VERCORS = Jean BRULLER (France)
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VERCORS = Jean BRULLER (France)
Philcabzi Sam 25 Oct 2008 - 19:39
De : Claarabel (Message d'origine) Envoyé : 2004-11-23 05:34
Après la diffusion du très réussi téléfilm sur France2, j'ai voulu lire le texte auquel il se référençait : "Le silence de la mer". Ce récit est particulièrement réussi, très touchant. Il met en scène un oncle âgé et sa nièce qui doivent loger un officier allemand, Werner von Ebrennac. Tous deux opèrent une résistance passive, teintée de silence profond et lourd, face aux tentatives d'approche de l'allemand. Celui-ci se révèle un musicien et francophile, nimbé de l'espoir insensé d'un effort commun entre la France et l'Allemagne pour un travail main dans la main. Hélas, les croyances de l'officier seront soudainement bafouées et, meurtri, il s'en ira vers d'autres missions. Entre-temps, il passera maintes soirées à se réchauffer au coin du feu, à monologuer sur son amour pour la culture française et le rêve d'être aimé un jour par une femme "digne et silencieuse". L'oncle est le narrateur-témoin de ce récit. On sent de sa part une tentative d'apprécier l'être humain au-delà de l'homme en uniforme, il porte sur sa nièce un regard parfois agacé face à son entêtement silencieux et fébrile. Soit, Vercors dans ce très remarquable récit, brode beaucoup autour du silence et montre ainsi combien tant de non-dits peuvent peser bien lourds et avoir un impact foudroyant.
Ce livre regroupe également d'autres récits de qualité mineure, si ce n'est "Ce jour-là", l'histoire d'un père et de son jeune fils, d'un pot de géranium sur le chassis d'une fenêtre et d'un enfant qu'on abandonne chez une vieille femme. L'ensemble des récits tourne autour de la guerre, du combat, des espoirs déçus, de la trahison et des sacrifices d'hommes et de femmes pour une juste cause. Tous ont été rédigés durant les années 40, pendant l'occupation allemande, alors que Vercors créait avec Pierre de Lescure les Editions de Minuit qui regroupaient les volumes d'écrivains représentant la résistance.
"Le silence de la mer" est un texte qu'on doit tous ouvrir un jour ou l'autre : sa beauté est sans égale.
(4/5 pour "Le silence de la mer" - pour le livre dans son ensemble, un peu moins... 3 à la rigueur.)
De : lassy Envoyé : 2006-12-13 07:38
Vercors (Jean Bruller, 1902-1992) est dessinateur, fondateur des Editions de Minuit, romancier, essayiste, auteur d'une pièce de théâtre et de quatre recueils de nouvelles. Les Animaux Dénaturés étaient de loin son livre préféré,où il mit le plus de lui-même, et il a curieusement connu dans les pays anglo-saxons, plus friands du récit d'anticipation philosophique dans la veine de Swift un succès qu'il n'a pas trouvé en France.
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Les Animaux dénaturés
Londres, première moitié du XXè siècle. L'histoire d'amour entre Douglas et Frances sera-t-elle compromise ? Doug s'investit corps et âme dans la défense d'un peuple récemment découvert en Nouvelle-Guinée, un peuple d'hommes-singes (ni vraiment des hommes, ni vraiment des singes), menacés par un Australien peu scrupuleux qui ne voit en eux que des animaux, corvéables à merci...
Comment protéger les Tropis (anthro-pithèques) de l'esclavage, autrement qu'en démontrant leur humanité naissante ? Mais quels peuvent être les arguments, alors que la notion d'humanité n'est même pas définie en tant que telle ? Doug se voit contraint d'utiliser des méthodes peu orthodoxes pour provoquer un débat juridique en Angleterre, qui serait valable pour tout le Commonwealth, et servirait de modèle au monde entier...
