Bernard CLAVEL (France)
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Bernard CLAVEL (France)
gallo Ven 12 Déc 2008 - 19:05
De : lalyre7032 (Message d'origine) Envoyé : 10/03/2005 11:04
Les grands malheurs Bernard Clavel
Quatrième de couverture
Je suis un vieil homme habité par la guerre. Chaque fois que j'ai cru l'avoir distancée, un événement est survenu qui l'a lancée à mes trousses. Vieille bête hargneuse, elle me suit à la trace et ne cesse de grogner à mes pieds. Elle habite ma vie depuis mon enfance et c'est sans illusion que je me remets à parler d'elle. On n'apprivoise pas la guerre. Même lorsque l'on croit l'avoir muselée et enfermée dans un recoin muet de la mémoire, elle demeure en éveil. Un rien la fouaille et la pousse à mordre à nouveau. Si j'ai décidé de raconter la vie de Xavier Roissard, c'est que ce vieux vigneron m'est apparu comme un frère. C'est qu'il est un homme parmi les hommes, douloureux et chargé d'un énorme fardeau, comme des millions d'êtres qui n'ont pas mérité que tant de malheurs s'abattent sur eux et sur leurs proches.
Mon avis
Comme souvent dans ses livres l'auteur nous parle de la guerre,dans celui-çi c'est
une saga de trois générations d'hommes ou le mot guerre revient souvent,évidement
avec B.Clavel on sait que ses livres ne sont jamais gais,je sais de quoi je parle car
je les ai tous lu mais je n'ai pas trop aimé celui-çi.C'est un livre facile à lire et c'est
sans doute pour cela
3/5 Lalyre
De : Felindra2775 Envoyé : 08/05/2005 16:04
"L'ouvrier de la nuit" de Bernard Clavel
Livre de poche 190 pages
Résumé :
L'ouvrier de la nuit est le premier roman de Bernard Clavel publié en 1956. "Ce livre est un cri, jeté sur le papier en quelques jours et nuits de fièvre". Ce livre est une confession, terrible, déchirante, la confession criée d'un homme qui a tout sacrifié, jusqu'à l'affection de ses parents et jusqu'au bonheur de sa femme et de ses enfants, pour répondre à l'appel qu'il sent en lui : être un grand artiste. Et, à l'heure où il vient de subir un nouvel échec, il se remémore tout ce qu'il a exigé des autres et de lui-même, et les jours et les nuits de fol espoir et de misère. Ce livre de colère est surtout un livre de courage.
Mon avis :
J'en ai le souffle coupé. Oui, ce livre est un cri. Fort, fort, fort. Moi aussi, j'ai envie de crier. Comment peut-on être aussi égoïste. Incroyable. Cet homme de 30 ans, se réveille et fait un retour en arrière. Il s'analyse avec une lucidité et un courage, c'est hallucinant. Il s'adresse à ses parents, à sa femme, dans un long monologue qui m'a fait froid dans le dos. C'est avec une franchise sans bornes qu'il fait le point et reconnaît ses erreurs. Il prend conscience du mal qu'il a fait aux siens. Lourd bilan. En même temps c'est un hommage qu'il rend à ses parents et à sa femme et un regard d'amour qu'il porte sur eux, malgré que ce soit trop tard puisque ses parents sont morts. Morts d'amour.
Bernard Clavel est un de mes auteurs favoris et je reconnais que pour son premier roman il a fait fort. Il avait déjà ce stryle comme aujourd'hui pur, direct, sans détour, qui sait nous toucher au plus profond de nous et nous prendre aux tripes. Je l'ai lu pratiquement d'une traite, tellement c'était fort et prenant. Chaque fois que je lis cet auteur, je l'apprécie un peu plus. Il fait partie de ces auteurs qui peuvent tout écrire. Chaque livre est différent, ses sujets sont variés. Dommage que l'on ne lui donne pas une plus grande place dans la littérature.
Merci Bernard Clavel pour ce coup de coeur.
5/5
felindra
De : docguillaume Envoyé : 04/03/2007 11:47
Les colonnes du ciel tome 1: La saison des loups - Bernard CLAVEL
Premier tome de la série Les colonnes du ciel qui rassemble 5 livres :
1- La saison des loups
2- La lumière du lac
3- La femme de guerre
4- Marie bon pain
5-Compagnons du nouveau-monde
L'histoire :
Franche-Comté, début du 17e siècle. La région est dévastée par les troupes françaises qui sous l'ordre du cardinal Richelieu brûlent les villages, détruisent les récoltes, tuent hommes, femmes et enfants. Au malheur de la guerre s'ajoute une terrible épidémie de peste qui emporte ceux que les massacres ont épargnés.
Mathieu Guyon est charretier de métier. Sa femme a été tuée par les Français et sa route l'a conduit vers une saline où il travaille désormais. C'est là qu'un jour un sergent de la Comté vient le chercher en lui annonçant qu'il a été désigné pour enterrer les cadavres des morts de la peste.
Il prend donc le chemin d'une maladrerie, à l'écart du village voisin, où sont envoyés les malades pour éviter la propagation de l'épidémie. Il est en compagnie du Père Boissy, un prêtre jésuite qui va le convaincre d'accepter la tâche pour laquelle il a été désigné, en lui laissant néanmoins le choix de s'enfuir. Le prêtre se rend dans la maladrerie pour bénir les malades et leur donner l'extrême-onction, et sa force de conviction fera que Mathieu acceptera de suivre le Père dans ce lieu où il pourrait bien à son tour mourir de cette terrifiante maladie.
A la maladrerie (qu'on appele aussi les loges) se trouve des personnages de caractère : un sergent censé monter la garde pour empêcher les malades de s'enfuir et est violent dans ses ivresses, un barbier (les chirurgiens de l'époque), un jeune homme nomné Colin et surtout il y a Antoinette qui recouvre les morts d'un linceul.
Antoinette connaît les secrets des plantes et déclare que le gui protègera de la peste qui le portera. Mathieu et elle finiront par s'aimer. Antoinette lui propose qu'ils s'enfuient tous les deux mais Mathieu hésite. Il fait confiance au prêtre et aurait l'impression de le trahir.
Le charretier s'enfuie un jour des loges, seul, sans Antoinette dont la personnalité l'inquiète. Il suit de loin une charrette d'une famille de réfugiés qui lui a demandé son chemin et s'est enfui en apprenant qu'il était l'enterreur des loges, et finit par se joindre à eux.
Mathieu et ses nouveaux compagnons rencontrent d'autres réfugiés qui se cachent et vivent dans la forêt. Ces gens projettent de gagner la Suisse toute proche par les petits chemins et de nuit pour éviter les troupes. Ils font la connaissance d'un charpentier à la personnalité forte, Bisontin la Vertu.
Mon avis :
Dès les premières pages, la force de l'écriture de Clavel nous empoigne. Le style est magnifique, chaque phrase est une oeuvre à elle toute seule, chaque mot est choisi avec soin. Clavel décrit les paysages de façon magnifique, dépeint les personnages avec force. L'écriture est réellement superbe, on se régale des mots savoureux glissés par l'auteur, des mots bien peu souvent employés dans la langue française.
C'est un récit d'une grande philosophie. Mathieu accepte l'injustice d'avoir été désigné comme enterreur, convaincu par le prêtre. Mais en quittant les loges, le regard de ce dernier ne quitte plus l'esprit du charretier qui a le sentiment d'une trahison.
Je ne vous raconterai pas toute le récit mais la fin est poignante, bouleversante et nous laisse avec beaucoup de questions. J'ai littéralement dévoré ce livre et lorsque je devais l'abandonner, je salivais à l'idée de m'y replonger.
La seule critique que je pourrais formuler est le fait qu'on est débarqué dans le récit sans que l'auteur explique clairement le contexte historique. Il faut d'abord comprendre que par "Comté" Bernard Clavel entend la région "Franche-Comté" dont il est originaire. L'époque où se déroule l'histoire est difficile à saisir, il faut atteindre la page 30 pour qu'on sache enfin que nous sommes aux alentours de 1630. Enfin, il faut savoir que la région n'appartenait pas à la France à cette époque ( c'est la guerre de trente ans).
Mais c'est assurément un livre magnifique, où Clavel révèle à ceux qui ne le savait pas déjà qu'il est un grand, très grand écrivain, qui a renoncé à l'Académie Française pour mieux se consacrer à ses livres.
Note : 4,5/5
(Je ne mets pas 5 du fait du contexte historique que j'aurais aimé voir mieux expliqué, et d'autre part j'attends de voir les autres tomes)
De : docguillaume Envoyé : 04/03/2007 12:25
La lumière du lac Bernard CLAVEL (Les colonnes du ciel tome 2)
L'histoire :
Nous suivons Bisontin la Vertu et le convoi de réfugiés à travers la Comté recouverte de neige. Ils traversent les forêts par les petits chemins, ayant reconverti leurs chariots en traineaux tirés par des chevaux. Une route difficile, dans la neige, avec le danger de voir un chariot basculer dans un ravin. A celà s'ajoute l'animosité de quelques éléments du groupe, abusant de l'alcool, qui doutent de la capacité de Bisontin à commander la caravane et pensent qu'ils n'arriveront jamais à gagner la Suisse.
Après avoir passé la frontière, ils arrivent au bord du lac Léman, dans la petite ville de Morges. Le groupe se sépare, certains désirant gagner la Savoie. Reste Bisontin, Pierre et sa soeur Marie, les deux enfants de Marie, et quelques autres.
Bisontin trouve du travail d'abattage de bois et lui, Pierre, Marie et les enfants gagnent un chalet perdu dans la forêt. C'est là qu'une nuit, ils viendront au secours d'un homme attaqué par des loups, Alexandre Blondel, un médecin dont le projet fou est de recueillir les enfants rendus orphelins par la guerre qui fait rage en Comté et les faire adopter par les gens de la région de Morges. Un projet incroyable pour lequel sa volonté n'aura pas de limite et à qui il se consacrera tout entier. A chaque voyage, de nouveaux enfants arrivent, parfois blessés, mutilés, adoptés par les habitants qui allouent des fonds à la restauration d'un village qui deviendra le lieu de recueil des enfants.
Mon avis :
Deuxième tome de la série des Colonnes du Ciel, après le magnifique La saison des loups. Après Mathieu Guyon dans le tome 1, nous suivons Bisontin, un personnage d'une grande force de caractère qui mènera les réfugiés à travers les forêts enneigées et les montagnes, jusqu'à la Suisse. Là encore l'écriture est magnifique, le style très travaillé et on voit à travers le livre le spectacle du lac Léman que découvre Bisontin avec émotion. On dévore le récit de la traversée de la Comté, les péripéties du convoi.
Ensuite, l'histoire se ralentit avec la Suisse. C'est un récit plus calme, avec l'amour que porte Bisontin à Marie alors que son coeur penche aussi pour Hortense. Puis débarque Blondel, "le fou merveilleux" qui convaint Hortense de partir avec lui en Comté pour sauver les enfants. Les bébés arrivent, transportés dans un panier par un contrebandier et bientôt c'est tout Morges qui vibrera de cette entreprise fabuleuse.
J'ai trouvé ce tome 2 plus long à lire, il est agréable à lire jusqu'à la Suisse et l'apparition de Blondel. A partir de ce moment, cela devient assez long et Clavel s'attarde à mon avis trop sur cette partie du récit qui souffre réellement de longueurs et le plaisir de lecture en pâtit. J'ai eu du mal à le finir, je l'avoue. Mais je vais continuer la série "Les colonnes du ciel".
Note : 3.5/5
PS : J'ai utilisé les éditions Pocket pour illustrer mes critiques mais j'ai lu les tomes 1 et 2 au sein d'un même ouvrage aux éditions Robert Laffont. Il faut souligner que la série écrite dans les années 1970 a été revu et corrigée par Bernard CLAVEL et réédité sous une version qualifiée de définitive.
L'ouvrage rassemblant les tomes 1 et 2 fait 511 pages avec 234 pages pour la saison des loups et 277 pour la lumière du lac.
De : gallomaniac Envoyé : 05/03/2007 00:40
Bernard Clavel: auteur autodidacte qui se renouvelle régulièrement. J'ai suivi cet autour tout le long de l'apparition de ses livres et j'en ai lu une trentaine, la plupart des romans ouvriers.
Il a débuté avec "L'ouvrier de la nuit". Très vite ensuite, il a gagné la renommé par la série "la Grande Patience": I.La maison des autres. II. Celui qui voulait voir la mer. III. Le coeur des vivants. IV. Les fruits de l'hiver. La série, qui est plus ou moins autobiographique, traite de la période 37-45. Clavel a été apprenti boulanger, tout comme Julien Dubois dans le premier tome "La maison des autres". Le dernier tome "Les fruits de l'hiver" lui a apporté le Prix Goncourt. Plus tard Clavel a été élu dans l'Académie Goncourt (le jury du prix) mais il s'y est rétiré, soi-disant à cause de ses mauvais yeux, en fait puisqu'il trouvait le choix du Goncourt trop dominé par les intellectuels parisiens.
Clavel a écrit plus de quarante de romans; le plus lu sont trois séries. Deux, "La grande patience" et "Les colonnes du ciel" (roman historique des années 1630-1650, avec un dernier tome sur les Compagnons du Tour de France) se passent en Franche-Comté. La troisième série: "Le Royaume du Nord" est écrit pendant un long séjour au Canada, dans ce qu'il appelle : Le grand large". Les moniteurs de ski en France aiment bien cette série; je les ai entendu en parler.
