Honoré de BALZAC (France)

LE COUSIN PONS
Honoré de BALZAC
Le Livre de Poche 366 Pages
 
Résumé (Source Géromino Sept 2018)
 
  Sylvain Pons est musicien; s'il a composé plusieurs oeuvres par le passé, en revanche il n'a jamais réussi à atteindre la notoriété. Au moment où se déroule le roman, il est chef d'orchestre dans un théâtre du Boulevard. D'un temps passé à Rome, il a acquis un certain goût pour l'art, et c'est naturellement qu'il s'est mis à collectionner des tableaux ou objets de valeur. Connaisseur des belles choses, au fil des ans il a accumulé une collection d'une valeur inestimable. Pons s'est lié d'amitié avec un allemand du nom de Schmucke, professeur de piano; ensemble ils ont pris pension chez Mme Cibot, une logeuse honnête, mais qui néanmoins, financièrement, se fait du souci pour ses vieux jours... 
              Pons, soucieux de s'intégrer dans la haute société, tente de se faire une place auprès de plusieurs personnalités en se faisant, par exemple,  inviter à dîner et notamment chez les Camusot de Marville, dont Mr est président de chambre à la Cour et petit-cousin de Pons. Mais Mme, qui n'y connait rien en art, prend Pons en grippe. Une brouille entre eux survient. Du jour au lendemain, Pons se trouve rejeté de tout cet entourage mondain qui jusque là l'accueillait avec amabilité. Anéanti, il sombre dans un abattement destructeur. Son état empirant de jour en jour, il va faire l'objet d'un ahurissant complot visant à lui soutirer le bénéfice de sa riche collection. 
 
Mon avis :
 
Qu’il est bon de retrouver de temps en temps ses classiques. Quand en plus on tombe sur un excellent Balzac : C’est du bonheur.

Bien sûr il faut être patient. Accepter les longues mises en scènes, les longues descriptions microscopiques des protagonistes. L’intrigue se met en marche doucement, en aucune façon de manière exponentielle. Tel un artisan qui fabrique une à une et avec une précision d’artiste, les pièces d’un meuble qui peu à peu se monte et prend forme, notre Honoré s'applique à décrire ses personnages pour nous les faire connaitre mieux que nous connaissons nos propres voisins.

Et puis il y a la vénalité, la perversité, le machiavélisme de l’intrigue qui interroge et qui dénonce une société du XIXe siècle. Une façon de retourner dans le temps.

Ce roman est théâtral. C'est un roman d'une autre époque comme on n'en écrit plus. On le vit autant en spectateur qu’en lecteur. Un travail d’orfèvre que j’encourage à lire.

Ma note  4 / 5

Le père Goriot



Paris, 1819. A la pension Vauquer, se cotoient des personnes bien différentes, tel Eugène Rastignac, jeune provincial de Limoges venu faire son droit à la capitale, Vautrin, un homme d'affaires jovial mais un brin mystérieux, ou encore le père Goriot, ancien commerçant aisé mais ruiné par ses deux filles.
Ce grand classique de la littéraure française, souvent imposé à l'époque du collège ou du lycée, est un roman initiatique pour le jeune Eugène qui veut pénétrer le beau monde parisien, destin en miroir de celui du père Goriot qui va lui s'étioler peu à peu. Je pensais avoir déjà lu ce roman lors de ma lointaine jeunesse, mais finalement je crois que non. J'ai vraiment apprécié cette lecture, sans trouver de descriptions ennuyeuses ou de longueurs rébarbatives comme on le voit souvent écrit ici ou là.