Les progrès réalisés en zoologie, éthologie, anthropologie etc, ont rendu un peu obsolètes les références scientifiques utilisées par l'auteur, mais l'aspect éthico-philosophique du roman n'a rien perdu de sa modernité ! Et puis l'écriture est vraiment plaisante, aisée, souple et aérienne, elle ne peut que séduire ! Même si vous n'êtes pas intéressé par l'origine de ce terme maintenant galvaudé d'animal dénaturé, un must à mettre entre toutes les mains.
4,5 / 5
PS : donné en lecture scolaire (13/14 ans)
De : joubjoub Envoyé : 2007-09-07 05:52
.:: Le Silence de la mer (VERCORS) ::.
Vercors, de son vrai nom Jean Bruller, né le 26 février 1902 à Paris, mort le 10 juin 1991 à Paris, est un écrivain et illustrateur français, résistant durant la Seconde Guerre mondiale. Le Silence de la mer est une nouvelle écrite sous le pseudonyme de Vercors et publiée clandestinement aux Éditions de Minuit (fondées à cette occasion) dès février 1942.
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Résumé : Incontournable chef-d'oeuvre de la Résistance. Le Silence de la mer fait le récit d'une rencontre forcée, durant l'hiver 1941, entre un officier allemand et deux Français obligés de l'héberger. Chaque soir, avec élégance et courtoisie, l'ennemi s'adresse à ses hôtes. Impossible dialogue : jamais il n'obtiendra le moindre écho à ses paroles. Toutes les nouvelles qui composent ce livre présentent la sinistre vérité d'une époque : celle de la Collaboration, de l'Occupation, de l'Holocauste. De registre dramatique pour la plupart, les nouvelles réunies dans ce recueil témoignent chez l'auteur d'une créativité remarquable. Grâce aux montages narratifs subtils, aux jeux sur le point de vue et l'énonciation, l'indignation s'exprime par des touches brèves mais intenses, qui retentiront longtemps dans l'esprit des élèves. Ces textes pourront faire l'objet d'échanges fructueux avec le professeur d'histoire. (Source : Gallimard)
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Le Silence de la mer est une nouvelle d'une magnifique concision. L'histoire, fort simple, reste intemporel. Vercors met en scène la résistance passive et muette qu'un homme et sa nièce opposent à l'envahisseur. Les émotions humaines y sont décrites avec beaucoup de justesse. Le récit est très sobre et extrêmement émouvant. L'auteur joue avec le silence, le rend palpable. Oppressant. L'auteur nous montre que le silence peut être aussi fort que toute rébellion.
La figure de l'officier allemand est inoubliable. Nous ressentons son cruel dilemme lorsqu'il découvre la barbarie de son pays, doit-il se révolter ou bien servir au mieux sa patrie malgré ses opinions ?
Hymne à la résistance, mais à une résistance intelligente, sans haine aveugle. Histoire tragique aussi, où la fin laisse un goût d'amertume. Ce récit de ces différentes vies marquées par la guerre et l'atrocité de l'être humain, est un plaidoyer contre la haine et un appel à la fraternité.
A conseiller, notamment aux plus jeunes, qui pourront y trouver un regard neuf sur l'occupation allemande.
Note : 4/5
P.S. : L'histoire a été adaptée dans un film de Jean-Pierre Melville en 1947.
De : DKOIS Envoyé : 2008-01-22 11:57
LE SILENCE DE LA MER de VERCORS
Livre de poche 182 pages
Recueil de 7 nouvelles écrites entre 1941 et 1945. Ces nouvelles ont pour point commun l'occupation Allemande.
" Le silence de la mer " est le titre d' une de ces nouvelles. Déjà résumé avec précision par joubjoub, je me propose de vous résumer la dernière nouvelle du livre " L'imprimerie de Verdun ". Pour découvrir les autres, je ne peux que vous conseiller de vous procurer le livre.