Quelques anecdotes personnelles sur Clavel: J'ai souvent passé des séjours de ski de fond dans le Doubs, et là on parlait de Clavel. Ainsi, j'ai visité le "Cimetière des pestiférés" de 1632, (Les colonnes du ciel) seul une croix le commémore: il s'agit d'une région marécageuse entre Chapelle-des-Bois et Bellefontaine où sont enterré des charretés de pestiférés, des miliers. Une fois, une famille m'a offert d'aller avec eux en voiture à la gare de Dôle et en route ils m'ont indiqué "le village de Marie Bon Pain" (tome IV des Colonnes du Ciel). Mais le moment le plus fort était un jour qu'il tombait de la neige et que je m'arrêtais dans un gîte-refuge: là était ....Bernard Clavel en personne, avec son éléve et ami l'auteur comtois André Besson. Clavel faisait un mouvement de recul, par là montrant que mon arrivée interrompait leur intimité (ils était les seuls visiteurs sauf moi). Alors par respect je me suis tenu à l'écart en bredouillant un mauvais français d'étranger. Tout en me dévisageant, Clavel parlait du "Grand Large" avec ses centaines de kilomètres de neige et qu'il s'était installé à Bordeaux; je retenais une réaction et ils retournaient discuter librement entre eux.
Les grands malheurs Bernard Clavel
Quatrième de couverture
Je suis un vieil homme habité par la guerre. Chaque fois que j'ai cru l'avoir distancée, un événement est survenu qui l'a lancée à mes trousses. Vieille bête hargneuse, elle me suit à la trace et ne cesse de grogner à mes pieds. Elle habite ma vie depuis mon enfance et c'est sans illusion que je me remets à parler d'elle. On n'apprivoise pas la guerre. Même lorsque l'on croit l'avoir muselée et enfermée dans un recoin muet de la mémoire, elle demeure en éveil. Un rien la fouaille et la pousse à mordre à nouveau. Si j'ai décidé de raconter la vie de Xavier Roissard, c'est que ce vieux vigneron m'est apparu comme un frère. C'est qu'il est un homme parmi les hommes, douloureux et chargé d'un énorme fardeau, comme des millions d'êtres qui n'ont pas mérité que tant de malheurs s'abattent sur eux et sur leurs proches.
Mon avis
Comme souvent dans ses livres l'auteur nous parle de la guerre,dans celui-çi c'est
une saga de trois générations d'hommes ou le mot guerre revient souvent,évidement
avec B.Clavel on sait que ses livres ne sont jamais gais,je sais de quoi je parle car
je les ai tous lu mais je n'ai pas trop aimé celui-çi.C'est un livre facile à lire et c'est
sans doute pour cela
3/5 Lalyre
De : Felindra2775 Envoyé : 08/05/2005 16:04
"L'ouvrier de la nuit" de Bernard Clavel
Livre de poche 190 pages
Résumé :
L'ouvrier de la nuit est le premier roman de Bernard Clavel publié en 1956. "Ce livre est un cri, jeté sur le papier en quelques jours et nuits de fièvre". Ce livre est une confession, terrible, déchirante, la confession criée d'un homme qui a tout sacrifié, jusqu'à l'affection de ses parents et jusqu'au bonheur de sa femme et de ses enfants, pour répondre à l'appel qu'il sent en lui : être un grand artiste. Et, à l'heure où il vient de subir un nouvel échec, il se remémore tout ce qu'il a exigé des autres et de lui-même, et les jours et les nuits de fol espoir et de misère. Ce livre de colère est surtout un livre de courage.
Mon avis :
J'en ai le souffle coupé. Oui, ce livre est un cri. Fort, fort, fort. Moi aussi, j'ai envie de crier. Comment peut-on être aussi égoïste. Incroyable. Cet homme de 30 ans, se réveille et fait un retour en arrière. Il s'analyse avec une lucidité et un courage, c'est hallucinant. Il s'adresse à ses parents, à sa femme, dans un long monologue qui m'a fait froid dans le dos. C'est avec une franchise sans bornes qu'il fait le point et reconnaît ses erreurs. Il prend conscience du mal qu'il a fait aux siens. Lourd bilan. En même temps c'est un hommage qu'il rend à ses parents et à sa femme et un regard d'amour qu'il porte sur eux, malgré que ce soit trop tard puisque ses parents sont morts. Morts d'amour.
Bernard Clavel est un de mes auteurs favoris et je reconnais que pour son premier roman il a fait fort. Il avait déjà ce stryle comme aujourd'hui pur, direct, sans détour, qui sait nous toucher au plus profond de nous et nous prendre aux tripes. Je l'ai lu pratiquement d'une traite, tellement c'était fort et prenant. Chaque fois que je lis cet auteur, je l'apprécie un peu plus. Il fait partie de ces auteurs qui peuvent tout écrire. Chaque livre est différent, ses sujets sont variés. Dommage que l'on ne lui donne pas une plus grande place dans la littérature.
Merci Bernard Clavel pour ce coup de coeur.
5/5
felindra
De : docguillaume Envoyé : 04/03/2007 11:47
Les colonnes du ciel tome 1: La saison des loups - Bernard CLAVEL
Premier tome de la série Les colonnes du ciel qui rassemble 5 livres :
1- La saison des loups
2- La lumière du lac
3- La femme de guerre
4- Marie bon pain
5-Compagnons du nouveau-monde
L'histoire :
Franche-Comté, début du 17e siècle. La région est dévastée par les troupes françaises qui sous l'ordre du cardinal Richelieu brûlent les villages, détruisent les récoltes, tuent hommes, femmes et enfants. Au malheur de la guerre s'ajoute une terrible épidémie de peste qui emporte ceux que les massacres ont épargnés.
Mathieu Guyon est charretier de métier. Sa femme a été tuée par les Français et sa route l'a conduit vers une saline où il travaille désormais. C'est là qu'un jour un sergent de la Comté vient le chercher en lui annonçant qu'il a été désigné pour enterrer les cadavres des morts de la peste.
Il prend donc le chemin d'une maladrerie, à l'écart du village voisin, où sont envoyés les malades pour éviter la propagation de l'épidémie. Il est en compagnie du Père Boissy, un prêtre jésuite qui va le convaincre d'accepter la tâche pour laquelle il a été désigné, en lui laissant néanmoins le choix de s'enfuir. Le prêtre se rend dans la maladrerie pour bénir les malades et leur donner l'extrême-onction, et sa force de conviction fera que Mathieu acceptera de suivre le Père dans ce lieu où il pourrait bien à son tour mourir de cette terrifiante maladie.
A la maladrerie (qu'on appele aussi les loges) se trouve des personnages de caractère : un sergent censé monter la garde pour empêcher les malades de s'enfuir et est violent dans ses ivresses, un barbier (les chirurgiens de l'époque), un jeune homme nomné Colin et surtout il y a Antoinette qui recouvre les morts d'un linceul.
Antoinette connaît les secrets des plantes et déclare que le gui protègera de la peste qui le portera. Mathieu et elle finiront par s'aimer. Antoinette lui propose qu'ils s'enfuient tous les deux mais Mathieu hésite. Il fait confiance au prêtre et aurait l'impression de le trahir.
Le charretier s'enfuie un jour des loges, seul, sans Antoinette dont la personnalité l'inquiète. Il suit de loin une charrette d'une famille de réfugiés qui lui a demandé son chemin et s'est enfui en apprenant qu'il était l'enterreur des loges, et finit par se joindre à eux.
Mathieu et ses nouveaux compagnons rencontrent d'autres réfugiés qui se cachent et vivent dans la forêt. Ces gens projettent de gagner la Suisse toute proche par les petits chemins et de nuit pour éviter les troupes. Ils font la connaissance d'un charpentier à la personnalité forte, Bisontin la Vertu.
Mon avis :
Dès les premières pages, la force de l'écriture de Clavel nous empoigne. Le style est magnifique, chaque phrase est une oeuvre à elle toute seule, chaque mot est choisi avec soin. Clavel décrit les paysages de façon magnifique, dépeint les personnages avec force. L'écriture est réellement superbe, on se régale des mots savoureux glissés par l'auteur, des mots bien peu souvent employés dans la langue française.
C'est un récit d'une grande philosophie. Mathieu accepte l'injustice d'avoir été désigné comme enterreur, convaincu par le prêtre. Mais en quittant les loges, le regard de ce dernier ne quitte plus l'esprit du charretier qui a le sentiment d'une trahison.
Je ne vous raconterai pas toute le récit mais la fin est poignante, bouleversante et nous laisse avec beaucoup de questions. J'ai littéralement dévoré ce livre et lorsque je devais l'abandonner, je salivais à l'idée de m'y replonger.
La seule critique que je pourrais formuler est le fait qu'on est débarqué dans le récit sans que l'auteur explique clairement le contexte historique. Il faut d'abord comprendre que par "Comté" Bernard Clavel entend la région "Franche-Comté" dont il est originaire. L'époque où se déroule l'histoire est difficile à saisir, il faut atteindre la page 30 pour qu'on sache enfin que nous sommes aux alentours de 1630. Enfin, il faut savoir que la région n'appartenait pas à la France à cette époque ( c'est la guerre de trente ans).
Mais c'est assurément un livre magnifique, où Clavel révèle à ceux qui ne le savait pas déjà qu'il est un grand, très grand écrivain, qui a renoncé à l'Académie Française pour mieux se consacrer à ses livres.
Note : 4,5/5
(Je ne mets pas 5 du fait du contexte historique que j'aurais aimé voir mieux expliqué, et d'autre part j'attends de voir les autres tomes)
De : docguillaume Envoyé : 04/03/2007 12:25
La lumière du lac Bernard CLAVEL (Les colonnes du ciel tome 2)
L'histoire :
Nous suivons Bisontin la Vertu et le convoi de réfugiés à travers la Comté recouverte de neige. Ils traversent les forêts par les petits chemins, ayant reconverti leurs chariots en traineaux tirés par des chevaux. Une route difficile, dans la neige, avec le danger de voir un chariot basculer dans un ravin. A celà s'ajoute l'animosité de quelques éléments du groupe, abusant de l'alcool, qui doutent de la capacité de Bisontin à commander la caravane et pensent qu'ils n'arriveront jamais à gagner la Suisse.
Après avoir passé la frontière, ils arrivent au bord du lac Léman, dans la petite ville de Morges. Le groupe se sépare, certains désirant gagner la Savoie. Reste Bisontin, Pierre et sa soeur Marie, les deux enfants de Marie, et quelques autres.
Bisontin trouve du travail d'abattage de bois et lui, Pierre, Marie et les enfants gagnent un chalet perdu dans la forêt. C'est là qu'une nuit, ils viendront au secours d'un homme attaqué par des loups, Alexandre Blondel, un médecin dont le projet fou est de recueillir les enfants rendus orphelins par la guerre qui fait rage en Comté et les faire adopter par les gens de la région de Morges. Un projet incroyable pour lequel sa volonté n'aura pas de limite et à qui il se consacrera tout entier. A chaque voyage, de nouveaux enfants arrivent, parfois blessés, mutilés, adoptés par les habitants qui allouent des fonds à la restauration d'un village qui deviendra le lieu de recueil des enfants.
Mon avis :
Deuxième tome de la série des Colonnes du Ciel, après le magnifique La saison des loups. Après Mathieu Guyon dans le tome 1, nous suivons Bisontin, un personnage d'une grande force de caractère qui mènera les réfugiés à travers les forêts enneigées et les montagnes, jusqu'à la Suisse. Là encore l'écriture est magnifique, le style très travaillé et on voit à travers le livre le spectacle du lac Léman que découvre Bisontin avec émotion. On dévore le récit de la traversée de la Comté, les péripéties du convoi.
Ensuite, l'histoire se ralentit avec la Suisse. C'est un récit plus calme, avec l'amour que porte Bisontin à Marie alors que son coeur penche aussi pour Hortense. Puis débarque Blondel, "le fou merveilleux" qui convaint Hortense de partir avec lui en Comté pour sauver les enfants. Les bébés arrivent, transportés dans un panier par un contrebandier et bientôt c'est tout Morges qui vibrera de cette entreprise fabuleuse.
J'ai trouvé ce tome 2 plus long à lire, il est agréable à lire jusqu'à la Suisse et l'apparition de Blondel. A partir de ce moment, cela devient assez long et Clavel s'attarde à mon avis trop sur cette partie du récit qui souffre réellement de longueurs et le plaisir de lecture en pâtit. J'ai eu du mal à le finir, je l'avoue. Mais je vais continuer la série "Les colonnes du ciel".
Note : 3.5/5
PS : J'ai utilisé les éditions Pocket pour illustrer mes critiques mais j'ai lu les tomes 1 et 2 au sein d'un même ouvrage aux éditions Robert Laffont. Il faut souligner que la série écrite dans les années 1970 a été revu et corrigée par Bernard CLAVEL et réédité sous une version qualifiée de définitive.
L'ouvrage rassemblant les tomes 1 et 2 fait 511 pages avec 234 pages pour la saison des loups et 277 pour la lumière du lac.
De : gallomaniac Envoyé : 05/03/2007 00:40
Bernard Clavel: auteur autodidacte qui se renouvelle régulièrement. J'ai suivi cet autour tout le long de l'apparition de ses livres et j'en ai lu une trentaine, la plupart des romans ouvriers.
Il a débuté avec "L'ouvrier de la nuit". Très vite ensuite, il a gagné la renommé par la série "la Grande Patience": I.La maison des autres. II. Celui qui voulait voir la mer. III. Le coeur des vivants. IV. Les fruits de l'hiver. La série, qui est plus ou moins autobiographique, traite de la période 37-45. Clavel a été apprenti boulanger, tout comme Julien Dubois dans le premier tome "La maison des autres". Le dernier tome "Les fruits de l'hiver" lui a apporté le Prix Goncourt. Plus tard Clavel a été élu dans l'Académie Goncourt (le jury du prix) mais il s'y est rétiré, soi-disant à cause de ses mauvais yeux, en fait puisqu'il trouvait le choix du Goncourt trop dominé par les intellectuels parisiens.
Clavel a écrit plus de quarante de romans; le plus lu sont trois séries. Deux, "La grande patience" et "Les colonnes du ciel" (roman historique des années 1630-1650, avec un dernier tome sur les Compagnons du Tour de France) se passent en Franche-Comté. La troisième série: "Le Royaume du Nord" est écrit pendant un long séjour au Canada, dans ce qu'il appelle : Le grand large". Les moniteurs de ski en France aiment bien cette série; je les ai entendu en parler.
