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Stefan ZWEIG - Romans et nouvelles -

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Message  cecile Dim 11 Juil 2010 - 15:24

Classiques modernes
La Pochothèque
1189 pages
2001

Etant donné le nombre important de pages, j'ai pensé qu'il serait préférable que je poste ma critique en deux parties.

PREMIERE PARTIE

CONTE CREPUSCULAIRE :

Un histoire très courte, d'une aventure amoureuse qui s'est passée il y a très longtemps. Le récit se déroule dans un château où séjourne un jeune homme. Il a pris l'habitude de se promener la nuit dans le parc. Un soir une inconnue l'embrasse fougeusement, puis part sans qu'il ne sache qui elle est. Laissant libre cours à son imagination, il pense avoir reconnu cette jeune fille...

Citation :
"Quelques années après, il n'était plus un jeune garçon . Mais cette première aventure est restée trop vivante en lui pour qu'elle pût un jour se ternir."

Par le biais d'une carte l'auteur se remémore une histoire qui lui a été contée il y a bien longtemps. Un récit très nostalgique et touchant.

BRULANT SECRET :

Un jeune garçon séjourne dans un hôtel avec sa mère. Il fait la connaissance d'un monsieur très sympathique. Tout d'abord charmé de l'intérêt qu'il lui porte, il se rend bien vite compte qu'il a été berné. C'est sa mère qui intéresse réellement cet homme.

Excellente histoire, mettant en scène un enfant plein de ressources, et qui fera tout pour récupérer sa mère. Amusant et se terminant très bien.

LA PEUR :

Une dame infidèle est rançonnée par une femme qui la fait chanter.

J'ai été très étonnée par le dénouement que je n'imaginais absolument pas. Le suspense est intense, et le déroulement du récit ne me laissait pas du tout augurer de la fin, digne d'un récit d'Hitchcock.

AMOK OU LE FOU DE MALAISIE :

Le narrateur rencontre un soir sur le pont d'un bateau en partance pour l'Europe, un homme qui lui raconte une étrange histoire. Parti en tant que médecin aux colonies, il reçoit dans son cabinet une femme riche et belle qui souhaiterait se faire avorter. Il est séduit par cette dernière, mais refuse de le faire.

Une histoire dramatique où l'auteur nous montre comment un homme peut se sacrifier pour sauver l'honneur d'une femme.

LA FEMME ET LE PAYSAGE :

Un jeune homme rencontre au mois d'août dans les Dolomites une jeune fille. Il a une liaison d'un soir avec elle. Le lendemain, elle parait avoir tout oublié de cette aventure.

Citation :
"et je vis à la clarté ingénue de ses yeux, à l'air presque content avec lequel elle tourna légèrement la tête, qu'éveillée elle ne savait plus rien de moi et que notre commune aventure s'était engloutie dans les ténèbres magiques. Nous étions redevenus des étrangers, aussi éloignés l'un de l'autre que le ciel et la terre."

C'est le premier récit qui m'a moyennement intéressé, un peu trop irréel à mon goût.

LA NUIT FANTASTIQUE :

Le baron Friedrich Michael von R...voit sa vie transformée après une curieuse aventure qui lui arrive au Prater où il était allé pour se distraire. Par malice il cache sous son pied un ticket tombé afin que son propriétaire ne puisse le ramasser. Celui-ci lui permettra de gagner une somme assez importante. Il va passer la nuit entière dans ce lieu et fera d'étranges rencontres, et dès lors totalement changer.

Une histoire est peu longue, mais rachetée par une très belle fin.

LETTRE D'UNE INCONNUE :

Au chevet de son enfant mort, et avant de mettre fin à ses jours, une femme écrit une lettre au père qui ignore sa paternité. Il a été son seul et unique amour, dès lors où il a emménagé dans l'immeuble où elle habitait. Quelques années plus tard elle aura une liaison furtive avec lui, mais il ne la reconnaîtra pas. De cette aventure naitra un petit garçon. Devenue riche à son tour, elle passera une dernière nuit avec cet homme qui n'aura toujours aucun souvenir d'elle. Chaque année elle lui envoie des fleurs pour son anniversaire, dans l'ultime lettre qu'elle lui écrit, elle le mentionne :

Citation :
"Son regard tomba alors sur le vase bleu qui se trouvait devant lui sur son bureau. Il était vide, vide pour la première fois au jour de son anniversaire. Il eut un tressaillement de frayeur. Ce fut pour lui comme si, soudain, une porte invisible s'était ouverte et qu'un courant d'air glacé, sorti de l'autre monde, eût pénétré dans la quiétude de sa chambre. Il sentit que quelqu'un venait de mourir ; il sentit qu'il y avait eu là un immortel amour : au plus profond de son âme, quelque chose s'épanouit, et il eut pour l'amante invisible une pensée aussi immatérielle et aussi passionnée que pour une musique lointaine."

Ce récit est absolument bouleversant, j'avais vu une adaptation cinématographique de l'oeuvre, il y a un certain temps, et l'histoire était vraiment très bien rendue, tout à fait conforme au livre. Quoiqu'il en soit, pour moi, c'est sans conteste un Stefan ZWEIG - Romans et nouvelles - 397940 Stefan ZWEIG - Romans et nouvelles - 397940


LA RUELLE AU CLAIR DE LUNE :

Le narrateur est contraint de passer une nuit dans un port français suite à une tempête.
Il entend dans une ruelle de la ville une chanson qui lui rappelle son pays et entre dans le bar d'où elle provient. Il assiste alors à une scène entre une prostituée et un homme d'un certain âge qui est humilié par cette dernière. Sorti de l'établissement en même temps que cet homme, ce dernier lui raconte les raisons de cette attitude.

Une histoire assez triste où l'argent est la cause du malheur d'un couple. L'avarice et la haine étant les deux héros de ce récit. Intéressant et pathétique.

LA CONFUSION DES SENTIMENTS :

Le narrateur, Roland, évoque l'époque où il était un jeune étudiant de dix neuf ans. Et plus particulièrement son professeur de philologie.

J'adore le titre de cette histoire, néanmoins j'ai trouvé celà un peu long. Le dernier paragraphe est magnifique et je ne résiste pas à vous l'écrire, tant il est vrai, à mon humble avis, qu'il suffit d'un tout petit paragraphe émouvant pour racheter tout le reste.

Citation :
"Jamais plus je ne l'ai revu. Jamais je n'ai reçu de lui ni lettre ni nouvelle. Son livre n'a jamais paru, son nom est oublié ; nul ne se souvient de lui, en dehors de moi. Mais aujourd'hui encore, comme le garçon incertain d'alors, je sens que je ne dois davantage à personne : ni à père et mère avant lui, ni à femme et enfants après lui -- et je n'ai aimé personne plus que lui."


Je noterai lorsque j'aurais lu l'autre moitié du livre !
cecile
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