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Robert MERLE (France)

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Message  gallo Dim 21 Déc 2008 - 18:33

De : Cryssilda_ (Message d'origine) Envoyé : 13/01/2004 21:30

La mort est mon métier de Robert Merle

L'histoire : La vie d'un tortionnaire dans un camp de concentration...

Que dire, que dire, que dire... Ce livre est tout simplement terrible. Il est très différent de ce que j'avais pu lire sur le sujet jusqu'à présent, car il montre l'envers (l'enfer) du décors. Tout le processus se trouve déshumanisé, on ne parle plus d'êtres humains mais d'unités, les gens deviennent moins encore que des animaux : on va vous tuer, mais vous comprenez, on a pas le choix, semble t-on leur murmurer tout au long du livre. Le camp se trouve diriger comme une entreprise, on parle de rendement, de gain de temps... mais surtout pas d'êtres humains...

Ce qui est terrible également, c'est de voir les rouages d'une dictature, les bourreaux tout comme les victimes deviennent des animaux : les victimes se doivent de survivre, de trouver à manger etc... se doivent d'essayer de répondre aux besoins de tout être vivant (cf: J'ai donné la vie dans un camp de la mort); les bourreaux eux, sont conditionnés, comme des chiens dressés, à obéir et surtout à ne pas penser.

J'ai eu du mal à terminer le livre tellement il me semblait cruel (aux limites de la nausée).

Ma note : 5/5

Cryssilda


De: Rosa

La mort est mom métier

Ce livre montre parfaitement l'état d'esprit des officiers SS, réduits à l'exécution machinale des ordres d'un homme. On peut suivre l'infernale imagination d'une des têtes pensantes de cet abominable crime organisé contre l'humanité, j'ai été véritablement révoltée à la vue de la pensée de Rudolf Hoess qui s'intéresse seulement à des chiffres inscrits sur une feuille de papier qu'on a dû déchirer, tout comme l'ont été des millions de familles.

Robert Merle a fait un travail poussé d'historien et il a su en rendre compte dans ce chef-d'oeuvre où il n'épargne aucun détail choquant et écoeurant des multiples procédés des nazis dans l'extermination d'un peuple. Vraiment intéressant mais démoralisant lorsqu'on est confronté à tant d'atrocités réalisées avec tant de froideur...

(Rosa)




De : Friisette Envoyé : 31/03/2004 00:11
Robert MERLE : Une nouvelle triste... Cet écrivain est décédé ce week-end...

Voici ce qu'on en dit sur Cyberpresse:
"L'écrivain français, Prix Goncourt 1949 pour Week-end à Zuydcoote, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche d'un arrêt cardiaque à l'âge de 95 ans à son domicile de La Malmaison, près de Paris, a annoncé sa fille mardi


De : Bernie Envoyé : 09/04/2004 08:37
Lorsque j'étais à la faculté, j'ai étudié Derrière la vitre dans le cadre de la représentation du monde scolaire et universitaire en littérature


De : lassy Envoyé : 09/04/2004 11:32
Robert MERLE - L'Île.
C'est l'histoire des révoltés du Bounty : aventures, mer, soleil, amours exotiques, paradis terrestre.... jusqu'à ce que tout s'envenime et le drame prend place.
Un roman où le souffle de l'aventure se mêle avec la triste réalité de la bêtise humaine. J'ai adoré ce livre,je note 4,5.


De : Muriel13B Envoyé : 13/05/2005 16:11
Fortune de France de Robert Merle
Le Livre de Poche (431 pages)

4ème de couverture:
De la mort de François 1er en 1547 à l'édit de Nantes en 1599, la France s'enlise dans l'épreuve des guerres de religion.
C'est dans ce pays dévasté, en proie à la misère, au brigandage, à la peste, à la haine, que grandit le jeune Pierre de Siorac, rejeton d'une noble famillle périgourdine et huguenote, héros et narrateur du roman.
Dès le premier volume d'une saga qui nous conduira jusqu'à la fin du siècle, c'est toute une époque qui revit à travers l'histoire des Siorac, avec ses paysans, ses princes, ses hommes d'épée ou d'église, ses truculences et ses cruautés; sa langue, aussi, savoureuse, colorée, merveilleusement restituée au lecteur d'aujourd'hui. Epoque où va naître peu à peu une exigence de tolérance et de paix, en écho au cri d'indignation et d'espoir de Michel de l'Hospital : "Ne verra-t-on la Fortune de France relevée ?"

Ce 1er roman (d'une série de 12 tomes) se passe de 1547 à 1565.
On y découvre la vie dans le Périgord de l'époque mais aussi dans le royaume de France, en proie en particulier aux affrontements entre catholiques et protestants.
J'ai adoré ce 1er tome. Je l'ai trouvé jubilatoire. L'écriture est d'époque, mais ce n'est pas fastidieux, au contraire. On s'habitue très vite aux tournures de phrases et le vocabulaire qui pourrait paraître obscur est traduit dans un glossaire en fin de livre. De plus, c'est plein d'humour, et j'ai souvent ri aux éclats et souligné plusieurs passages.
Le narrateur, Pierre de Soriac, devenu adulte, raconte les 15 premières années de sa vie. Donc c'est un peu vu par un oeil d'enfant qu'on découvre la vie, les moeurs, les coutumes et surtout l'histoire de l'époque. J'ai énormément appris, et ce livre ne m'a donné qu'une seule envie, celle de lire la suite!
Pour ceux que les 12 tomes effraieraient, ce tome là se suffit à lui-même, l'auteur se sachant pas, à l'époque, s'il lui donnerait une suite.
Je le conseille à tous. J'en ai savouré chaque page.

Mon avis : 5/5 bien sûr !!!


De : Felindra2775 Envoyé : 14/05/2005 08:13
La mort est mon métier" de Robert Merle

Folio 370 pages

Résumé :

Le personnage central de ce roman, Rudolf Lang, s'inspire largement de Rudolf Hoess, ancien commandant du camp d'Auschwitz. Robert Merle raconte son itinéraire à la première personne, et permet ainsi de saisir les moments et les raisons du basculement d'un individu vers le crime froidement exécuté.

Mon avis :

Je n'ai qu'un mot horreur. Je suis horrifiée. Comment a-t-on pu tuer aussi froidement. Je suis bouleversée, à la limite de la nausée. Chaque fois que je lis un livre sur l'Holocauste, je crois avoir lu le pire. Mais non. A chaque livre je sens monter une rage en moi de plus en plus forte. Comment peut-on s'en prendre pareillement à un peuple, jusqu'à vouloir son extermination. J'aimerais comprendre la haine qu'ils avaient contre ce peuple.

Par contre c'est la première fois que je lis un livre où je suis du côté du bourreau. C'est encore pire. Observer tout la machination, la mise en place de cette immense entreprise est à vous retourner le coeur. Tout est calculé, minutieusement, froidement, dans le moindre détail, à savoir combien ils vont pouvoir gazer de corps (ils les appellent des unités) à l'heure. Car il faut le rendement. Et cette odeur qui se gégage des fours, où ils brûlaient les corps. J'avais l'impression de sentir ce gras. L'histoire des douches on connaissait, mais jusqu'à aller leur faire croire qu'en sortant de la douche ils pourront boire un café......