Quelques anecdotes personnelles sur Clavel: J'ai souvent passé des séjours de ski de fond dans le Doubs, et là on parlait de Clavel. Ainsi, j'ai visité le "Cimetière des pestiférés" de 1632, (Les colonnes du ciel) seul une croix le commémore: il s'agit d'une région marécageuse entre Chapelle-des-Bois et Bellefontaine où sont enterré des charretés de pestiférés, des miliers. Une fois, une famille m'a offert d'aller avec eux en voiture à la gare de Dôle et en route ils m'ont indiqué "le village de Marie Bon Pain" (tome IV des Colonnes du Ciel). Mais le moment le plus fort était un jour qu'il tombait de la neige et que je m'arrêtais dans un gîte-refuge: là était ....Bernard Clavel en personne, avec son éléve et ami l'auteur comtois André Besson. Clavel faisait un mouvement de recul, par là montrant que mon arrivée interrompait leur intimité (ils était les seuls visiteurs sauf moi). Alors par respect je me suis tenu à l'écart en bredouillant un mauvais français d'étranger. Tout en me dévisageant, Clavel parlait du "Grand Large" avec ses centaines de kilomètres de neige et qu'il s'était installé à Bordeaux; je retenais une réaction et ils retournaient discuter librement entre eux.
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Bernard CLAVEL (France)
gallo Ven 12 Déc 2008 - 19:07
De : docguillaume Envoyé : 23/03/2007 21:22
Les colonnes du ciel tome 3: La femme de guerre - Bernard CLAVEL
Pocket 270 p
L'histoire
Troisième tome de la série Les colonnes du ciel. Le personnage principal est Hortense d'Eternoz, une jeune femme déja présente dans les deux précédents livres mais qui occupait un rôle d'arrière plan. Hortense est la compagne de Alexandre Blondel, ce médecin dont le but passionné était de sauver les enfants de la Comté ravagée par les troupes françaises pour les envoyer en Suisse. Lorsqu'elle apprend que Blondel aurait été tué par des soldats, elle décide de partir pour la Comté afin de savoir ce qui lui est arrivé, avec dans le coeur l'espoir qu'il soit encore vivant.
Elle traverse donc les vallées et les montagnes en compagnie de Barberat, le contrebandier qui faisait passer les enfants sauvés de l'autre côté de la frontière. En chemin, ils rencontreront Nicolas.
Sur la route du retour, ils aperçoivent une petite troupe de français qui ont fait prisonniers des paysans et leurs femmes. Certains que les hommes vont être tués et que leurs femmes seront vendues, Hortense et ses compagnons décident d'attaquer le convoi.
Galvanisé par ce succès, la jeune femme prend alors une grave décision. Elle et les hommes qui l'accompagnent attaqueront les troupes de soldats qui traversent la campagne.
Mais Hortense et ses compagnons seront capturés par le sieur d'Antérac, au service de l'ennemi...
Ils réussiront à s'enfuir, chercheront à gagner la protection de Lacuzon, qui lui aussi lutte contre l'envahisseur. Lors de leur errance, Hortense recueillera une jeune aveugle, dans les ruines d'un village.
Mon avis
J'ai assez bien aimé le début du livre, lorsque Hortense part sur les traces de Blondel puis son choix de devenir la "femme de guerre". Ensuite, je me suis plutôt ennuyé. L'histoire ne m'a pas semblé très crédible, j'ai eu du mal à croire que Hortense devienne si rapidement et si facilement une grande figure de la résistance de la Comté. En avançant dans le livre, je me suis demandé où l'auteur voulait mener le lecteur. J'ai eu une impression d'égarement et de vide. Il ne se passe pas grand chose, mais heureusement la qualité d'écriture de Clavel sauve un peu l'ouvrage.
Je suis assez déçu donc, la série s'éloigne de la très grande qualité du premier tome que j'avais vraiment énormément apprécié.
Note : 3/5
De : docguillaume Envoyé : 01/04/2007 17:56
Les colonnes du ciel Tome 4 : Marie Bon Pain - Bernard CLAVEL
Pocket 292 pages
L'histoire
La paix, enfin, après des années d'une terrible guerre qui a ravagé la Comté. Bisontin-la-vertu, Marie, Pierre et Claudia, ainsi que les enfants, peuvent enfin quitter la Suisse où ils s'étaient réfugiés et regagner leur pays.
Ils retrouvent le village de la Vieille-Loye où vivait Marie, qui n'est plus que ruines. Bisontin et Pierre reconstruisent la maison et s'installent comme charpentiers, à la lisière de la forêt. Un couple de Piémontais, dont l'homme est forgeron viendra lui aussi s'installer au village. Dans les herbes folles, ils retrouveront les ruines de la forge et bientôt le bruit du fer battu contre l'enclume résonnera. Comme le dit Bisontin, " Quand il y a quelque part un forgeron qui bat l'enclume, ça s'entend. C'est comme les cloches. Ca fait venir le monde."
La vie suit paisiblement son cours, les hommes ont de l'ouvrage et Marie apprécie le bonheur après les temps malheureux de la guerre.
Mais un jour vient une grave nouvelle. Une femme du nom d'Hortense est recherchée pour actes de sorcellerie. S'agirait-il d'Hortense d'Eternoz, dont ils n'ont plus eu de nouvelles depuis que la jeune femme est parti à la recherche de l'homme qu'elle aimait, Alexandre Blondel ?
Hortense arrêtée, le procès pour sorcellerie est prévue à Dole. Bisontin et Marie se rendent dans la ville. Bisontin veut défendre Hortense, Marie accompagne son compagnon pour l'en dissuader, par peur qu'il ne termine au bûcher lui aussi. Car Bisontin aimait Hortense avant d'aimer Marie....
De retour à la Vieille-Loye, avec Dolois-Coeur-en-joie, un compagnon ami de Bisontin, Marie réalise que Bisontin ressent l'appel de la route. Elle fera tout pour l'en empêcher, mais elle sait qu'il a toujours été un éternel vadrouilleur, incapable de se fixer.
Marie attendra son retour. De Marie Bon Pain, la jeune femme deviendra Marie Misère, guettant l'arrivée du charpentier...
Mon avis :
Avec Marie Bon Pain, j'ai retrouvé le Clavel du premier tome des Colonnes du Ciel. A nouveau la magnifique écriture, le portrait de ces personnages que nous suivons tout au long de la série, les paysages peints si poétiquement par l'auteur. D'abord, c'est la description de la vie à la Vieille-Loye. Marie qui fait si bien le pain, la clairière en bordure de la forêt, les travaux de charpenterie, l'arrivée des Piémontais et l'émouvante description de leur installation : la découverte des ruines de la forge, la source, l'arrivée du soufflet et les premiers battements de l'enclume tels le battement d'un coeur faisant vibrer le village.
Puis survient le retour d'Hortense et avec lui le malheur. Marie craint que Bisontin ne paie de sa vie son soutien à la femme qu'il aimait avant elle. Elle le suivra à Dole et assistera à son procès. J'ai moins apprécié cette partie, très sombre, sans que Clavel explique pourquoi Hortense est devenue cette femme si étrange.
Ensuite, c'est le retour au village en compagnie de Dolois-Coeur-en-joie, personnage truculent et fort en gueule, ripailleur, qui emmène dans ses bagages un véritable butin de provisions. C'est un festin qui s'annonce à la Vieille-Loye, décrit avec force détails, qui m'a vraiment fait saliver !
Un festin qui annonce le départ de Bisontin qui déchirera Marie, incapable de retenir l'homme qu'elle aime. On voit sa transformation alors qu'elle espère son retour.
Ce tome est vraiment très bien écrit, avec des passages superbes sur le plan littéraire :
" L'aube était blême. Une seule nuée de plomb où se soulevaient quelques écailles à peine plus claires soulevait le monde. A l'est, ciselé par la forêt nue et frileuse, un long stylet d'acier séparait ce ciel épais de la terre endormie. Devant les premiers arbres, à l'endroit où s'incurve le chemin de charroi, les deux serpents immobiles et froids des ornières luisaient."
Après les tomes 2 et 3 assez décevants, j'ai apprécié Marie Bon Pain pour sa belle écriture. Néanmoins j'ai trouvé le passage à Dole assez long. Mais ce tome m'a redonné l'envie de poursuivre la série et de continuer à lire l'oeuvre de Clavel.
Note : 4/5
De : docguillaume Envoyé : 04/04/2007 19:11
Les colonnes du ciel Tome 5: Compagnons du Nouveau-Monde - Bernard CLAVEL
Pocket 306 pages
L'histoire
Ultime tome de la série Les colonnes du ciel. Le charpentier Bisontin-la-vertu a quitté la France en compagnie de Séverine, la femme qu'il aime, et tous deux se sont embarqués pour le Nouveau-Monde, promesse d'un autre monde qui reste à construire, en compagnie de Dolois-Coeur-en-Joie.
Depuis le pont du navire qui les a menés de l'autre côté de l'immense océan, ils découvrent le spectacle fascinant des eaux du Saint-Laurent embrasées de lumière et les forêts s'étendant à perte de vue. Ils débarquent à Québec, la ville pionnière, et s'installent dans une maison de bois. Dolois et Bisontin ont signé un engagement de trois années avec les jésuites pour payer leur traversée. Durant cette période, les charpentiers seront au service des religieux.
Au cours des travaux qu'on leur ordonne, Bisontin fait la connaissance du père Delorimière et ne tarde pas à s'entendre avec le religieux. Mais ce dernier comprend vite que le charpentier n'est pas marié avec Séverine comme il le prétend, et c'est à ses yeux un péché, et apprend qu'il a laissé derrière lui une femme qu'il avait longtemps aimé, Marie Bon Pain, dont le souvenir est encore ancré dans son âme.
C'est alors que le père Delorimière propose à Bisontin de l'accompagner en territoire indien pour y construire une église. Un voyage long et éprouvant, et surtout une année entière loin de Québec et de Séverine. Le charpentier est assommé par la nouvelle, la jeune femme est sous le choc, mais Bisontin ne peut refuser : son contrat le lie aux décisions des jésuites et il est incapable de dire non à ce père qui voit cette expédition comme un moyen de racheter ses fautes.
Le charpentier part donc en compagnie de l'expédition menée par des Hurons et remonte le fleuve en canot. Il pense à Séverine qui l'attend, mais aussi aux dangers que cachent ces territoires inconnus. Les Iroquois que tout le monde craint.
Un jour, l'expédition est attaquée par les Iroquois. Bisontin et le père Delorimière sont capturés. C'est le début du martyre du jésuite qui porte le charpentier sur ses épaules à travers les bois, et sans cesse la vision des terribles tortures qui les attend. Les Hurons qui les accompagnait sont atrocement torturés.
Bisontin finit par être recueilli par la mère de l'Iroquois qu'il a tué avant d'être blessé. Les mois passent, au service de la vieille Soyouwes, dans le village Iroquois.
Le charpentier pense à celle qui le croit mort, et très vite il songe à s'évader, à traverser ces montagnes et ces forêts infinis, au péril des tempêtes de neige, pour rejoindre Séverine....
Mon avis
Superbe ouvrage qui clôt en beauté la série. Le dépaysement est total par rapport aux précédents livres qui se déroulaient en Comté ou dans le pays de Vaud. Clavel dresse les fresques magnifiques de ce Nouveau-Monde, de ces immensités vierges et sauvages baignées d'une intense lumière. Bisontin pense souvent à Marie dont il s'est séparé, malgré sa rencontre avec Séverine, la petite Malouine.
J'ai retrouvé une certaine analogie entre le père Delorimière et le père Boissy de La saison des loups. Comme Mathieu Guyon, le jésuite sait lire dans l'esprit de Bisontin et parvient à le convaincre de l'accompagner et de se séparer pour une année de Séverine.
Le récit de l'attaque de l'expédition, le martyre du prêtre et l'angoisse du charpentier m'a pris aux tripes. J'ai littéralement frémis à l'évocation des terribles supplices infligés par les Iroquois et été pris par le suspense. Puis c'est l'incroyable acte d'amour de la vieille indienne, la description de la vie au sein du village indien perdu dans les infinis étendues de forêt.
On croit le livre sur le point de s'achever que Clavel fait basculer l'ouvrage (mais chut je n'en dirais pas plus). Les dernières pages sont insoutenables et on referme le livre avec tournant devant nos yeux les mots de la plume de l'auteur qui nous ont transporté vers un autre monde, loin, très loin de la Comté.
Note : 5/5
Mon avis pour toute la série :
C'est incroyable comme Les colonnes du ciel font voyager le lecteur. Nous suivons ces personnages au fil des romans. Que de chemin parcouru depuis la maladrerie des pestiférés de La saison des loups ! Malgré un creux avec les tomes 2 et 3 qui m'ont plutôt déçu, je garde un excellent sentiment de cette série. Les tomes 1 et 2 sont vraiment exceptionnels. Clavel est vraiment un des plus grands auteurs de son temps, avec pour son écriture la même patience et la même application qu'un orfèvre.
Si je vais la moyenne de mes notes : 4/5
De : gallomaniac Envoyé : 04/04/2007 21:32
J'ai suivi avec intérêt tes critiques de Bernard Clavel , qui me rafraichissaient la mémoire. Je suis d'accord avec tes notes, il est vrai qu'il faut lire toute la série. Petite faute de frappe: "Les tomes 1 et 2 sont vraiment exceptionnels", tu a probablement voulu écrire: "les tomes 1 et 5 sont vraiment exceptionnels".
Sur les Compagnons du Tour de France, les artisans voyageants, il y a d'autres bons livres: un documentaire très intéressante :Barret/Gurgand: "Ils voyageainent la France Hachette LP nr. 5550, 1980 ;
si tu peux trouver, les livre d'A.Perdiguier: "Le livre du Compagnonnage" 1841, réédité Lafitte Reprints 1978, et: "Mémoires d'un Compagnon", réedition 1977. Les classiques: George Sand: "Le compgnon du Tour de France", et Balzac: "Ferragus, chef des dévorants"(dans: Histoire des treize").
En plus recent: Raoul Vergez: Les tours inachevés, 1959; et les deux romans de Henri Vincenot: "La billabaude" 1978 et "Les étoiles de Compostelle", 1982.