L'imprimerie deVerdun : Un longue amitié lie Vendresse, imprimeur Parisien et son employé Dacosta juif Italien éxilé. Cette amitié remonte aux tranchées de Verdun, où ensemble ils ont défendu la France. Mais cette nouvelle guerre n'est plus la même, et Vendresse mesure mal le danger que représente la présence Allemande et surtout les antisémites Français, pour son ami Dacosta. Alors même en entrant en résistance, il ne pourra se déculpabiliser de sa responsabilité dans la disparition de la famille Dacosta.
Passé mon préjugé défavorable des recueils de nouvelles, tout simplement parce que je trouve frustrant le manque de développement qu'ils procurent aux histoires ,"Le silence de la mer "est un recueil qui m'a profondemment marqué. Aussi facile soit elle, l'écriture est précise et touchent directement notre réflexion sur les événements de cette triste époque.
C'est facile et rapide à lire et surtout indispensable pour ne pas oublier ... alors ne vous en privez pas.
Ma note : 4/5 Dkois
De : Raphaël Envoyé : 2008-04-05 15:38
Le silence de la mer et autres petits récits de VERCORS Editions livre de poche, 189 pages en tout, publié en 1942
Ma note : 3.5/5 pour le silence de la mer
Vercors s'appelait Jean Bruller. Né en 1902 à Paris, avant d'écrire, il a d'abord une activité de dessinateur et de graveur où il s'attache surtout à stigmatiser l'absurdité du monde.
Ce récit nous conte l'histoire d'une famille française qui se voit obliger d'accueillir sous leur toit un officier allemand.
Cette oeuvre est connue, notamment par le film qui en a été tiré. Bien sûr c'est bien écrit, très fin. La psychologie des personnages est excellente et l'histoire particulièrement belle même si elle est naïve. Mais je trouve le récit trop court. On reste sur sa faim.
Quant aux autres petits récits qui suivent dans ce livre, ils ne m'ont pas paru d'un grand intérêt (mais je ne les ai pas tous lus !)
Après la diffusion du très réussi téléfilm sur France2, j'ai voulu lire le texte auquel il se référençait : "Le silence de la mer". Ce récit est particulièrement réussi, très touchant. Il met en scène un oncle âgé et sa nièce qui doivent loger un officier allemand, Werner von Ebrennac. Tous deux opèrent une résistance passive, teintée de silence profond et lourd, face aux tentatives d'approche de l'allemand. Celui-ci se révèle un musicien et francophile, nimbé de l'espoir insensé d'un effort commun entre la France et l'Allemagne pour un travail main dans la main. Hélas, les croyances de l'officier seront soudainement bafouées et, meurtri, il s'en ira vers d'autres missions. Entre-temps, il passera maintes soirées à se réchauffer au coin du feu, à monologuer sur son amour pour la culture française et le rêve d'être aimé un jour par une femme "digne et silencieuse". L'oncle est le narrateur-témoin de ce récit. On sent de sa part une tentative d'apprécier l'être humain au-delà de l'homme en uniforme, il porte sur sa nièce un regard parfois agacé face à son entêtement silencieux et fébrile. Soit, Vercors dans ce très remarquable récit, brode beaucoup autour du silence et montre ainsi combien tant de non-dits peuvent peser bien lourds et avoir un impact foudroyant.
Ce livre regroupe également d'autres récits de qualité mineure, si ce n'est "Ce jour-là", l'histoire d'un père et de son jeune fils, d'un pot de géranium sur le chassis d'une fenêtre et d'un enfant qu'on abandonne chez une vieille femme. L'ensemble des récits tourne autour de la guerre, du combat, des espoirs déçus, de la trahison et des sacrifices d'hommes et de femmes pour une juste cause. Tous ont été rédigés durant les années 40, pendant l'occupation allemande, alors que Vercors créait avec Pierre de Lescure les Editions de Minuit qui regroupaient les volumes d'écrivains représentant la résistance.
"Le silence de la mer" est un texte qu'on doit tous ouvrir un jour ou l'autre : sa beauté est sans égale.
(4/5 pour "Le silence de la mer" - pour le livre dans son ensemble, un peu moins... 3 à la rigueur.)
