Muriel SPARK (Royaume-Uni/Ecosse)
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Muriel SPARK (Royaume-Uni/Ecosse)
De : Claarabel (Message d'origine) Envoyé : 2005-06-18 16:32
A bonne école
Gallimard, 169 pages
Dans son roman, Muriel Spark se moque avec allégresse des écoles privées, généralement des établissements étudiés pour accueillir la crème des étudiants fortunés, un brin oisifs, pour passer le temps à apprendre des leçons sur le "comment faire" en société ou les ateliers d'écriture ! Dans "A bonne école", le professeur de creative writing, Rowland Mahler se voit en peine d'appliquer le b.a-ba de son enseignement puisqu'il vit un véritable blocage littéraire ! Incapable d'aligner une phrase, une idée ! Son roman est au point mort. Chose encore plus cruelle : son étudiant Chris Wiley, jeune rouquin de dix-sept ans, plein d'assurance et d'insolence, le nargue avec son opulent roman historique !...
Muriel Spark est très féroce. Dans sa vision des établissements privés (celui de Sunrise, pour la présente), elle tourne en ridicule ses dirigeants, le couple Mahler, Rowland et Nina, les étudiants, fils à papa, bouffis d'orgueil et de loisirs insignifiants, les quelques employés, pour tenir le budget au plus serré, bref une petite communauté très libérée, tous solidaires et désoeuvrés. Quand le conflit éclate entre l'enseignant et l'étudiant, un conflit vicieux et sournois, chacun prend son parti : car entre Rowland et Chris l'abnégation est totale ! Effarante, même. C'est une obsession réciproque, hallucinante et imbuvable. L'épouse prend un amant, l'élève appelle au crime et l'écrivain maudit songe au massacre !...
Car également dans ce dernier roman, Muriel Spark se moque des écrivains et de leur travail de concentration (isolement dans un monastère, manuscrit sous verrous), du cauchemar de la page blanche, du plagiat, de la fantaisie romanesque etc.. Muriel Spark se régale, en tant que lecteur on le ressent ! Pourtant, son épilogue a quelque goût amer, un sentiment de fin hâtive et bâclée.
4/5
De : s-lewerentz Envoyé : 2007-06-23 02:05
A bonne école, Muriel Spark (2004)
Claarabel ayant fait un très bon résumé, je vous l'épargne et vous livre directement mon avis :
Un joli roman qui s’en donne à cœur joie sur la critique des établissements privés « petits bourgeois » où les étudiants sont plutôt oisifs. Ce que M. Spark faisait déjà (entre autres) dans un de ses romans les plus célèbre, Les belles années de Miss Jean Brodie. Un beau duel également entre le professeur enseignant l’écriture (mais incapable lui-même d’écrire une phrase) et son étudiant plein d’assurance, voire d’arrogance.
Très court, le livre se lit rapidement mais je dois avouer avoir moi aussi été un peu déçue par la fin, expédiée un peu vite à mon goût. Assez féroce et drôle.
3.5/5
A bonne école
Gallimard, 169 pages
Dans son roman, Muriel Spark se moque avec allégresse des écoles privées, généralement des établissements étudiés pour accueillir la crème des étudiants fortunés, un brin oisifs, pour passer le temps à apprendre des leçons sur le "comment faire" en société ou les ateliers d'écriture ! Dans "A bonne école", le professeur de creative writing, Rowland Mahler se voit en peine d'appliquer le b.a-ba de son enseignement puisqu'il vit un véritable blocage littéraire ! Incapable d'aligner une phrase, une idée ! Son roman est au point mort. Chose encore plus cruelle : son étudiant Chris Wiley, jeune rouquin de dix-sept ans, plein d'assurance et d'insolence, le nargue avec son opulent roman historique !...
Muriel Spark est très féroce. Dans sa vision des établissements privés (celui de Sunrise, pour la présente), elle tourne en ridicule ses dirigeants, le couple Mahler, Rowland et Nina, les étudiants, fils à papa, bouffis d'orgueil et de loisirs insignifiants, les quelques employés, pour tenir le budget au plus serré, bref une petite communauté très libérée, tous solidaires et désoeuvrés. Quand le conflit éclate entre l'enseignant et l'étudiant, un conflit vicieux et sournois, chacun prend son parti : car entre Rowland et Chris l'abnégation est totale ! Effarante, même. C'est une obsession réciproque, hallucinante et imbuvable. L'épouse prend un amant, l'élève appelle au crime et l'écrivain maudit songe au massacre !...
Car également dans ce dernier roman, Muriel Spark se moque des écrivains et de leur travail de concentration (isolement dans un monastère, manuscrit sous verrous), du cauchemar de la page blanche, du plagiat, de la fantaisie romanesque etc.. Muriel Spark se régale, en tant que lecteur on le ressent ! Pourtant, son épilogue a quelque goût amer, un sentiment de fin hâtive et bâclée.
4/5
De : s-lewerentz Envoyé : 2007-06-23 02:05
A bonne école, Muriel Spark (2004)
Claarabel ayant fait un très bon résumé, je vous l'épargne et vous livre directement mon avis :
Un joli roman qui s’en donne à cœur joie sur la critique des établissements privés « petits bourgeois » où les étudiants sont plutôt oisifs. Ce que M. Spark faisait déjà (entre autres) dans un de ses romans les plus célèbre, Les belles années de Miss Jean Brodie. Un beau duel également entre le professeur enseignant l’écriture (mais incapable lui-même d’écrire une phrase) et son étudiant plein d’assurance, voire d’arrogance.
Très court, le livre se lit rapidement mais je dois avouer avoir moi aussi été un peu déçue par la fin, expédiée un peu vite à mon goût. Assez féroce et drôle.
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