Ce livre nous montre aussi toute la manipulation de l'être humain, de la part des dirigeants et de l'impact qu'ils avaient sur leurs soldats. Ils ne prenaient pas n'importe qui. Chaque soldat était choisit pour telle tâche, avec la carotte au bout du baton. Ils sont tous là, à exécuter des ordres, sans discuter croyant faire leur devoir, au nom de la patrie. Pourquoi, tous ces hommes, ont-ils choisi d'exécuter des ordres aussi ignobles ?

Pour le héro, l'on pourrait dire que c'est à cause se son enfance.....Mais c'est un peu facile. Heureusement que toutes les personnes qui ont eu une enfance rigide ne deviennent pas des assassins....

Pour ce qui est du style, de Robert Merle, j'aime beaucoup la façon de parler à la première personne. Ca nous permet de rentrer tout de suite dans le livre. Il écrit simplement mais on est tout de suite pris par l'histoire.

4.5/5

felindra


De : 2186Elfe Envoyé : 08/06/2005 19:19

J'ai fini de lire il y a quelques jours le 1er tome de Fortune de France et j'ai vraiment apprécié la lecture. J'ai beaucoup appris, beaucoup ris ... Cependant je ne serais pas partante pour lire les tomes suivants de suite. Cela me ferait trop lourd mais d'ici quelques temps pourquoi pas!!
En tout cas merci de m'avoir fait découvrir ce livre, sans le thème et sans vos critiques je crois que je ne m'y serai jamais plongé...

Ma Note: 4/5


De : Muriel13B Envoyé : 12/06/2005 18:55

Fortune de France Tome 2 "En nos vertes années" de Robert MERLE
Le Livre de Poche 579 pages

4ème de couverture:
1563-1567 : quatre années de paix entre catholiques et protestants de France. paix fragile, mais suffisante pour que Pierre de Siorac, héros de Fortune de France, et son frère Samson soient envoyés par leur père étudier la médecine à Montpellier.
Voici nos deux frères huguenots sur les grands chemins du royaume, puis parmi les docteurs et apothicaires de l'Ecole de Médecine fameuse dans toute l'Europe. Dissections nocturnes, sorcellerie, amours de grandes dames ou de ribaudes, fréquentation des athées et des sodomites... Et puis de nouveau la guerre civile, les massacres, la fuite...
Roman historique, roman picaresque, "En nos vertes années" nous fait traverser, au rythme de multiples aventures, une époque où la mort et l'horreur quotidiennes n'empêchent ni la soif de savoir ni cette "gaieté d'esprit" chère à Rabelais, où se marque l'immense vitalité de la Renaissance.

2ème tome beaucoup plus épais que le 1er, j'ai retrouvé dans ce volume ce langage coloré qui fait le charme de Fortune de France. Le roman est dense, il se passe beaucoup de choses, même si les événements sont cette fois liés plus à la vie quotidienne qu'à l'Histoire proprement dite. J'ai, malgré tout, trouvé certains passages un peu longs, mais sans que cela m'enlève l'envie de connaître la suite

Mon avis : 4.25/5


De : Muriel13B Envoyé : 05/07/2005 17:51

Fortune de France de Robert Merle - Paris, ma bonne ville Tome 3
Le Livre de Poche 623 pages
Roman historique XVIème siècle


4ème de couverture:
En vain Pierre de Siorac s'attarde-t-il au "nid crénelé" de ses aïeux ou dans le Montpellier de ses études de médecine : un duel le contraint de gagner la capitale pour y demander la grâce du roi.
Voici donc Paris en 1572. La faveur du protestant Coligny auprès de Charles IX, "l'infâme accouplement" de la catholique Margot avec Henri de Navarre scandalisent l'opinion.
La haine entre les deux camps est à son comble. Pierre de Siorac découvre le monde des ruelles, du petit peuple, des ouvrières et des artisans; et puis le Louvre, les princes, les grandes coquettes "dévergognées", les soldats et les maîtres d'armes...
Jusqu'au terrible matin de la Saint-Barthélemy qui le verra s'échapper de justesse.

Mon avis: 4,75/5
Encore un volume savoureux où on découvre dans le détail la vie parisienne de l'époque.
C'est un roman où les détails historiques sont foison, Pierre de Siorac arrivant à Paris deux mois avant la St Barthélemy.
On apprends beaucoup de choses sur Catherine de Médicis, Charles IX, Coligny, Henri de Navarre etc...
Surtout, on vit au jour le jour la montée de la pression entre catholiques et huguenots, ainsi que la vie à la cour de France au quotidien, sans parler de la nuit du massacre de St-Barthelemy où on assiste comme rat en souricière. (ça y est, je parle d'époque !! :-)) )
Aucune longueur, un vrai plaisir savouré à chaque page.


Un extrait de l'arrivée de Pierre de Siorac à Paris:
"Monsieur de Siorac, dit l'Etoile (nb : un parisien fraichement rencontré), de son moral et morose ton, si comme je le crains, vous appétez le cotillon, tout huguenot que vous soyez, vous aurez fort à faire en cette ville, laquelle est plus corrompue de moeurs que l'antique Babylone, son renom étant si mauvais dans le plat pays d'alentour qu'il suffit qu'une bonne garce de l'Ile-de-France y ait séjourné quelque temps pour qu'au retour dans son village on doute de sa chasteté. Mais de grâce, ne languissons point. La rue de la Ferronnerie n'est point si proche, et la nuit tombe, et hélas avec elle les périls qu'elle apporte, car sachez-le, il n'est de rues et ruelles à Paris où on ne vous coupe bourse et gorge dès le soleil couché.
- La ville n'est donc pas éclairé ?
- Elle devrait l'être. Et par les habitants. Les ordonnances le commandent ainsi. Mais les lois à Paris sont accoutumées de rester lettre morte, le Parisien étant si mutin. Ainsi de la propreté du ruisseau que chacun, devant son huis, devrait laver à grande eau, et en particulier quand on y décharge la pisse.
- Aïe! dis-je, mais qu'est cela? J'ai le chef tout mouillé! Il pleut!
- Ce n'est rien, dit l'Etoile. Quelque commère à sa fenêtre baille de l'eau à son jardinet. A la vérité, vous verrez de ces pots de fleurs de marjolaine et de romarin partout en la ville, encore qu'ils sont de grande incommodité aux passants et proscrits formellement par les ordonnances royales.
Vous avez donc le choix, Monsieur de Siorac, quand vous irez à pied, ou marcher au milieu et quasiment les pieds dans le ruisseau, dans la crotte et l'immondice ou marcher en rasant les maisons, le pied sec mais le chef arrosé.
Et encore, n'est-ce demi-mal quand ce n'est que de l'eau. "