De : lassy Envoyé : 2006-12-13 07:38
Vercors (Jean Bruller, 1902-1992) est dessinateur, fondateur des Editions de Minuit, romancier, essayiste, auteur d'une pièce de théâtre et de quatre recueils de nouvelles. Les Animaux Dénaturés étaient de loin son livre préféré,où il mit le plus de lui-même, et il a curieusement connu dans les pays anglo-saxons, plus friands du récit d'anticipation philosophique dans la veine de Swift un succès qu'il n'a pas trouvé en France.
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Les Animaux dénaturés
Londres, première moitié du XXè siècle. L'histoire d'amour entre Douglas et Frances sera-t-elle compromise ? Doug s'investit corps et âme dans la défense d'un peuple récemment découvert en Nouvelle-Guinée, un peuple d'hommes-singes (ni vraiment des hommes, ni vraiment des singes), menacés par un Australien peu scrupuleux qui ne voit en eux que des animaux, corvéables à merci...
Comment protéger les Tropis (anthro-pithèques) de l'esclavage, autrement qu'en démontrant leur humanité naissante ? Mais quels peuvent être les arguments, alors que la notion d'humanité n'est même pas définie en tant que telle ? Doug se voit contraint d'utiliser des méthodes peu orthodoxes pour provoquer un débat juridique en Angleterre, qui serait valable pour tout le Commonwealth, et servirait de modèle au monde entier...
Les progrès réalisés en zoologie, éthologie, anthropologie etc, ont rendu un peu obsolètes les références scientifiques utilisées par l'auteur, mais l'aspect éthico-philosophique du roman n'a rien perdu de sa modernité ! Et puis l'écriture est vraiment plaisante, aisée, souple et aérienne, elle ne peut que séduire ! Même si vous n'êtes pas intéressé par l'origine de ce terme maintenant galvaudé d'animal dénaturé, un must à mettre entre toutes les mains.
4,5 / 5
PS : donné en lecture scolaire (13/14 ans)
De : joubjoub Envoyé : 2007-09-07 05:52
.:: Le Silence de la mer (VERCORS) ::.
Vercors, de son vrai nom Jean Bruller, né le 26 février 1902 à Paris, mort le 10 juin 1991 à Paris, est un écrivain et illustrateur français, résistant durant la Seconde Guerre mondiale. Le Silence de la mer est une nouvelle écrite sous le pseudonyme de Vercors et publiée clandestinement aux Éditions de Minuit (fondées à cette occasion) dès février 1942.
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Résumé : Incontournable chef-d'oeuvre de la Résistance. Le Silence de la mer fait le récit d'une rencontre forcée, durant l'hiver 1941, entre un officier allemand et deux Français obligés de l'héberger. Chaque soir, avec élégance et courtoisie, l'ennemi s'adresse à ses hôtes. Impossible dialogue : jamais il n'obtiendra le moindre écho à ses paroles. Toutes les nouvelles qui composent ce livre présentent la sinistre vérité d'une époque : celle de la Collaboration, de l'Occupation, de l'Holocauste. De registre dramatique pour la plupart, les nouvelles réunies dans ce recueil témoignent chez l'auteur d'une créativité remarquable. Grâce aux montages narratifs subtils, aux jeux sur le point de vue et l'énonciation, l'indignation s'exprime par des touches brèves mais intenses, qui retentiront longtemps dans l'esprit des élèves. Ces textes pourront faire l'objet d'échanges fructueux avec le professeur d'histoire. (Source : Gallimard)
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Le Silence de la mer est une nouvelle d'une magnifique concision. L'histoire, fort simple, reste intemporel. Vercors met en scène la résistance passive et muette qu'un homme et sa nièce opposent à l'envahisseur. Les émotions humaines y sont décrites avec beaucoup de justesse. Le récit est très sobre et extrêmement émouvant. L'auteur joue avec le silence, le rend palpable. Oppressant. L'auteur nous montre que le silence peut être aussi fort que toute rébellion.
