Kenneth ROBERTS (Etats-Unis)

Lacazavent Jeu 27 Nov 2008 - 14:15

De : Surnom MSNgallomaniac Envoyé : 05/04/2008 22:50
Le Grand Passage (Northwest Passage, 1937), roman historique de Kenneth Roberts.

Ma note 5/5
Traduit par Pierre-François Caillé, Ed. L'Atalanta, 1992, 765 pg.

Roman historique sur une épisode de la guerre de sept ans des Anglais en Amérique du nord contre les Français et les "Nations" Indiens, 1756-1762.

Le narrateur est le jeune Langdon, peintre de vocation, qui s'est mis en t6ete de peindre les Indiens. Pour échapper à la prison il s'engage dans la compagnie des éclaireurs du major Rogers, forte personalité, grand buveur de rum et cartographe à son heure, qui s'est mis popur but de trouver "le Grand Passage" vers le nord-ouest, la "voie vers le Japon". Un roman épique qui raconte deux grandes excursions sur le territoire à cheval sur les Etats-Unis et le Canada actuels, décrit comme deux récits de voyage liés entre eux par l'art de la peinture, l'amour et la politique anglaise.
C'est un roman d'une densité réaliste étonnante pour moi.

La première excursion est de Portsmouth (Maine) par Fort nr 4, Pointe-Couronne et le lac Champlain vers le lac St.Pierre pour punir le village St.Francis, puis le retour par le lac Nemphremagog. Un voyage de six semaines, on est en territoire ennemi, les Français et les Indiens pourchassent le régiment des éclaireurs. Une prestation herculéenne - en canoé, à pied à travers des kilomètres de terrains marecageuses, des rivieres à gué et à la nage, en radeau, des chasses quasiment impossibles, les blessures puis les embûches, les fatigues, la faim, mais aussi une nature ennemi demandent le maximum pour survivre; courbés de faime et Le recit fait perdre haleine au lecteur par son réalisme des déscriptions. L'auteur dépeint les indiens et le voyage par des mots avec autant de précision que Langdon les dépeint avec des pastels. Des pastels qui lui apportent à Langdon la gloire à Londres, où il trouve aussi son amour pour la vie. Mais il risque de perdre à Londres sa liberté de peintre et quand Rogers, devenu gouverneur de Michilimackinac l'invite de le rejoindre pour la deuxième excursion pour chercher Le Grand Passage, Langdon y va pour son deuxième grand voyage, en canoé surtout cette-fois-ci, par le Lac Huron, Lac Pepin, la rivière St.Pierre. Un voyage plus long avec hibernage chez des indiens, mais décrit en moins de détail, sinon pour la déscription de la traitrise politique qui cause la scission de groupe et Lagndon continue avec u seul canoé. Quansd son compagnon est blessé par un accident, il fait demi-tour pour aller chercher de l'aide à Montréal. Pour des raisons politiques Langdon retourne à Londres où il retrouve Rogers imprisonné, completement abruti par l'alcool. Mais Rogers, m6eme mort, ne peut pas mourir: il est trop grand pour cela.

Roman historique, recit de voyage, roman sur l'art, roman sur les Indiens, roman d'amour, le livre m'a beaucoup plu. Le livre, d'un style directe, s'apparente plus à un Jules Verne qu'à un Karl May. Selon moi il a les qualités des deux et en plus un amour profond du terroir. Surtout pour la première parti on croirait lire un recit de voyage vecu. D'ailleurs il y a deux cartes dans le livre.
Ce livre, acheté d'occasion, m'a été une agréable surprise et si ce n'est peut-être pas un chef d'oeuvre, c'est un coup de coeur pour moi.

Kenneth Roberts (1885-1957) est né dans la Maine. Il est un diplomé de la Cornell University. Lieutenant, il avait participé en 1919 à la campagne de la Sibérie. Il était journaliste et auteur régionaliste de textes semi-historiques, avant de devenir auteur de romans historiques regionals pour lesquels il a reçu le Prix Pulitzer en 1956, une année avant sa mort.
Quelques oeuvres:
Northwest Passage
March To Quebec
Arundel
Rabble in Arms
Captain Caution
Oliver Wiswell
Boon Island
Lydia Bailey
The Battle of Cowpens

En bouquinant, j'ai aussi trouvé de Kenneth Roberts:
L'Île de Miséricorde (titre original: Boon Island)300 pg.
Où souffle la tempète (titre original: Oliver Wiswell). 800 pg

Dans mon PAL, en attendant la lecture....