De : lalyre7032 Envoyé : 10/07/2005 17:28

Madrapour - Robert Merle

Dans un aéroport étrangement désert,quinze personnes s'embarquent à bord d'un charter-destination Madrapour.L'hotesse fait une annonce troquée,ce qui déclenche chez les passagers une inquiétude qui se change en angoisse quand deux Hindoux,l'arme au poing menacent d'executer les otages un à un si l'avion n'atterit pas.C'est alors que l'on s'aperçoit que l'appareil n'a pas d'équipage et qu'il est dirigé depuis la terre.Dans la destinée des passagers,un personnage invisible,une force occulte et toute puissante fait alors son apparition.Dans ce roman ,servi avec du suspense,soutenu de bout en bout,l'auteur mêle les genres et nous incite à une réflexion sur la roue du temps à laquelle personne n'échappe.
Je n'ai pas tellement aimé ce livre tout simplement pour l'atmosphère angoissante qui génère beaucoup de stress.
3/5
Lalyre


Dernière édition par Gallo le Mar 10 Fév 2009 - 17:48, édité 2 fois
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Message  gallo Dim 21 Déc 2008 - 18:38

De : Cryssilda_ Envoyé : 16/07/2005 15:57

Madrapour de Robert Merle
Editions Points Poche, 341 pages

Quinze personnes embarquent dans un charter à destination de Madrapour. Dès le départ, tout semble étrange : aéroport complètement désert, passagers de deuxième classe obligés de s'installer en première, une hôtesse de l'air à l'attitude étrange... Très vite, on apprend que l'hôtesse de l'air est le seul membre de l'équipage et que l'avion et dirigé depuis le sol.

Le livre est bien écrit et bien construit, mais beaucoup trop classique ! Il n'y a aucune fantaisie dans le récit ni dans le style ! Du coup, le texte est lent et ennuyeux... J'ai eu beaucoup de mal à accrocher au début, j'avais l'impression que l'auteur nous refaisait un Huis clos à la Sartre mais en plus développé, comme s'il ne voulait oublier aucun aspect psychologique. Il y a ensuite un semblant d'action sous forme de prise d'hôtage, mais alors qu'on croit avancer dans l'histoire, ben finalement : Rien.
Et puis, j'aime bien avoir les clefs quand je termine un roman, et là encore : Rien. Du coup, j'ai un peu du mal à voir le but du livre... et je reste sur ma faim...

Une petite déception quand même que ce livre... 3/5

Cryssilda


De : Livrovore Envoyé : 19/07/2005 13:35

Robert Merle - La Mort est mon Métier

5/5

Comment est-ce possible... Robert Merle a réussi à se mettre à la place de l'officier allemand qui a créé le camp d'Auchwitz et qui a fait gazer des milliers de juifs... Même si l'histoire commence pendant son enfance et qu'on peut voir la vie dure qu'il a subit, on ne comprend toujours pas... Mais on lit l'horreur, l'insensibilité de cet homme, et comment parfois un humain est capable de faire n'importe quoi si on lui demande de le faire...
Ce roman historique est très bien écrit, on "vit dans la tête" du personnage (mais on ne se met pas à sa place !). Il faut avoir le coeur bien accroché pour le lire... mais les prisonniers qui ont réellement vécu ça, c'était bien pire pour eux évidemment... un livre pour ne pas oublier... mais qui ne permet toujours pas de comprendre.


De : Muriel13B Envoyé : 03/08/2005 08:33

Malevil de Robert Merle
Folio 636 pages

4ème de couverture :
Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s’organise en communauté sédentaire derrière les remparts d’une forteresse. Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l’indiscipline de ses membres, de leurs différences idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur « nid crénelé » ?

Mon avis :
J’hésitais un peu à commencer ce livre, j’avais peur que ce soit ennuyeux. Mais j’ai eu un avis très positif d’une petite rate et puis Robert Merle, il a quand même écrit Fortune de France que j’adore, donc je me suis lancé. Et là….. WAOUH !!!!!
Ca valait vraiment le coup. J’ai dévoré le livre en une journée, j’ai savouré chaque page, les dialogues sont fabuleux, l’humour et l’ironie présents à chaque page. Un grand roman.
On vit la bombe avec ces survivants, la mise en place de leur routine et de leur vie en communauté. On rigole des dialogues avec Momo et la Menou, on s’attache aux personnages grands en couleurs, la Miette, Peyssou, Meyssonier…
J’ai été choqué de voir que ces survivants apprennent qu’ils ne sont pas seuls… en se faisant attaquer et voler !! Alors qu’ils auraient été prêts à partager. Je me suis dit c’est pas possible, mais à la réflexion, l’homme est vraiment un loup pour lui-même et la situation décrite dans le roman est vraiment très crédible. Un livre qui m’a fait réfléchir et que je conseille à tous. Un grand coup de cœur. J’ai d’ailleurs décidé de lire tous les autres livres de Robert Merle, cet auteur est une véritable découverte pour moi.

5/5


De : Muriel13B Envoyé : 31/08/2005 08:32

La mort est mon métier de Robert Merle
Folio 370 pages
Historique XXème siècle

4ème de couverture:
Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...
- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta:
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...

Mon avis:
Un 4ème de couverture qui n'est pas représentatif du roman. En effet, plus de la première moitié du livre nous raconte comment Rudolf Hoess en est arrivé là : son enfance traumatisé auprès d'un père à moitié fou et très autoritaire, puis sa carrière militaire pendant la guerre de 14-18, sa vie dans une ferme entre deux guerres, sa position face à la politique. L'idée qu'il a du devoir et de l'obéissance.
Pour lui, gazer et brûler plus de deux millions de Juifs n'était que l'obéissance à un ordre. Même si ça lui déplaît, l'idée ne lui viendrait même pas de désobéir. Donc il prend en compte le problème tel qu'on lui présente : des unités à faire disparaître le plus rapidement possible.
On découvre comment et pourquoi Auschwitz a été construit. Ensuite, les détails sordides et surtout la déshumanisation des prisonniers ne se raconte pas, on ne peut pas imaginer ce que c'est sans l'avoir lu.
Un livre dur qu'on n'oublie pas.
4/5


De : van1709 Envoyé : 23/09/2005 22:43

Robert Merle - Malevil

Après une énorme catastrophe, une poignée de survivants s’organise pour rester en vie, et se rend compte peu à peu de la présence d’autres survivants. Voilà un énorme coup de cœur. Dès les premières pages, on s’intéresse à l’histoire d’Emmanuel Comte avant « l’évènement », et on est présent à chaque moment de cette évènement, on est tenu dans la même ignorance que les personnages sur ce qui a véritablement déclenché la catastrophe. C’est horrifiant de réaliser que ce qu’ils vivent peut nous arriver à tout moment, de voir comment certains hommes réagissent dans ce genre d’évènement, comment ils en profitent sur le dos des autres. C’est absolument révoltant, bien ce ne soit pas étonnant, et on est là, avec les personnes vivant à Malevil, espérant qu’ils réussiront à s’en sortir. Pourtant on arrive à rire en lisant certains dialogues, j’ai particulièrement aimé le passage des questions concernant la bible. Il y a tellement de choses à dire sur ce livre. Je le relirais volontiers, encore et encore, tellement il est bien écrit, les personnages sont attachants, d’autres sont révoltants, les dialogues savoureux, l’affrontement Emmanuel/Fulbert est superbe. Bref, il faut le lire.