La figure de l'officier allemand est inoubliable. Nous ressentons son cruel dilemme lorsqu'il découvre la barbarie de son pays, doit-il se révolter ou bien servir au mieux sa patrie malgré ses opinions ?
Hymne à la résistance, mais à une résistance intelligente, sans haine aveugle. Histoire tragique aussi, où la fin laisse un goût d'amertume. Ce récit de ces différentes vies marquées par la guerre et l'atrocité de l'être humain, est un plaidoyer contre la haine et un appel à la fraternité.
A conseiller, notamment aux plus jeunes, qui pourront y trouver un regard neuf sur l'occupation allemande.
Note : 4/5
P.S. : L'histoire a été adaptée dans un film de Jean-Pierre Melville en 1947.
De : DKOIS Envoyé : 2008-01-22 11:57
LE SILENCE DE LA MER de VERCORS
Livre de poche 182 pages
Recueil de 7 nouvelles écrites entre 1941 et 1945. Ces nouvelles ont pour point commun l'occupation Allemande.
" Le silence de la mer " est le titre d' une de ces nouvelles. Déjà résumé avec précision par joubjoub, je me propose de vous résumer la dernière nouvelle du livre " L'imprimerie de Verdun ". Pour découvrir les autres, je ne peux que vous conseiller de vous procurer le livre.
L'imprimerie deVerdun : Un longue amitié lie Vendresse, imprimeur Parisien et son employé Dacosta juif Italien éxilé. Cette amitié remonte aux tranchées de Verdun, où ensemble ils ont défendu la France. Mais cette nouvelle guerre n'est plus la même, et Vendresse mesure mal le danger que représente la présence Allemande et surtout les antisémites Français, pour son ami Dacosta. Alors même en entrant en résistance, il ne pourra se déculpabiliser de sa responsabilité dans la disparition de la famille Dacosta.
Passé mon préjugé défavorable des recueils de nouvelles, tout simplement parce que je trouve frustrant le manque de développement qu'ils procurent aux histoires ,"Le silence de la mer "est un recueil qui m'a profondemment marqué. Aussi facile soit elle, l'écriture est précise et touchent directement notre réflexion sur les événements de cette triste époque.
C'est facile et rapide à lire et surtout indispensable pour ne pas oublier ... alors ne vous en privez pas.
Ma note : 4/5 Dkois
De : Raphaël Envoyé : 2008-04-05 15:38
Le silence de la mer et autres petits récits de VERCORS Editions livre de poche, 189 pages en tout, publié en 1942
Ma note : 3.5/5 pour le silence de la mer
Vercors s'appelait Jean Bruller. Né en 1902 à Paris, avant d'écrire, il a d'abord une activité de dessinateur et de graveur où il s'attache surtout à stigmatiser l'absurdité du monde.
Ce récit nous conte l'histoire d'une famille française qui se voit obliger d'accueillir sous leur toit un officier allemand.
Cette oeuvre est connue, notamment par le film qui en a été tiré. Bien sûr c'est bien écrit, très fin. La psychologie des personnages est excellente et l'histoire particulièrement belle même si elle est naïve. Mais je trouve le récit trop court. On reste sur sa faim.
Quant aux autres petits récits qui suivent dans ce livre, ils ne m'ont pas paru d'un grand intérêt (mais je ne les ai pas tous lus !)
Philcabzi- Admin
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Re: VERCORS = Jean BRULLER (France)
Invité Jeu 24 Sep 2009 - 18:27
Parmi les livres de poche de mon père j'ai retrouvé Le silence de la mer..La couverture est une belle photo noir et blanc tirée du film.Curieusement je ne crois pas l'avoir lu avant.Marqué par le film de Melville je l'ai donc découvert vraiment dans ce recueil de nouvelles toutes sur la guerre.Je dois reconnaître que j'ai eu un peu de mal à croire à ce personnage d'officier allemand très lettré et très francophile.Parmi les autres textes,un peu de grandiloquence m'a-t-il semblé.Et le dernier La marche à l'étoile,s'il témoigne d'un joli cas de francophilie,sombre carrément dans l'emphase.
