Eve de CASTRO (France)

Biographie

Eve de Castro est une écrivain française née en 1961. Elle est l'auteur des "Batards du soleil" (1987), "La Galigaï"
(1991), "Ayez pitité du coeur des hommes" ( 1992 - Prix des libraires), "Soleils amers" (1994), "Nous serons comme des dieux" (1996- Prix des Deux Magots et Prix Maurice Genevoix), "Le soir et le matin suivant" (1998), "Le peseur d'âme" (2001), "La trahison de l'ange" (2006) et de "Cet homme-là" (2010).




Photo: C.CABROL

Résumé:
Célénie a treize ans, elle est orpheline et vit au couvent des repenties, en Gascogne. Intelligente et rebelle, elle se fait souvent reprocher son comportement par les soeurs, même si ces dernières ne peuvent s'empêcher de l'aimer. Son plus proche ami, paradoxalement, est un homme, le seul du couvent, un vieil aveugle qui lui apprend à dresser les rapaces et à se protéger d'elle-même. Un jour cette vie calme bascule du tout au tout, en effet Célénie devient nubile et est de fait exclue du couvent. L'archevêque de Palmye, le meilleur ami de son père, la recueille alors et décide qu'elle doit désormais connaître son passé et l'identité de ses parents. Pour cela elle doit le plus rapidement possible se rendre à Constantinople, sur les traces de son père. Dès lors commence pour la jeune fille un véritable initiatique qui va la conduire de Constantinople aux Alpes et durant lequel elle va découvrir qu'on peut aimer dans le respect ou la domination, qu'une femme peut vivre à la cour du roi en Europe et en esclave en Orient, et qu'au nom du seigneur une âme pieuse peut en venir à la destruction et au meurtre. Ces découvertes bien sûr sont violentes, difficiles à comprendre et à accepter pour une jeune fille jusque-là protégée du monde, mais Célénie fait face car elle sent la nécessité d'aller au bout de ces découvertes et d'elle-même pour savoir enfin qui elle est.


Commentaire:

Ce roman est vraiment très beau, le personnage de Célénie est tour à tour admirable et révoltant, tout comme ses parents, son histoire est riche et poétique, et se lit comme un beau conte oriental.


5/5

 
 
 

Joujou



Quatrième de couverture : Russie polonaise, 1741. Tombée dans la misère, la comtesse Boruwlaska vend son fils à une amie fortunée. Comme jouet humain. À 9 ans, Joseph a la taille d'un enfant à la naissance. Idéalement proportionné, les traits fins, ravissant, c'est une « réduction humaine », un Lilliputien, doué d'une intelligence exceptionnelle. Un monstre parfait. Le sort qui l'attend est celui d'un animal de compagnie ou d'une bête de foire. « Joujou » va vivre quatre-vingt-dix-huit ans, entre les fastes de l'Ancien Régime et les débuts de la révolution industrielle, jouer du violon pour des rois et des putains, séduire des femmes, sillonner l'Europe à feu et à sang, exciter la convoitise des savants, devenir une légende.Un destin fascinant. Celui d'un aigle enfermé dans le corps d'une puce

Mon avis : une lecture très agréable, un voyage fantastique dans l'histoire, grâce notamment à l'écriture de l'auteur, fine et fluide qui sait retenir l'intérêt.
Le thème du roman est original, ce "Joujou" est un véritable personnage romanesque, tout comme sa vie. Néanmoins, je n'ai pas réussi à m'attacher à Joujou. Son orgueil, son arrogance, me l'ont rendu peu à peu antipathique. Il est vrai que sa vie fût vraiment difficile et parfois cruelle, mais pas suffisamment pour expliquer certains de ses comportements et choix de vie. Mon avis (très personnel) à la fin de ma lecture est donc plutôt mitigé, en cause le personnage principal, et non la qualité de la narration.

Ma note : 3,75/5