J'ai bien aimé le Musée du Compagnonnage à Tours. Des photos sur le Compagnonnage à Tours ici (cliquer sur une photo et le suivant arrive) .
De : docguillaume Envoyé : 04/04/2007 21:54
Merci d'avoir corrigé Gallomaniac ! Ce sont évidemment les tomes 1 et 5 dont je parlais.
J'ai bien aimé le personnage de Bisontin, ce compagnon charpentier que nous suivons tout au long de la série. Clavel décrit avec beaucoup de détails son travail, un véritable art, le contact du bois, etc... Il emploie plein de mots du vocabulaire de la charpenterie que je n'avais bien sûr jamais entendu : les gestes, les outils,...
J'en suis venu à penser qu'il avait suivit une formation de charpentier ou que son père l'était mais non, son père était boulanger et il a suivi un apprentissage de patisser.
Merci Gallomaniac pour toutes ces informations concernant le compagnonage. Chez Clavel, c'est synonyme de travail bien fait et de routes parcourus dans toutes les régions de France. Ce brave Bisontin est même allé au Canada.
Les colonnes du ciel tome 3: La femme de guerre - Bernard CLAVEL
Pocket 270 p
L'histoire
Troisième tome de la série Les colonnes du ciel. Le personnage principal est Hortense d'Eternoz, une jeune femme déja présente dans les deux précédents livres mais qui occupait un rôle d'arrière plan. Hortense est la compagne de Alexandre Blondel, ce médecin dont le but passionné était de sauver les enfants de la Comté ravagée par les troupes françaises pour les envoyer en Suisse. Lorsqu'elle apprend que Blondel aurait été tué par des soldats, elle décide de partir pour la Comté afin de savoir ce qui lui est arrivé, avec dans le coeur l'espoir qu'il soit encore vivant.
Elle traverse donc les vallées et les montagnes en compagnie de Barberat, le contrebandier qui faisait passer les enfants sauvés de l'autre côté de la frontière. En chemin, ils rencontreront Nicolas.
Sur la route du retour, ils aperçoivent une petite troupe de français qui ont fait prisonniers des paysans et leurs femmes. Certains que les hommes vont être tués et que leurs femmes seront vendues, Hortense et ses compagnons décident d'attaquer le convoi.
Galvanisé par ce succès, la jeune femme prend alors une grave décision. Elle et les hommes qui l'accompagnent attaqueront les troupes de soldats qui traversent la campagne.
Mais Hortense et ses compagnons seront capturés par le sieur d'Antérac, au service de l'ennemi...
Ils réussiront à s'enfuir, chercheront à gagner la protection de Lacuzon, qui lui aussi lutte contre l'envahisseur. Lors de leur errance, Hortense recueillera une jeune aveugle, dans les ruines d'un village.
Mon avis
J'ai assez bien aimé le début du livre, lorsque Hortense part sur les traces de Blondel puis son choix de devenir la "femme de guerre". Ensuite, je me suis plutôt ennuyé. L'histoire ne m'a pas semblé très crédible, j'ai eu du mal à croire que Hortense devienne si rapidement et si facilement une grande figure de la résistance de la Comté. En avançant dans le livre, je me suis demandé où l'auteur voulait mener le lecteur. J'ai eu une impression d'égarement et de vide. Il ne se passe pas grand chose, mais heureusement la qualité d'écriture de Clavel sauve un peu l'ouvrage.
Je suis assez déçu donc, la série s'éloigne de la très grande qualité du premier tome que j'avais vraiment énormément apprécié.
Note : 3/5
De : docguillaume Envoyé : 01/04/2007 17:56
Les colonnes du ciel Tome 4 : Marie Bon Pain - Bernard CLAVEL
Pocket 292 pages
L'histoire
La paix, enfin, après des années d'une terrible guerre qui a ravagé la Comté. Bisontin-la-vertu, Marie, Pierre et Claudia, ainsi que les enfants, peuvent enfin quitter la Suisse où ils s'étaient réfugiés et regagner leur pays.
Ils retrouvent le village de la Vieille-Loye où vivait Marie, qui n'est plus que ruines. Bisontin et Pierre reconstruisent la maison et s'installent comme charpentiers, à la lisière de la forêt. Un couple de Piémontais, dont l'homme est forgeron viendra lui aussi s'installer au village. Dans les herbes folles, ils retrouveront les ruines de la forge et bientôt le bruit du fer battu contre l'enclume résonnera. Comme le dit Bisontin, " Quand il y a quelque part un forgeron qui bat l'enclume, ça s'entend. C'est comme les cloches. Ca fait venir le monde."
La vie suit paisiblement son cours, les hommes ont de l'ouvrage et Marie apprécie le bonheur après les temps malheureux de la guerre.
Mais un jour vient une grave nouvelle. Une femme du nom d'Hortense est recherchée pour actes de sorcellerie. S'agirait-il d'Hortense d'Eternoz, dont ils n'ont plus eu de nouvelles depuis que la jeune femme est parti à la recherche de l'homme qu'elle aimait, Alexandre Blondel ?
Hortense arrêtée, le procès pour sorcellerie est prévue à Dole. Bisontin et Marie se rendent dans la ville. Bisontin veut défendre Hortense, Marie accompagne son compagnon pour l'en dissuader, par peur qu'il ne termine au bûcher lui aussi. Car Bisontin aimait Hortense avant d'aimer Marie....
De retour à la Vieille-Loye, avec Dolois-Coeur-en-joie, un compagnon ami de Bisontin, Marie réalise que Bisontin ressent l'appel de la route. Elle fera tout pour l'en empêcher, mais elle sait qu'il a toujours été un éternel vadrouilleur, incapable de se fixer.
Marie attendra son retour. De Marie Bon Pain, la jeune femme deviendra Marie Misère, guettant l'arrivée du charpentier...
Mon avis :
Avec Marie Bon Pain, j'ai retrouvé le Clavel du premier tome des Colonnes du Ciel. A nouveau la magnifique écriture, le portrait de ces personnages que nous suivons tout au long de la série, les paysages peints si poétiquement par l'auteur. D'abord, c'est la description de la vie à la Vieille-Loye. Marie qui fait si bien le pain, la clairière en bordure de la forêt, les travaux de charpenterie, l'arrivée des Piémontais et l'émouvante description de leur installation : la découverte des ruines de la forge, la source, l'arrivée du soufflet et les premiers battements de l'enclume tels le battement d'un coeur faisant vibrer le village.
Puis survient le retour d'Hortense et avec lui le malheur. Marie craint que Bisontin ne paie de sa vie son soutien à la femme qu'il aimait avant elle. Elle le suivra à Dole et assistera à son procès. J'ai moins apprécié cette partie, très sombre, sans que Clavel explique pourquoi Hortense est devenue cette femme si étrange.
Ensuite, c'est le retour au village en compagnie de Dolois-Coeur-en-joie, personnage truculent et fort en gueule, ripailleur, qui emmène dans ses bagages un véritable butin de provisions. C'est un festin qui s'annonce à la Vieille-Loye, décrit avec force détails, qui m'a vraiment fait saliver !
Un festin qui annonce le départ de Bisontin qui déchirera Marie, incapable de retenir l'homme qu'elle aime. On voit sa transformation alors qu'elle espère son retour.
Ce tome est vraiment très bien écrit, avec des passages superbes sur le plan littéraire :
" L'aube était blême. Une seule nuée de plomb où se soulevaient quelques écailles à peine plus claires soulevait le monde. A l'est, ciselé par la forêt nue et frileuse, un long stylet d'acier séparait ce ciel épais de la terre endormie. Devant les premiers arbres, à l'endroit où s'incurve le chemin de charroi, les deux serpents immobiles et froids des ornières luisaient."
Après les tomes 2 et 3 assez décevants, j'ai apprécié Marie Bon Pain pour sa belle écriture. Néanmoins j'ai trouvé le passage à Dole assez long. Mais ce tome m'a redonné l'envie de poursuivre la série et de continuer à lire l'oeuvre de Clavel.
Note : 4/5
De : docguillaume Envoyé : 04/04/2007 19:11
Les colonnes du ciel Tome 5: Compagnons du Nouveau-Monde - Bernard CLAVEL
Pocket 306 pages
L'histoire
Ultime tome de la série Les colonnes du ciel. Le charpentier Bisontin-la-vertu a quitté la France en compagnie de Séverine, la femme qu'il aime, et tous deux se sont embarqués pour le Nouveau-Monde, promesse d'un autre monde qui reste à construire, en compagnie de Dolois-Coeur-en-Joie.
Depuis le pont du navire qui les a menés de l'autre côté de l'immense océan, ils découvrent le spectacle fascinant des eaux du Saint-Laurent embrasées de lumière et les forêts s'étendant à perte de vue. Ils débarquent à Québec, la ville pionnière, et s'installent dans une maison de bois. Dolois et Bisontin ont signé un engagement de trois années avec les jésuites pour payer leur traversée. Durant cette période, les charpentiers seront au service des religieux.
Au cours des travaux qu'on leur ordonne, Bisontin fait la connaissance du père Delorimière et ne tarde pas à s'entendre avec le religieux. Mais ce dernier comprend vite que le charpentier n'est pas marié avec Séverine comme il le prétend, et c'est à ses yeux un péché, et apprend qu'il a laissé derrière lui une femme qu'il avait longtemps aimé, Marie Bon Pain, dont le souvenir est encore ancré dans son âme.
C'est alors que le père Delorimière propose à Bisontin de l'accompagner en territoire indien pour y construire une église. Un voyage long et éprouvant, et surtout une année entière loin de Québec et de Séverine. Le charpentier est assommé par la nouvelle, la jeune femme est sous le choc, mais Bisontin ne peut refuser : son contrat le lie aux décisions des jésuites et il est incapable de dire non à ce père qui voit cette expédition comme un moyen de racheter ses fautes.
Le charpentier part donc en compagnie de l'expédition menée par des Hurons et remonte le fleuve en canot. Il pense à Séverine qui l'attend, mais aussi aux dangers que cachent ces territoires inconnus. Les Iroquois que tout le monde craint.
Un jour, l'expédition est attaquée par les Iroquois. Bisontin et le père Delorimière sont capturés. C'est le début du martyre du jésuite qui porte le charpentier sur ses épaules à travers les bois, et sans cesse la vision des terribles tortures qui les attend. Les Hurons qui les accompagnait sont atrocement torturés.
Bisontin finit par être recueilli par la mère de l'Iroquois qu'il a tué avant d'être blessé. Les mois passent, au service de la vieille Soyouwes, dans le village Iroquois.
Le charpentier pense à celle qui le croit mort, et très vite il songe à s'évader, à traverser ces montagnes et ces forêts infinis, au péril des tempêtes de neige, pour rejoindre Séverine....
Mon avis
Superbe ouvrage qui clôt en beauté la série. Le dépaysement est total par rapport aux précédents livres qui se déroulaient en Comté ou dans le pays de Vaud. Clavel dresse les fresques magnifiques de ce Nouveau-Monde, de ces immensités vierges et sauvages baignées d'une intense lumière. Bisontin pense souvent à Marie dont il s'est séparé, malgré sa rencontre avec Séverine, la petite Malouine.
J'ai retrouvé une certaine analogie entre le père Delorimière et le père Boissy de La saison des loups. Comme Mathieu Guyon, le jésuite sait lire dans l'esprit de Bisontin et parvient à le convaincre de l'accompagner et de se séparer pour une année de Séverine.
Le récit de l'attaque de l'expédition, le martyre du prêtre et l'angoisse du charpentier m'a pris aux tripes. J'ai littéralement frémis à l'évocation des terribles supplices infligés par les Iroquois et été pris par le suspense. Puis c'est l'incroyable acte d'amour de la vieille indienne, la description de la vie au sein du village indien perdu dans les infinis étendues de forêt.
On croit le livre sur le point de s'achever que Clavel fait basculer l'ouvrage (mais chut je n'en dirais pas plus). Les dernières pages sont insoutenables et on referme le livre avec tournant devant nos yeux les mots de la plume de l'auteur qui nous ont transporté vers un autre monde, loin, très loin de la Comté.
Note : 5/5
Mon avis pour toute la série :
C'est incroyable comme Les colonnes du ciel font voyager le lecteur. Nous suivons ces personnages au fil des romans. Que de chemin parcouru depuis la maladrerie des pestiférés de La saison des loups ! Malgré un creux avec les tomes 2 et 3 qui m'ont plutôt déçu, je garde un excellent sentiment de cette série. Les tomes 1 et 2 sont vraiment exceptionnels. Clavel est vraiment un des plus grands auteurs de son temps, avec pour son écriture la même patience et la même application qu'un orfèvre.
Si je vais la moyenne de mes notes : 4/5
De : gallomaniac Envoyé : 04/04/2007 21:32
J'ai suivi avec intérêt tes critiques de Bernard Clavel , qui me rafraichissaient la mémoire. Je suis d'accord avec tes notes, il est vrai qu'il faut lire toute la série. Petite faute de frappe: "Les tomes 1 et 2 sont vraiment exceptionnels", tu a probablement voulu écrire: "les tomes 1 et 5 sont vraiment exceptionnels".
Sur les Compagnons du Tour de France, les artisans voyageants, il y a d'autres bons livres: un documentaire très intéressante :Barret/Gurgand: "Ils voyageainent la France Hachette LP nr. 5550, 1980 ;
si tu peux trouver, les livre d'A.Perdiguier: "Le livre du Compagnonnage" 1841, réédité Lafitte Reprints 1978, et: "Mémoires d'un Compagnon", réedition 1977. Les classiques: George Sand: "Le compgnon du Tour de France", et Balzac: "Ferragus, chef des dévorants"(dans: Histoire des treize").
En plus recent: Raoul Vergez: Les tours inachevés, 1959; et les deux romans de Henri Vincenot: "La billabaude" 1978 et "Les étoiles de Compostelle", 1982.
J'ai bien aimé le Musée du Compagnonnage à Tours. Des photos sur le Compagnonnage à Tours ici (cliquer sur une photo et le suivant arrive) .
