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Elizabeth JOLLEY (Royaume-Uni/Australie)

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Elizabeth JOLLEY (Royaume-Uni/Australie) Empty Elizabeth JOLLEY (Royaume-Uni/Australie)

Message  Aurore Jeu 13 Mai 2010 - 20:27

Monica Elizabeth Jolley est une écrivain anglaise née en 1923 et décédée en 2007 à Perth, en Australie Occidentale.

Elizabeth JOLLEY (Royaume-Uni/Australie) Elizabethjolley

C'est à partir des années 1950 qu'elle émigre en Australie. A l'âge de 53 ans elle publie son premier livre qui s'avère être le déclencheur d'une importante activité littéraire. Elle publie quinze romans, six recueils de nouvelles et trois ouvrages non romanesques. Elle est professeur d'écriture créative et compte parmi ses étudiants entre autres Tim Winton.

Elle reçoit une solide éducation dans les Midlands et se forme pour être infirmière. En 1959 elle suit son mari Leonard, nommé bibliothécaire en chef à la Bibliothèque de Reid, en Australie. Comme spécifié plus haut, elle est un écrivain prolifique qui commence à écrire à 20 ans mais qui ne sera publiée que plus tard car son style était considéré alors comme "post-moderne". En 1986 son roman Le puits obtient le Miles Franklin Literary Award, prix le plus prestigieux d'Australie. A partir de 2000, Elizabeth commence à souffrir de démence et meurt en 2007 en maison de retraite.

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Elizabeth JOLLEY (Royaume-Uni/Australie) Empty L'héritage de Miss Peabody - Elizabeth Jolley

Message  Aurore Jeu 13 Mai 2010 - 21:26

L'héritage de Miss Peabody - Elizabeth Jolley
(Deuxtemps tierce, 1988, 185 p.)

Elizabeth JOLLEY (Royaume-Uni/Australie) Peabod10

Tout commence par la lettre d'une romancière australienne, Diana Hopewell, à une curieuse vieille lectrice de l'autre bout du monde, Dorothy Peabody, puisque celle-ci réside à Londres. La seconde a écrit à la première pour lui avouer toute son admiration après la lecture de son livre Les anges cavaliers. De cette lettre teintée d'enthousiasme nait une correspondance basée sur l'écriture fictionnelle. Je m'explique : Diana Hopewell met notre vieille fille londonienne dans la confidence en lui faisant partager les prémisses de son prochain roman en cours de rédaction. C'est donc une deuxième narration qui s'imbrique dans l'échange avec le récit d'une directrice d'un pensionnat australien (les Hauts du Pin), Miss Thorne, intransigeante et bien entourée qui vient peupler les lettres. Car Miss Thorne gère son pensionnat de jeunes filles à la baguette. Ses amies et professeurs, Miss Edgely et Miss Snowdon, sont des confidentes de tous les instants. Miss Thorne a également des relations privilégiées avec ses élèves dont la pauvrette Gwendaline, abandonnée par son père, et l'énigmatique Debbie, fille de bonne famille et intriguante à la manière d'une Lolita. Les vacances approchent et nos trois miss (T., E. et S.) font comme chaque année un pèlerinage en Europe avec des escales culturelles et gastronomiques à Vienne, Paris et Londres. Gwenda, laissée seule au pensionnat, est donc invitée à convoler en compagnie des demoiselles.
Au gré des lettres, on suit les relations ambiguës qui semblent immuables entre les trois amies, et leurs rapports entre conflit et attirance avec les adolescentes. Miss Thorne est le pilier autour de qui toutes gravitent (les personnages sont essentiellement féminins) et on sent qu'elle jouit de sa position de pouvoir.

Dans cette mise en abyme du roman dans le roman, Miss Peabody, l'interlocutrice privilégiée de notre écrivain australien, se prend à la magie de tous ces personnages qui évoluent au fur et à mesure de l'échange épistolaire. Car Miss Thorne cultive une part de mystère, Gwenda semble être un pion facilement manipulable et les autres personnages mettent un certain piquant à l'action et au voyage d'apprentissage.
Miss Peabody est quant à elle un personnage bien plus réel, bien plus terre à terre puisqu'elle vit avec sa mère clouée au lit, qui sans cesse l'appelle à son chevet. On sent qu'avec l'imaginaire créé par Diana Hopewell, Miss Peabody s'élève de ses occupations quotidiennes : de son travail où elle ne s'épanouit pas, de ses amours inexistants, de son invisibilité aux yeux du monde. Les lettres sont une échappatoire et au fil du temps on sent que Miss Peabody ne discerne plus la fiction et la réalité. Son attente se mue en véritables préparatifs puisqu'elle espère rencontrer Miss Thorne et toute la troupe lors de la venue anglaise. Et c'est à partir de ce moment-là qu'un espèce de malaise devient prégnant : on sent que notre vieille fille est toute entière plongée dans la fiction avec ses amies imaginaires. Le trouble augmente lorsque Miss Peabody décide d'aller à la rencontre de la romancière australienne qui a tout mis en place.

