philippi tentera de prendre sa vie en mains.

Mélodie, tu ne t'es pas trompée, j'ai bien aimé ce livre! Philippe Jean Poirier a un style moderne, dynamique et une écriture fluide qu'on lit en pouvant difficilement s'arrêter. Au départ, je trouvais l'histoire un peu banale, mais j'ai vite fait d'accrocher aux déboires de ce Philippi. J'ai préféré la deuxième partie lorsque le personnage décide de prendre les moyens pour changer sa vie, c'est plein d'espoir! L'auteur dépeint bien la réalité d'une jeunesse désabusée avec ses doutes, ses rêves et un grand besoin d'être reconnu et aimé.

Vivement la suite!

Ma note : 4/5