Maxime GORKI (Russie)
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Maxime GORKI (Russie)
De :Chantal5500 Envoyé : 10/07/2006 23:16
ENFANCE
239 pages
Dans ce livre, Maxime Gorki nous raconte sa petite enfance, de 3 à 11 ans, depuis la mort de son père (son premier souvenir), jusqu'à la mort de sa mère. Quand son mari meurt, Varvara, la mère de Gorki, retourne chez ses parents qui tiennent une teinturerie avec les deux fils aînés, puis disparaît en laissant son petit garçon. Elevé entre un grand-père rude, souvent violent jusqu'à la presque folie, mais ayant aussi ses bons côtés, et une grand-mère toujours très active, mais douce et aimante, et aussi très pieuse, son enfance aura été bien loin d'être "rose" : elle fut extrêment dure, humiliante, pleine de violence, mais aussi avec des moments de vrai bonheur , une vie où on s'endurcit, où on apprend à se défendre, à se battre, à ruser pour survivre.
Mais c'est un formidable témoignage plein de sincérité sur la vie des petites gens russes de la fin du 19è siècle que nous livre ici Gorki : l'habitat, la nourriture et la cuisine, les cultures, le cycle des saisons, les contes, les fêtes où l'on partage le peu qu'on a et où on chante et danse, la vie des enfants et leur éducation, les violences physiques faites aux enfants et aux femmes, l'alcoolisme.......
L'écriture est simple, très très fluide (le livre se lit tout seul) et souvent bien poétique (j'ai relu plusieurs fois de nombreux passages). Tout est plein de vérité, de sincérité, ce qui fait que le lecteur "y est". C'est CE livre-là que je recherchais en commençant ce thème de littérature russe, le livre qui nous transporte dans ce pays, qui nous plonge dans l'âme russe.
Extraits : "Comme il est bon d'être assis seul au bord d'un champ couvert de neige, et d'écouter les oiseaux qui gazouillent dans le silence cristallin d'une journée d'hiver, tandis qu'au loin tinte en s'enfuyant la clochette d'une troïka, mélancolique alouette de l'hiver russe...."
"Toute sa personne était sombre, mais ses yeux brillaient d'une lumière intérieure chaude et gaie. Avant de la connaître, j'avais sommeillé dans les ténèbres, mais elle parut, me réveilla et me guida vers la lumière, Elle lia d'un fil continu tout ce qui m'entourait, en fit une broderie multicolore, et tout de suite devint mon amie à jamais, l'être le plus proche à mon coeur, le plus compréhensible et le plus cher. Son amour désintéressé du monde m'enrichit et m'insuffla une force invincible pour les jours difficiles." (la grand-mère)
" La nuit tombait, et avec elle, quelque chose de fort, de rafraîchissant comme la tendre caresse d'une mère, se déversait dans la poitrine ; le silence vous effleurait le coeur de sa main chaude et veloutée, et tous les mauvais souvenirs, toute la poussière brûlante et fine de la journée s'effaçaient de la mémoire;"
etc, etc....
5/5
De : Lionelcrusoe Envoyé : 2006-12-13 07:59
La Mère - Maxime Gorki
.
Dans La Mère, une femme ayant subi une vie douloureuse, la violence d’un mari, le sentiment d’inanité, d’inutilité, décide de soutenir son fils, hautement impliqué dans la lutte révolutionnaire (il est un leader du Parti ouvrier social-démocrate et a pour lieu d’action la fabrique d’un faubourg).
Bientôt, la mère va à la rencontre de toute une génération de militants qui seront, on le sent, les révolutionnaires de 1905.La mère devient le cœur et la protectrice de cette jeunesse sacrifiée. Aussi, elle incarne bientôt la soif d’humanité des militants.
Un roman sympa, bien que parcouru par le pathétique et l'idéalisme. Aussi, on peut un peu être gêné par la fascination quasi-mystique pour la figure du martyr que semble entretenir l'auteur. Mais bon...Après tout.
