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Paul WENZ (France/Australie)

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Message  Aurore Jeu 20 Mai 2010 - 20:32

Paul Wenz est un écrivain australien de langue française né à Reims en 1869 et mort à Forbes en 1939.

Paul WENZ (France/Australie) Wenz110

Grand voyageur, il écrivit sous le pseudonyme de Paul Warrego avant d'adopter son nom. Quasiment inconnu en France, il est devenu un auteur "classique" en Australie. En effet, c'est au début du siècle que Paul Wenz émigra aux antipodes, exerçant divers métiers (berger, éleveur) dans le bush, et écrivant plusieurs de ces romans et nouvelles situés dans le bush des Nouvelles-Galles du Sud.
Il fut condisciple d'André Gide à l'Ecole Alsacienne, à Paris. Gide l'a d'ailleurs évoqué : nos derniers souvenirs communs remontent à plus loin encore, souvenirs de classe, souvenirs enfantins. J’étais pensionnaire avec lui dans la maison de Sainte-Beuve ; il ne songeait déjà qu’à partir. Il s’est fait d’abord colon en Afrique, mais les fonctionnaires algériens rebutèrent ses efforts. A présent, il est installé entre Sydney et Melbourne. Il a fait quatre fois le tour du monde.
A Sydney Wenz fit la connaissance de Jack London et une amitié se noua entre eux.
Paul Wenz était le frère d'Emile Wenz, pionnier de la photographie aérienne, et du peintre Frédéric Wenz.

Bibliographie :

  • À l'autre bout du monde
  • Contes australiens, Paris, Plon, 1911.
  • Diary of a new chum
  • Bonnes Gens de la Grande Guerre, Berger-Levrault, Nancy, 1919.
  • Choses d'hier, Berger-Levrault, Nancy, 1919.
  • Le Jardin des coraux, roman, Calmann-Lévy, Paris, 1929.
  • Il était une fois un gosse, Éditions de la Vraie France, Paris, 1930.
  • L'Écharde, roman, 1931, réédité par La Petite Maison, 1986 et Zulma, 2010.
  • L'Homme qui resta debout, conte, illustré par Léon Carré, L'Illustration, Noël 1935.
  • La Clef d'or, conte, in Suzette en vacances, Éditions Gautier-Languereau, Paris, 1935.
  • Un australien tout neuf (1908), La Petite Maison, 1989.
  • L'Homme du soleil couchant, roman, La Petite Maison, 1993.
  • Le Pays de leurs pères, roman, La Petite Maison, 1996.
  • Récits du bush, trois nouvelles australiennes, La Petite Maison, 1998.
  • Paul Wenz (1869-1939), sa vie, son œuvre, par Jean-Paul Delamotte, La Petite Maison, 1998.
  • Paul Wenz et André Gide, par Michaël Tilby, in Bulletin des Amis d'André Gide, n° 129, janvier 2001.
  • Paul Wenz, écrivains d'Australie, in La Nouvelle Revue Française, juin 2003, n° 566, NRF
(Source : Wikipédia)

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Paul WENZ (France/Australie) Empty Récits du bush - Paul Wenz

Message  Aurore Jeu 20 Mai 2010 - 21:12

Récits du bush, trois nouvelles australiennes - Paul Wenz
(La petite maison, 1998, 55 p.)

Quel court recueil que celui-ci ! Vite lu, vite digéré, il est néanmoins fort instructif car il s'appuie à identifier l'Australie dans ce qu'on appelle le bush c'est-à-dire la campagne, loin des grandes villes urbaines. C'est au travers de trois nouvelles, que je qualifierais plutôt d'encarts, qu'on intègre certaines notions du bush de l'époque (début du XXème siècle). Ce sont des instantanés qui sont livrés ici dans toute la soudaineté et le naturel de personnalités et de paysages pris sur le vif.

La première nouvelle montre comment les indigènes s'intègrent aux foyers de riches propriétaires terriens. Ils sont chargés des tâches ménagères mais sont priés de rester à bonne distance des enfants. Dans la famille que nous suivons c'est une jeune indigène Picky qui est adoptée par une famille de blancs. Malgré l'éducation stricte qu'elle reçoit d'une fervente catholique, Picky semble malgré tout fascinée par les gens de couleurs et par la vieille Mary avec qui elle a fui lorsque les "troopers" (police à cheval) les ont chassé en tuant l'essentiel de leur tribu d'appartenance. Et si les racines reprenaient le dessus?!

Deuxième nouvelle et toute autre ambiance. Nous sommes avec les Murphy, famille pauvre où tous travaillent même le fils Pat. Celui-ci tombe malade ce qui influe sur le moral de tous. On apprend que dans les régions rurales du bush, la médecine peine à parvenir aux malades même les plus fiévreux. C'est tout un décalage et on se rend compte qu'il y a encore fort à faire dans les campagnes (et pas seulement dans les australiennes).

