John BOYNE (Irlande)
+2
Cyrielle
lalyre
6 participants
Page 1 sur 1
John BOYNE (Irlande)
La maison Ipatiev
John Boyne
Editions Archipel mai 2012
425 pages
Quatrième de couverture
Village de Kachine, 1915. Gueorgui, seize ans, sauve la vie d'un cousin du tsar au péril de la sienne. Pour le remercier, Nicolas II le fait venir à Saint-Pétersbourg, avec pour mission de veiller sur le tsarévitch Alexeï. Le sort du jeune moujik sera désormais lié à celui de la famille Romanov... Londres, 1981. Gueorgui revoit son existence défiler au chevet de Zoïa, son épouse, lasse des épreuves supportées depuis leur départ de Russie : la fuite, l'exil, le deuil et ce sentiment de culpabilité qui ronge, dit-on, les rescapés des catastrophes.
Alternant passé et présent, ce roman, traversé par le souffle de la révolution d'Octobre, fait revivre le faste de la cour en s'attachant à la destinée d'un couple soudé par un amour hors du commun.
Chronique
Grigori Efimovitch, le narrateur veille Zoïa, sa femme mourante et il se souvient des grandes phases de sa vie. Je ne parlerai pas de son enfance mais surtout des années passées dans la famille de Nicolas ll, engagé chez eux pour veiller sur le tsarévitch Alexei , une grande amitié naît entre l’enfant et lui. Ce roman historique par la voix de Grigori, fait défiler des personnages bons ou mauvais, voici Raspoutine , un aventurier, mystique et guérisseur parfois surnommé le moine fou, il devint le confident d’Alexandra, épouse de Nicolas ll, sur laquelle il eut une grande influence jusqu’à son assassinat. Revenons à Grigori qui secrètement est follement amoureux de la grande duchesse Anastasia, un amour qui sera très vite partagé avec la jeune fille. Grigori quitte les Romanov lors de la grande révolution mais il les suit secrètement jusqu’à Ekaterinenbourg, leur dernier asile ou il est le témoin impuissant du massacre par les bolcheviques. Des décennies plus tard on retrouve Grigori à Londres, retraité bibliothécaire, je n’en dirai pas plus car ce serait dévoiler certains faits…Mais ce roman est un voyage dans le temps, alternant présent et passé on revit les fastes de la cour, la violence de la révolution d’octobre, la mort brutale de la fille de Grigori et Zoïa, ce couple uni par un amour indestructible et un secret partagé, l’exil, l’émigration et la culpabilité qui ronge……Ce qui fait de ce roman un gros coup de cœur que j’espère partager avec beaucoup de lecteurs. 5/5
John Boyne
Editions Archipel mai 2012
425 pages
Quatrième de couverture
Village de Kachine, 1915. Gueorgui, seize ans, sauve la vie d'un cousin du tsar au péril de la sienne. Pour le remercier, Nicolas II le fait venir à Saint-Pétersbourg, avec pour mission de veiller sur le tsarévitch Alexeï. Le sort du jeune moujik sera désormais lié à celui de la famille Romanov... Londres, 1981. Gueorgui revoit son existence défiler au chevet de Zoïa, son épouse, lasse des épreuves supportées depuis leur départ de Russie : la fuite, l'exil, le deuil et ce sentiment de culpabilité qui ronge, dit-on, les rescapés des catastrophes.
Alternant passé et présent, ce roman, traversé par le souffle de la révolution d'Octobre, fait revivre le faste de la cour en s'attachant à la destinée d'un couple soudé par un amour hors du commun.
