Olivier BLEYS (France)

De : 2550Chimère (Message d'origine) Envoyé : 19/12/2004 12:12

PASTEL d'Olivier BLEYS
ed Gallimard/323p

Résumé : Dans la famille Terrefort, on est teinturier de père en fils et on ne fait que le Rouge. Simon rompt avec la tradition en devenant artisan du Bleu après sa rencontre avec un pastelier Joachim Fressard. Nous sommes au XVème siècle en Albigeois.

Mon avis : Pas de têtes couronnées ou de chevalier ici mais des artisans en vedette. L'auteur joue sur l'opposition Bleu/Rouge et la guerre qui en résulte dans la corporation entre les tenants du bleu et ceux du rouge. Il présente également par le biais de Fressard, la voix de la modernité en matière de commerce : s'adapter à la demande du client.
J'ai trouvé l'histoire personnelle des héros un peu moins réussi. Il y a certes de beaux passages qui font que l'émotion est là, mais bizarrement, je ne me suis pas tant attachée au personnage principal.


De : Mousseliine Envoyé : 21/05/2005 14:12

Olivier BLEYS - Pastel
(Gallimard/folio, 2001, 393 pages)

Albigeois, 15e siècle. Chez les Terrefort, on est teinturier de père en fils et on teint en rouge. Simon fait l'apprentissage du métier auprès de son père Lucas, un maître teinturier de grande renommée. Mais Simon est insatisfait et est attiré par le bleu. Le hasard met sur sa route Joachim Fressard, un marchand de pastel, qui l'entraîne à sa suite. Mais cet homme s'avère à être une crapule de la pire espèce qui causera son malheur...

Un roman dont les nombreux rebondissements nous tiennent en haleine, on le dévore gaiement. Le style est lumineux, frais, coloré. Malgré le côté très dramatique, le fond est humoristique, sans doûte est-ce dû à la saveur de la langue. On ne peut pas prendre au sérieux aucun des personnages qui sont comme des caricatures, même que je n'arrivais pas à détester l'abominable Fressard. Ça reste que je me suis attachée à certains d'entre eux d'où le fait que la fin m'a vraiment peinée... j'aurais voulu une fin à l'eau de rose (oui ça m'arrive parfois).

On se plaît aussi à découvrir le travail des teinturiers. Je trouve d'ailleurs toujours fascinant de découvrir les artisans des siècles passés avec leurs techiniques, associations, corporations, lois, etc.

Un roman original qu'on lit avec beaucoup de plaisir, presque toujours avec le sourire. Une lecture bonbon. C'est le genre de livres que j'aime donner en cadeau parce que c'est différent. Une belle découverte vraiment!

Un extrait:

"Entendez-moi, docteur! Depuis vingt ans, j'ai besogné ma femme au jour et à la nuit. Je l'ai prise tant et plus, à m'en faire des tours de reins et des brûlures de cuisse! Et tant d'étreintes seraient sans fruit? Ventredieu! Quelle est donc la recette pour engrosser une femme?"

Note : 4/5
Question: Est-ce que ça se dit encore Ventredieu?
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Né en 1970, Olivier Bleys, écrivain, conférencier, lecteur permanent chez Gallimard, a publié sept ouvrages, traduits en plusieurs langues. Parmi lesquels Pastel, qui a reçu le prix François Mauriac de l'Académie française en 2001 et Le fantôme de la tour Eiffel, lauréat du prix du Roman historique en 2002.


De : Muriel13B Envoyé : 29/08/2005 07:49

Pastel d'Olivier Bleys
Folio 394 pages

XVème siècle
4ème de couverture:
Au milieu du XVe siècle, en Albigeois, Simon est compagnon dans l'atelier de teinture de son père. Selon l'usage du temps, l'enseigne «Au caméléon» pratique une seule couleur : le rouge. A la suite du vieux maître, le compagnon se destine à devenir teinturier d'écarlate. N'est-il pas « rouge jusqu'à la figure », avec cette tache de vin sur le visage?
Mais voici que Simon fait la connaissance d'un riche marchand de pastel, Joachim Fressard, qui l'initie au bleu: cette rencontre et l'appel mystérieux ressenti devant une madone peinte d'azur persuadent le compagnon d'abandonner les cuves familiales pour se lancer dans la teinture au bleu de pastel. Cependant, Fressard s'avère un protecteur ambigu, prêt à tout pour étendre sa fortune. Un amour frelaté, des confrères hostiles, la terrible confrontation avec son père achèvent de plonger Simon en enfer: tout n'en pas rose au pays de cocagne.
Le compagnon risquera tout pour conquérir l'azur sans tache du manteau de la Madone...

Prix François-Mauriac, de l'Académie française, 2001.

