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Karen ABOAD (France)

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Karen ABOAD (France) Empty Karen ABOAD (France)

Message  Mousseline Dim 23 Nov 2008 - 1:40

De : MadameGloups Envoyé : 2005-02-15 17:23

Titre : Je voulais juste rentrer chez moi

Auteurs : Patrick Dils / Karen Aboad

Genre : histoire vécue

Résumé :

Patrick Dils a 16 ans lorsqu'il est accusé du meurtre sauvage de 2 enfants. Très immature et peu résistant, il avoue ce crime qu'il n'a pas commis au bout de 2 jours de garde à vue. Ce livre raconte ces aveux, son incarcération, et les efforts soutenus de sa famille pour le faire innocenter, efforts qui porteront enfin leurs fruits au bout de ... 15 ans d'incarcération.

Extraits:

"Aujourd'hui, je sais une chose : ce sont toujours les gens qui n'ont rien à cacher qui sont les moins précis dans leur emploi du temps." (P.27)

"Dans ma tête, je me répète "on ne met pas les innocents en prison" (...). Je ne suis pas seulement "en retard", comme diront les psychiatres, je me fais aussi beaucoup d'illusions sur l'humanité." (P. 55)

"Merci à eux, surtout, de m'avoir, par leur exemple, totalement transformé. Je comprends soudain que ma faiblesse m'entraînera toujours vers l'horreur, si je n'en viens pas à bout. (...) Je veux être un homme, vivre dignement, même en prison, pour le restant de mes jours". (P.111)

"J'ai compris que mon affaire faisait peur, parce qu'elle est exceptionnelle, mais qu'elle peut aussi arriver à n'importe qui, n'importe quand". (P. 217)

Mon avis :

C'est un livre à mon sens touchant, intelligent ... et effrayant ! On a du mal à comprendre que quiconque puisse avouer un crime qu'il n'a pas commis. Patrick Dils explique qu'il était le 3ème, avec les méthodes convaincantes de la police, à avouer les meurtres. Il raconte également qu'il s'est énormément trompé lors de la reconstitution. Malgré cela, parce que les familles réclament justice et qu'il faut un coupable, et parce qu'il est naïf, silencieux, austère, il écopera de 15 ans de prison.

Je ne croyais pas que l'on puisse vivre, puis raconter toutes ces horreurs sans haine, mais c'est (presque) vrai. Tout au plus peut-on parler d'un vague ressentiment à l'égard des policiers qui l'ont interrogé. Je me trompe peut-être dans l'analyse que j'en fais, mais il me semble que le pardon (ou peut-être faut-il parler de fatalisme), était la seule façon pour Patrick Dils de garder sa santé mentale, et de pouvoir passer à autre chose.

Il y a aussi des moments de tendresse, lorsque Patrick Dils parle de sa famille, mais aussi du détenu Pierre Lefèvre, dit Papy, qui l'a aidé à mobiliser toutes ses défenses, toute sa dignité, lors de sa dernière comparution aux Assises.

Un livre que je conseille à ceux qui s'intéressent au phénomène de l'erreur judiciaire (celle-ci est monumentale). Et le personnage, dans sa grande naïveté, devient au fil des pages vraiment attachant.

Note : 4 / 5

Gloups
Mousseline
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