Chronique
Grigori Efimovitch, le narrateur veille Zoïa, sa femme mourante et il se souvient des grandes phases de sa vie. Je ne parlerai pas de son enfance mais surtout des années passées dans la famille de Nicolas ll, engagé chez eux pour veiller sur le tsarévitch Alexei , une grande amitié naît entre l’enfant et lui. Ce roman historique par la voix de Grigori, fait défiler des personnages bons ou mauvais, voici Raspoutine , un aventurier, mystique et guérisseur parfois surnommé le moine fou, il devint le confident d’Alexandra, épouse de Nicolas ll, sur laquelle il eut une grande influence jusqu’à son assassinat. Revenons à Grigori qui secrètement est follement amoureux de la grande duchesse Anastasia, un amour qui sera très vite partagé avec la jeune fille. Grigori quitte les Romanov lors de la grande révolution mais il les suit secrètement jusqu’à Ekaterinenbourg, leur dernier asile ou il est le témoin impuissant du massacre par les bolcheviques. Des décennies plus tard on retrouve Grigori à Londres, retraité bibliothécaire, je n’en dirai pas plus car ce serait dévoiler certains faits…Mais ce roman est un voyage dans le temps, alternant présent et passé on revit les fastes de la cour, la violence de la révolution d’octobre, la mort brutale de la fille de Grigori et Zoïa, ce couple uni par un amour indestructible et un secret partagé, l’exil, l’émigration et la culpabilité qui ronge……Ce qui fait de ce roman un gros coup de cœur que j’espère partager avec beaucoup de lecteurs. 5/5
lalyre- Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: John BOYNE (Irlande)
Le secret de Tristan Sadler
Editons de l’Archipel 15 avril 2015
John Boyne
Quatrième de couverture
Tristan Sadler, vingt et un ans, a survécu à l’enfer de la Première Guerre mondiale, mais son âme est restée en France, dans les tranchées. Auprès de Will, son compagnon d’arme qui n’est jamais revenu.
De retour en Angleterre, Tristan rapporte à Marian les lettres que celle-ci adresse à Will. Mais aura-t-il le courage de lui dire que son frère, malgré les apparences, n’était pas un lâche ? Cela l’obligerait à dévoiler son secret…
Les champs de bataille et l’absurdité des combats ne sont que le décor de ce roman, où se déploient l’amitié, l’amour, la cruauté, la trahison, le remords.
Mon avis
Narrée à la première personne du singulier, voici une histoire bien construite revenant à des époques différentes et que l’on suit facilement grâce à la plume agréable de John Boyne. Le roman commence lorsque Tristan part pour rendre les lettres à la sœur de son ami Will, tué pendant la guerre 1914/18. Ensuite nous suivrons Tristan dans les tranchées, ses peurs, ses envies, son amour, eh oui dans les tranchées l’amour existe aussi, il faut dire que l’on comprend très vite qu’il se sait homosexuel tout cela sont des thèmes qui nous incitent à la réflexion. Cependant une belle amitié nait entre ces deux jeunes gens, Will se cherche mais répondra- t-il à l’amour de Tristan ? Et de quelle façon ? J’ai souvent ressenti de la rage devant la folie et les actions de certains personnages, de la révolte mais aussi de la tristesse au fil de ma lecture. Car il y a d’autres personnages ou chacun d’entre eux ne peut laisser indifférent. J’ai aimé l’alternance des textes, j’ai ressenti beaucoup d’émotions certaines frustrantes par des scènes hallucinantes et inimaginables. Histoire de tranchées mais que l’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas une histoire de guerre….Une fin étonnante que j’ai trouvé tellement juste en rapport à ce roman très fort, puissant et poignant qui dépeint le pouvoir destructeur d’un indicible secret qui vraiment mérite un gros coup de cœur.5/5
Editons de l’Archipel 15 avril 2015
John Boyne
Quatrième de couverture
Tristan Sadler, vingt et un ans, a survécu à l’enfer de la Première Guerre mondiale, mais son âme est restée en France, dans les tranchées. Auprès de Will, son compagnon d’arme qui n’est jamais revenu.
De retour en Angleterre, Tristan rapporte à Marian les lettres que celle-ci adresse à Will. Mais aura-t-il le courage de lui dire que son frère, malgré les apparences, n’était pas un lâche ? Cela l’obligerait à dévoiler son secret…
Les champs de bataille et l’absurdité des combats ne sont que le décor de ce roman, où se déploient l’amitié, l’amour, la cruauté, la trahison, le remords.
