Henri TROYAT: La lumière des justes

De : zeta-b (Message d'origine) Envoyé : 2007-12-11 08:52
La lumière des Justes - 5 volumes : "Les compagnons du Coquelicot, La Barynia, la gloire des vaincus, Les dames de Sibérie, Sophie ou la fin des combats"

Sur une base historique, celle de la révolte des Décembristes, un groupes de jeunes aristocrates et grands bourgeois russes qui voulurent en 1825 faire établir une constitution en Russie et renverser le Tsar, Henri Troyat a brodé pour rédiger ce roman fleuve.
Nicolas Ozareff, jeune et bel officier, entre en France en vainqueur, à la suite des troupes du Tsar Alexandre Ier qui a vaincu l'Empereur Napoléon Bonarparte. Logé dans une famille française, il s'éprend d'une jeune veuve Sophie. Au contact de cette femme, Nicolas prend connaissance des idées républicaines et révolutionnaires qui circulent dans un certain milieu parisien. Après leur mariage, le jeune couple s'installe en Russie, Quelques années plus tard, Nicolas participe activement à la révolte des Décembristes, qui va être sévèrement réprimée par le nouveau Tsar.

Cet épisode de l'histoire russe est intéressant, la partie romanesque agréable à lire, mais je dois dire que je ne suis pas fanatique de cet auteur.
3/5


De : Clochette1509 Envoyé : 2008-01-12 16:13
La lumière des justes - Henri Troyat
Editions J'ai Lu


Pour l'instant, je n'ai lu que 2 tomes sur la série qui en compte 5, mais je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin.

Voilà ce que j'ai pu trouver sur le net pour décrire cette grande saga historique qu'est "La lumière des justes".

Au milieu du XXe siècle, Henri Troyat, romancier français né à Moscou, lauréat du Prix Goncourt en 1938 pour L'Araigne, redécouvre sa Russie natale. Il vient d'écrire une biographie de Pouchkine et un grand roman qui retrace la révolution russe. Il a pris conscience que ce cataclysme est l'aboutissement d'une histoire longue, complexe et tumultueuse.

Pour la comprendre et incarner la richesse et les contradictions du somptueux XIXe siècle russe, il choisit deux héros, deux aristocrates venant de deux mondes opposés : Nicolas Ozareff, le barine russe, et Sophie de Champlitte, fille du XVIIIe siècle français et de sa passion de la liberté. Ils se rencontrent à Paris en 1814, après la chute de Napoléon. La vie les entraîne à Saint-Pétersbourg et jusqu'en Sibérie...

La Lumière des Justes demeure aujourd'hui un des sommets du roman historique et une des plus belles réussites d'Henri Troyat.
Mon avis :
Et bien moi, au contraire de Zeta, j'ai vraiment beaucoup aimé cette grande fresque historique (même si pour l'instant je n'en ai lu que 2 tomes mais le 3ème attend sagement dans son placard).
Pourtant j'ai connu un instant d'hésitation. Au tout départ, je trouvais le style un peu désuet, vieillot, les sentiments de chacun étaient décrits un peu succintement et "très fleur bleue"et j'ai eu peur de me lasser assez rapidement. (Ça fait longtemps que c'est fini pour moi le temps des "Harlequin".)
Mais je me suis laissée embarquée par tout le contexte historique que je connaissais mal à vrai dire. Pour ceux, comme moi, qui voudraient en savoir plus, http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9cabrisme.
Donc hormis le contexte historique, j'ai en outre beaucoup aimé la personnalité de Sophie de Champlitte, qui quitte, par amour, sa France natale, pour un pays totalement inconnu pour elle, La Russie, avec des idées complètement à l'opposé des siennes (elle est plutôt républicaine alors que les russes sont plutôt des autocratiques, à savoir qu'ils ont toujours besoin d'avoir quelqu'un pour les dominer) et face à l'adversité (l'accueil de son beau-père qui ne l'estime pas assez "bien" pour son fils, la perte de son bébé en couche, la trahison de son mari, et tous les malheurs qui touchent sa famille), elle sait rester digne et ne faiblit à aucun moment (enfin pour l'instant !).
Donc en résumé pour moi, un vrai moment de plaisir (du coup ça oriente un peu mes gouts en ce moment sur la Russie : j'irai bien faire un tour à Moscou (même si ça reste du domaine du rêve), j'ai envie de lire "Docteur Jivago" de Pasternak) et une vraie découverte d' Henri Troyat. Je ne compte pas m'arrêter là puisque j'ai emprunté "Aliocha" et j'ai commandé "Les semailles et les moissons".
Ma note : 5/5
Clochette.