De : Mousseliine Envoyé : 05/04/2008 23:15

En voilà une critique intéressante pour moi!!! Malheureusement ce sera bien difficile de me le procurer. J'ai fait une recherche et un film, le même titre, a été aussi réalisé à partir du roman.

De : gallomaniac Envoyé : 19/07/2008 15:02
Où souffle la tempête - roman historique de Kenneth Roberts.
titre original: Oliver Wiswell (1940), traduction de H.de Beaune, Ed. de la Paix, Bruxelles (1947) , 854 pg. Ma note 4/5.

C'est un long texte, qui aurait risqué de devenir ennuyeusement long, s'il n'y aurait pas eu wikipedia pour éclairer ma lanterne: c'est pourquoi j'insère plusieurs liens wiki dans mon commentaire.
Kenneth Roberts raconte l'histoire de la Guerre_d'indépendance_américaine , vue par les "Loyalistes" ou "Tories". Il a voulu faire hommage aux Loyalistes perdants et donner la déscription de leurs victoires partielles et défensives (qui, en tant que défaites pour les révolutionaires (rébelles) n'ont pas eu la même attention des historiens; mais il y a aussi des héros parmi les perdants!)
Le livre a un air de romantisme, à travers tous les méfaits et desastres de la guerre, l'auteur donne toujours une note positive et optimiste. Les Loyalistes ont le beau rôle, les anglais par leur arrogance font les fautes de tactique qui font perdre cette guerre mi-civile mi-coloniale contre leur ennemi commune, les rebelles.

Le personnage principal est Oliver Wiswell, un adolescent loyaliste, qui veut être historien et qui en tant que narrateur raconte la révolution américaine, des premières émeutes en 1775 des "rebelles" contre les "tories" jusqu'à l'installation en 1783 des loyalistes au territoire "libre" de Canada .
Oliver se donne un rôle exceptionel pendant tous les événements: la Bataille_de_Bunker_Hill ; puis la Bataille_de_Long_Island , il y a un chapitre en Europe, où Oliver en tant que historien sera espion à Londres et Paris ; de retour en Amérique il à ordre spécial pour collecter des informations sur le mouvement des armées et des refugiées dans le sud; il est héroique dans le siège de Ninety_Six_South_Carolina ; il voit de loin venir la défaite de Cornwallis et il est mis à la tête des Loyalistes qui vont fonder une colonie à Saint-Jean,_Nouveau-Brunswick, Canada.
Le compagnon de route d'Oliver est Buell, un imprimeur au caractère de caméléon, spécialistede survie, charlatan médical et faussaire pour la bonne cause, soldat intrépide et espion rusé, génie militaire et excellent marin, d'une énergie inépuisable et d'un courage illimité, débrouillard en toute circonstance sauf devant sa future.
Oliver a laissé la fille de son coeur à Milton Hill (Boston), mais il la retrouvera, pour s'installer avec elle au Canada.

Kenneth Roberts est un bon conteur, surtout dans ses dialogues. Il écrit très détaillé; il change souvent de régistre: d'un denombrement qui accentue l'ampleur d'une bataille, d'un désastre où d'une masse de population, il passe à un tableau très personnel et très humain de souffrance ou de héroisme individuel. Cette tactique permet l'auteur de regagner l'attention du lecteur à chaque fois que cette attention commence à faiblir. Ma note 3,5/5 pour la lecture un peu trop longue,

4,5/5 pour l'intérêt du livre, et donc un bon 4/5.

De :gallomaniac Envoyé : 19/07/2008 15:06

Un article intéressant en anglais sur Kenneth Roberts.
http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,884165-1,00.html

De :Mousseliine Envoyé : 12/08/2008 03:52

Attention très immense coup de coeur...

Le grand passage
(L'atalante, 1992, 764 pages)

(Désolée pour la couverture de la version anglaise, je ne l'ai pas trouvé en version française sur le net.)