C'est un très bon livre pour ceux qui désirent connaître le contexte politique d'avant 1905 et du développement du mouvement ouvrier russe à l'aube du XXème siècle.
note: 3,5/5
ENFANCE
239 pages
Dans ce livre, Maxime Gorki nous raconte sa petite enfance, de 3 à 11 ans, depuis la mort de son père (son premier souvenir), jusqu'à la mort de sa mère. Quand son mari meurt, Varvara, la mère de Gorki, retourne chez ses parents qui tiennent une teinturerie avec les deux fils aînés, puis disparaît en laissant son petit garçon. Elevé entre un grand-père rude, souvent violent jusqu'à la presque folie, mais ayant aussi ses bons côtés, et une grand-mère toujours très active, mais douce et aimante, et aussi très pieuse, son enfance aura été bien loin d'être "rose" : elle fut extrêment dure, humiliante, pleine de violence, mais aussi avec des moments de vrai bonheur , une vie où on s'endurcit, où on apprend à se défendre, à se battre, à ruser pour survivre.
Mais c'est un formidable témoignage plein de sincérité sur la vie des petites gens russes de la fin du 19è siècle que nous livre ici Gorki : l'habitat, la nourriture et la cuisine, les cultures, le cycle des saisons, les contes, les fêtes où l'on partage le peu qu'on a et où on chante et danse, la vie des enfants et leur éducation, les violences physiques faites aux enfants et aux femmes, l'alcoolisme.......
L'écriture est simple, très très fluide (le livre se lit tout seul) et souvent bien poétique (j'ai relu plusieurs fois de nombreux passages). Tout est plein de vérité, de sincérité, ce qui fait que le lecteur "y est". C'est CE livre-là que je recherchais en commençant ce thème de littérature russe, le livre qui nous transporte dans ce pays, qui nous plonge dans l'âme russe.
Extraits : "Comme il est bon d'être assis seul au bord d'un champ couvert de neige, et d'écouter les oiseaux qui gazouillent dans le silence cristallin d'une journée d'hiver, tandis qu'au loin tinte en s'enfuyant la clochette d'une troïka, mélancolique alouette de l'hiver russe...."
"Toute sa personne était sombre, mais ses yeux brillaient d'une lumière intérieure chaude et gaie. Avant de la connaître, j'avais sommeillé dans les ténèbres, mais elle parut, me réveilla et me guida vers la lumière, Elle lia d'un fil continu tout ce qui m'entourait, en fit une broderie multicolore, et tout de suite devint mon amie à jamais, l'être le plus proche à mon coeur, le plus compréhensible et le plus cher. Son amour désintéressé du monde m'enrichit et m'insuffla une force invincible pour les jours difficiles." (la grand-mère)
" La nuit tombait, et avec elle, quelque chose de fort, de rafraîchissant comme la tendre caresse d'une mère, se déversait dans la poitrine ; le silence vous effleurait le coeur de sa main chaude et veloutée, et tous les mauvais souvenirs, toute la poussière brûlante et fine de la journée s'effaçaient de la mémoire;"
etc, etc....
5/5
De : Lionelcrusoe Envoyé : 2006-12-13 07:59
La Mère - Maxime Gorki
.
Dans La Mère, une femme ayant subi une vie douloureuse, la violence d’un mari, le sentiment d’inanité, d’inutilité, décide de soutenir son fils, hautement impliqué dans la lutte révolutionnaire (il est un leader du Parti ouvrier social-démocrate et a pour lieu d’action la fabrique d’un faubourg).
Bientôt, la mère va à la rencontre de toute une génération de militants qui seront, on le sent, les révolutionnaires de 1905.La mère devient le cœur et la protectrice de cette jeunesse sacrifiée. Aussi, elle incarne bientôt la soif d’humanité des militants.
Un roman sympa, bien que parcouru par le pathétique et l'idéalisme. Aussi, on peut un peu être gêné par la fascination quasi-mystique pour la figure du martyr que semble entretenir l'auteur. Mais bon...Après tout.