Note : 5/5


De : Rosemillenium Envoyé : 24/03/2006 12:43
Bravo Muriel 13B. Tu as si bien rédigé les résumés et critiques de "Fortune de France" (les 3 tomes) et "Malevil" qu'il m'est impossible d'ajouter de commentaires. J'ai également lu ces quatre oeuvres. Et comme toi, j'ai été enchantée de leur lecture. Je vais ajouter à ma Lal " Madrapour " et " La mort est mon métier ".

Cote : 5/5


De: Julie

La mort est mon métier

Ce livre est le seul, qu'il m'ait été donné de lire, que je sois obligée de refermer au bout de 5 mn, étant trop écoeurée... Je n'arrivais pas à m'imaginer comment des gens avaient pu commetre de tels crimes, et puis finalement en lisant ce livre, on comprend... On ne pardonne pas, c'est différent! Mais on arrive mieux à s'imaginer l'envers du décors, de cette machine infernale: le camp de la mort.

Ce qui m'a le plus touchée, c'est le procès de Rudolf Lang: on y comprend en quelque sorte ses motivations. Tout a été mis en oeuvre pour qu'il n'ait plus besoin de réfléchir, qu'il n'obéisse que machinalement... Il se retrouve totalement dépourvu lorsque ses supérieurs se suicident, et n'a plus aucune raison de combattre pour le régime. C'est très émouvant à la fois, mais tellement terrible, que lorsqu'on referme ce livre, on est totalement perdu!!!

Note : 5/5
(Julie, 17 ans, France)




De : Adelaye Envoyé : 04/09/2007 16:27

La mort est mon métier, de robert merle.

Rudolf Lang a été élevé dans le respect des choses bien faites, l’amour de la patrie et la haine des juifs. Son seul désir est de devenir un bon soldat, qui obéit sans se poser de question, car il a confiance en ses chefs. Dans son esprit, toute décision émanent de ses supérieurs est bonne pour l’Allemagne, et son devoir est d’accomplir la tâche confiée de la manière la plus parfaite possible. Il s’engagera très jeune pour aller se battre lors de la première guerre mondiale. Après la défaite allemande, il quittera avec regret la vie militaire. C’est chez les SS qu’il retrouve à nouveau une raison de vivre. Son perfectionnisme et sa grande fidélité le mèneront haut dans la hiérarchie et c’est ainsi qu’il se retrouvera directeur du camp d’Auschwitz. Une nouvelle tâche lui sera alors confiée : Mettre en place un système efficace pour exterminer un grand nombre d’individus en peu de temps. Complètement déshumanisé, Rudolf n’a qu’une idée en tête : obéir aux ordres de la manière la plus parfaite possible…

Difficile de dire qu’on aime ce livre qui nous projette dans la tête d’un SS. L’emploi de la première personne nous oblige à regarder à travers ses yeux et ce n’est pas une expérience franchement agréable. Ce livre choque par l’absence totale de sentiment dans la mise en place de la plus grande boucherie du siècle dernier. Il est cependant très intéressant de comprendre comment un être humain qui n’a rien d’un monstre sanguinaire et apparaissant plutôt comme un homme sérieux, consciencieux et désirant bien faire se rend complice et même acteur principal d’une monstruosité sans pareille. Difficile à lire par l’horreur des scènes décrites et la sensation dérangeante de se retrouver dans la tête d’un SS,je pense qu’il ne plaira pas à tout le monde. Moi je ne peux m’empêcher d’admirer le travail de l’auteur : Robert Merle nous offre ici un récit impressionnant qui vaut vraiment la peine d’être lu.

Ma note : 4.5/5


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 29/12/2007 21:31

La mort est mon métier - Robert Merle
1952

À partir du résumé de la retranscription des entretiens entre Rudolf Höß et son psychologue et d’autres documents, l’auteur invente la vie du fondateur du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Contrairement à de nombreux ouvrages, l’auteur se penche surtout sur l’enfance et la jeunesse du personnage, plutôt que sur la période très documentée de la mise en œuvre du camp de la mort. Puisque qu’il invente certains aspects, il nomme plutôt son personnage Rudolf Lang.

Tout comme dans Les Bienveillantes de Littell, mais avec plus de brio, l’auteur illustre comment la question juive n’était qu’un gros problème logistique par les SS en charge des camps.
« - Le gazage, reprit Kellner d’un air imperceptiblement dédaigneux, ne m’intéresse pas. Comme je vous l’ai dit, je ne gaze les gens que pour avoir les corps. Seuls les corps m’intéressent. » p.292
Sans que ce soit une excuse à ses gestes, Lang est le fruit de son époque, de la période misérable de l’entre deux guerres en Allemagne.
« - À vrai dire, je n’aimais pas beaucoup les fosses. Le procédé me paraissait
grossier, primitif, indigne d’une grande nation industrielle. » p.298
L’auteur cherche à montrer que c’est homme n’est pas sadique, mais plutôt un instrument sans conscience et liberté : il obéit toujours aux ordres avec fidélité et précision, selon la devise SS.
« - Je n’ai pas besoin d’excuse. J’ai obéi. » p.362

« - Et bien alors, dites-nous ce que vous en pensiez. Comment envisagiez-vous ce genre de tâches?
Il y eut un silence, tous les yeux étaient fixés sur moi, je réfléchis un moment et je dis :
- C’était un travail ennuyeux. » p.367
Lorsqu’on lit ce livre après celui de Littell, l’on réalise que ce dernier n’a pas inventé grand-chose. Il semble avoir repris l’exercice, mais en mettant en scène un héros plus moderne, un homosexuel assumé, intellectuel et viveur.

4,5/5

le réaliste-romantique


De : doriane99 Envoyé : 30/12/2007 14:15
J'ai lu ce livre adolescente, mon père m'avait mise en garde et m'a demandé d'en discuter avec lui à la fin de ma lecture...

Je me souviens avoir été bouleversée par ce livre, à la fin de ma lecture, j'ai compris le "héros" et ses motivations (un quart de secondes) puis, me remettant les idées en place : je me suis dit que l'auteur a réussi à humaniser un monstre et qu'il avait réussi à me faire douter de mes convictions ! Je l'ai vu comme une lecture "dangereuse"... Je suis persuadée qu'à présent si je le relisais je ne ressentirai pas du tout les choses de la même façon. J'ai d'ailleurs proposé ce livre plusieurs fois comme "livre du mois"et n'ai jamais été pigée ! Je l'ai acheté mais n'arrive pas à me résoudre à le relire...
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Message  gallo Dim 21 Déc 2008 - 18:46

De: FilouDidlidou

Robert Merle - Un animal doué de raison
(Gallimard/Folio, 1986, 505 pages)

Eh bien! Il semble que j'aie fort mal compris l'art de Robert Merle, car son roman "Un animal doué de raison" est l'un des creux les plus marquants de mes lectures de 2007 (avec le premier Harry Potter, qui ne m'a pas du tout donné envie de découvrir la suite, quoi qu'en diront les - très nombreux - inconditionnels). Après avoir lu "Les bienveillantes", une amie m'a recommandé "La mort est mon métier", de Robert Merle. Bon! Je ne demeure pas dans une société française, les livres français sont plutôt rares ici, je n'ai pas le sus-mentionné roman "La mort est mon métier" sous la main, mais par contre, mon père m'a prêté "Un animal doué de raison" il y a environ un an, en me disant d'éventuellement jeter un oeil dessus, sans forcément me presser cependant. Je crois alors venu le moment et je plonge.

