Isabel ALLENDE (Chili/Etats-Unis)

D'amour et d'ombre
Le livre de poche - 352 pages - Mai 1987



Quatrième de couverture : Irène, fille de bourgeois, est la maîtresse de son fiancé de toujours, le beau capitaine Gustavo Morante. Journaliste, elle noue avec Francisco, fils d'émigrants rescapés de la guerre civile espagnole, qui travaille avec elle comme photographe, une relation d'amitié complice.
Mais Irène et Francisco vont se trouver incidemment à l'origine de la révélation d'un de ces massacres politiques dont abondent les annales des dictatures d'Amérique du Sud. La répression se tourne alors contre eux... Ce qu'ils vont vivre transforme peu à peu leurs sentiments fraternels en un amour indissoluble.
Passant sans cesse de l'ombre à la lumière et de l'amour à la terreur, ce second roman d'Isabel Allende fait vivre des dizaines de personnages pathétiques ou burlesques et, surtout, ces inoubliables figures de mères, d'épouses, de filles, qui font de l'auteur de La Maison aux esprits la romancière par excellence du destin des femmes latino-américaines.

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce roman, deuxième que je lis de l’autrice. J’ai particulièrement apprécié les descriptions des personnages. Comme des poupées russes, on part d’un détail pour parler de l’un d’eux, ce qui amène à parler d’un autre, puis d’un autre et toutes ces histoires individuelles créent une grande histoire collective que j’ai adoré suivre. Il faut être un peu concentré pour savoir situer chacun des protagonistes, mais l’écriture est délicieusement ironique et vive, ce qui rend la tâche facile.
A travers ces petits portraits l’autrice traite de thèmes aussi divers que la dictature, le courage de résister, l’amour, l’exil, le féminisme, la religion. Le livre est dense dans ce qu’il transmet mais facile à lire et entraînant. Pas de réalisme magique comme je l’appréhende toujours dans les romans sud-américains. Juste de belles histoires d’amour et des personnages difficiles à oublier.

Ma note : 4,5/5

La Cité des dieux sauvages



Alexander, un jeune américain de 15 ans, part en Amazonie avec sa grand-mère dans une équipe du National Geographic à la recherche de "la Bête", une créature mystérieuse qui vivrait dans la foret amazonienne. Sur place il se lie d'amitié avec Nadia, une jeune indienne, fille du guide de l'expédition. Ensemble ils vont vivre des aventures merveilleuses avec les Indiens de la forêt.

Roman jeunesse d'aventures, qui réunit plusieurs légendes de l'Amazonie : la cité d'Or, la source de jeunesse éternelle, l'homme sauvage... C'est une écriture  simple, avec de grosses ficelles et quelques brins de fantastique. Les parties sur la grande forêt et ses habitants, plus ou moins "civilisés" de force, sont très intéressantes. C'est le 1° volume d'une trilogie. Le second se passe au Tibet et le troisième en Afrique. 

Note: 3/5

Plus loin que l'hiver



Trois personnes se rencontrent à Brooklyn, New-York, un jour de tempête de neige. D'abord un professeur d'Université sexagénaire, un américain qui a vécu un temps au Brésil. Ensuite une chilienne d'une cinquantaine d'années qui travaille dans le département du prof américain pour 6 mois et qui habite son sous-sol. Et enfin une jeune immigré clandestine guatémaltèque. Ils vont être entraînés dans une incroyable aventure tout en se racontant leur vie.

Un très bonne surprise que ce roman d'Isabel Allende. Surprise parce que je n'en avais pas entendu parler, et bonne parce que j'ai aimé cette lecture. Il y a quatre histoires qui s'emmêlent: celles des trois personnages et celle qu'ils vivent ensemble. J'ai préféré l'histoire actuelle mais l'alternance des chapitres entre le passé et le présent casse un peu la dynamique de lecture.

Note: 4/5

La maison aux esprits
Le livre de poche - 544 pages - 1982



Quatrième de couverture : Une grande saga familiale dans une contrée qui ressemble à s’y méprendre au Chili.
Entre les différentes générations, entre la branche des maîtres et celle des bâtards, entre le patriarche, les femmes de la maison, les domestiques, et les paysans du domaine, se nouent et se dénouent des relations marquées par l’absolu de l’amour, la familiarité de la mort, la folie douce ou bestiale des uns et des autres, qui reflètent et résument les vicissitudes d’un pays passé en quelques décennies des rythmes ruraux et des traditions paysannes aux affrontements fratricides et à la férocité des tyrannies modernes.
La Maison aux esprits, premier roman d’Isabel Allende, tantôt enchanteur, tantôt mordant, a été traduit dans de nombreuses langues et a obtenu le prix du Grand Roman d’évasion 1984.

Mon avis : moi qui aime les sagas familiales, j’ai été servie. Difficile de résumer ce roman, encore moins l’ambiance qui s’en dégage. C’est comme être pris par la main par une personne que l’on ne connaît pas et qui va vous montrer un album photos et vous raconter les anecdotes qui entourent toutes les personnes que vous voyez sur les clichés. Vous ne connaissez personne, mais en quelques histoires, vous les connaissez tous, intimement. C’est exactement l’effet que m’a fait ce roman.
La dernière partie, plus dramatique, m’a également touchée. J’ai retrouvé certaines images et allusions déjà lues dans Paula.
Un très beau roman, riche, puissant. Des personnages que l’on ne peut pas oublier.

Ma note : 4/5

La fille du destin 
J’avais un très bon souvenir de cette lecture en 2002 .Fille du destin est un roman d’aventure qui nous amène en Californie à l’époque de la ruée vers l’or .on voit petit à petit ce qui était le hameau de yerba buena devenir une ville J’ai trouvé interessant que l’auteur nous parle de toutes les ethnies Chiliens, peruviens, Mexicains, européens et asiatiques.. Si certaines femmes y trouvent la liberté ce n’est pas le cas pour toutes .Les chinois importent des fillettes qui sont vendues au marche  et travaillent dans les bordels sordides.

Coté romanesque on s’attache aux personnages de Eliza et Tao Chi’en et à Rose .J’ai bien aimé ce roman mais j’ai mis beaucoup trop de temps à la lire Un petit bémol sur la fin que j’ai trouvé un peu abrupte
4/5

L'amant japonais



L'histoire de deux femmes qui se rencontrent à Lark House, une maison de retraite en Californie. D'abord Alma Belasco, qui quitta la Pologne en 1939 pour se réfugier chez son oncle, riche avocat à San-Francisco. Puis celle de Irina, une jeune infirmière moldave qui s'occupe d'Alma à la maison de retraite. Une complicité nait entre ces deux femmes, qui cachent toutes deux un lourd secret.

Un roman sympa, qui se lit facilement mais qui aborde peut-être beaucoup trop de problèmes du XX° siècle. Je trouve que l'auteur aurait du se limiter dans le pathos. Le sujet sur les camps de concentrations pour les immigrés japonais aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre Mondiale m'a particulièrement intéressé. Ce sujet avait déjà été abordé, mais de façon plus succincte je crois, dans le roman "Certaines n'avaient jamais vu la mer". 

Note: 3/5