Mon avis
Narrée à la première personne du singulier, voici une histoire bien construite revenant à des époques différentes et que l’on suit facilement grâce à la plume agréable de John Boyne. Le roman commence lorsque Tristan part pour rendre les lettres à la sœur de son ami Will, tué pendant la guerre 1914/18. Ensuite nous suivrons Tristan dans les tranchées, ses peurs, ses envies, son amour, eh oui dans les tranchées l’amour existe aussi, il faut dire que l’on comprend très vite qu’il se sait homosexuel tout cela sont des thèmes qui nous incitent à la réflexion. Cependant une belle amitié nait entre ces deux jeunes gens, Will se cherche mais répondra- t-il à l’amour de Tristan ? Et de quelle façon ? J’ai souvent ressenti de la rage devant la folie et les actions de certains personnages, de la révolte mais aussi de la tristesse au fil de ma lecture. Car il y a d’autres personnages ou chacun d’entre eux ne peut laisser indifférent. J’ai aimé l’alternance des textes, j’ai ressenti beaucoup d’émotions certaines frustrantes par des scènes hallucinantes et inimaginables. Histoire de tranchées mais que l’on ne s’y trompe pas, ce n’est pas une histoire de guerre….Une fin étonnante que j’ai trouvé tellement juste en rapport à ce roman très fort, puissant et poignant qui dépeint le pouvoir destructeur d’un indicible secret qui vraiment mérite un gros coup de cœur.5/5
lalyre- Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: John BOYNE (Irlande)
Boyne John
Les fureurs invisibles du coeur
Editions JCLattès août 2018
ISBN 978 2 7096 5977 2
587 pages
Quatrième de couverture
Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.
Dans cette œuvre sublime, John Boyne fait revivre l’histoire de l’Irlande des années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles du cœur est un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir de rédemption de l’âme humaine.
Mon avis
Quelle belle lecture, un roman qui en Irlande, nous fait partager la vie et les états d’âme de Cyril Avery des années 1950 à nos jours, des passages de l’enfance à l’âge adulte avec ses doutes, sa souffrance avec laquelle il faut vivre, ses non-dits. Il y aurait beaucoup à dire sur ce roman qui m’a bouleversée et souvent révoltée par l’incompréhension du monde dans lequel il vit, de la douceur à la violence, de l’amour à la haine, un monde ou la franchise, l’honnêteté, la différence par rapport aux autres font partie des thèmes. Face à l’Irlande conservatrice, est-il impossible d’être soi-même ? Doit-on rentrer dans le moule pour paraître comme les autres ? Faut-il aller à l’encontre de sa nature ? Entre la raison et ses pulsions, Cyril entouré de personnages éclectiques, est un homme torturé, émouvant et attendrissant, cependant il vit une belle histoire d’amour, de bien jolis mots pour exprimer tout cela. C’est une lecture intéressante et précise sur la période ou l’église et le conservatisme accompagnée de beaucoup de détails et de descriptions sur l’environnement et les pensées intimes de Cyril qui essaye de s’assumer et de vivre sa différence. L’auteure parvient à nous faire traverser des émotions qui frappent en plein coeur, cependant tout n’est pas triste dans ce roman, c’est même parfois drôle, il n’empêche qu’il mène à de profondes réflexions avec des sujets comme l’homophobie des années quarante mais il semblerait que l’Irlande s’oriente doucement vers le mariage homosexuel, le sida est largement abordé, l’exclusion et l’injustice tout cela est largement décrit dans ce très beau livre. Une lecture qui nous fait ressentir de fortes sensations et de beaucoup d’émotion, tout cela ne peut que me faire recommander vivement ce livre bouleversant et émouvant qui est véritablement un gros coup de coeur….5/5
Les fureurs invisibles du coeur
Editions JCLattès août 2018
ISBN 978 2 7096 5977 2
587 pages
Quatrième de couverture
Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.
Dans cette œuvre sublime, John Boyne fait revivre l’histoire de l’Irlande des années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles du cœur est un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir de rédemption de l’âme humaine.