Invité- Invité
Le silence de la mer
nauticus45 Lun 3 Mai 2010 - 19:44
"Le silence de la mer" - 187 pages - LGF (janvier 1967)
Résumé:
1941, un français et sa nièce se voient contraints d'héberger un soldat allemand, Werner Von Ebrennac. Décidés à le traiter pour ce qu'il est pour eux, à savoir un ennemi toléré par obligation, ils s'enferment devant lui dans un silence permanent. Au fil du temps, ce soldat allemand s'avère être un amoureux de la France, cultivé et compositeur de métier. Il idéalise la guerre et les conséquences qu'elle aura sur la France et l'Allemagne, et ses hôtes , murés dans leur silence, ne le démentent pas. Mais la guerre n'est jamais faite pour réunir les peuples, et Von Ebrennac devra bien l'admettre...
Mon avis:
Un texte court mais beau, loin des poncifs du genre. Ici en effet, point de résistant luttant dans les maquis ni de soldat assoiffé de sang, juste deux hommes et une femme pris dans les évènements et leur résistants à leur manière, en se drapant dans un silence empli de dignité ou en se réfugiant dans des espoirs pourtant vains.
5/5
nauticus45- Nombre de messages : 2413
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Re: VERCORS = Jean BRULLER (France)
dodie Lun 3 Mai 2010 - 19:47
Merci Nauticus! Ta critique me rappelle que je n'ai toujours pas lu ce grand classique!
dodie- Nombre de messages : 6189
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"La marche à l'étoile"
nauticus45 Dim 30 Mai 2010 - 13:20
Résumé:
Vercors raconte ici la vie Thomas Muritz; ce jeune hongrois est passionnée par la culture française, à tel point qu'il décide de tout quitter pour rejoindre ce pays et se battre pour lui. Mais cette nouvelle nation ne lui rend pas son affection et provoque même sa perte, de la plus atroce manière.
Commentaire:
Difficile de résumer ce texte sans trop en dire. C'est un texte en tout cas bien écrit et très touchant, un récit à méditer.
5/5
PS: Dodie, je te conseille de lire "Le silence de la mer" et "La marche à l'étoile", ils sont vraiment beaux et valent bien leur réputation, pour moi ils ont été une belle découverte!
nauticus45- Nombre de messages : 2413
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Re: VERCORS = Jean BRULLER (France)
dodie Dim 30 Mai 2010 - 14:57
Merci Nauticus! Je suivrai ton conseil!
dodie- Nombre de messages : 6189
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Re: VERCORS = Jean BRULLER (France)
Rosario Dim 30 Mai 2010 - 15:50
Je garde un souvenir fabuleux non seulement du livre "Les silences de la mer", mais du film où jouait Michèle Morgan et du bel officier allemand... c'était super et vraiment triste.
Rosario
Rosario
Rosario- Nombre de messages : 341
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Re: VERCORS = Jean BRULLER (France)
Lacazavent Dim 30 Mai 2010 - 16:06
Je garde un très bon souvenir du silence de la mer. Je note ce titre je suis quasi sûr qu'il me plaira. Merci Nauticus
Lacazavent- Admin
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Re: VERCORS = Jean BRULLER (France)
Parch Mer 25 Avr 2012 - 18:02
Vercors, Le silence de la mer
Il s'agit d'un recueil de nouvelles portant sur la Deuxième guerre mondiale en France. La première nouvelle (Le silence de la mer) est très touchante comme L'imprimerie de Verdun. La première porte sur un officier allemand logé chez des Français qui lui opposent un silence hostile. La seconde traite de la dénonciation des Juifs. Les autres nouvelles ne m'ont pas trop accrochées...
Toutes contiennent une dimension critique du nazisme et de l'occupation allemande.
