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Olivier POURRIOL (France)

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Olivier POURRIOL (France) Empty Olivier POURRIOL (France)

Message  Louvaluna Ven 21 Nov 2008 - 19:34

De : Claarabel (Message d'origine) Envoyé : 19/01/2005 14:50

Le peintre au couteau
de Ollivier Pourriol

La note: 3.5 / 5

La peinture et la chirurgie
Quatre ans après son très estimable "Mephisto valse", Ollivier Pourriol revient avec un roman plutôt philosophique intitulé "Le peintre au couteau". Plusieurs sens peuvent se cacher derrière cette appelation, car le roman est d'abord une rencontre entre un chirurgien philosophe et un peintre de 85 ans, atteint d'une appendicite aigüe. Les deux hommes vont se parler, s'échanger des points de vue, se raconter, s'écouter. Le peintre vit ses derniers jours, on le sait par ce qu'en rapporte son médecin aujourd'hui. L'analyse d'un peintre contemporain, en somme. Car durant son hospitalisation, ce peintre, cloué au lit, va tout dévoiler de sa vision du monde, de son regard sur la peinture, son travail et sur l'action de peindre en général. Il se souviendra des femmes qu'il a croisées, surtout celle qu'il a perdue et qui n'est plus. Il tentera vainement de retrouver le bleu des yeux de cette femme qui l'a trahi. Il essaiera de définir la peinture figurative à laquelle il s'adonne depuis toujours, d'un traumatisme lié à l'enfance, de son père, etc. Pourquoi semble-t-il avoir trouvé en son médecin un parfait interlocuteur ?.. Parce qu'insidieusement il avait compris le rapport analogique entre la peinture et la chirurgie, le couteau pour l'un, le scalpel pour l'autre. Quelle différence ?.. Et puis, il y a la blouse, les couleurs - le rouge, notamment. Et l'importance de l'oeil - clinique ou artistique. La vieillesse, la beauté, etc.
"Le peintre au couteau" est une analyse fine (ou du moins une tentative) de la sphère dans laquelle s'enferment ces hommes de pouvoir, selon leur façon de faire tourner le monde, d'en faire apprécier le figuratif ou le concret. C'est un roman qui s'apprécie à sa plus juste valeur, où l'on y croise René Char, Nicolas de Staël, Zoran Music ou Jean Lescure. Un univers à part, pensez-vous ?... pas tant que ça. L'histoire est très touchante, le dialogue des deux hommes devient très instructif et enrichissant. Un bon petit roman, à apprécier.



De : Claarabel Envoyé : 20/01/2005 14:47

Mephisto valse

Je me permets de reprendre la critique d'un autre lecteur trouvé sur un site - qu'il m'en soit excusé de copier ses propos ! Mais je n'ai pas les mots pour dire mieux que lui le résumé du tout premier livre d'Olliver Pourriol - "Mephisto valse".

Un livre que j'avais beaucoup apprécié, et me contenterais de vous pousser à le lire !!!!!!!! (Il existe en format poche).

Ma note : 4.5 / 5

Mephisto Valse
de Ollivier Pourriol

( critiqué par Jules )

Passionné de la première à la dernière ligne !
« Je suis pianiste. Je ne devrais pas écrire, et j’ai conscience de ne pas donner ici la pleine mesure de mes doigts, mais j’ai des aveux à faire. Jouer ne me soulage plus. Je dois parler. Je dois raconter comment j'ai tué un homme ».
Voilà : quatre lignes et nous sommes dans le livre ! Un meurtre va être commis, avec la musique comme arme du crime !.
« Je » est invité, par Ostreich son ancien maître de piano, à participer au concours Chopin qui se tient annuellement à Varsovie. Ostreich, est polonais. En outre, il est président du jury et très influent en Pologne sur le plan musical. « Je » est très étonné et très flatté, car, en réalité, il n'est que ce qu'on pourrait appeler « un second couteau » du piano.
D'ailleurs, un critique du « Monde » parle toujours de son jeu dans ces termes : « Le robinet d'eau tiède a encore frappé. »
Ce qui est assez drôle dans ce roman, c'est la maladresse de « Je ». Il commence déjà très fort dans l’avion de Varsovie, quand il dit à son voisin que la Pologne est un pays de cons « bourrée d'antisémites, d’alcooliques, et d’alcooliques antisémites. »
Son voisin est le Premier ministre de Pologne !… L'antisémitisme est d'ailleurs abordé à tous bouts de champs dans ce livre.
« Je » est aussi assez obsédé par le beau sexe. A peine arrivé dans la pension où Ostreich le fait loger, il voit en une jeune femme, jolie et aux seins des plus prometteurs, sa future épouse. Il ne résistera pas plus à la paire de seins de la libraire chez qui il achète « Le Monde », ni à la beauté froide d’une troisième qu'il qualifie de « Barbie » et qui est une des principales critiques du concours. Il progressera avec chacune, mais jamais dans les circonstances qu’il aurait pu imaginer !…
Et ce meurtre, me direz-vous ?… Qu’est-ce que « Je » aura à voir là-dedans et comment peut-on assassiner avec pour instrument du crime la musique ?.
Patience !… Lisez le livre… Par moment il est drôle, par moment tragique, mais il avance parfaitement et vous tiendra en haleine jusqu’au bout !
A espérer qu'Ollivier Pourriol, normalien et agrégé de philosophie, dont c'est le premier livre, aura la géniale idée de nous en écrire bien vite un autre avec les mêmes qualités !.

(N.B. de Clarabel : Pas moins de quatre ans pour le deuxième roman !!!!!!! pff ce fut long ! Par contre je ne lui reconnais pas la même qualité époustouflante que ce "Mephitos valse". )
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