Note : 4

LE MEDECIN DE CAMPAGNE
Honoré De BALZAC
Le Livre de Poche 381 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
"Monsieur, quand je vins m'établir ici, je trouvais dans une partie du canton une douzaine de crétins, dit le médecin en se retournant pour montrer à l'officier les maisons ruinées.
La situation de ce hameau dans un fond sans courant d'air, près du torrent dont l'eau provient des neiges fondues, privé des bienfaits du soleil, qui n'éclaire que le sommet de la montage, tout y favorise la propagation de cette affreuse maladie.
Les lois ne défendent pas l'accouplement de ces malheureux, protégés ici par une superstition dont la puissance m'était inconnue, que j'ai d'abord condamné, puis admirée. Le crétinisme ne serait donc étendu depuis cet endroit jusqu'à la vallée. N'était ce pas rendre un grand service au pays que d'arrêter cette contagion physique et intellectuelle ?
Malgré son urgence, ce bienfait pouvait coûter la vie à celui qui entreprendrait de l'opérer. Ici, comme dans les autres sphères sociales, pour accomplir le bien il fallait froisser, non pas des intérêts, mais chose plus dangereuse à manier, des idées religieuses converties en superstition, la forme la plus indestructible des idées humaines. Je ne m'effrayai de rien." Mais ce roman de 1833 n'est pas simplement le récit d'un homme qui consacre sa vie au bonheur d'un village, un rénovateur qui donne à Balzac l'occasion d'analyser le développement rural et d'inscrire en son livre une certaine utopie.
Le Médecin de campagne est aussi une histoire privée, celle précisément du docteur Benassis, prise entre un début malheureux et une fin prématurée.
 
Mon avis
 
   La qualité de plume de Balzac n’a cette fois-ci pas sauvé ce roman de mon ennui.
 
Voici donc une œuvre de Balzac faite de longues évocations qui, si elles ont un certain intérêt à la découverte de la France de ce qu’elle fut au début du XIXème siècle, n’en sont pas moins rébarbatives et pour finir ennuyeuses. D’ailleurs ces différentes évocations ne semblent avoir aucun lien entre elles ce qui nous impose la réflexion de savoir finalement ce à quoi l’auteur a voulu nous emmener : La ruralité ? La grandeur de l’Empire Napoléonien ? La construction et la vie d’un médecin ? La rédemption ? Tout cela à la fois, certes, mais de manière incohérente.
 
Tant Balzac m’a souvent emmené avec enthousiasme dans son univers social avec le talent que je lui reconnais, tant, cette fois-ci, son histoire de médecin de campagne m’a laissé  à quai.
 
Ma note : 2.5 / 5

Medecin de Campagne

Lu dans le cadre du thème la médecine dans la littérature ce roman nous raconte surtout la vie de Genestas ancien officier de Napoléon et la face du Dr Benassis philanthrope, ingénieur, économiste plus que médecin de campagne . Ecouté lors de trajets en voiture sur plusieurs semaines je serai un peu moins sévère que DKOIS Il y a bien sur quelques longueurs sinon ce ne serait pas Balzac mais j'ai trouvé ce roman assez interessant ecrit en 1833 il montre une image de la vie en montagne dans une petite commune et une France encore marquée par le règne de Napoléon
3.5/5

Illusions perdues



Lucien Chardon, jeune homme d'Angoulême, poète, rempli d'ambitions, mais de peu d'énergie, se laisse mener à travers l'aristocratie de sa ville de province avant de monter conquérir la capitale. Journaliste par nécessité, il se retrouve plongé dans un milieu pas toujours très propre, un milieu sans pitié pour les jeunes provinciaux un peu trop naïfs. L'apprentissage va être dur pour Lucien.

C'est une lecture exigeante que ce gros roman initiatique de Balzac. Déjà un petit roman de Balzac, il faut bien rester concentré, mais là en plus c'est vraiment long. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman, le moral un peu plombé par le début de la guerre en Ukraine (con de Poutine !). La critique des journalistes et des libraires-éditeurs est très sévère, mais puisque Balzac fut journaliste, éditeur, imprimeur-libraire et écrivain, on peut penser qu'il s'agit d'une critique juste. Critique de la Bourgeoisie aussi, de l'Aristocratie remise sur les rails par le retour de la Monarchie en France. Dans cette France du XIX°, tout semble corrompu par l'argent, même l'amour. Un roman très pessimiste.

Note : 3/5

Les Chouans



Lors de la seconde guerre de Vendée en 1799, l'histoire d'amour entre un jeune chef royaliste et la jeune femme dont la mission secrète est de le livrer aux Républicains. 

L'action de ce premier roman de Balzac se passe en Bretagne et non pas en Vendée. Les Chouans, alliés des Vendéens, sont les bretons révoltés contre la république. C'est un roman assez "compact", et je trouve toujours un peu difficile la lecture des oeuvres de Balzac. On a du mal à accrocher à cette histoire d'amour au milieu d'une Guerre civile, et puis les sentiments des deux intéressés n'arrêtent pas de changer.

Note: 3/5