Mon avis :
Une lecture très agréable dans le monde de la couleur où s'affronte le Bleu et le Rouge, en la personne de Simon et de son père, Lucas.
Les descriptions de l'art de teindre au XVème siècle sont bien faites et n'ennuient pas. Mais Simon, qui ne voit que son art, ne voit pas la cupidité de Fressart, prêt à tout pour faire un maximum de profit.
La fin, très triste, m'a surprise, même si en y réfléchissant, elle reste logique. Mais j'aime quand ça ne se termine pas en happy end : ça reste plus crédible à mes yeux.

4/5


De : 2550Chimère Envoyé : 18/11/2005 20:01

LE FANTOME DE LA TOUR EIFFEL d'Olivier Bleys
ed Gallimard/411p

Résumé : Armand Boissier jeune ingénieur est engagé pour le chantier du siècle : la construction de la Tour Eiffel. Mais ce projet est menacé par un architectre américain prêt à tout pour saboter le projet.

Mon avis : ça commence plutôt gentiment pour finir dans le pas crédible et le ridicule. Pourtant, vu le 4ème de couverture, on pouvait espérer un bon roman d'aventure avec des personnages charismatiques et bien c'est raté. Je me suis forcée pour le finir ce livre mais je vais m'empresser de l'oublier bien vite. Bref, ce sera mon dernier roman de cet auteur qui décidemment ne m'a pas convaincu du tout.

Ma note : 2/5 (et seulement parce que le premier tiers était plutôt prometteur)



De : lalyre7032 Envoyé : 27/11/2008 18:57
Semper Augustus - Olivier Bleys

Folio 2008 - 384 P.
1630,époque de la tulipomanie,nous sommes à Haarlem en Hollande,Cornélys van Deruick,ayant un négoce de drapier,veuf et père d'une famille de quatre enfants,décide de partir pour le Brésil,pour y faire fortune dans le commerce du sucre.Il confie ses enfants au bon vouloir de Paulus van Bereysten,cet homme très riche a un fils nommé Eliasar.Wilhem,l'aîné des quatre enfants,jeune homme ambitieux,se dit chef de famille,il va se mettre sous la protection de Paulus avec l'espoir de faire fortune lui aussi,mais cet homme cynique va profiter de la naïveté du garçon.Wilhem sur le conseil de Paulus se met à fréquenter les ventes aux enchères de bulbes de tulipe,Paulus l'accompagne toujours,dirigeant le jeune homme pour son propre profit allant même jusqu'à le séduire lorsqu'ils se trouvent seuls.Cet homme sait flatter l'ambition du garçon,l'entraîne vers des spéculations qui semble le conduire à sa perte.Paulus engage le garçon à faire enchère sur un bulbe très rare qui vient de faire apparition sur le marché,les enchères montent très haut,à tel point qu'il y engage la maison de son père ,leur seul bien,ce qui en même temps va casser le mariage promis par Paulus entre son fils Eliasar et Petra la soeur de Wilhem.Ils sont expulsés de leur maison et vont rejoindre le père au Brésil.Mais celui-ci ,a t-il fait fortune ? Cela nous le découvrons au cours du roman car l'auteur nous donne de ses nouvelles au fil de quelques pages pendant ce qui se passe à Haarlem...

Un très beau roman sur cette époque ou se ressent la passion des tulipiers prêts au pire pour parvenir à la richesse ou précipiter vers la misère,des descriptions de maisons et tavernes sombres.Une intrigue familiale passionnante,des florins qui s'envolent au profit d'un bulbe qui ne tient pas toujours ses promesses.des thèmes tels que misère,ambition,exploitation,désillusions.vraiment ,c'est une lecture très agréable ou l'auteur nous fait découvrir ce phénomène de la tulipomanie. 5/5
Lalyre

Lalyre, j'aime beaucoup ta critique - tu t'es vraiment surpassée, tu m'as vraiment donné le goût de le lire. Et je garde un très très bon souvenir de "Pastel", je me rappelle bien comme le style de Olivier Bleys m'avait plu. Et puis je trouve ça très beau des photos de champs de tulipes...

Gallo... tu n'as pas envie de le lire ?

La tulipomanie, à part la Tulipe noire de Dumas père, j'ai lu aussi une critique de "La tulipe blanche", écrit par une femme, je ne me souviens pas du nom. Et voici un troisième roman sur ce sujet. À retenir.
Gallo

Nous, les vivants



Perché dans les Andes à 4000 m. d'altitude coté argentin, le refuge de Maravilla défie la raison. C'est là, au ras du vide, que Jonas, un pilote d'hélicoptère venu ravitailler le gardien, se trouve bloqué par une tempête. Dans la baraque cernée par les neiges, Jonas fait la connaissance d'un personnage étrange nommé Jésus qui a en charge le contrôle de la frontière entre l'Argentine et le Chili. Commence alors un curieux confinement entre les 3 hommes, dans l'immense solitude des montagnes, un voyage onirique qui conduira Jonas au Pas des Anges.

Petit roman (180 pages), limite conte fantastique ou mystique, qui prend place dans les grandioses montagnes des Andes. A lire, au coin du feu ...

Note : 3/5