Sarah DUNANT (Royaume-Uni)

Née en 1950, la britannique Sarah Dunant est l'auteure de 8 romans.


De : Venusia (Message d'origine) Envoyé : 2004-11-07 14:40

La Naissance de Vénus

Langue : Français Éditeur : Michel Lafon (10 juin 2004)
Format : Broché - 389 pages
ISBN : 2749901049
Dimensions (en cm) : 15 x 3 x 24


Le résumé: Jeune fille à la perle, Jeune fille en bleu jacinthe, La naissance de Vénus: les romans tirant leur titre d'une oeuvre d'art foisonnent. Cependant, à la différence des deux premiers, l'intrigue de La naissance de Vénus ne traite pas directement du tableau de Sandro Botticelli, comme on s'y attendrait peut-être. Nul doute qu'un publicitaire ai jugé bon de diriger la barque de Sarah Dunant sur la vague en vogue.

Le prologue est alléchant: à la mort de Soeur Lucrezia, les jeunes soeurs la préparant pour l'enterrement découvrent un secret sur sa personne. On croit que le roman prendra une tournure mystérieuse et gothique, mais c'est une fausse piste. Le secret ne sera révélé qu'au dernier chapître et il est tellement banal qu'on ferait mieux de l'oublier et de se concentrer sur la véritable histoire de ce roman, qui concerne le passage de l'adolescence à l'âge adulte d'Alessandra, véritable prénom de la vénérable Soeur Lucrezia.

L'auteure situe l'action dans la Florence de la Renaissance, à l'époque du vide politique engendré par la mort de Lorenzo de Medici, et où se glisse le moine fondamentaliste Girolamo Savonarola, prêchant un ascétisme qu'il finit par imposer partout. Ce roman est autant l'histoire d'Alessandra que celle de Florence. La plume de Sarah Dunant, très belle et évocative d'ailleurs, nous plonge dans le 15e siècle florentin: on sent les odeurs, on entend les bruits, on est plongé dans l'atmosphère du marché, des quartiers d'artisans, des places publiques. Botticelli, Brunelleschi, Michel-Ange font partie du paysage. Pour qui a une fascination particulière pour cette ville à cette époque, ce roman est un véritable plaisir.

L'intrigue proprement dite concerne Alessandra, adolescente de 15 ans, fille d'un marchand de tissus, qui a une passion pour le dessin et la peinture, qu'elle pratique en cachette afin d'échapper à la désapprobation de sa famille. Un jeune peintre engagé afin de peindre les fresques de la chapelle familiale exerce une fascination grandissante sur elle. Cependant, sous la menace de l'arrivée des troupes mercenaires de Charles II, elle est contrainte à choisir entre le mariage ou le couvent pour la sécurité de sa personne. Elle choisit de se marier, mais son mariage lui réserve une surprise. Tous ces événements sont entrelacés avec les événements politiques se déroulant autour d'elle.

Mon avis: J'ai aimé ce roman pour le portrait de Florence. L'auteure est fidèle à l'histoire, et très habile à nous faire ressentir l'atmosphère de cette époque. Bien que j'ai trouvé Alessandra un peu précoce et drôlement avertie pour une jeune fille ne sortant pratiquement jamais de chez elle, j'ai trouvé l'intrigue la concernant satisfaisante. La 4e de couverture est très trompeuse et avec le prologue, a créé des attentes qui ne se sont pas réalisées, notamment aux niveaux mystère et romantique, ce qui fait que j'ai tourné la dernière page avec un peu de déception. Malgré cela, l'écriture est très belle, les détails sur l'époque fascinants, et Alessandra, la protagoniste, très sympatique. Au niveau sociologique, très intéressant aussi, le parallèle avec le fondamentalisme religieux grandissant que l'on retrouve de nos jours.

Ma note: 3.75 sur 5.




De : Venusia Envoyé : 2006-06-13 14:30

In the Company of the Courtesan

(Ce roman vient de paraître en anglais, et connait un certain succès. Il sera certainement traduit en français d'ici un an, probablement sous le titre En compagnie de la courtisane ou quelque chose du genre)

La spécialité de Sarah Dunant, ce sont les romans historiques italiens. Après La naissance de Vénus qui se déroule à Florence au temps de Michel-Ange, on se retrouve ici à Venise au temps des doges et des carnavals. L'intrigue est assez simple: une courtisane et son nain fuient le sac de Rome de 1527 pour refaire leurs vies à Venise. C'est tout! À aucun moment ces personnages ne sont en danger, impliqués dans une affaire ou font quoi que ce soit qui ait rapport avec une intrigue quelquonque. Il y a, cependant, de jolies phrases et descriptions, mais sans intrigue sur laquelle s'accrocher, le roman tombe à plat.

2.5 sur 5