Mon avis
Quelle belle lecture, un roman qui en Irlande, nous fait partager la vie et les états d’âme de Cyril Avery des années 1950 à nos jours, des passages de l’enfance à l’âge adulte avec ses doutes, sa souffrance avec laquelle il faut vivre, ses non-dits. Il y aurait beaucoup à dire sur ce roman qui m’a bouleversée et souvent révoltée par l’incompréhension du monde dans lequel il vit, de la douceur à la violence, de l’amour à la haine, un monde ou la franchise, l’honnêteté, la différence par rapport aux autres font partie des thèmes. Face à l’Irlande conservatrice, est-il impossible d’être soi-même ? Doit-on rentrer dans le moule pour paraître comme les autres ? Faut-il aller à l’encontre de sa nature ? Entre la raison et ses pulsions, Cyril entouré de personnages éclectiques, est un homme torturé, émouvant et attendrissant, cependant il vit une belle histoire d’amour, de bien jolis mots pour exprimer tout cela. C’est une lecture intéressante et précise sur la période ou l’église et le conservatisme accompagnée de beaucoup de détails et de descriptions sur l’environnement et les pensées intimes de Cyril qui essaye de s’assumer et de vivre sa différence. L’auteure parvient à nous faire traverser des émotions qui frappent en plein coeur, cependant tout n’est pas triste dans ce roman, c’est même parfois drôle, il n’empêche qu’il mène à de profondes réflexions avec des sujets comme l’homophobie des années quarante mais il semblerait que l’Irlande s’oriente doucement vers le mariage homosexuel, le sida est largement abordé, l’exclusion et l’injustice tout cela est largement décrit dans ce très beau livre. Une lecture qui nous fait ressentir de fortes sensations et de beaucoup d’émotion, tout cela ne peut que me faire recommander vivement ce livre bouleversant et émouvant qui est véritablement un gros coup de coeur….5/5
lalyre- Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: John BOYNE (Irlande)
Je l'ai noté suite à l'avis donné sur l'émission les coup de cours des libraires il était dans les meilleurs de cette année pour eux
_________________
La Terre - Zola
Re: John BOYNE (Irlande)
LE SECRET DE TRISTAN SADLER
John BOYNE
Pocket 406 Pages
Résumé (4° de couverture)
Norwich, septembre 1919. Pour Tristan Sadler, 21 ans, la guerre n'est pas terminée. Deux années dans la boue, dans le sang, ce qu'il a vu, ce qu'il a fait... Mais l'amitié, aussi. Et le souvenir de William, son compagnon de tranchées, tombé au champ du déshonneur.
Aujourd'hui, il vient solder une dette. Rendre à Marian, la sœur du disparu, les lettres qu'elle lui écrivait. Faire la part de la lâcheté et de l'héroïsme, du remords et du destin. Quant au secret qu'il porte en lui comme un éclat d'obus, il lui faudra, pour en faire l'aveu, tout le courage dont il est capable...
Mon avis
Si j’étais le jeune lecteur que je fus il y a encore quelques… dizaines d’années, sans nul doute que je me serai laissé prendre par l’émotion l’histoire transmet. Elle est assez magnifiquement pensée pour cela. Mais voilà, mon expérience de la lecture m’a permis de prendre du recul, de laisser passer les premières impressions, de laisser tomber les sensations et d’analyser le roman dans tous les domaines.
Si un grand roman est fait dans un premier temps d’une belle historie, concernant celui-ci c’est gagné. On part de plusieurs mystères qui au final n’en font qu’un, on se laisse mener sur des pistes données et enfin on se laisse emporter par beaucoup de sensibilité qui monte au fur à mesure des pages. L’histoire est crédible et touche à l’amitié, à l’amour, à l’honneur.
Venant maintenant aux « hic ». L’auteur pour narrer cette belle histoire use et abuse de dialogues. Sa prose est assez faible pour les descriptions alors pour faciliter les choses autant donner la parole à ses personnages. La conséquence est que concernant les épisodes de guerre, il m’a été difficile d’y croire. Pour avoir lu de nombreux romans traitant de la guerre 14/18, j’ai en archive des références beaucoup plus puissantes et donc marquantes. C’est dommage… car voici un beau roman qui aurait pu faire un grand roman
Ma note 3.5 / 5
John BOYNE
Pocket 406 Pages
Résumé (4° de couverture)
Norwich, septembre 1919. Pour Tristan Sadler, 21 ans, la guerre n'est pas terminée. Deux années dans la boue, dans le sang, ce qu'il a vu, ce qu'il a fait... Mais l'amitié, aussi. Et le souvenir de William, son compagnon de tranchées, tombé au champ du déshonneur.
Aujourd'hui, il vient solder une dette. Rendre à Marian, la sœur du disparu, les lettres qu'elle lui écrivait. Faire la part de la lâcheté et de l'héroïsme, du remords et du destin. Quant au secret qu'il porte en lui comme un éclat d'obus, il lui faudra, pour en faire l'aveu, tout le courage dont il est capable...