Je suis partagée entre la satisfaction d'avoir lu mon premier roman australien et la relative perplexité en refermant celui-ci. J'ai trouvé que la fiction avait beaucoup d'agréments : cette histoire qui prend forme au fil des lettres m'a émue car on voit les pièces d'un puzzle lentement former la pièce maitresse. Mais la traduction m'a plus d'une fois dérangée et j'ai été assez opaque à certains éléments du récit. Si je suppose que le personnage de Miss Peabody aurait dû susciter la sympathie, pour ma part il m'a laissé froide, voire lasse.
Le livre m'a fait penser au Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates car dans les deux œuvres un écrivain est le messager, dans les deux livres une concrétisation éditoriale est au bout. Pour rester dans les parallèles entre livres laissez-moi évoquer Splash et son personnage de représentante de l'autorité qui profite de son statut pour nouer des relations troubles avec ses élèves. Dans ce livre, Miss Thorne semble profiter des mêmes privilèges pour approcher des élèves en quête d'écoute. Dans le Jolley le style est exigeant, plaisant mais il requiert une forte attention car le roman dans le roman, bien qu'intéressant, nécessite de bien faire la part des choses entre le premier tableau (Peabody et Hopewell) et le second (Thorne et ses acolytes). Mais que la narration est ambitieuse ! Que le rythme est soutenu ! Accrochez-vous et embarquez !

PS : Je me suis permise de mettre la photo de l'édition de chez Rivages qui est bien plus jolie que celle qui figure sur mon exemplaire.

4/5

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Elizabeth JOLLEY (Royaume-Uni/Australie) Empty Re: Elizabeth JOLLEY (Royaume-Uni/Australie)

Message  Invité Ven 14 Mai 2010 - 5:45

Je l'ai pris à Pochetroc, il me tarde de l'avoir.

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Message  Aurore Sam 15 Mai 2010 - 9:50

J'ai hâte d'avoir ton avis Zozinette ! Tu verras, c'est une lecture ambitieuse au style très exigeant.

Et pour le petit passage que j'avais noté mais oublié dans ma critique :

L'écrivain n'a pas d'amis, écrivait la romancière, et ceux qu'il peut avoir ne lisent pas ce qu'il écrit.
Oh ! Miss Peabody retint un cri devant la détresse de cet aveu. Elle saisit son stylo. Oh, Diana, je suis votre amie, écrivit-elle, et je lis et relis chaque mot que vous écrivez. J'adore ce que vous écrivez... Elle posa son stylo.
(p. 85)

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Message  lalyre Sam 12 Juin 2010 - 8:33

Le puits
Elizabeth Jolley
Rivages poche 1999 Elizabeth JOLLEY (Royaume-Uni/Australie) 97827413
225 pages

4ème de couverture

Dans la beauté sombre et impitoyable de la campagne australienne. Elisabeth Jolley dissèque une relation excentrique et tendre entre deux femmes. Hester Harper, célibataire solitaire, recueille Katherine, une adolescente rocky et orpheline, dont elle fait sa compagne. Les deux femmes se construisent une existence riche de la satisfaction des tâches quotidiennes accomplies avec soin et des petits plaisirs profondément appréciés. Une nuit, un obscur étranger ébranle leur univers et envahit leur intimité. On bascule alors dans le roman noir et l'atmosphère glauque chère à Patricia Highsmith..

Mon avis : Je n'ai pas aimé l'atmosphère de ce roman ,je suis restée avec ces deux femmes jusqu'à la fin du livre ,pensant que sans doute quelque chose allait se passer pour rendre l'histoire plus attrayante ,pas du tout car l'égoïsme d'Hester Harper m'a plutôt énervée ,sa compagne Katty ne valait guère mieux .La fin m'a laissée perplexe car après tout on peut imaginer ce que l'on veut ,sinon l'impensable.....Non vraiment ,mis à part quelques belles descriptions ,je ne crois pas lire encore cette auteure.2,5/5
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