C'est un très bon livre pour ceux qui désirent connaître le contexte politique d'avant 1905 et du développement du mouvement ouvrier russe à l'aube du XXème siècle.
note: 3,5/5
Re: Maxime GORKI (Russie)
Enfance
Gallimard, 1993, 375 pages
A la mort du père du narrateur, il retourne avec sa mère dans la famille de celle-ci. Le narrateur va se retrouver au sein d'une famille où les disputes et les conflits sont quotidiens.
Enfance permet une plongée dans la vie des gens du peuple russe. C'est un peuple qui est miséreux, qui ne pense qu'à l'argent. Il se raccroche à la religion mais n'applique pas les préceptes religieux, en sont la preuve les corrections violentes des enfants et les violences conjugales des maris.
Ça a été une lecture éprouvante, toute cette accumulation de négatif. On suit une histoire qui n'est pas forcément celle du narrateur, c'est plutôt celle du grand père avec toutes ses misères ou ses élucubrations religieuses.
J'ai fini le livre avec un soulagement, j'avais presque l'envie de regarder un Benny Hill pour détendre l'atmosphère (c'est dire).
2,75/5
Gallimard, 1993, 375 pages
A la mort du père du narrateur, il retourne avec sa mère dans la famille de celle-ci. Le narrateur va se retrouver au sein d'une famille où les disputes et les conflits sont quotidiens.
Enfance permet une plongée dans la vie des gens du peuple russe. C'est un peuple qui est miséreux, qui ne pense qu'à l'argent. Il se raccroche à la religion mais n'applique pas les préceptes religieux, en sont la preuve les corrections violentes des enfants et les violences conjugales des maris.
Ça a été une lecture éprouvante, toute cette accumulation de négatif. On suit une histoire qui n'est pas forcément celle du narrateur, c'est plutôt celle du grand père avec toutes ses misères ou ses élucubrations religieuses.
J'ai fini le livre avec un soulagement, j'avais presque l'envie de regarder un Benny Hill pour détendre l'atmosphère (c'est dire).
2,75/5
Re: Maxime GORKI (Russie)
Enfance de Gorki
Je ne ferai pas de résumé d'autres étant déja présent et très bien.
A travers son enfance dans la Russie traditionnelle, Gorki nous présente un tableau difficile de la vie en Russie à cette époque. Outre la mort et la dureté de cette vie, on s'intéresse surtout aux relations complexes présentes dans le roman et plus particulièrement celle qu'il entretient avec sa grand mère. Ainsi, on apprend beaucoup sur les conditions et les divers personnages faisant des apparitions dans le roman permette d'entrevoir une autre partie de cette vie que nous décrit l'auteur. On se raccroche également aux quelques moments d'espoir et de bonheur présent dans ce roman au milieu de passages très dur à encaisser même si son enfance n'a pas l'air si triste. Porté par un très beau style et de beaux passages descriptifs là encore de cette Russie traditionnelle et de ses habitants, ce roman est un très beau témoignage de part sa justesse et sa sincérité.
Néanmoins, certains passages m'ont paru difficile rendant périlleuse cette lecture pour laquelle je garde tout de même un bon souvenir.
4/5
Je ne ferai pas de résumé d'autres étant déja présent et très bien.
A travers son enfance dans la Russie traditionnelle, Gorki nous présente un tableau difficile de la vie en Russie à cette époque. Outre la mort et la dureté de cette vie, on s'intéresse surtout aux relations complexes présentes dans le roman et plus particulièrement celle qu'il entretient avec sa grand mère. Ainsi, on apprend beaucoup sur les conditions et les divers personnages faisant des apparitions dans le roman permette d'entrevoir une autre partie de cette vie que nous décrit l'auteur. On se raccroche également aux quelques moments d'espoir et de bonheur présent dans ce roman au milieu de passages très dur à encaisser même si son enfance n'a pas l'air si triste. Porté par un très beau style et de beaux passages descriptifs là encore de cette Russie traditionnelle et de ses habitants, ce roman est un très beau témoignage de part sa justesse et sa sincérité.
Néanmoins, certains passages m'ont paru difficile rendant périlleuse cette lecture pour laquelle je garde tout de même un bon souvenir.
4/5
matw25- Nombre de messages : 865
Age : 32
Location : Besançon (25)
Date d'inscription : 10/01/2011
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