Mon avis
Si j’étais le jeune lecteur que je fus il y a encore quelques… dizaines d’années, sans nul doute que je me serai laissé prendre par l’émotion l’histoire transmet. Elle est assez magnifiquement pensée pour cela. Mais voilà, mon expérience de la lecture m’a permis de prendre du recul, de laisser passer les premières impressions, de laisser tomber les sensations et d’analyser le roman dans tous les domaines.
Si un grand roman est fait dans un premier temps d’une belle historie, concernant celui-ci c’est gagné. On part de plusieurs mystères qui au final n’en font qu’un, on se laisse mener sur des pistes données et enfin on se laisse emporter par beaucoup de sensibilité qui monte au fur à mesure des pages. L’histoire est crédible et touche à l’amitié, à l’amour, à l’honneur.
Venant maintenant aux « hic ». L’auteur pour narrer cette belle histoire use et abuse de dialogues. Sa prose est assez faible pour les descriptions alors pour faciliter les choses autant donner la parole à ses personnages. La conséquence est que concernant les épisodes de guerre, il m’a été difficile d’y croire. Pour avoir lu de nombreux romans traitant de la guerre 14/18, j’ai en archive des références beaucoup plus puissantes et donc marquantes. C’est dommage… car voici un beau roman qui aurait pu faire un grand roman
Ma note 3.5 / 5
Dkois- Nombre de messages : 3515
Age : 61
Location : Nord France
Date d'inscription : 10/01/2015
Re: John BOYNE (Irlande)
Boyne John
Il n’est pire aveugle
Editions JCLattès 7 avril 2021
412 pages
Quatrième de couverture
Propulsé dans la prêtrise par une tragédie familiale, Odran Yates est empli d’espoir et d’ambition. Lorsqu’il arrive au séminaire de Clonliffe dans les années 1970, les prêtres sont très respectés en Irlande, et Odran pense qu’il va consacrer sa vie au « bien ».
Quarante ans plus tard, la dévotion d’Odran est rattrapée par des révélations qui ébranlent la foi du peuple irlandais. Il voit ses amis jugés, ses collègues emprisonnés, la vie de jeunes paroissiens détruite, et angoisse à l’idée de s'aventurer dehors par crainte des regards désapprobateurs et des insultes.
Mais quand un drame rouvre les blessures de son passé, il est forcé d’affronter les démons qui ravagent l’Église, et d’interroger sa propre complicité.
Roman aussi intime qu’universel, Il n'est pire aveugle évoque les histoires que nous nous racontons pour être en paix avec nous-mêmes. Il confirme que Boyne est l’un des plus grands portraitistes de sa génération.
Quarante ans plus tard, la dévotion d’Odran est rattrapée par des révélations qui ébranlent la foi du peuple irlandais. Il voit ses amis jugés, ses collègues emprisonnés, la vie de jeunes paroissiens détruite, et angoisse à l’idée de s'aventurer dehors par crainte des regards désapprobateurs et des insultes.
Mais quand un drame rouvre les blessures de son passé, il est forcé d’affronter les démons qui ravagent l’Église, et d’interroger sa propre complicité.
Roman aussi intime qu’universel, Il n'est pire aveugle évoque les histoires que nous nous racontons pour être en paix avec nous-mêmes. Il confirme que Boyne est l’un des plus grands portraitistes de sa génération.