Ma note : 2,5/5
Il s'agit d'un recueil de nouvelles portant sur la Deuxième guerre mondiale en France. La première nouvelle (Le silence de la mer) est très touchante comme L'imprimerie de Verdun. La première porte sur un officier allemand logé chez des Français qui lui opposent un silence hostile. La seconde traite de la dénonciation des Juifs. Les autres nouvelles ne m'ont pas trop accrochées...
Toutes contiennent une dimension critique du nazisme et de l'occupation allemande.
Ma note : 2,5/5
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Accomplissement du challenge 2011 : 69 %, du challenge 2012 : 79 %, du challenge 2013 : 110 %
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Parch- Nombre de messages : 619
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Re: VERCORS = Jean BRULLER (France)
Awara Mer 25 Avr 2012 - 21:32
J'ai lu et relu Le silence de la mer. Je lui mets 5/5 d'emblée!
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Prochaine lecture:
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Re: VERCORS = Jean BRULLER (France)
Parch Jeu 26 Avr 2012 - 9:02
Deux nouvelles excellentes c'est vrai. Mais je note le recueil en entier et la plupart ne m'ont pas accroché...
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Parch- Nombre de messages : 619
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Re: VERCORS = Jean BRULLER (France)
Liza_lou Jeu 26 Avr 2012 - 10:51
D'accord avec toi Parch! J'ai lu le recueil il y a longtemps mais je me souviens avoir été assez déçue...
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Liza_lou- Nombre de messages : 1625
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Re: VERCORS = Jean BRULLER (France)
géromino Jeu 17 Jan 2019 - 14:27
"Les animaux dénaturés" Le Livre de Poche 2017 285 pages
Londres, années 50. Le livre s'ouvre sur un meurtre. Un jeune journaliste vient de tuer son enfant nouveau-né; devant l'inspecteur médusé, il reconnaît bien volontiers les faits. Mais il s'avère que le bébé est... un singe!
Quelques temps auparavant: dans un endroit reculé des forêts de Nouvelle-Guinée, une équipe de chercheurs, parmi lesquels un journaliste, Douglas Templemore, vient de découvrir une tribu de quadrumanes d'espèce indéterminée. Ces individus possèdent les caractéristiques physiques des singes, mais quelques détails troublants laissent perplexes les savants. Ils fument leur viande, savent tailler la pierre, mais surtout, ils enterrent leurs morts. Les spécialistes s'interrogent: serait-on en présence du fameux "chaînon manquant", qui prouverait un lien entre le singe et l'Homme? Comment classifier ces "tropis", comme on commence à les dénommer? Faut-il les considérer comme des Humains ou comme des animaux?
Dans le langage juridique international, il n'existe pas de définition qui pourrait caractériser avec précision ce qu'est un Homme et le différencier des autres hominidés. Profitant de cette absence de dénomination, une firme industrielle (à laquelle appartient le terrain où vivent les tropis, et donc "propriétaire" légitime de la tribu) voudrait profiter de cette lacune pour faire travailler à peu de frais les malheureux tropis. Pour contrecarrer l'odieux projet des hommes d'affaires, et protéger dans l'avenir la communauté, il n'y a pas d'autre solution que de mener l'affaire en justice. Mais parce que la tournure est extrêmement périlleuse, le journaliste Douglas Templemore, embarqué dans l'expédition, risque, devant les juges, ni plus ni moins que sa propre vie.
En empruntant le cadre d'une fiction philosophico-romanesque, Vercors pose la question: Qu'est ce que l'espèce humaine? Sur quels critères se baser pour la définir? Le scénario est un peu fantaisiste, mais les débats lors du procès de Doug Templemore explorent de nombreuses pistes: philosophiques, scientifiques, religieuses. Chaque protagoniste énonce ses convictions, ses croyances, ses dogmes pour étayer sa thèse. Les discussions ne permettent pas de véritablement dégager une opinion tranchée, chacun se fera sa propre idée. Ecrit en 1951, et donc quelques années seulement après la 2e guerre mondiale et les atrocités nazies, ce roman aura eu une certaine résonance à cette époque. Mais de nos jours, il peut encore nous interroger sur notre légitimité en tant qu'Humain ou Hominidé disons évolué, à exploiter le reste du monde et à se comporter en maître absolu (le problème de l'esclavage industriel est sur ce sujet parfaitement bien posé).