De : docguillaume Envoyé : 04/04/2007 21:54
Merci d'avoir corrigé Gallomaniac ! Ce sont évidemment les tomes 1 et 5 dont je parlais.
J'ai bien aimé le personnage de Bisontin, ce compagnon charpentier que nous suivons tout au long de la série. Clavel décrit avec beaucoup de détails son travail, un véritable art, le contact du bois, etc... Il emploie plein de mots du vocabulaire de la charpenterie que je n'avais bien sûr jamais entendu : les gestes, les outils,...
J'en suis venu à penser qu'il avait suivit une formation de charpentier ou que son père l'était mais non, son père était boulanger et il a suivi un apprentissage de patisser.
Merci Gallomaniac pour toutes ces informations concernant le compagnonage. Chez Clavel, c'est synonyme de travail bien fait et de routes parcourus dans toutes les régions de France. Ce brave Bisontin est même allé au Canada.
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Bernard CLAVEL (France)
gallo Ven 12 Déc 2008 - 19:07
De : docguillaume Envoyé : 29/10/2007 20:04
Bernard CLAVEL - Le royaume du Nord Tome 1 - Harricana
J'ai lu 1987 284 pages
L'histoire :
"Au début de ce siècle", dans les étendues sauvages du Canada, à la frontière de la civilisation, la famille Robillard prend la décision de quitter sa maison de bois bâtie sur une terre trop pauvre pour aller s'installer à l'Ouest, sur le trajet d'une grande ligne de chemin de fer en construction. Ils caressent le doux rêve de tenir un magasin général. Un rêve qui va les conduire sur les rivières et les lacs, emportant sur leurs canots les possessions de toute une vie, sous la direction de Raoul le coureur des bois. Un périple éreintant, à travers les tempêtes, les rapides et les forêts.
Ils parviennent au bord de la rivière Harricana, où se construit le pont de la ligne de chemin de fer. Ils s'installeront là, au milieu des ouvriers, pionners d'un territoire vierge seulement traversée par la saignée du rail. Un territoire magnifique mais qui les éprouvera durement.
Mon avis :
Superbe roman de Bernard Clavel que j'avais déjà lu voilà quelques années. L'écriture est absolument fabuleuse, aux descriptions riches qui parent d'or les paysages superbes du Canada tout comme les outils et techniques des travaux manuels si chers à Clavel. La première partie du roman s'axe sur le voyage des Robillard. Ensuite, on suit leur installation dans le village des pionniers, une conquête de l'ouest version canadienne. J'ai beaucoup aimé ce thème, merveilleusement abordé par Clavel. Les personnages sont forts, comme toujours avec cet auteur, notamment Raoul qui n'est pas sans rappeler le Bisontin de la série Les colonnes du ciel que j'ai critiqué il y a quelques temps.
Bref, un excellent bouquin qui ouvre avec brio cette série que j'entame avec plaisir et que je vous recommande bien sûr, tout comme les autres oeuvres de Clavel.
Note : 5/5
De : docguillaume Envoyé : 02/02/2008 19:30
Bernard CLAVEL - Le royaume du Nord Tome 2 : L'or de la terre
Albin Michel 324 pages 1984
L'histoire :
Nous sommes au Canada, quelques années après la fin de la Première Guerre Mondiale. Maxime Jordan conduit son ami Germain Landry sur une île au beau milieu d'un lac gelé. C'est là que le prospecteur a découvert un filon d'or, après des années de recherches dans les étendues glacées du Grand Nord. Rapidement, sitôt la terre enlevé pour dévoiler les pans de roche, les hommes réalisent que l'or est bien là, qu'il faut vite enregistrer la concession pour débuter l'exploitation de leur mine.
Rapidement, le puit se creuse, les galeries s'étirent alors qu'en surface le campement de fortune se transforme en un véritable village. Les mineurs s'installent, la mine s'agrandit, les associés vendent des actions dont le prix décollent.
Mais le danger est là : à cause des explosifs, les éboulements menacent. Autre danger, la civilation qui s'installe sur la rive du lac. Une petite ville qui très vite accueille un bordel, lieu de beuveries et de débauche. Et tout autour, l'immensité du Canada, le vent glacé qui coure entre les montagnes, et la neige véritable mort blanche.
Mon avis :
Après Harricana qui contait la naissance d'une ville, L'or de la terre narre la création d'une mine, depuis le premier coup de pioche. Clavel montre à quel point les pionners du Canada étaient avides d'or et d'autres richessses minérales. Une ruée qui entraîne également l'alcoolisme et la prostitution. L'or de la terre est une grande aventure humaine, celle de Jordan, de Landry et de tous les autres. Mais aussi une formidable plongée dans le Grand Nord avec les descriptions minutieuses de Clavel.
J'ai bien aimé ce roman, dans la continuité du premier puisqu'on se trouve non loin de St-Georges d'Harricana et que la famille Robillard est également présent dans ce second volume. La recherche de l'or est fascinante, surtout au tout début de l'oeuvre. C'est un roman qui s'achève de manière puissante. Difficile en lisant cette oeuvre de ne pas penser aux mines de charbon de Germinal : un même combat pour arracher à la terre le minéral, des hommes frustes, le risque omniprésent, et surtout le talent d'un extraordinaire auteur.
Note : 4.5/5
De : docguillaume Envoyé : 12/02/2008 19:04
Bernard CLAVEL : Le royaume du Nord Tome 3 - Miséréré
Albin Michel 1985 285 pages
L'histoire
Dans les années 1920-1930, au temps de la crise économique qui n'épargne pas le Canada. Le gouvernement a lancé un plan de colonisation des territoires de l'est et du nord, sous la tutelle de l'Eglise. Des familles de colons traversent le pays en train, jusqu'à Saint-Georges-d'Harricana. Là, ils s'installent dans une baraque commune avant que les lots de terre ne soient attribuées. Les hommes commencent à défricher leur lot, à bâtir des habitations, un travail dur dans les conditions difficiles de l'hiver.
Mais Cyrille Labrèche ne pouvant supporter la pression du curé, se séparera de cette équipe pour travailler sur un lot isolé dans les bois. C'est sûr que la terre y est bonne, pense-t-il en la remuant. Abattant les arbres, il se doit de hâter de bâtir un chalet pour que sa femme et ses enfants puisse le rejoindre avant les premières neiges.
Mais dans le Royaume du Nord, aussi terrible qu'il est magnifique, les colons rencontreront maintes difficultés. Les conditions climatiques dures, la crise économique qui les contraint au crédit... malgré tout ils gardent l'espoir de pouvoir enfin mener une vie digne.
Mon avis :
Au fil des tomes, nous progressons dans le temps. Dans Miséréré, nous retrouvons avec joie la famille Robillard de Harricana, les premiers colons du Royaume du Nord, ainsi que Raoul le coureur des bois. Le personnage de Cyrille Labrèche est attachant, tous ces gens ruinés par la crise qui tentent une nouvelle vie dans ces territoires sauvages. J'ai lu avec plaisir les descriptions de travail manuel : l'abattage des épinettes, le montage des campes, les premiers labours. L'écriture de Clavel est dans la même veine que les 2 précédents tomes. Néanmoins, j'apprécie moins les lourdes parties littéraires qui séparent les chapitres et ont tendance à casser le rythme de l'ouvrage. Je préférais le style de l'auteur dans Les colonnes du ciel qui se retrouvait dans chaque paragraphes. L'histoire de ce tome 3 est également un peu creuse par rapport aux autres livres que j'ai pu lire de Clavel, bien que le bouquin se lise agréablement.
Bref, un livre agréable, qui s'insère bien dans cette série parlant de la colonisation du Canada, sans toutefois s'avérer extraordinaire.
Note : 4/5
De : docguillaume Envoyé : 03/03/2008 21:09
Le Royaume du Nord Tome 4 : Amarok - Bernard Clavel
Albin Michel 1987 265 pages
L'histoire :
Le récit se déroule toujours dans le Grand Nord que nous fait découvrir Clavel depuis le début de cette magnifique série. Nous sommes à présent au cours de la Seconde Guerre Mondiale. La conscription est déclarée, les jeunes partiront prochainement à la guerre. C'est pourquoi la Police Militaire (M.P) a installé un poste à Saint-Georges d'Harricana, cette ville que nous avons vu naître dans la série.
Timax, au cours d'une soirée arrosée, donne un coup de poing à un sergent de la M.P. qui le provoquait, le blessant gravement. Par crainte des représailles des policiers et refusant de se rendre, il part se réfugier dans la forêt.
Raoul, le trappeur, décide de l'accompagner dans sa fuite. Ensemble, ils prendront la direction du Nord, au commande de leur attelage, pour échapper à la traque impitoyable de la M.P, que ce soit sur l'eau, sur terre ou dans les airs par avion.
Le héros de ce livre est Amarok, fidèle chien de traîneau auprès de Raoul depuis des années. On vit le récit à travers les yeux de ce puissant animal, d'une grande intelligence et doué de sentiments humains.
Mon avis :
C'est par ce roman, pour l'anecdote un lot à concours de critique littéraire dans un magazine jeunesse, que j'ai découvert il y a déjà quelques années Bernard Clavel qui est, vous l'aurez compris au nombre de livres que j'ai critiqué de lui sur le site, mon auteur préféré. Pour son écriture, aux descriptions puissantes tant pour les paysages que pour les personnages hauts en couleur qu'il fait vivre dans ses récits, et pour son humilité par rapport à son incroyable talent.
La première fois que j'ai lu Amarok, j'avais été surpris par la beauté de l'écriture, les traits des personnages, les paysages du Grand Nord bien sûr. L'objectif de ce roman n'est pas le suspense, et pourtant il vous tient en haleine. Nous sommes tout aussi effrayés que Timax à l'idée que les M.P. leur mettent la main dessus. Voilà pourquoi cet excellent livre est singulier, par le choix de faire d'un chien un des personnages les plus importants au point de lui donner le titre du roman, et par ce côté "action" qui ravira ceux qui craignent d'être ennuyés par les auteurs d'un genre classique. Evidemment, il n'est pas nécessaire d'avoir lu les précédents tomes. Amarok se suffit à lui-même, d'ailleurs comme je l'ai dit c'était mon premier Clavel. Le premier d'une longue série.
Note : 5/5
De : docguillaume Envoyé : 27/04/2008 20:28
Le Royaume du Nord Tome 5 : L'angélus du soir - Bernard CLAVEL
Albin Michel 1988 267 pages
L'histoire :
Cinquième tome de la série qui traite de la colonisation du Nord du Canada au cours du 20e siècle. Nous sommes à présent dans les années 60. Cyrille Labrèche, arrivé avec les wagons de colons lors de la grande crise de 29, est le dernier habitant du village de Val Cadieu. Les Garneau, Koliare l'ukrainien, tous sont partis chacun leur tour, entre quatre planches de charpentier, leur famille ne restant pas une fois le défunt enterrré.
Cyrille s'accroche à cette terre rude depuis maintenant plus de trente années. Longtemps il a attendu sa femme et ses enfants, repartis à Montréal car le climat était trop rude pour eux. Désormais, il est seul dans sa ferme avec sa jument, Bergère. A eux deux, ils accomplissent le rude labeur. Ouvrir de nouvelles terres, ôter les souches, faucher le foin. L'âge n'est pas synomyme de repos pour le vieux Cyrille. Il travaille d'arrache-pied pour entretenir sa terre et celle des autres lots. Car il en est certain : il pressent qu'une nouvelle crise s'annonce et avec elle l'arrivée de nouveaux colons. Alors il travaille dur pour que le village mort soit prêt à les accueillir.
Mon avis :
L'angélus du soir est certainement l'oeuvre la plus émouvante que j'ai jamais lu de Clavel. Le personnage de Cyrille Labrèche est d'une force incroyable. Il parle tout seul, s'adresse à son cheval comme s'il était humain, discoure avec les oiseaux qu'il nourrit de miettes de pain. Et surtout il parle aux anciens habitants de Val Cadieu. Ce sont comme des fantômes autour de lui. La façon dont le roman est écrit est très poignante, parce que Cyrille est convaincu que des gens viendront bientôt au village, et nous lecteur savons bien que ce vieil homme est fou. Il ne sait pas que le monde a changé depuis qu'il est arrivé là.
Ce travail acharné pour maintenir en vie Val Cadieu est émouvant, et on referme le livre alors que sonne l'angélus du soir, tournant une page sur l'histoire du Canada.
Note : 5/5
gallo- Nombre de messages : 2598
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Re: Bernard CLAVEL (France)
gallo Sam 21 Mar 2009 - 19:10
Trois critiques mises au bon endroit:
giginou a écrit:LE VOYAGE DU PÈRE:
Une lecture qui coule tout en douceur et parfois comme un courant agité.
Un bon papa de la campagne à la recherche de sa fille avant l'arrivée de Noël.
Il reviendra seul avec un très lourd secret
Comme toujours, dans les livres de Clavel, en fermant le livre ns restons songeurs ,qui remplis de joie, qui le coeur gros, mais jamais indifférents!
Livre impossible à trouver présentement. J'ai même demandé à un ami , lors de son voyage à Paris d'essayer de le trouver . Nada!
Dommage.
je voudrais tellement le relire.
J'ai lu un jour , que Bernard Clavel avait été fort déçu de la version filmée, je crois que c'était avec Fernandel ( mais ps certaine)
pcque , Fernandel ferait le voyage accompagné
alors,.. cela enlève toute l'importance le profondeur des " pensées" du père à la quête de son enfant
on ne peut pas " penser".. lorsqu'on papote tout au long de l'inquiétante recherche de son enfant
excellent livre
4.5/5
giginou a écrit:L,OUVRIER DE LA NUIT :
L'ouvrier de la nuit est le premier roman de Bernard Clavel publié en 1956. "Ce livre est un cri, jeté sur le papier en quelques jours et nuits de fièvre".
J'avais noté que c'était une auto-crituqe d'un écrivain- peintre - qui égoistement fait sa vie comme il l'entend, au détriment de sa femme et ses enfants, sans compter de ses parents.