Premièrement, un style narratif délibérément moderne, excessivement innovateur, preuve de l'habileté assez incroyable de cet écrivain avec la langue et la communication... mais quant à moi absolument indigeste. Il est sûrement très stimulant pour un écrivain de s'imposer des règles nouvelles, mais ça ne doit pas faire oublier qu'il y a un lecteur à satisfaire par-delà tout ça.

Deuxièmement, des personnages à la psychologie si vaporeuse qu'on les prendrait pour des marionnettes desquelles s'en va la vie et la personnalité lorsque la main qui les anime se retire. Ils ne semblent là que par la volonté de l'auteur et l'on ne ressent pas qu'ils aient pu avoir une vie avant le roman.

Troisièmement, une histoire tellement tirée par les cheveux que personne n'oserait y croire. QUOI! Un organisme du gouvernement américain se chercherait une excuse pour faire exploser la planète!!! Voyons donc! Feu M. Merle, la terre n'est pas seulement la planète de nos ennemis (si ennemis nous avons), c'est aussi la seule sur laquelle un être humain a pu survivre à l'air libre plus de quelques minutes. Une entité gouvernementale qui aurait à coeur de faire sauter notre maison n'a pas de motif à chercher, car plus personne ne sera là pour juger son acte après coup : il n'a qu'à s'organiser pour avoir accès aux bombes et BOUM! C'est fini!

Autre aberration (à mon sens) : le symptôme Big Brother. L'auteur nous présente une source d'information capable de recenser avec une minutie tout à fait incroyable des détails qui, s'ils devaient être appliqués ne fut-ce qu'à la population des États-Unis, créerait rapidement une base de données défiant toute possibilité de recherche (s'il était possible de trouver suffisamment de ressource pour seulement enregistrer autant d'information). Je n'y crois pas une seconde.

Les bons moments, maintenant... Quelques passages sur ou avec les dauphins et la préface : une vingtaine de pages en tout, peut-être...

Un goût certain de n'y-revenez-pas, ce bouquin!

Et 1 sur 5 (pour la préface et les quelques trop rares moments passables) pour la note.

Note : 1/5
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Message  Réaliste-romantique Dim 1 Mar 2009 - 2:06

Robert Merle - Fortune de France
1977

Récit de la jeunesse de Pierre de Siorac, cadet d’une famille protestante de petite noblesse du Périgord au milieu du XVIe siècle. On suit à la fois la vie quotidienne de ce petit château, avec ses disputes de voisinage, sa défense contre les brigands, son commerce avec les villages voisins, la menace de la peste, mais aussi la grande Histoire de France : la mort de François 1er, l’hésitation entre l’Empire et l’Angleterre, les changements d’attitude face au protestantisme, la régence de Catherine de Médicis. Ce tome raconte l’enfance du narrateur, mais aussi comment la vie des Français de l’époque était influencée par ce qui se tramait au sommet de la société.

Robert Merle a utilisé un langage très imagé pour raconter son histoire, utilisant bon nombre de mots et d’expressions désuètes, tel garce et drole. Le récit est amusant mais aussi très documenté, au point de parfois ralentir excessivement le rythme de l’action.

Très intéressant pour qui veut s’informer sur la période de la guerre des religions en France, particulièrement du point de vue des habitants des provinces.

4/5

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Message  cookie610 Sam 1 Aoû 2009 - 6:57

La mort est mon métier

note : 4/5

Résumé : il s'agit de la biographie d'un chef de camp nazis, depuis 1913 jusqu'à son procès après la seconde guerre

Critique : un roman original qui change de point de vue puisqu'on est habitué à voir l'image des victimes, on passe du coté des tortionnaires. Il faut savoir que jusqu'au début de la seconde guerre, le roman est de la pur fiction inventée totalement par l'auteur. Par contre à partir de la seconde guerre est vrai, il s'agit de la biographie de Rudolf Hoess faite à un psychologue à l'époque des procès de Nuremberg. Il était le commandant du camp d'Auschwitz-Birkenau responsable de l'expermination de 2.5 millions d'êtres humains. Le livre est assez intéressant, la première partie était assez plate mais la seconde est très intéréssante. Certains passage sont assez difficiles comme par exemple quand il raconte comment il a "amélioré" le système des chambres à gaz pour le rendre plus "productif". On découvre un personnage méticuleux, un pro de l'organisation qui ne fait qu"obéir à un ordre" d'après lui (une défense un peu facile personnellement je trouve).
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Message  Fleur-bleue Mer 19 Aoû 2009 - 10:15

La mort est mon métier - Robert Merle

Note : 4,5/5

Résumé de Cookie610 : il s'agit de la biographie d'un chef de camp nazis, depuis 1913 jusqu'à son procès après la seconde guerre.

Critique : ce livre est interressant : il retrace le parcours d'un allemand, Sebastian Lang de la première guerre mondiale jusqu'à la seconde guerre où il sera commandant du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau.
Même si une partie du livre est fictive une est bien réelle : on suit dans tous le livre l'ascension du nazisme, l'écartement de la vie allemande des juifs puis leurs exterminations.
Certaisn passages sont assez difficiles à lire, en effet on apprend toutes leurs tentatives pour "éliminer le problème Juif" et toutesd les expériences qui aboutiront à celles que l'on connait : le gazage au Cyclon B.
Comme l'a dit Cookie, il est original de voir le point de vue des bourreaux plutôt que des victimes et j'ai moi aussi trouvé que sa "défense" d'obéir aux ordres est trop facile.
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Message  Invité Mer 20 Jan 2010 - 7:46

cookie610 a écrit:On découvre un personnage méticuleux, un pro de l'organisation qui ne fait qu"obéir à un ordre" d'après lui (une défense un peu facile personnellement je trouve).

Robert Merle a écrit son livre en 1952, sur la base des rapports ayant permis d'aboutir au procès de Nuremberg. Le portrait de Rudolf Hoess lui a servi de trame de fond. Les conclusions de Merle sur la banalité du mal, sur le fait que cet homme n'est pas un monstre a priori, son manque total d'empathie pour les victimes, tout cela peut choquer et conduire à la conclusion rapide : "dans les mêmes circonstances, je n'aurais jamais fait cela". Réflexe normal compte tenu de la gravité de ce qui est constaté. Sommes-nous pour autant bien sûr que nos grands principes éthiques résistent à la pression ? Le philosophe Guy Coq avait écrit il y a quelques années un livre d'entretien passionnant sur la "Barbarie" où il disait que selon les circonstances, il ne fallait pas plus d'un quart d'heure pour transformer un être humain normal en barbare accompli.

