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Charles MCGLINCHEY (Irlande)

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Charles MCGLINCHEY (Irlande) Empty Charles MCGLINCHEY (Irlande)

Message  Mousseline Jeu 27 Nov 2008 - 22:21

De : Eireann561 (Message d'origine) Envoyé : 2006-04-05 13:43

Le dernier du nom

Note 3,5

Quand un patronyme disparaît !

Découpée en chapitres traitant chacun d’un sujet (La famille, le pays, la famine etc), la chronologie n’est pas du tout respectée, et comme l’auteur remonte loin dans ses ancêtres et que les noms de lieux sont souvent plus gaéliques que nature, un peu de concentration est nécessaire.
Les souvenirs coulent sans effet d’écriture comme un documentaire, non c’est un documentaire. Un monde disparaît même dans les campagnes les plus reculées de l’ouest irlandais, la musique reste et le «Poteen» aussi.
Le fameux «Poteen», alcool de contrebande, distillation maison (ivresse assurée) a droit à un chapitre, le plus amusant, «au gendarme et au voleur» version alcoolisée, les forces de l’ordre, à la fin du siècle représentant la couronne britannique, les gens du cru (pas tous bouilleurs, mais pas loin) catholiques et plutôt rebelles. Et les foires, grands moments festifs très arrosés, pas forcément par la pluie, occasions souvent du seul voyage de l’année.
D’autres pages plus sérieuses, les remèdes par les plantes, le filage et le tissage, plus terre à terre «Poètes, tenanciers et pèlerinage» ou plus tristes «L’immigration». Dans le domaine de l’éducation, un maître d’école apprenant le latin à ses élèves. Imaginons des enfants pour qui l’irlandais est la langue maternelle, l’anglais la langue obligée et avoir des cours de latin en plus. Un maître, disais-je, qui donne ses cours en sarclant son champ, et en plantant des pommes de terre, les élèves le suivant et l’aidant et qui lui passent son complet par-dessus la haie un jour de visite surprise d’un professeur d’Académie. Dommage que l’écriture n’ait pas un peu plus de chaleur et d’humour, mais c’est un témoignage irremplaçable.
Quelques proverbes ou pensées de l’époque :
-Dans le passé, les femmes propriétaires de terre étaient très recherchées (cela aurait-il changé ?)
-« Il n’y a pas de miel sur les chardons, ni d’or sur la bruyère, pas plus dans les autres pays que chez nous »
-C’est sûr, la boisson ne coûtait pratiquement rien.
-Alphabet pour apprendre l’anglais :
C la forme de la Lune, U un fer d’âne, V un compas etc.
-La langue ne moura jamais et c’est une bonne chose.
-«Je ferai tous les petits travaux dans la maison
O Maman, laisse-moi aller à la foire de Pollan»
Latitude Ouest.

Charles Mc Glinchey (1861/1954) était tisserand dans la presqu’île d’Inishowen, avec l’aide d’un maître d’école Patrick Kavanagh, il raconte sa vie, celles de ses ancêtres et nous fait toucher du doigt une certaine sagesse perdue. Il était le seul survivant de sa famille et il disparaîtra sans héritier. «Et après moi, la tombe ne sera plus rouverte car je suis le dernier du nom».




De : liza_lou55 Envoyé : 2006-11-25 15:10

Le dernier du nom
(Latitude Ouest, 141 pages)

Le dernier du nom n’est pas à proprement parler un roman mais plutôt les mémoires de Charles McGlinchey, tisserand de la presqu’île d’Inishowen. Patrick Kavanagh, instituteur de campagne entreprit de récolter les souvenirs du vieil homme et d’en faire un récit publié pour la première fois en 1986 et dont le succès depuis en Irlande ne s’est jamais démenti.

La mémoire étonnante de McGlinchey nous emmène à la rencontre tour à tour de sa famille, des légendes et coutumes traditionnelles, mais aussi aux anciens métiers alors en vigueur ou à l’éducation « officielle » inculquée aux petits irlandais qui ne parlaient pas un seul mot d’anglais. Où l’on apprend ce qu’était alors que le « poteen », boisson prohibée mais distillée en cachette ou que la foire de Pollan était l’une des plus importantes d’Irlande. On frémit en lisant les conséquences de la terrible famine de 1847 ou le naufrage du Saldannah. On croise des personnages terribles comme le colonel McNeill qui inspirait la terreur au XVIIème siècle ou d’autres plus typiques comme le poète et « devin » Hudy Aodh Rua qui pouvait lire les lignes de la main ou les signes du ciel ou encore le bandit de grand chemin Sean Crossach. Vous apprendrez aussi que les rapts (ou« fuadach » littéralement enlèvement viol) de femmes étaient monnaie courante à une certaine époque ou que la « feuille de Saint Patrick » permettait de guérir des coupures.

Particulièrement instructif et riche en descriptions, Le dernier du nom est un témoignage unique d’une Irlande aujourd'hui disparue. Véritable néophyte pour tout ce qui concerne l’histoire et les coutumes irlandaises, j’ai appris énormément de choses en lisant ce livre. Même si Le dernier du nom souffre par moments d’une certaine monotonie dans le rythme, il n’en demeure pas moins un de ces récits indispensables pour tous ceux qui souhaiteraient découvrir les mœurs et coutumes irlandaises traditionnelles.

Ma note : 3/5
Mousseline
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