Un cri du coeur !
exellent- passionnant- qui parfois ns révolte-et nous enchante en même temps
Ainsi est fait l'homme, l'humain
Poursuivre ses rêves avec conviction qu'il faut le faire , au détriment de tout et de tous .
A lire absolument !
4/5
giginou a écrit:QUAND J'ÉTAIS CAPITAINE :
Gallo a bien décrit la vie passée et présente de ce grand auteur.
Donc je ne reviendrai pas sur ce qui était Bernard Clavel.
Je me contenterai donc de recopier humblement une toute petite critique que je retrouve dans mon vieux calepin. Critique faite il y a plusieurs années.
SUAVE ; A été ma conclusion à la fin de la lecture ,
Histoire d'une grand-mère veuve, qui s'occupe de son beau-frère, homme bourru qui vit dans ses souvenirs de guerre.
J,ai trouvé ce livre très enthousisime et rafraîchissant.
Quel plaisr et suivre cette vielle se prendre en main et de profiter des années restantes pour jouer avec neveux et nièces dans les tranchées
je donnerais donc une note de 4/5
gallo- Nombre de messages : 2598
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Re: Bernard CLAVEL (France)
Invité Sam 2 Mai 2009 - 10:19
J'ai un infini respect pour Bernard Clavel.J'ai dû lire une douzaine de ses romans.Evidemmment il n'est plus guère lu.Le monde des lecteurs est parfois bien volatile.Mais cet homme là m'a touché.
Invité- Invité
Re: Bernard CLAVEL (France)
Mousseline Dim 7 Juin 2009 - 13:18
AG Aujourd'hui à 6:04
L'Hercule sur la Place - Bernard Clavel - Pocket - 444 pages
Voici ce qu'en dit l'éditeur Robert
Laffont, dans l'édition de 1966 que je possède :
« Un roman de Bernard Clavel ne se raconte pas en quelques lignes : il faut le
vivre. Se laisser emporter par cette voix, une des rares parmi les
écrivains d'aujourd'hui, qui sache parler sans une fausse note de
cette chose toute simple : la peine des hommes. »
De fait, l'hercule sur la place raconte comment on se bonifie au contact des gens profondément
humains, et qui réalisent ce tour de force : demeurer bons et
honnêtes, malgré les embêtements de tous ordres que génère le
quotidien.
Il pleut, dans cette ville du bord du
Rhône, au sud-est de la France. La pluie ricoche sur les vagues bleu
gris du fleuve. Et c'est une calamité pour les gens de la vogue
: on appelle ainsi la fête foraine, dans la vallée du Rhône. Pas
bon pour les affaires. Mais il faut bien gagner son pain. Alors,
comme tous les autres soirs, sur le Champ de Mars, ça sent la frite,
le caramel, et le brûlé des amorces sur les stands de tir. La
voyante fait nager un diablotin à la surface d'un aquarium pour vous
prédire l'avenir. " - Quel temps on va avoir, Miss Fête
Foraine ? - Pauvre con ! Il va tomber de la merde ! "
Encore que, pour s'abriter de la pluie,
les badauds, goguenards, cyniques, candides ou admiratifs, pourraient
bien s'approcher de la baraque des lutteurs. Et parmi eux, Pierre et
Guy, deux petits cons en recherche de bêtises, pour faire passer la
maussaderie du temps. Mai sait-on à quel tournant de la route vous
attend votre destin ? Pour Pierre, le jeune un peu beaucoup paumé,
il a le visage de la bonté bien cachée sous le masque de lutte de
Kid Léon. Si vous lui cherchez querelle, Kid vous cassera en deux
comme de rien, mais avec ça, le coeur sur sa grosse main, et tenant
à bout de bras tous les éclopés de la vogue.
« En somme, écrivant son histoire, dit Bernard Clavel, c'est un
peu l'aventure de notre amitié, que je raconte. »
J'ai lu la première fois l'hercule sur la place en édition de poche, achetée dans un bureau de
tabac, lorsque j'étais adolescente, et je peux dire, pour des
raisons qui m'échappent encore, que c'est un des livres qui a marqué
ma vie. Rien de grandiose, hormis évidemment l'intelligence du coeur
qui anime nombre de personnages de ce roman. Des vies toutes simples,
le combat du quotidien, l'amour aussi.
L'édition de poche est retournée dans le circuit de la vie, mais à différents âges, ce roman est revenu
entre mes mains, sous des jaquettes différentes, et chaque fois je l'ai relu, après m'être dit que je n'avais nul besoin de le faire, que je le savais par coeur. Et pourtant, à chaque fois, j'y découvrais avec perplexité et satisfaction, des choses qui ne m'avaient pas marquée auparavant, et dont justement
j'avais besoin à ce moment-là.
L'hercule sur la place finit bien. Ce n'est pas toujours le cas, dans l'oeuvre de Bernard Clavel.
Je ne suis d'ailleurs pas encore bien remise de certain naufrage
abominablement et merveilleusement décrit, dans les « Colonnes
du Ciel », qui relatenten plusieurs tomes,la
dure et exaltante vie de ceux qui sont partis fonder le nouveau
monde. ( Abondamment et talentueusement commenté sur ce forum )
Mais il sera beaucoup pardonné à cet auteur qui sait ce que le terme
roman signifie, mariant intrigue et
atmosphère, sans que ses descriptions tournent à la monographie,
comme souvent dans le roman régional. Et
même d'avoir quitté la Francepour
les beaux yeux d'une auteure canadienne, qui aura sans aucun doute
inspiré à Bernard Clavel ses plus belles pages sur le Québec.
Bernard Clavel a beaucoup écrit également sur son Jura natal, comme
par exemple dans Malataverne, roman que Liza-Lou,
je crois, a choisi d'emprunter à la bibliothèque. (Excusez-moi, je
ne suis pas encore très familiarisée avec ce forum, et je n'arrive
pas à retrouver son message... Peut-être nous donnera-t-elle son
sentiment sur cet ouvrage, après lecture ?
Bernard Clavel a tracé un chemin incontournable dans la littérature : on l'étudie à
présent dans les universités, et la Bibliothèque de Lausanne
collationne amoureusement ses manuscrits, à l'abri de quelque
accident atomique. Tant il est vrai que ceux qui montrent la route
aux jeunes générations, tout en les divertissant, doivent exister
éternellement quelque part.
L'Hercule sur la Place - Bernard Clavel - Pocket - 444 pages
Voici ce qu'en dit l'éditeur Robert
Laffont, dans l'édition de 1966 que je possède :
« Un roman de Bernard Clavel ne se raconte pas en quelques lignes : il faut le
vivre. Se laisser emporter par cette voix, une des rares parmi les
écrivains d'aujourd'hui, qui sache parler sans une fausse note de
cette chose toute simple : la peine des hommes. »
De fait, l'hercule sur la place raconte comment on se bonifie au contact des gens profondément
humains, et qui réalisent ce tour de force : demeurer bons et
honnêtes, malgré les embêtements de tous ordres que génère le
quotidien.
Il pleut, dans cette ville du bord du
Rhône, au sud-est de la France. La pluie ricoche sur les vagues bleu
gris du fleuve. Et c'est une calamité pour les gens de la vogue
: on appelle ainsi la fête foraine, dans la vallée du Rhône. Pas
bon pour les affaires. Mais il faut bien gagner son pain. Alors,
comme tous les autres soirs, sur le Champ de Mars, ça sent la frite,
le caramel, et le brûlé des amorces sur les stands de tir. La
voyante fait nager un diablotin à la surface d'un aquarium pour vous
prédire l'avenir. " - Quel temps on va avoir, Miss Fête
Foraine ? - Pauvre con ! Il va tomber de la merde ! "
Encore que, pour s'abriter de la pluie,
les badauds, goguenards, cyniques, candides ou admiratifs, pourraient
bien s'approcher de la baraque des lutteurs. Et parmi eux, Pierre et
Guy, deux petits cons en recherche de bêtises, pour faire passer la
maussaderie du temps. Mai sait-on à quel tournant de la route vous
attend votre destin ? Pour Pierre, le jeune un peu beaucoup paumé,
il a le visage de la bonté bien cachée sous le masque de lutte de
Kid Léon. Si vous lui cherchez querelle, Kid vous cassera en deux
comme de rien, mais avec ça, le coeur sur sa grosse main, et tenant
à bout de bras tous les éclopés de la vogue.
« En somme, écrivant son histoire, dit Bernard Clavel, c'est un
peu l'aventure de notre amitié, que je raconte. »
J'ai lu la première fois l'hercule sur la place en édition de poche, achetée dans un bureau de
tabac, lorsque j'étais adolescente, et je peux dire, pour des
raisons qui m'échappent encore, que c'est un des livres qui a marqué
ma vie. Rien de grandiose, hormis évidemment l'intelligence du coeur
qui anime nombre de personnages de ce roman. Des vies toutes simples,
le combat du quotidien, l'amour aussi.
L'édition de poche est retournée dans le circuit de la vie, mais à différents âges, ce roman est revenu
entre mes mains, sous des jaquettes différentes, et chaque fois je l'ai relu, après m'être dit que je n'avais nul besoin de le faire, que je le savais par coeur. Et pourtant, à chaque fois, j'y découvrais avec perplexité et satisfaction, des choses qui ne m'avaient pas marquée auparavant, et dont justement
j'avais besoin à ce moment-là.
L'hercule sur la place finit bien. Ce n'est pas toujours le cas, dans l'oeuvre de Bernard Clavel.
Je ne suis d'ailleurs pas encore bien remise de certain naufrage
abominablement et merveilleusement décrit, dans les « Colonnes
du Ciel », qui relatenten plusieurs tomes,la
dure et exaltante vie de ceux qui sont partis fonder le nouveau
monde. ( Abondamment et talentueusement commenté sur ce forum )
Mais il sera beaucoup pardonné à cet auteur qui sait ce que le terme
roman signifie, mariant intrigue et
atmosphère, sans que ses descriptions tournent à la monographie,
comme souvent dans le roman régional. Et
même d'avoir quitté la Francepour
les beaux yeux d'une auteure canadienne, qui aura sans aucun doute
inspiré à Bernard Clavel ses plus belles pages sur le Québec.
Bernard Clavel a beaucoup écrit également sur son Jura natal, comme
par exemple dans Malataverne, roman que Liza-Lou,
je crois, a choisi d'emprunter à la bibliothèque. (Excusez-moi, je
ne suis pas encore très familiarisée avec ce forum, et je n'arrive
pas à retrouver son message... Peut-être nous donnera-t-elle son
sentiment sur cet ouvrage, après lecture ?
Bernard Clavel a tracé un chemin incontournable dans la littérature : on l'étudie à
présent dans les universités, et la Bibliothèque de Lausanne
collationne amoureusement ses manuscrits, à l'abri de quelque
accident atomique. Tant il est vrai que ceux qui montrent la route
aux jeunes générations, tout en les divertissant, doivent exister
éternellement quelque part.
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Mousseline
Magasin général tome 2 : Serge de Loisel et Tripp et L'île des chasseurs d'oiseaux de Peter May
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Re: Bernard CLAVEL (France)
Invité Dim 7 Juin 2009 - 13:25
Les amis de Bernard Clavel sont mes amis.Comme je l'ai déjà dit il n'est plus guère à la mode et c'est tant mieux.Au delà du temps il a su donner un plaisir de lecture à des tas de gens.J'aime particulièrement la tétralogie de La grande patience,nourrie de sa jeunesse.
Invité- Invité
Re: Bernard CLAVEL (France)
Invité Dim 7 Juin 2009 - 15:37
"Les amis de Bernard Clavel sont mes amis" Merci, Bellonzo, c'est un honneur ! A propos de la Grande Patience, et de la région de Lons-le-Saunier dans le Jura, dont Bernarad Clavel est natif, j'engage tout le monde à visiter la région du Lac Challeins, et Clairvaux-les-Lacs, une délicieuse région de lacs enchâssés dans la verdure. Une nature très préservée, pour les amateurs de marche et de vélo. Pas très loin de la Suisse, non plus !
Invité- Invité
Re: Bernard CLAVEL (France)
Liza_lou Dim 7 Juin 2009 - 17:10
Malataverne
(J'ai lu, 185 pages)
(J'ai lu, 185 pages)
Dans les années 50, trois jeunes garçons d'un village de Savoie se livrent à du maraudage dans les fermes des environs. Grisés par leur dernier vol réussi, ils décident alors de frapper un grand coup dès le lendemain soir : dérober à la vieille veuve Vintard ses économies en s'introduisant chez elle. Mais Robert, le plus jeune, hésite...
Un petit roman, qui à première vue, ne paye pas de mine et pourtant cette histoire se lit toute seule! L'écriture de Bernard réussit un petit miracle puisque le lecteur est captivé du début à la fin du roman. On suit les hésitations et les scrupules de Robert, taraudé par sa conscience. Ce jeune apprenti plombier de quinze ans, orphelin de mère et dont le père boit, s'est véritablement laissé entrainé dans les manigances de ses deux comparses Serge et Christophe. Mais cette fois-ci, Robert ne suit plus et durant toute une journée tergiverse. Ira t-il, ira t-il pas? Dénoncera t-il ses camarades? Mais n'est-il pas déjà trop tard?
Bernard Clavel nous entraîne dans une atmosphère étrange et menaçante, dans les bois et forets de Jura où tout prend une impression étrange et où Robert court à perdre haleine, court jusqu'à sa perte. Car évidemment cette histoire ne pouvait finir que par un drame, avec une mise en scène de tragédie et un suspense tendu. En bref, un roman d'un écrivain assurément talentueux, qui mériterait d'être plus connu de nos jours.
Ma note :3,5/5
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Terre des oublis, THU HUONG DUONG.
Liza_lou- Nombre de messages : 1625
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Date d'inscription : 07/12/2008
Re: Bernard CLAVEL (France)
Invité Lun 8 Juin 2009 - 6:52
Ah ! ça y est ! J'ai retrouvé Liza_Lou, que je cherchais désespérément ! 