Nul besoin pour cela de méthodes expéditives. Il faut en prendre pour exemple les conclusions forts commentées de l'expérience de Stanley Milgram, réalisée entre 1960 et 1963 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram.

Et peut-être est-il possible de relire les commentaires de Anna Harendt sur le procès Eichmann de 1961.

Ces deux sources fort troublantes montrent bien que la frontière peut être très ténue entre la civilisation et la barbarie. Pour reprendre les mots de Guy Coq, tout l'enjeu de la civilisation est de reculer au maximum ce laps de temps d'un quart d'heure.

Veilleur

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Message  Nathalire Ven 21 Mai 2010 - 14:12

Malevil coeur
1972, folio, 636 p.

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Résumé tiré de la quatrième de couverture:

Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s'organise en communauté sédentaire derrière les remparts d'une forteresse. Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l'indiscipline de ses membres, de leurs différences idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur "nid crénelé"?

Avis:
Ce résumé décrit très bien les événement de ce livre, bouleversant et entraînant, que je compare volontiers dans sa lecture avec Les Piliers de la terre de Follett (bien qu'il soit moins épais ;-)). C'est que cette histoire, avant d'être un roman d'anticipation, est avant tout une grande aventure humaine. Ce retour au moyen âge improvisé va chambouler les habitudes et les personnages se retrouvent à prendre des décisions extrêmes (comme de savoir s'ils se partageront une femme à 6 ou s'il vaut mieux qu'un seul homme la garde!) et à se repositionner sur de grandes idées (comme la religion). C'est aussi un roman utopiste, Robert Merle y voit probablement un moyen de refaçonner le monde d'une meilleure façon (quoique la fin nous laisse penser que ce n'est pas gagné). C'est aussi l'utopie d'un pays démocratique ouvert et sensé (à mon avis c'est vraiment impossible que ça tienne sur le long terme!) mais quel talent de l'avoir imaginé!
J'ai adoré ce livre, j'ai été d'abord inquiète, curieuse de savoir pourquoi, comment? Ensuite je me suis attachée aux personnages, j'ai vécu avec eux leurs combats, j'ai été fière de leurs idées! Vraiment un bon roman, je le conseille à tous les amateur d'anticipation, mais aussi aux humanistes et aux fans de grandes aventures humaines coeur
Note: 5/5
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Message  Lacazavent Ven 21 Mai 2010 - 14:48

Tu me rappelles de bon souvenir. Robert MERLE (France) Icon_smile
Je l'ai lu lorsque j'étais encore au lycée et je l'avais adoré à l'époque.
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Message  Lulu Ven 21 Mai 2010 - 19:02

Moi aussi je l'ai lu à l'adolescence et j'en garde un excellent souvenir!
D'ailleurs je voudrais le relire un jour pour le plaisir.
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Message  Garanemsa Dim 8 Aoû 2010 - 16:31

WEEK END A ZUYDCOOTE

Robert Merle
Ce livre est un roman historique qui narre la vie d'un groupe de soldats français pris au piège dans la poche de Dunkerque, durant deux jours, après la défaite franco-britannique. Ce groupe est composé de Julien Maillat, sergent et personnage principal du livre, de Pierson, curé de profession, d'Alexandre, ingénieur en céramique et cuisinier du groupe, et pour finir, Dhéry, le combinard du groupe. Par la suite, un certain « Pinot » les rejoindra brièvement, avec son fusil mitrailleur MAC 24/29 grâce auquel il tire sur les avions allemands.
Le personnage principal, Maillat, fera plusieurs rencontres tout au long du récit, certaines insolites, dont un homme au tout début du livre, qui transporte une morte jusqu'à la mairie… Maillat se retrouvera aussi dans des situations difficiles, certaines très fortes (il sauvera une jeune fille de deux violeurs) et d'autres cocasses (la rencontre avec le transporteur de mort).
Maillat est un personnage complexe, héros sans en être un, désabusé et perplexe par rapport à la situation dans laquelle il se trouve. Il s'interrogera tout au long du roman, sur pas mal de choses. Il s'interroge vraiment sur la mort et la nécessité de cette « foutue » guerre. Mais on a l'impression qu'il est à la recherche de quelque chose en lui même. Il trouvera cette chose qu'il cherchait, cette sorte de plénitude mais n'aura pas le temps d'en profiter.
Je l’ai relu avec plaisir car jeune j’étais justement sur le lieu de tournage à l’époque, avec Jean Paul Belmondo et Alec Guiness
C’est le premier roman de l’auteur, il a obtenu le prix Goncourt.
3.5/5
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Message  Réaliste-romantique Lun 13 Sep 2010 - 12:39

Malevil
1976

En 1977, une bombe atomique sans radiation dévaste la planète. Un petit groupe d’ami survit dans le sud de la France, protégés par le château où ils se trouvaient. Ils tentent de s’organiser pour survivre dans le monde dévasté, mais l’Homme moderne est nu sans la technologie. Ils découvrent qu’il y a d’autres survivants, mais aussi que la société n’existe plus, qu’il faut lutter à la mort pour défendre ses possessions. Le château de Malevil, avec ses réserves et son organisation, devient source d’envies pour les brigands des alentours.

Excellent récit apocalyptique (j’avoue que j’ai un faible pour ce type de littérature). Et le livre n’a pas trop mal vieilli (ironiquement, la science-fiction est un genre qui vieilli souvent très mal : lorsque l’auteur n’a pas prévu la téléphonie mobile, les habitants du 22e siècle utilisent encore des téléphones avec combinés et fil). Le héros est parfois un tantinet dérangeant par son fort leadership, son charisme et sa maîtrise continuelle de la situation, mais ceci est dû à la décennie de rédaction du livre : les « vrais » héros étaient encore populaires. Les antihéros et les protagonistes normaux (comme vous et moi) sont plutôt le fruit des années 80 et suivantes. Le livre rappelle Ravage de Barjavel, mais le message est à l’opposé : une espérance en la technologie qui peut réhabiliter l’Homme, plutôt qu’un rejet total. Et le monde brûlé et gris fait aussi penser à l’atmosphère de La route, sauf qu’ici c’est une version sédentaire « off the road ».

Un film a été tiré de ce livre en 1981, mais le scénariste et le réalisateur ont modifié le récit, particulièrement la fin, au point que Robert Merle a refusé que son nom apparaisse au générique. Est-ce que la fin était devenue complètement pessimiste ou plutôt mielleuse-bonbon? Je suis curieux, j’aimerais le voir un jour.

5/5

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Message  Chiwi Lun 27 Sep 2010 - 16:31

Fortune de France, Robert Merle


Il est assez difficile de résumer Fortune de France en peu de lignes.Pierre de Siorac nous raconte l'histoire de sa famille. Celle- ci sera en contact des hautes sphères politiques mais mènera une vie prospère en province jusqu'au développement du mouvement huguenot.