Mon avis
Dans ce roman on suit le père Yates qui en est le narrateur, il narre différents moments de sa vie. On apprend comment il devient prêtre, parle de sa sœur Hannah et ses neveux, raconte le suicide de son père entraînant avec lui son petit garçon et surtout son parcours ou il semble heureux cependant lorsque le tumulte des scandales pédophiles qui secoue l’église touchant son meilleur ami, doucement lui vient la perception changeante de la société vis à vis des prêtres, car des hommes tombent sous le poids de la justice, c’est alors que sa foi bancale le fait souffrir sans oublier les tentations qui le tente. Il se sent mal car il réalise qu’il n’a rien vu et se sent coupable caril n’est pire aveugle que celui qui n’a pas voulu voir. Pourquoi n’a t-il rien vu ? Est ce sa foi ou l’amitié ou autre chose qui l’a aveuglé ? Un bon roman avec quelques longueurs cependant c’est avec une belle écriture et un sujet qui fait réfléchir sur ce qui se passe toujours aujourd’hui dans le monde….Il ne faut pas croire que c’est un roman religieux, non c’est le parcours d’un homme sympathique qui aborde les évènements de sa vie avec apathie ou une certaine indifférence. C’est un très bon roman sombre et poignant qui raconte la culpabilité de ceux qui ont vu mais se sont tus. 4,5/5
Dernière édition par lalyre le Ven 30 Avr 2021 - 16:58, édité 1 fois
lalyre- Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: John BOYNE (Irlande)
Qu'est ce qu'il me fait envie de roman !
_________________
Challenge US : 29/51
Re: John BOYNE (Irlande)
Le syndrome du canal carpien de John Boyne
Dans la famille Cleverley, je demande :
- le père, George, présentateur de la BBC, il a parfois un peu de mal à contrôler la justesse de ses paroles.
- la mère, Elizabeth Cleverley, elle a un jeune amant mais a du mal à réaliser qu'elle n'a plus vingt ans.
- l'ainé, Nelson a des difficultés à avoir une relation normale avec une fille,
- la cadette, Elizabeth, devenue accro à Twitter, elle a un compte secret,
- et le benjamin, Achille, surnommé l'imbécile, qui fait chanter ses relations contre quelques milliers de livres sterling.
Le lecteur suit cette famille pendant une semaine dans des frasques délirantes, on sent rapidement qu'ils ne contrôlent plus rien. Les réseaux sociaux deviennent le champ de mine de cette famille détraquée : tout est amplifié, détourné, exagéré. Evidemment, John Boynechoisit l'humour pour présenter cette famille "show-biz", on sourit ou rit presque à chaque ligne. Il faut aimer l'humour anglais mais avec moi, ça fonctionne. Leur popularité bien installée leur monte à la tête et leurs réactions apparaissent comme irréfléchies, souvent puériles et c'est ça qui fait les événements en cascade qui en découlent. J'ai aussi beaucoup aimé la fin qui définit chaque membre Cleverley comme une entité définie... C'est vraiment excellent, même si le fait de condenser les évenements sur une semaine est légèrement exagéré. le titre anglais convient mieux à celui français : la chambre d'écho fait directement référence aux réseaux sociaux alors que le syndrome du canal carpien plutôt au téléphone portable et à son maniement excessif (euphémisme). Ce roman pointe avec humour du doigt les travers de notre société connectée.
J'ai trouvé ce livre très différent du garçon en pyjama rayé, lu il y a une quinzaine d'années mais j'ai passé un bon moment avec la famille Cleverley.
Note : 4.5/5
Dans la famille Cleverley, je demande :
- le père, George, présentateur de la BBC, il a parfois un peu de mal à contrôler la justesse de ses paroles.
- la mère, Elizabeth Cleverley, elle a un jeune amant mais a du mal à réaliser qu'elle n'a plus vingt ans.
- l'ainé, Nelson a des difficultés à avoir une relation normale avec une fille,
- la cadette, Elizabeth, devenue accro à Twitter, elle a un compte secret,
- et le benjamin, Achille, surnommé l'imbécile, qui fait chanter ses relations contre quelques milliers de livres sterling.
Le lecteur suit cette famille pendant une semaine dans des frasques délirantes, on sent rapidement qu'ils ne contrôlent plus rien. Les réseaux sociaux deviennent le champ de mine de cette famille détraquée : tout est amplifié, détourné, exagéré. Evidemment, John Boynechoisit l'humour pour présenter cette famille "show-biz", on sourit ou rit presque à chaque ligne. Il faut aimer l'humour anglais mais avec moi, ça fonctionne. Leur popularité bien installée leur monte à la tête et leurs réactions apparaissent comme irréfléchies, souvent puériles et c'est ça qui fait les événements en cascade qui en découlent. J'ai aussi beaucoup aimé la fin qui définit chaque membre Cleverley comme une entité définie... C'est vraiment excellent, même si le fait de condenser les évenements sur une semaine est légèrement exagéré. le titre anglais convient mieux à celui français : la chambre d'écho fait directement référence aux réseaux sociaux alors que le syndrome du canal carpien plutôt au téléphone portable et à son maniement excessif (euphémisme). Ce roman pointe avec humour du doigt les travers de notre société connectée.