1959 à Portsmouth - New Hampshire. Langdon Towne est obligé de fuir la région car il a des démêlés avec la justice. Il rejoint le régiment des Éclaireurs avec lequel il partira en expédition pour anéantir la tribu St-Francis dans la région du Lac St-Pierre au Québec, des Indiens qui sèment la pagaille partout en Nouvelle-Angleterre. Il ressort de cette épouvantable expédition en héros comme tous ceux qui y ont pris part et qui y sont revenus vivants mais le véritable héros est certainement le major Rogers que Langdon admire sans compromis. Il part par la suite pour Londres afin de parfaire son talent en peinture car Langdon est un peintre qui rêve de peindre des Indiens. Par la suite ses aventures l'entraîneront à Michilimackinac, dans l'Ouest, à Montréal... bref on le suit partout.

Tout à la fois un roman d'aventures, historique, western, certainement l'un des meilleurs romans qu'il m'a été donné de lire, absolument époustouflant. C'est très prenant, on ne le lâche pas, on est entraîné d'une aventure à l'autre. Beaucoup de personnages. Des Américains, des Anglais, des Français, des Indiens. En plus de Langdon Towne on se plaît à suivre Roberts Rogers, quel homme!

Beaucoup de choses dans ce roman.

Langdon qui peint des Indiens m'a fait chavirer, je pensais à Charlie Russell mon peintre préféré. Et le Grand Passage... comment ne pas penser à l'expédition de Lewis and Clark. Guerres entre les Anglais, Français et Indiens. Des histoires d'amour. Le séjour à Londres est merveilleusement raconté : la noblesse, les pauvres, les tavernes. Et la vie en Amérique : la nature grandiose et hostile et surtout la survie dans cette nature, la simplicité de ces habitants et leurs rapports avec les différentes tribus indiennes.

J'ai aimé énormément et c'est peu dire.
Note : 5/5
(Mousseline)

Kenneth Lewis Roberts, né le 8 décembre 1885 à Kennebunk, Maine, États-Unis, décédé le 21 juillet 1957, est un auteur américain de romans historiques. Après des études à l'université de Cornell, Roberts participe comme lieutenant à la campagne américaine de Sibérie pendant la guerre civile russe de 1919. Roberts travaille d'abord comme journaliste pour ensuite devenir un romancier populaire, spécialisé dans le roman historique régional. Ses livres se situent souvent dans son état natal Maine, mais il décrit aussi d'autres états de la Nouvelle-Angleterre. Roberts est lauréat 1957 du Prix Pulitzer pour ses romans historiques qui ont contibué longtemps à rehausser l'intérêt dans l'histoire des débuts des États-Unis. (source : http://fr.wikipedia.org)

Et un gros merci à Gallomaniac qui m'a offert si généreusement ce livre, tu ne pouvais mieux tomber.

De : Mousseliine Envoyé : 12/08/2008 06:25

On ne trouve par de critiques sur le net pour les versions françaises... par contre en anglais plein de très belles critiques pour les livres de cet auteur entre autres chez Amazon.com :

http://www.amazon.com/s/ref=nb_ss_b?url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=kenneth+roberts

gallo Dim 22 Fév 2009 - 10:34

Kenneth Roberts - L'Ile de la miséricorde (Boon Island)
Traduction Jacques Dilly, Denoël 1956, 303 pg.
Ma note 4/5.

Roman d'aventures, roman de mer, roman de survie.
Decembre 1710: Un bateau échout sur une ile rocheuse devant Portsmouth; 14 hommes doivent essaier de survivre dans le froid, la neige, avec rien que quelques cordes, quelques voiles, un peu de planches. Il faut sucer de la glace pour boire, manger du goemon, chercher des moules, préparer une tente des voiles, défaire les cordes et en faire de l'étoupe pendant des journées pour calfeutrer un essai de bateau, un radeau. Il y plane une menace de mutinerie à coté de fortes amitiés et un amour paternel. En tout, 24 jours en enfer, pas tous survivent.
Le récit est très bien écrit, plein de suspense, et pas compliqué, ce qui rend le livre plus accessible aux adolescents que par exemple Le Grand Passage du même auteur. Le livre contient quelques leçons de morale sans être moralisant. Ma note 4/5.