Fortune de France mélange la petite e la grande histoire, c'est ce qui fait l 'intérêt de la série. Car le roman prend place dans une époque complexe et riche en évènements. Ainsi cela permet d'apprendre ou de réviser l'histoire de France et aussi de se faire une idée sur la mentalité de l'époque. Car Robert Merle s'est richement documenté pour la rédaction du roman. Il est toujours intéressant de faire des parallèles avec aujourd'hui : la tolérance est peut être plus installée mais on n'est jamais très loin de faire un retour en arrière.
La présence d'un lexique m'a fait penser que la langue serait difficile mais ça n'a pas été le cas.
Toutefois il manque quelque chose qui donnerait envie de lire 100 pages ou plus d'un coup.

4/5
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Message  Réaliste-romantique Mar 28 Sep 2010 - 18:01

Est-ce que tu as lu toute la série? Dernièrement, j'ai emprunté Nos vertes années à la bibliothèque (le volume 2), mais j'ai arrêté la lecture avant la page 100. Comme tu l'indiquais dans ton message, il manquait quelque chose pour me captiver, en particulier vu la taille de chacune des briques qui composent la série.
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Message  Chiwi Mer 29 Sep 2010 - 6:00

Réaliste-romantique a écrit:Est-ce que tu as lu toute la série? Dernièrement, j'ai emprunté Nos vertes années à la bibliothèque (le volume 2), mais j'ai arrêté la lecture avant la page 100. Comme tu l'indiquais dans ton message, il manquait quelque chose pour me captiver, en particulier vu la taille de chacune des briques qui composent la série.


Non je n'ai lu que le premier volume. Peut être que je lirai la suite parce qu'ils sont sur les étagères mais ça ne sera pas une priorité.
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Message  clarize Jeu 17 Nov 2011 - 17:00

Malevil de Robert Merle

Après l’apocalypse nucléaire, un petit groupe de survivants tente de s’organiser dans un château médiéval du Sud ouest de la France

J’ai relu avec grand plaisir ce livre, j’ai beaucoup lu cet auteur qui me plaît toujours autant car j'ai aimé Malevil avec son coté robinson , ses lieux , ses personnages et surtout Emmanuel Comte, chef et patriarche organisateur de cette micro-société quelque peu utopique mais cette histoire s’est révélée passionnante.

Grand merci à Nathalire qui me l’a offert lors d’un swap

Note 5/5

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Message  Fabienne Mar 22 Nov 2011 - 18:47

MALEVIL de Robert MERLE

Editions Folio 636 pages

Genre : Science fiction - anticipation

Robert MERLE (France) 519P5YRBTJL._SL500_AA300_

4ème de couverture :
Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s'organise en communauté sédentaire derrière les remparts d'une forteresse. Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l'indiscipline de ses membres, de leurs différentes idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur "nid crénelé".

Ma critique :

De Robert MERLE, j'avais déjà lu la série "Fortune de France" que j'avais beaucoup apprécié.
L'humour est très présent dans ce livre, malgré les drames qui s'y passent, ce qui rend la lecture agréable. Les discussions entre la Menou et Emmanuel sont souvent cocasses.
Le descriptif de la vie des principaux personnages, avant "l'évènement" est intéressante. Cela nous permet de mieux connaître les héros et de nous attacher à eux.
L'organisation des survivants, dans ces nouvelles conditions de vie précaires, est passionnante. On se surprend à se poser des questions. Comment ferais-je, moi, sans ceci, sans cela ?
Emmanuel se révèle être un véritable chef, n'hésitant pas à tuer pour protéger "les siens". Par contre, je trouve qu'il pousse l'intérêt commun un peu loin, notamment avec le "partage" des femmes. D'ailleurs, ses compagnons ne sont pas d'accords même s'ils finissent par se rallier à son idée.
Un livre, sans temps mort et que j'ai dévoré.

Ma note : 5/5 Robert MERLE (France) 397940

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Message  dodie Dim 18 Déc 2011 - 17:00

MALEVIL

Un petit avis qui rejoint ceux déjà postés: j'ai beaucoup aimé ce roman. Tout d'abord l'écriture de Robert Merle assez classique dans la narration mais dont les dialogues sont excellents.
Le personnage principal: Emmanuel Comte prend la direction des opérations dès le début, il agit en homme de décision, charismatique mais là où l'auteur m'a agréablement surprise c'est qu'il n'en fait pas un saint, un homme sans faille. Il doute parfois de ses décisions et certaines d'entre elles d'ailleurs m'ont fait bondir.
Robert Merle met en avant un avis très arrêté sur l'être humain: la solidarité entre les hommes existe et dans un monde parfait elle ne devrait pas avoir de limites. Mais chacun sait que ce monde n'existe pas et que même s'il ne reste qu'une poignée d'êtres humains, il y en aura toujours un qui essaiera de profiter des autres et mettra son profit personnel avant celui de la communauté.
Une belle histoire qui peut se lire comme un récit d'aventure mais dont le discours est plus profond qu'il n'y paraît.
Ma note 4,5/5
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Message  Parch Sam 31 Déc 2011 - 11:39

Robert MERLE, La mort est mon métier, 1952

L'intérêt de ce roman réside dans le fait qu'il date de 1952, soit dix ans avant le procès Eichemann. La question du génocide n'est encore pas un sujet largement étudié comme il l'a été par la suite. Sans doute l'histoire était-elle trop récente...

Merle nous livre ici une véritable biographie très sérieusement travaillée. Pourquoi a-t-il décidé de nommer son protagoniste Rudolf Lang plutôt que Rudolf Hoess ? Car c'est bien de ce personnage qu'il s'agit. Et tout semble exact depuis son enfance jusqu'à son attitude durant le procès.

A ma grande surprise, la question des camps ne concerne finalement pas la totalité du roman. Une première moitié concerne son enfance, son adolescence, son expérience de la Première Guerre mondiale puis son inscription au parti nazi. Toute cette partie est magistralement racontée : l'ambiance début de siècle est bien restituée : j'avais l'impression de lire un livre de Stefan Zweig. Les relations père-fils (son père est ancien officier prussien) sont effrayantes...

La partie traitant des camps de concentrations a été suffisamment commentée : on comprend bien le déroulement des événements. Comment petit à petit la machine de mort se met en place par petites améliorations successives. Le protagoniste se perçoit comme un organisateur et à travers ces yeux on ne voit pas les victimes mais des "unités" à réceptionner, à gérer et à traiter. Les problèmes logistiques sont au coeur de ses préoccupations même autour de lui tout le monde n'est pas aussi insensible (famille, subordonnés).

Un grande réflexion aussi sur l'obéissance (aveugle)...

Ma note : 4,5/5

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Message  Louvaluna Sam 31 Déc 2011 - 13:03

Belle critique Parch ! Ce livre est dans ma PAL. Je suis très intéressée par ton observation concernant la relation père-fils.

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Message  Chiwi Lun 3 Juin 2013 - 16:20



Robert MERLE (France) 9782070381463



Édition : Gallimard

Année : 1974

377 pages

Note : 4/5

L’histoire : Une épidémie d’encéphalite touche les hommes en âge de procréer. La société américaine est durement touchée en raison de l’inertie des gouvernants. Des hommes dont le capital intellectuel est primordial sont isolés, protégés. Les femmes prennent ainsi le pouvoir.