Tu dis, au sujet de Malataverne :
"...Un petit roman, qui à première vue, ne paye pas de mine et pourtant cette histoire se lit toute seule! L'écriture de Bernard réussit un petit miracle puisque le lecteur est captivé du début à la fin du roman." Bien vu ! Comme dirait Kerguelen, ça se mange sans faim. Même si ce n'est pas notre tasse de thé. Il reste toujours quelque chose d'un roman de Clavel, qui nous oblige à regarder la vie en face, et Mon Dieu, ensuite, on ne s'en porte pas plus mal. Et parfois, la dureté des textes de Clavel, qui gardent toujours, même dans les moments autobiographiques, des airs de fiction, nous engagent à nous souvenir d'où nous venons, et à réfléchir où nous voulons aller.
Beau commentaire, Liza_Lou, dense et précis ! Chapeau !
Tu dis, au sujet de Malataverne :"...Un petit roman, qui à première vue, ne paye pas de mine et pourtant cette histoire se lit toute seule! L'écriture de Bernard réussit un petit miracle puisque le lecteur est captivé du début à la fin du roman." Bien vu ! Comme dirait Kerguelen, ça se mange sans faim. Même si ce n'est pas notre tasse de thé. Il reste toujours quelque chose d'un roman de Clavel, qui nous oblige à regarder la vie en face, et Mon Dieu, ensuite, on ne s'en porte pas plus mal. Et parfois, la dureté des textes de Clavel, qui gardent toujours, même dans les moments autobiographiques, des airs de fiction, nous engagent à nous souvenir d'où nous venons, et à réfléchir où nous voulons aller.
Beau commentaire, Liza_Lou, dense et précis ! Chapeau !
Invité- Invité
Re: Bernard CLAVEL (France)
Julescoco Lun 8 Juin 2009 - 11:36
C'est un des premiers Clavel que j'ai lu. Il est en effet court et on le referme avec un sentiment peu agréable, non pas qu'il ait déplu, mais par la fin qui est dramatique. Ce n'est pas mon Clavel préféré mais il est très bien écrit.
Julescoco- Nombre de messages : 287
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Re: Bernard CLAVEL (France)
Liza_lou Lun 8 Juin 2009 - 20:09
Merci beaucoup AG pour ton commentaire. Malataverne est le 1er roman de Bernard Clavel que je lis mais surement pas le dernier!
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Re: Bernard CLAVEL (France)
Invité Mar 9 Juin 2009 - 9:58
J'en suis persuadée, Liza_lou ! 
Merci à toi !
Merci à toi !
Invité- Invité
Re: Bernard CLAVEL (France)
gallo Jeu 2 Juil 2009 - 10:34
Message perdu, je reprends un peu plus court:
Bernard Clavel - Quand j'étais capitaine. Ma note 3/5.
Albin Michel 1990, J'ai lu 1993, 252 pg.
Dans le Jura (français, s'entend), une vieille femme, veuve d'un militaire, et son beaufrère, veuf aussi, se chamaillent amicalement sur leurs souvenirs militaires. ils attendent la visite des petits-enfants du veuf. A leur arrivée, la grand-tante organise des jeux de guerre, et une parti de pêche. Cela a des reminscenses de la guerre des boutons (Louis Pergaud) sans aller si loin. Après le départ des enfants, la vieille, rajeunie, reprend le cours ordinaire de sa vie.
Bernard Clavel a 67 ans, quand il écrit ce livre sur la vieillesse et cela se reflète dans le ton d'authenticité. Le livre se lit facilement, mais reste un peu superficiel. Moyen, donc. Ma note 3/5.
Bernard Clavel - Quand j'étais capitaine. Ma note 3/5.
Albin Michel 1990, J'ai lu 1993, 252 pg.
Dans le Jura (français, s'entend), une vieille femme, veuve d'un militaire, et son beaufrère, veuf aussi, se chamaillent amicalement sur leurs souvenirs militaires. ils attendent la visite des petits-enfants du veuf. A leur arrivée, la grand-tante organise des jeux de guerre, et une parti de pêche. Cela a des reminscenses de la guerre des boutons (Louis Pergaud) sans aller si loin. Après le départ des enfants, la vieille, rajeunie, reprend le cours ordinaire de sa vie.
Bernard Clavel a 67 ans, quand il écrit ce livre sur la vieillesse et cela se reflète dans le ton d'authenticité. Le livre se lit facilement, mais reste un peu superficiel. Moyen, donc. Ma note 3/5.
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Re: Bernard CLAVEL (France)
Fleur-bleue Mar 25 Aoû 2009 - 9:45
Malataverne de Bernard Clavel
Résumé de Liza_lou : Dans les années 50, trois jeunes garçons d'un village de Savoie se livrent à du maraudage dans les fermes des environs. Grisés par leur dernier vol réussi, ils décident alors de frapper un grand coup dès le lendemain soir : dérober à la vieille veuve Vintard ses économies en s'introduisant chez elle. Mais Robert, le plus jeune, hésite...
C'est le tout premier roman de Bernard Clavel que je lis et j'ai bien aimé son style d'écriture simple et facile à lire. Dans Malataverne, Clavel réussit à bien montrer les hésitations de Robert face au coup du lendemain.
La lecture du livre est fluide, nous donne envie d'aller plus loin dans le livre et nous incite à tourner les pages pour connaitre le dénouement final de l'histoire de Robert et de ses "copains".
4/5, et ce n'est surement pas le dernier de Clavel que je lis
Résumé de Liza_lou : Dans les années 50, trois jeunes garçons d'un village de Savoie se livrent à du maraudage dans les fermes des environs. Grisés par leur dernier vol réussi, ils décident alors de frapper un grand coup dès le lendemain soir : dérober à la vieille veuve Vintard ses économies en s'introduisant chez elle. Mais Robert, le plus jeune, hésite...
C'est le tout premier roman de Bernard Clavel que je lis et j'ai bien aimé son style d'écriture simple et facile à lire. Dans Malataverne, Clavel réussit à bien montrer les hésitations de Robert face au coup du lendemain.
La lecture du livre est fluide, nous donne envie d'aller plus loin dans le livre et nous incite à tourner les pages pour connaitre le dénouement final de l'histoire de Robert et de ses "copains".
4/5, et ce n'est surement pas le dernier de Clavel que je lis
Fleur-bleue- Nombre de messages : 264
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Re: Bernard CLAVEL (France)
Liza_lou Mar 25 Aoû 2009 - 20:23
Je suis contente que tu ais aimé Fleur Bleue! Moi aussi c'était mon 1er Clavel.
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Liza_lou- Nombre de messages : 1625
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Re: Bernard CLAVEL (France)
géromino Dim 28 Fév 2010 - 10:01
"Le carcajou" éd. Le livre de poche 1997 148 pages
Une famille de quatre Indiens, 2 hommes et 2 femmes, accompagnés de trois chiens, partent en escapade à l'écart de la civilisation, dans la taïga hivernale, quelque part dans le grand nord canadien. C'est pour eux retrouver un peu de cette vie sauvage que la modernité leur a volée. L'expédition se déroule bien jusqu'au moment où ils atteignent une vallée autrefois giboyeuse, où coulait une rivière. Consternés, ils contemplent un immense lac de retenue construit par les blancs, noyant la vallée dont les habitants, gibier et poissons ont déserté le paysage. La faim et le froid tenaillent gens et chiens. Et voici que l'impitoyable, mais très intelligent carcajou, le glouton, se met de la partie, ruinant les pièges de trappe en quête de nourriture. Comble de malchance, Mooz tombe malade. C'est donc Waboos qui partira seul accompagné de son fidèle chien, traquer le féroce animal.
Un court roman, mais riche ô combien, qui se termine en tragédie. Clavel nous raconte avec une écriture simple mais efficace, le face à face de l'homme avec la nature, l'hostilité des fauves, mais aussi la destruction de l'environnement par l'homme lui-même, menaçant l'équilibre naturel millénaire.
Une phrase: "Les blancs viennent certainement des contrées où l'on a oublié que la Terre est la mère de tout et que sans elle les hommes comme les animaux vont mourir."
à méditer....
Note 5/5
Une famille de quatre Indiens, 2 hommes et 2 femmes, accompagnés de trois chiens, partent en escapade à l'écart de la civilisation, dans la taïga hivernale, quelque part dans le grand nord canadien. C'est pour eux retrouver un peu de cette vie sauvage que la modernité leur a volée. L'expédition se déroule bien jusqu'au moment où ils atteignent une vallée autrefois giboyeuse, où coulait une rivière. Consternés, ils contemplent un immense lac de retenue construit par les blancs, noyant la vallée dont les habitants, gibier et poissons ont déserté le paysage. La faim et le froid tenaillent gens et chiens. Et voici que l'impitoyable, mais très intelligent carcajou, le glouton, se met de la partie, ruinant les pièges de trappe en quête de nourriture. Comble de malchance, Mooz tombe malade. C'est donc Waboos qui partira seul accompagné de son fidèle chien, traquer le féroce animal.
Un court roman, mais riche ô combien, qui se termine en tragédie. Clavel nous raconte avec une écriture simple mais efficace, le face à face de l'homme avec la nature, l'hostilité des fauves, mais aussi la destruction de l'environnement par l'homme lui-même, menaçant l'équilibre naturel millénaire.
Une phrase: "Les blancs viennent certainement des contrées où l'on a oublié que la Terre est la mère de tout et que sans elle les hommes comme les animaux vont mourir."
à méditer....
Note 5/5
géromino- Nombre de messages : 5629
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Bernard Clavel
Garanemsa Ven 7 Mai 2010 - 6:31
L’ANGELUS DU SOIR
Bernard Clavel
Ce livre fait partie d’une série de 6 volumes qui se passent au Canada, au Québec.
Ils racontent l’aventure des pionniers du Canada, qui à force de persévérance, de douleurs aussi ont réussi à s’implanter dans ces régions de l’Abitibi, région située entre Ottawa et Baie James.
Dans ce volume, Cyril Labrèche se retrouve seul, dernier témoin des drames qui se sont déroulés près de la rivière Harricana. Il ne subsiste plus grand-chose à part lui, que de petites villes fantômes. Tout l’a abandonné.
Tout au long du livre, il parle avec son cheval Bergère, il est fatigué, il délire parfois. Il rêve qu’ils vont tous revenir et attend avec impatience l’angélus du soir au clocher de Val Cadieu.
Mais …..
Livre pour moi écrit de façon sublime.
il décrit ces grands espaces vides, cette terre abandonnée de tous, et cette description se fait à la fin de l’hiver, juste avant les premières pousses du printemps.
C’est tellement beau que l’on ressent le froid, que l’on marche dans les ornières de sa charrette, que l’on entend comme lui un ou l’autre oiseau qui revient.
Et en les entendant, il revoit tout ces colons, qu’il a connut et qui sont morts ou on dû partir pour une terre meilleure.
C’est pour moi magnifique à lire
Je pense qu’il peut aller dans le thème
Et dans un coup de cœur pour moi
5/5
Bernard Clavel
Ce livre fait partie d’une série de 6 volumes qui se passent au Canada, au Québec.
Ils racontent l’aventure des pionniers du Canada, qui à force de persévérance, de douleurs aussi ont réussi à s’implanter dans ces régions de l’Abitibi, région située entre Ottawa et Baie James.
Dans ce volume, Cyril Labrèche se retrouve seul, dernier témoin des drames qui se sont déroulés près de la rivière Harricana. Il ne subsiste plus grand-chose à part lui, que de petites villes fantômes. Tout l’a abandonné.
Tout au long du livre, il parle avec son cheval Bergère, il est fatigué, il délire parfois. Il rêve qu’ils vont tous revenir et attend avec impatience l’angélus du soir au clocher de Val Cadieu.
Mais …..
Livre pour moi écrit de façon sublime.
il décrit ces grands espaces vides, cette terre abandonnée de tous, et cette description se fait à la fin de l’hiver, juste avant les premières pousses du printemps.
C’est tellement beau que l’on ressent le froid, que l’on marche dans les ornières de sa charrette, que l’on entend comme lui un ou l’autre oiseau qui revient.
Et en les entendant, il revoit tout ces colons, qu’il a connut et qui sont morts ou on dû partir pour une terre meilleure.
C’est pour moi magnifique à lire
Je pense qu’il peut aller dans le thème
Et dans un coup de cœur pour moi
5/5
Garanemsa- Nombre de messages : 445
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Re: Bernard CLAVEL (France)
Julescoco Mar 5 Oct 2010 - 20:24
Bernard Clavel est décédé aujourd'hui 5 octobre 2010. Je regrette cette disparition car l'auteur m'a laissé d'impérissables souvenirs littéraires par ses séries Les Colonnes du ciel et Le Royaume du Nord.
Bernard Clavel est né le 29 mai 1923 à Lons-le-Saunier, au fond d’un grand jardin où peinaient son père ancien boulanger et sa mère fleuriste. Enfant rêveur et peu studieux, il quitte l’école à quatorze ans pour entrer en apprentissage chez un pâtissier de Dole. Les deux années qu’il passera sous la coupe d’un patron injuste et brutal le marqueront profondément, faisant de lui un éternel révolté. Du fournil à l’usine de lunettes, du vignoble à la forêt, de la baraque de lutte à l’atelier de reliure, de la Sécurité sociale à la presse écrite et parlée, il connaîtra bien des métiers qui constituent « ses universités », un peu comme London, qui l’a tant fait rêver, ou Gorki à qui André Maurois devait le comparer dès ses premiers livres.
Sans aide, sans conseiller, sans véritable maître, dès l’adolescence, il peint et écrit, songeant en secret au jour où il pourra se consacrer totalement à l’art. Personne ne prend au sérieux cet autodidacte qui se croit artiste. Il détruit plusieurs romans et de nombreux poèmes et nouvelles avant que René Julliard ne se décide à publier L’Ouvrier de la nuit, en 1956. Cette publication lui permet de rencontrer Jacques Peuchmaurd qui deviendra, au plein sens du terme, son directeur littéraire. Encouragé dès lors par Reverzy, Lanoux, Bachelard, Gabriel Marcel, Hervé Bazin, Marcel Aymé et quelques autres écrivains, il poursuit une œuvre qui s’impose peu à peu. En quarante ans, il publie près de quatre-vingt-dix livres, traduits dans une vingtaine de pays. Certains de ses romans connaissent des tirages qui atteignent plusieurs millions d’exemplaires pour la seule langue française.