Troisième nouvelle et là aussi on découvre un autre angle de vue. C'est à Forbes qu'un mystère plane puisque des moutons disparaissent régulièrement du domaine des Campbell. Personne n'est particulièrement soupçonné mais on ouvre l'œil. Parallèlement, une jeune cavalière, Nora, sème le trouble chez notre narrateur, Mac Tavish. Deux éléments perturbateurs qui pourraient malgré tout avoir un lien. C'est une sorte de mise en scène où les cowboys ont leur place et où le bétail est surveillé de près.

Il était depuis assez longtemps dans le bush pour avoir appris à lire sur le sol comme dans un livre, et vit de suite les empreintes fraîches de quelques moutons conduits par un chien et pressés dans l'angle de la barrière. (p. 51)

L'avantage des nouvelles est qu'on est immédiatement dans le bain, dans le feu de l'action de cette atmosphère très spéciale et qui m'était inconnue : le bush. Cela peut être un inconvénient car les histoires sont très peu développées, les personnages ne semblent pas avoir de psychologie qui nous les rendent particulièrement attachants (ils en ont sans doute mais sont plus dans les faits et gestes que dans le développement introspectif).
Pour une entrée en matière j'ai trouvé que ces nouvelles étaient malgré tout très efficaces : le style de Wenz est concis, ciselé... à la manière de ces grands écrivains sortis d'un entre temps.
Le vocabulaire empli de ce jargon australien nous met d'autant plus dans l'ambiance qu'on se laisse prendre au jeu, qu'on tourne les pages avec entrain, assimilant tout un contexte et une époque.
Une jolie découverte !

3,75/5

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Paul WENZ (France/Australie) Empty Re: Paul WENZ (France/Australie)

Message  Mandarine Ven 30 Juil 2010 - 6:22

L'écharde
223 pages

C’est l’histoire de John Iredale, « boss » de Tilfara, une de ces gigantesques stations australiennes, où l’on pratique l’élevage. Ce livre est donc tout d’abord un hommage à la nature Australienne, à ce ‘bush’ aride, impitoyable, qui soumet l’Homme à ses caprices.
Le style de Paul Wenz est léger et vivant, et on trouve dans ses descriptions une pointe d’humour tout à fait charmante. La description du bush est, sous la plume de cet auteur, un véritable délice et prend même par moments des aspects de paradis terrestre.
Un petit (tout petit) bémol : les nombreux mots en anglais. Cela constituait sans doute une pratique à la mode à l’époque, mais aujourd’hui, ça fait un peu sourire (par exemple : « ils entrèrent au store » ou « sous la véranda du post office,… »). D’un autre côté, cela donne un aspect « couleur locale » pas du tout désagréable, je trouve.
Un extrait : « le bush à double face, admirable durant la belle saison, cruel et inhospitalier pendant les saisons sèches, attache pour toujours ceux qu’il n’a pas découragés, ceux qu’il n’a pas tués à la peine. Son charme inexprimable est peut-être dans la lutte même qu’il y faut entreprendre sans cesse, lutte pleine d’avatars et qui constitue une loterie formidable, un jeu dans lequel on joue souvent le tout en un seul coup. »

Mais c’est aussi l’histoire de Susie, dévorée par la jalousie après le mariage d’Iredale, et déterminée à lui faire payer cet amour déçu. Cette femme va éroder le bonheur de toute une famille, à coups de médisances et mesquineries, et transformer cette vie paisible en une véritable galère, jusqu’à faire régner la méfiance et la crainte d’un autre mauvais coup. Cependant, et comme souvent dans ces cas-là, Susie ne voit pas qu’en s’employant à faire souffrir les autres, c’est d’abord sa propre vie qu’elle empoisonne.
Cela pourrait à première vue faire penser à une histoire un peu simpliste, avec une très méchante femme contre un très gentil monsieur, mais il n’en est rien. J’ai apprécié tous les personnages, et je n’y ai pas trouvé de caricatures primaires ou niaises.
Bien sûr, pour ce qui est de l’histoire, ce livre ne révolutionne pas la littérature, mais j’ai passé un moment très agréable.

Une très belle découverte du thème Australie!

4.25/5
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Message  Invité Ven 30 Juil 2010 - 7:12

Tu me tentes Mandarine, je note.

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Message  Mandarine Ven 30 Juil 2010 - 23:37

Chouette! Je le conseille vivement... et vu que tu as l'air d'aimer l'Australie, je pense que ça te plaira.
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