Gilles SCHLESSER (France)

Gilles SCHLESSER est un romancier et essayiste français né à Paris en 1944. Il est le fils du fondateur de L'Ecluse célèbre cabaret parisien. Amoureux du Paris des années 50 il a écrit une biographie de Moloudji. Mortelles voyelles est son second roman.

Gilles SCHLESSER- Mortelles voyelles
Edition Parigramme-Avril 2010 (233 pages)

Résumé: Le journaliste Oxymor Baulay se fait remettre le manuscrit d'un roman trouvé par un SDF lors d'un reportage. Ce roman au titre étonnant "A noir" intrigue aussitôt le journaliste car il relate les meurtres de cinq femmes. Il est persuadé que ces meurtres ont vraiment eu lieu et que ce roman n'est en fait que le journal du criminel. Il décide de mener sa petite enquête en se basant sur le célèbre poème de Rimbaud Voyelles dont les premiers mots sont justement "A noir".

Mon avis: Amoureux des mots et des énigmes littéraires lisez ce livre.....Vous ne serez pas déçus!
Oxymor Baulay est non seulement journaliste mais aussi un passionné de rhétorique. Hormis le titre évoquant Rimbaud il décèle que le texte a été écrit en respectant certaines contraintes littéraires. Pour lui pas de doute ce roman est un véritable jeu de piste qui le mènera à l'assassin.
L'auteur a un style très léger ce qui rend son roman très facile à lire. En grand amoureux de Paris il nous en offre une petite visite virtuelle tout à fait plaisante.
Les amateurs de polar pourront lui reprocher de placer l'intrigue policière au second plan: on ne saura que peu de choses de l'éventuel meurtrier ni de ses motifs mais l'intérêt du livre est bien ailleurs.
Une très bonne lecture détente. 4/5

Contente qu' il t'ai plu

Pas de panique Lacazavent je n'ai jamais été déçue par tes conseils!

Mortelles voyelles
Je parlerai tout d’abord des personnages, Paul est éditeur et semble intéressé par un certain manuscrit, Isabelle la femme de Paul, c’est elle qui a présenté Oxymor à la belle Clara, j’ai trouvé le personnage de Vaïda sympathique, par contre, le personnage de Louise que j’ai trouvé intéressante, j’ai détesté le motard Maurice resté dans l’ombre de l’histoire. Hamlet sérial killer des années septante, que l’on n’a jamais retrouvé ce qui fut cause de l’échec de l’ancien commissaire Blot, Le sympathique Oxymor qui s’est immergé dans le monde SDF pour faire un reportage, ce qui nous a permis de connaître Vaïda, qui se dit le fils du dernier roi des gitans. En passant par Céline, Perec, Rimbaud et Shakespeare on se trouve au centre de jeux de mots “ Un pour tous, tous contraints “ pour essayer de mieux nous perdre au pays des mots, voyelles ou pas voyelles ? Il est certain que beaucoup d’humour enrichit et allège cette enquête policière au du manuscrit. J’ai parfois dû m’accrocher pour ne pas perdre le fil car cette écriture m’a fait partir dans tous les sens, vraiment j’ai lu ce livre comme une fantaisie jubilatoire. 4/5

J'avais bien aimé ce livre, contente de voir qu' il t' ai plu Lalyre

Lacazavent a écrit: J'avais bien aimé ce livre, contente de voir qu' il t' ai plu Lalyre

Je pense que nos goûts de lecture se touchent souvent de près Lacazavent, merci deton passage

Mortelles voyelles

Oxymore Baulay, un journaliste amateur des figures de style et de rhétorique, se retrouve en possession d’un étrange manuscrit sans la voyelle y ni de verbe être. Sans connaître l’auteur, il décide quand même de le faire publier. Mais ça ne sent pas bon, c’est peut-être un récit de meurtres plutôt qu’un roman. Et le meurtrier s’est peut-être réveillé. Baulay cherche à découvrir l’auteur à partir de clés cachées dans le livre, mais il devra faire vite, lui et son entourage ne sont pas en sécurité.

Un polar qui contient un brin d’humour et beaucoup de références littéraires. D’un côté les personnages m’apparaissaient un peu lourdement tracés, mais d’un autre, amateur de l’oulipo, j’aimais beaucoup les recherches parmi le texte, tel les S+7, les cornichons, etc. En somme, une lecture d’un certain intérêt.

3,5/5

le réaliste-romantique

Mortelles voyelles
Une histoire de sérail Killer autour d'un manuscrit, c'est original ; mais comme souvent avec les policiers Français, il manque un petit quelque chose.
Au départ, on a un SDF qui traine dans les rues de Paris, puis on le retrouve dans un appartement, la transition est rapide, on est un instant perdu ; puis peu à peu on comprend que l'on a un journaliste comme narrateur.
Oxy, au cour de son enquête, sur les gens qui vivent dans la rue, va être en possession d'un roman qui va très vite amené à un meurtre ; le journaliste sent une piste à suivre ; amoureux des lettres et des mots, il voit bien que ce récit est une confession rempli d'énigmes littéraires.
Je dois avouer que certains paragraphes remplis de théorie littéraire m'ont un peu barbé, j'aime les mots mais l'analyste de texte n'a jamais été mon dada, même pendant les années d'études, je préfère jouer avec les chiffres, mais là, je m'égare...
Pour en revenir au livre, le roman est, pour moi, moyennement mené, le décryptage du roman et l'enquête qu'elle entraine, sont pas assez fluides et linéaires, c'est chaotique et un peu trop roman policier à la Française dont je ne suis pas fan. Un policier pépère tranquille.