Se pose aussi la question -tout à fait d'actualité celle-là- de "est-on en droit d'aller déranger des tribus ou communautés préférant vivre encore à l'écart de notre monde, sous prétexte de leur apporter je ne sais quoi de notre civilisation?". Je pense à cette tribu des Sentinelles, vivant en autarcie sur une île au large de la Thaïlande, mise sur le devant de la scène mondiale parce qu'elle a tué un aventurier américain qui avait voulu s'introduire en toute illégalité dans leur milieu protégé...
Note: 4/5
Londres, années 50. Le livre s'ouvre sur un meurtre. Un jeune journaliste vient de tuer son enfant nouveau-né; devant l'inspecteur médusé, il reconnaît bien volontiers les faits. Mais il s'avère que le bébé est... un singe!
Quelques temps auparavant: dans un endroit reculé des forêts de Nouvelle-Guinée, une équipe de chercheurs, parmi lesquels un journaliste, Douglas Templemore, vient de découvrir une tribu de quadrumanes d'espèce indéterminée. Ces individus possèdent les caractéristiques physiques des singes, mais quelques détails troublants laissent perplexes les savants. Ils fument leur viande, savent tailler la pierre, mais surtout, ils enterrent leurs morts. Les spécialistes s'interrogent: serait-on en présence du fameux "chaînon manquant", qui prouverait un lien entre le singe et l'Homme? Comment classifier ces "tropis", comme on commence à les dénommer? Faut-il les considérer comme des Humains ou comme des animaux?
Dans le langage juridique international, il n'existe pas de définition qui pourrait caractériser avec précision ce qu'est un Homme et le différencier des autres hominidés. Profitant de cette absence de dénomination, une firme industrielle (à laquelle appartient le terrain où vivent les tropis, et donc "propriétaire" légitime de la tribu) voudrait profiter de cette lacune pour faire travailler à peu de frais les malheureux tropis. Pour contrecarrer l'odieux projet des hommes d'affaires, et protéger dans l'avenir la communauté, il n'y a pas d'autre solution que de mener l'affaire en justice. Mais parce que la tournure est extrêmement périlleuse, le journaliste Douglas Templemore, embarqué dans l'expédition, risque, devant les juges, ni plus ni moins que sa propre vie.
En empruntant le cadre d'une fiction philosophico-romanesque, Vercors pose la question: Qu'est ce que l'espèce humaine? Sur quels critères se baser pour la définir? Le scénario est un peu fantaisiste, mais les débats lors du procès de Doug Templemore explorent de nombreuses pistes: philosophiques, scientifiques, religieuses. Chaque protagoniste énonce ses convictions, ses croyances, ses dogmes pour étayer sa thèse. Les discussions ne permettent pas de véritablement dégager une opinion tranchée, chacun se fera sa propre idée. Ecrit en 1951, et donc quelques années seulement après la 2e guerre mondiale et les atrocités nazies, ce roman aura eu une certaine résonance à cette époque. Mais de nos jours, il peut encore nous interroger sur notre légitimité en tant qu'Humain ou Hominidé disons évolué, à exploiter le reste du monde et à se comporter en maître absolu (le problème de l'esclavage industriel est sur ce sujet parfaitement bien posé).
Se pose aussi la question -tout à fait d'actualité celle-là- de "est-on en droit d'aller déranger des tribus ou communautés préférant vivre encore à l'écart de notre monde, sous prétexte de leur apporter je ne sais quoi de notre civilisation?". Je pense à cette tribu des Sentinelles, vivant en autarcie sur une île au large de la Thaïlande, mise sur le devant de la scène mondiale parce qu'elle a tué un aventurier américain qui avait voulu s'introduire en toute illégalité dans leur milieu protégé...
Note: 4/5
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