J'ai trouvé ce livre très différent du garçon en pyjama rayé, lu il y a une quinzaine d'années mais j'ai passé un bon moment avec la famille Cleverley.
Note : 4.5/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9256
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: John BOYNE (Irlande)
Il n’est pire aveugle
Le livre de poche - 528 pages - Avril 2021
Quatrième de couverture : Odran Yates entre au séminaire de Clonliffe College dans les années 1970, période pendant laquelle les prêtres sont très respectés en Irlande. Le jeune homme pense alors qu'il va consacrer sa vie au bien.
Quarante ans plus tard, la dévotion d'Odran est rattrapée par des révélations qui ébranlent la foi du peuple irlandais. Il voit ses amis jugés, ses collègues emprisonnés, la vie de jeunes paroissiens détruite, et il angoisse à l'idée de s'aventurer dehors par crainte des regards désapprobateurs et des insultes. Mais quand un drame rouvre les blessures de son passé, il va devoir affronter les démons qui ravagent l'Église, et interroger sa propre complicité.
Mon avis : un thème que je n’avais jamais lu en littérature et qui m’a beaucoup intéressée. L’auteur ne verse pas dans le voyeurisme, ni dans la dénonciation tout azimut mais il expose des faits, creuse les sentiments de ses différents personnages et cela apporte encore plus de force aux propos. Grâce à des sauts dans le temps, il montre les ravages du comportement de certains hommes et de la complicité de l’Eglise. L’écriture est belle, les dialogues puissants. Il se permet également de ne pas tout révéler, amenant un peu de suspens et de rythme dans la lecture.
J’émets tout de même un bémol sur le personnage principal qui m’a paru certaines fois un peu naïf. Mais sans doute l’auteur avait-il besoin d’un personnage neutre pour servir son message. Une très belle lecture, d’un auteur dont je vais poursuivre la découverte.
Ma note : 4/5
Le livre de poche - 528 pages - Avril 2021
Quatrième de couverture : Odran Yates entre au séminaire de Clonliffe College dans les années 1970, période pendant laquelle les prêtres sont très respectés en Irlande. Le jeune homme pense alors qu'il va consacrer sa vie au bien.
Quarante ans plus tard, la dévotion d'Odran est rattrapée par des révélations qui ébranlent la foi du peuple irlandais. Il voit ses amis jugés, ses collègues emprisonnés, la vie de jeunes paroissiens détruite, et il angoisse à l'idée de s'aventurer dehors par crainte des regards désapprobateurs et des insultes. Mais quand un drame rouvre les blessures de son passé, il va devoir affronter les démons qui ravagent l'Église, et interroger sa propre complicité.
Mon avis : un thème que je n’avais jamais lu en littérature et qui m’a beaucoup intéressée. L’auteur ne verse pas dans le voyeurisme, ni dans la dénonciation tout azimut mais il expose des faits, creuse les sentiments de ses différents personnages et cela apporte encore plus de force aux propos. Grâce à des sauts dans le temps, il montre les ravages du comportement de certains hommes et de la complicité de l’Eglise. L’écriture est belle, les dialogues puissants. Il se permet également de ne pas tout révéler, amenant un peu de suspens et de rythme dans la lecture.
J’émets tout de même un bémol sur le personnage principal qui m’a paru certaines fois un peu naïf. Mais sans doute l’auteur avait-il besoin d’un personnage neutre pour servir son message. Une très belle lecture, d’un auteur dont je vais poursuivre la découverte.
Ma note : 4/5
Pistoufle- Nombre de messages : 1468
Age : 39
Location : Val-de-Marne - FRANCE
Date d'inscription : 10/03/2011
Sujets similaires
» John BOYNE (Irlande)
» John MCGAHERN (Irlande)
» John BANVILLE (Irlande)
» John Millington SYNGE (Irlande)
» Tom BARRY (Irlande)
» John MCGAHERN (Irlande)
» John BANVILLE (Irlande)
» John Millington SYNGE (Irlande)
» Tom BARRY (Irlande)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|