Ce que j’en pense : Et si une épidémie frappait la moitié de la population humaine c’est-à-dire les hommes? Robert Merle part de cette hypothèse pour décrire un monde qui ne fait pas envie du tout. Les gouvernants pour des raisons électorales n’ont rien fait pour endiguer la maladie. Mais une fois qu’il n’y a plus d’hommes ce sont les femmes qui prennent leur place et aussi leur revanche. Il y a la mise en place d’un système répressif et totalitaire où les femmes se retrouvent en haut de la hiérarchie sociale, viennent ensuite les castrats (certains hommes font le choix de perdre leurs attributs plutôt que de perdre la vie) puis viennent les hommes encore entiers. Les hommes entiers ou protégés paient pour les siècles de domination masculine.

Écrit au milieu des années 70, en plein dans la lutte pour la condition féminine, le roman pose la question du rapport entre les sexes. Comment peut s’équilibrer ce rapport ? Doit-il y avoir une égalité ou y avoir un rapport de domination qui montrerait que les femmes n’ont pas plus de jugeote que les hommes.

C’est la description d’une société froide et totalitaire, et même si des femmes plus modérées arrivent au pouvoir par la suite , ce qui est proposé laisse encore l’homme de côté.

C’est vrai que par certains côtés le trait semble forcé, que le système décrit ne fait pas dans la finesse mais au moins cela suscite la réflexion.
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Message  Philcabzi Lun 3 Juin 2013 - 16:45

Le sujet me fait penser à Dans la ville des veuves intrépides de James Canon qui a déjà été livre du mois. J'avais beaucoup aimé le sujet, je mets celui-ci dans ma LAL!

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Message  Chiwi Lun 3 Juin 2013 - 18:05

Philcabzi a écrit:Le sujet me fait penser à Dans la ville des veuves intrépides de James Canon qui a déjà été livre du mois. J'avais beaucoup aimé le sujet, je mets celui-ci dans ma LAL!

Oui je me souviens, moi je vais mettre Dans la ville des veuves intrépides dans ma wish-list.
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Robert MERLE (France) Empty Un animal doué de raison

Message  Chiwi Dim 9 Mar 2014 - 10:11

Titre : Un animal doué de raison
Auteur : Robert Merle
Editeur : Folio
Année : [1967] 1985
505 pages


L’histoire : Le professeur Sevilla a entrepris de faire parler le langage des hommes à des dauphins. A partir du moment où il va réussir, sa réussite va faire l’objet de convoitises notamment de la part des services de renseignements américains. Alors qu’on lui a enlevé ses dauphins, une explosion atomique détruit un navire américain à proximité des côtes chinoises. Cela provoque un casus belli entre les Etats-Unis et la Chine qui sont  à deux doigts de déclencher la Troisième Guerre Mondiale.


Ce que j’en pense : Un animal doué de raison est un roman dense en idées, même touffu. Robert Merle aborde de nombreux thèmes mais ceux-ci sont disparates et ça donne un goût d’inachevé à l’ensemble du roman.
Il entame le roman sur la question de faire parler le langage humain à des dauphins, animaux qui auraient la capacité de l’utiliser en raison de leur intelligence. Alors on a droit à un cours sur le dauphin, c’est encyclopédique et même si c’est intégré au récit j’ai l’impression que ça prend le lecteur pour un neuneu. 
Ensuite le récit est très tributaire du contexte géopolitique contemporain. La Guerre Froide est bien présente et on a droit à une opposition entre l’Occident (les États-Unis) et l’Est (URSS et Chine). Par contre il y a une certaine acuité quant à la description de la réaction de la population face à la destruction du navire américain. Même s’il devait se baser sur ce qu’il pouvait y avoir eu avec Pearl Harbour, j’ai trouvé qu’il y avait  de grandes ressemblances avec les réactions post 11 septembre. Comme quoi une nation aura à peu près les mêmes réactions face à un tel événement, quelle que soit son évolution historique.
A côté des considérations zoologiques et anthropologiques, il y a les personnages, dont les historiettes amoureuses plombent le récit. On croirait que plutôt que de sauver le monde , ils pensent à leur bas-ventre. En plus, à part Sévilla et Arlette Lafeuille (avec un nom pareil on ne risque pas de la confondre), ils sont assez interchangeables. Ils sont tous grands, beaux et en bonne santé, et on des prénoms bateaux comme Bob ou Peter. Des fois je soupçonne Robert Merle de vouer un culte à l’Amérique, tant ses personnages américains sont parfaits et ne font pas l’objet de critique.
Heureusement qu’il y a Fa et Bi, les deux dauphins, qui apparaissent bien plus complexes que les humains et aussi plus humains.
Un animal doué de raison est un roman longuet, plombé par des luttes intestines entre services de renseignement et hommes politiques, par des histoires de cœur et qui laisse un peu rapidement de côté le rapport entre l’homme et l’animal et la question de la conscience de l’animal.


Note 3/5
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Message  Shan_Ze Dim 26 Mai 2019 - 22:00

Un animal doué de raison de Robert Merle

Le dauphin, un animal doué de raison ? Robert Merle tente de nous le démontrer dans ce roman très bien développé tant dans la forme que dans le fond. Dans les années 70, en pleine guerre froide, Henri Sevilla mène les recherches sur cet étonnant cétacé qui est souvent considéré comme un animal intelligent et gentil (récemment d'autres études ont montré le contraire) avec une petite équipe de scientifiques. Quand ses avancées deviennent plus qu'attrayantes pour les Etats-Unis, les services secrets s'y intéressent d'un peu plus près...
Première fois que je lis Robert Merle, un auteur dont j'ai entendu beaucoup de bien, ce roman mêle beaucoup de choses : le côté humain transparait bien dans les différentes relations entretiennent les membres du l'équipe entre eux. Ils sont assez nombreux mais arrivent assez vite à repérer les caractères de chacun. Arlette parait presqu'un peu trop en retrait, Lisbeth trop autoritaire et revêche alors que Sévilla semble toujours mesuré dans ses propos et reste fidèle à ses idées. J'ai eu du mal au début avec les longs passages d'un bloc racontant pensées et faits mais j'étais plus au coeur de ces moments, ils m'ont apparu moins génants par la suite.
J'ai beaucoup aimé les passages avec Bi et Fa, trop peu nombreux à mon goût. Les échanges entre humains et dauphins sont passionnants et intriguants à suivre, même si on sent une certaine condescendance de l'homme vers l'animal. Dommage que cette partie soit éclipsée par le côté politique, les échanges entre états américain, russe et chinois sont assez tendues et quand les services secrets mettent leur nez dedans, ça peut donner quelque chose d'explosif ! Robert Merle passe d'un côté à l'autre avec beaucoup de souplesse et ses longues narrations sur les échanges, passages de journaux ou autres déclarations sont assez dynamiques sans oublier un discret humour pour ne pas tomber dans l'ennui. 
Un roman que j'ai pris un peu temps pour rentrer dans l'histoire, une écriture exigeante mais finalement appréciable. Je relirai cet auteur.

Merci Kattylou pour la pioche !  Very Happy
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