Bernard Clavel a reçu plus de 20 prix littéraires dont le prix Goncourt pour Les Fruits de l’hiver, les Grand Prix de la Ville-de-Paris et de la Ville de Bordeaux pour l’ensemble de son œuvre, le prix des Maisons de la Presse…
Élu à l’académie Goncourt en 1971 au couvert de Jean Giono, il démissionne en 1977, trop pris par l’écriture pour consacrer tant de temps à la lecture, et plus à l’aise dans les grands espaces que dans les salons où se nouent les intrigues.
http://www.bernard-clavel.com
Bernard Clavel est né le 29 mai 1923 à Lons-le-Saunier, au fond d’un grand jardin où peinaient son père ancien boulanger et sa mère fleuriste. Enfant rêveur et peu studieux, il quitte l’école à quatorze ans pour entrer en apprentissage chez un pâtissier de Dole. Les deux années qu’il passera sous la coupe d’un patron injuste et brutal le marqueront profondément, faisant de lui un éternel révolté. Du fournil à l’usine de lunettes, du vignoble à la forêt, de la baraque de lutte à l’atelier de reliure, de la Sécurité sociale à la presse écrite et parlée, il connaîtra bien des métiers qui constituent « ses universités », un peu comme London, qui l’a tant fait rêver, ou Gorki à qui André Maurois devait le comparer dès ses premiers livres.
Sans aide, sans conseiller, sans véritable maître, dès l’adolescence, il peint et écrit, songeant en secret au jour où il pourra se consacrer totalement à l’art. Personne ne prend au sérieux cet autodidacte qui se croit artiste. Il détruit plusieurs romans et de nombreux poèmes et nouvelles avant que René Julliard ne se décide à publier L’Ouvrier de la nuit, en 1956. Cette publication lui permet de rencontrer Jacques Peuchmaurd qui deviendra, au plein sens du terme, son directeur littéraire. Encouragé dès lors par Reverzy, Lanoux, Bachelard, Gabriel Marcel, Hervé Bazin, Marcel Aymé et quelques autres écrivains, il poursuit une œuvre qui s’impose peu à peu. En quarante ans, il publie près de quatre-vingt-dix livres, traduits dans une vingtaine de pays. Certains de ses romans connaissent des tirages qui atteignent plusieurs millions d’exemplaires pour la seule langue française.
Bernard Clavel a reçu plus de 20 prix littéraires dont le prix Goncourt pour Les Fruits de l’hiver, les Grand Prix de la Ville-de-Paris et de la Ville de Bordeaux pour l’ensemble de son œuvre, le prix des Maisons de la Presse…
Élu à l’académie Goncourt en 1971 au couvert de Jean Giono, il démissionne en 1977, trop pris par l’écriture pour consacrer tant de temps à la lecture, et plus à l’aise dans les grands espaces que dans les salons où se nouent les intrigues.
http://www.bernard-clavel.com
Julescoco- Nombre de messages : 287
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Re: Bernard CLAVEL (France)
gallo Ven 19 Nov 2010 - 9:04
Juste honneur, que Bernard Clavel est choisi l'auteur du mois de janvier 2010. J'en suis content.
_________________
Gallo
gallo- Nombre de messages : 2598
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Re: Bernard CLAVEL (France)
Julescoco Ven 19 Nov 2010 - 21:35
gallo a écrit:Juste honneur, que Bernard Clavel est choisi l'auteur du mois de janvier 2010. J'en suis content.
J'en suis très heureux également, bien que m'étant abstenu de voter car je ne pense pas participer aux lectures, car c'est un auteur que j'apprécie beaucoup. A mes débuts sur le forum j'ai d'ailleurs fait une critique sur chacun des livres des séries Le Royaume du Nord (à l'exception de maudits sauvages, lu plus tard et que je n'avais pas apprécié) et Les Colonnes du ciel. J'ai également lu La Grande patience en totalité, il me semblait avoir critiqué le premier mais je ne la trouve plus... Maltaverne (très bon) et Le Silence des armes (moins bien). Le Royaume du Nord est à mon avis la meilleure série car la qualité est constante au fil des tomes, tandis que Les Colonnes du Ciel comprend 2 excellents tomes (le premier et le dernier) et un "creux de série" moins mémorable.
J'avais plaisir à ouvrir un nouveau livre de Clavel pour trouver cette excellente qualité d'écriture, la puissance des images et métaphores, la force des personnages, presque toujours des gens avec des métiers manuels, et l'enracinement dans la nature.
Julescoco- Nombre de messages : 287
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Bernard Clavel
Garanemsa Jeu 23 Déc 2010 - 13:57
PIRATES DU RHONE
Bernard Clavel
Voici pas mal d’années, le Rhône, en aval de Lyon, était encore un fleuve libre, véritable source de vie
Près du village de Vernaison ils étaient 6 installés dans quelques bicoques, parmi les saules et les roseaux
Le passeur d’abord, le père Normand, puis les époux Balarin et leurs enfants, braconniers, une nichée de pirates ; enfin Gilbert, peintre venu d’ailleurs, le dernier à s’être installé, six à vivre en totale communion avec le fleuve
Mais l’irruption de la civilisation et les grands travaux entrepris pour dompter le fleuve sauvage, tout cela va troubler la quiétude de ces hommes simples
C’est d’abord la révollte puis le drame
Les pirates du Rhône est un monde fermé, mais cela n’a rien à voir avec la piraterie en mer, ici, il pêche seulement du poisson, comme braconnier
Comme d’habitude Bernard Clavel, nous fait vivre avec des gens simples,
Ce qui nous permet à travers eux de réaliser bien des choses, la vie en général, ici l’environnement et les grands bouleversements
Puisque le livre a été écrit il y a pas mal de temps, déjà il subodorait tellement de choses
Ce livre est magnifique, on aime ce fleuve aussi, on aime les abords et tout ce qui en découle
Ce sont en fait des amoureux de la nature, de la vrai
Alors un 5/5
Mais ce livre a été aussi un très beau film documentaire
Voici quelques commentaires que j’ai recueillis :
Ce documentaire de 1933 plonge dans les eaux poissonneuses du Rhône. Aux alentours de Lyon, la pêche est louée et déjà empoisonnée par les rejets industriels. Les pêcheurs sont contraints au braconnage de nuit. Ils sont surnommés les « pirates du Rhône ».
Ces pirates troquent la canne contre l'épuisette. Trente-cinq minutes leur suffisent pour attraper plusieurs kilos de poissons, car un seul bâton de dynamite permet de faire remonter à la surface la friture abasourdie.
Cette enquête sur les braconniers multirécidivistes du Rhône est accompagnée par un texte réjouissant, dont l'ironie dresse un brillant réquisitoire contre l'ordre établi.
Réalisateurs : Jean AURENCHE, Pierre CHARBONNIER
Nationalité : Française
Durée : 11' 40"
Genre : documentaire
Compositeur : Jean Wiener
Bernard Clavel
Voici pas mal d’années, le Rhône, en aval de Lyon, était encore un fleuve libre, véritable source de vie
Près du village de Vernaison ils étaient 6 installés dans quelques bicoques, parmi les saules et les roseaux
Le passeur d’abord, le père Normand, puis les époux Balarin et leurs enfants, braconniers, une nichée de pirates ; enfin Gilbert, peintre venu d’ailleurs, le dernier à s’être installé, six à vivre en totale communion avec le fleuve
Mais l’irruption de la civilisation et les grands travaux entrepris pour dompter le fleuve sauvage, tout cela va troubler la quiétude de ces hommes simples
C’est d’abord la révollte puis le drame
Les pirates du Rhône est un monde fermé, mais cela n’a rien à voir avec la piraterie en mer, ici, il pêche seulement du poisson, comme braconnier
Comme d’habitude Bernard Clavel, nous fait vivre avec des gens simples,
Ce qui nous permet à travers eux de réaliser bien des choses, la vie en général, ici l’environnement et les grands bouleversements
Puisque le livre a été écrit il y a pas mal de temps, déjà il subodorait tellement de choses
Ce livre est magnifique, on aime ce fleuve aussi, on aime les abords et tout ce qui en découle
Ce sont en fait des amoureux de la nature, de la vrai
Alors un 5/5
Mais ce livre a été aussi un très beau film documentaire
Voici quelques commentaires que j’ai recueillis :
Ce documentaire de 1933 plonge dans les eaux poissonneuses du Rhône. Aux alentours de Lyon, la pêche est louée et déjà empoisonnée par les rejets industriels. Les pêcheurs sont contraints au braconnage de nuit. Ils sont surnommés les « pirates du Rhône ».
Ces pirates troquent la canne contre l'épuisette. Trente-cinq minutes leur suffisent pour attraper plusieurs kilos de poissons, car un seul bâton de dynamite permet de faire remonter à la surface la friture abasourdie.
Cette enquête sur les braconniers multirécidivistes du Rhône est accompagnée par un texte réjouissant, dont l'ironie dresse un brillant réquisitoire contre l'ordre établi.
Réalisateurs : Jean AURENCHE, Pierre CHARBONNIER
Nationalité : Française
Durée : 11' 40"
Genre : documentaire
Compositeur : Jean Wiener
Garanemsa- Nombre de messages : 445
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Bernard Clavel
Garanemsa Jeu 23 Déc 2010 - 13:58
L’hercule sur la place
Bernard Clavel
Quand on lit du Clavel, il faut se laisser emporter par l’histoire, il faut se laisser emporter par le texte, un texte merveilleux, une écriture superbe.
Ici, il s’agit de Pierre qui vient se perdre dans la fête foraine.
Et c’est la rencontre avec Kid Léon, un petit Hercule, qui sous des dehors bourru, est aussi très doux.
Pierre est adopté par cette troupe, par ces gens du voyage, il partira vers l’aventure.
C’est cette vie faite de blessures, de joies, de peine, une vie un peu marginale que Pierre va rencontrer l’amour et va prendre possession de sa vie.
C’est une histoire d’hommes, de vies comme le fait souvent l’auteur, on part avec lui, et on est heureux
5/5
Bernard Clavel
Quand on lit du Clavel, il faut se laisser emporter par l’histoire, il faut se laisser emporter par le texte, un texte merveilleux, une écriture superbe.
Ici, il s’agit de Pierre qui vient se perdre dans la fête foraine.
Et c’est la rencontre avec Kid Léon, un petit Hercule, qui sous des dehors bourru, est aussi très doux.
Pierre est adopté par cette troupe, par ces gens du voyage, il partira vers l’aventure.
C’est cette vie faite de blessures, de joies, de peine, une vie un peu marginale que Pierre va rencontrer l’amour et va prendre possession de sa vie.
C’est une histoire d’hommes, de vies comme le fait souvent l’auteur, on part avec lui, et on est heureux
5/5
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Bernard Clavel
Garanemsa Jeu 23 Déc 2010 - 13:58
L’ESPION AUX YEUX VERTS
Bernard Clavel
Aimant beaucoup l’auteur, je me suis plongée dans ce livre aussi.
Ce n’est pas un roman, non, c’est une suite de nouvelles
C’est très agréable à lire, on a l’impression de s’asseoir au coin du feu et d’écouter une petite histoire ; mais chaque petite histoire a sa morale si on y réfléchit un peu
Donc vu le genre de livre, il ne m’est pas possible de vous faire un résumé de chaque nouvelle
Ce qui est intéressant tout de même, c’est un livre que l’on peut prendre sous le bras, et si l’on n’a qu’un moment, on ouvre et on lit une nouvelle
Je mettrais un 4.5/5
Bernard Clavel
Aimant beaucoup l’auteur, je me suis plongée dans ce livre aussi.
Ce n’est pas un roman, non, c’est une suite de nouvelles
C’est très agréable à lire, on a l’impression de s’asseoir au coin du feu et d’écouter une petite histoire ; mais chaque petite histoire a sa morale si on y réfléchit un peu
Donc vu le genre de livre, il ne m’est pas possible de vous faire un résumé de chaque nouvelle
Ce qui est intéressant tout de même, c’est un livre que l’on peut prendre sous le bras, et si l’on n’a qu’un moment, on ouvre et on lit une nouvelle
Je mettrais un 4.5/5
Garanemsa- Nombre de messages : 445
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Bernard Clavel
Garanemsa Jeu 3 Fév 2011 - 13:57
LES FRUITS DE L’HIVER
Bernard Clavel
Il est le livre 4 de la série la grande patience
Souvent chez Clavel, les livres ne se suivent pas spécialement, mais sont groupés par la même idée, il est donc possible de les lire séparément
Ici : la guerre s’achève, et pour la famille Dubois, les années ont été très rudes
Les privations, un grand courage et la solidarité des pauvres à cette époque
La mère fait de son mieux avec le peu qu’elle a tout en songeant à ses fils disparus
Le père grommelle, soigne son jardin et tente de trouver un peu de tabac
Les incidents de la libération de Lyon atteignent la petite ville pour y semer le desordre, le sang et la mort
Comme d’habitude il m’est difficile de mettre une cote, car j’aime trop cet auteur et tout ce que j’ai lui de lui m’a plu
Alors permettez moi de mettre une fois encore
5/5
Bernard Clavel
Il est le livre 4 de la série la grande patience
Souvent chez Clavel, les livres ne se suivent pas spécialement, mais sont groupés par la même idée, il est donc possible de les lire séparément
Ici : la guerre s’achève, et pour la famille Dubois, les années ont été très rudes
Les privations, un grand courage et la solidarité des pauvres à cette époque
La mère fait de son mieux avec le peu qu’elle a tout en songeant à ses fils disparus
Le père grommelle, soigne son jardin et tente de trouver un peu de tabac
Les incidents de la libération de Lyon atteignent la petite ville pour y semer le desordre, le sang et la mort
Comme d’habitude il m’est difficile de mettre une cote, car j’aime trop cet auteur et tout ce que j’ai lui de lui m’a plu
Alors permettez moi de mettre une fois encore
5/5
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